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Jacques
Corbel avait lancé un appel à témoin pour dater et renseigner
cette photographie étampoise. Voici donc deux témoignages qui
nous ont été adressés, le premier par Bertrand Maupin,
fils de l’un des concurrents, en novembre 2007, le deuxième, plus
circonstancié et précis, par Claude Bosc, témoin direct,
qui nous a aussi aimablement procuré le scan d’un article du temps.
Merci à tous deux, au nom de tous. Si vous aussi avez un souvenir
personnel de cette manifestation, n’hésitez pas! |
Une
course de chevaux à Étampes
Jacques Corbel est tombé sur cette photographie, tirée par le studio Thirion. Notons qu’il y a deux photographes Thirion dans la région, l’un à Étréchy, et l’autre à Arpajon, tous deux petits-fils du photographe étampois Eugène Rameau. Il s’agit ici du Thirion d’Étréchy Un certain Monsieur Maupin, éleveur de chevaux, participait à la course. Son fils Bertrand, contacté en Thaïlande par Jacques Corbel, lui a aimablement communiqué les renseignements suivants: «La course de chevaux (trotteurs attelés et montés) s’est déroulé vers 1950* sur un terrain agricole sans doute aménagé pour la circonstance, qui est situé sur le bord de la N20, du côté droit en allant vers Etampes et face au château de Jeurre*. Je sais que mon père y participa et gagna l’épreuve, ou l’une des courses, et que mon frère aîné âgé de 13 ou 14 ans y participa aussi. Je ne peux vous en dire davantage et le regrette. Peut-être trouverez vous dans le journal de la région d’Étampes un petit article de l’époque sur le sujet.»
* Détails
corrigés et précisés par Claude Bosc dans le témoignage
qui suit.
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Le récit de Claude Bosc
Le 10 septembre 1945 a été un grand jour pour Étampes et sa région à plus de 30 kilomètres à la ronde. Le sujet de conversation, tant dans les écoles, les commerces, les lieux de travail: la course de chevaux à Saint Phalier.
Le jeudi, avec plusieurs camarades, nous nous sommes rendus à bicyclette
voir les préparatifs. La première demi-boucle commençait
peu après le petit bois du restaurant des acacias, la ligne droite
était parallèle à la nationale 20. La deuxième
demi-boucle qui délimitait le champ de courses était proche
de la petite route (qu’empruntera prochainement la route qui désenclavera
la zone industrielle). La deuxième ligne droite, qui réunissait
les deux extrémités arrondies, était sensiblement parallèle
à la voie de chemin de fer et au canal qui servait au stockage des
boues de la sucrerie.
Donc, dimanche 10 septembre, à la gare d’Étampes, avec quelques camarades de mon âge, accompagnés de nombreux Étampois, vers 13 heures, nous sommes montés dans la première navette qui a emprunté la voie de la sucrerie; nous sommes descendus à la gare provisoire de Saint-Phalier. La navette roulait doucement (à vue), l’ambiance était à la fête, chacun y allait de son commentaire. Nous avions été privés pendant quatre ans de beaucoup de distractions et d’évènements heureux et joyeux, les gens étaient en manque de distractions et de liberté, le moindre évènement déplaçait du monde. Il y avait déja beaucoup de monde sur le champ de courses. Nous nous sommes placés devant la ligne de départ, pour ne rien perdre des préparatifs de départ. Avec mes petits camarades, nous n’avons pas parié; poutant l’animateur à la sono incitait le public à parier. Il y avait une foule considérable, difficile à quantifier, tout autour, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du champ de courses. Cette course s’est déroulée devant le château de Brunehaut, et non de Jeurre. Claude BOSC, courriel du 24
mars 2008
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BIBLIOGRAPHIE
VILLE D’ÉTAMPES, «Grande réunion hippique», in Journal d’Étampes (8 septembre 1945), p. ? [dont le scan ci-dessus communiqué par Claude Bosc]. Jacques CORBEL et Claude BOSC, «Une course de chevaux à Étampes le 10 septembre 1945», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-19450910coursedechevaux.html, 2008. |
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