Marcel Delaunay
Le Prince de Nissole
échappe à un accident
témoignage d’un collégien,
11 mai 1911
Marcel Delaunay, fils
d’un agent-voyer d’Arpajon, est interne au Collège Geoffroy-Saint-Hilaire
d’Étampes en mai 1911. On en est encore, à cette époque
pionnière, à compter les avions que l’on a vus en une semaine.
Marcel en a vu 5 du dimanche 7 mai au vendredi 12.
Le jeudi, jour de congé scolaire, il a été voir voler des aviateurs, sans doute avec les
autres internes. La grande affaire est alors la préparation du
raid Paris-Madrid. On sait que cette course restera célèbre
surtout par que son départ, le 21 mai à Issy-lès-Moulineaux,
fut endeuillé par un accident qui tua le ministre de la guerre.
Le jeudi 11 mai, le jeune Marcel Delaunay aperçoit
l’appareil de Prince de Nissole en difficulté, victime d’une avarie.
Prince de Nissole vole alors dans un appareil Tellier, comme on le voit
sur une carte postale de l’éditeur étampois Eugène Rameau.
Cela explique pourquoi la carte expédiée par le jeune Delaunay
est précisément une carte consacrée à l’école
de pilotage Tellier d’Étampes.
Et en effet, un bel article en ligne de Gérard
Hartman nous apprend que c’est l’école de pilotage Deperdussin (du
côté de la Cabane à Pierrot) qui s’est d’abord appelé
Tellier. Alphonse Tellier ayant fait faillite fin 1911, son école
fut alors reprise par Deperdussin.
Ainsi c’est du côté
de la cabanne à Pierrot que se sont rendus les internes du collège
d’Étampes, en ce jeudi 11 mai 1911, dix jours avant le départ
du Paris-Madrid à Issy-lès-Moulineaux.
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BIBLIOGRAPHIE
Édition
Denis DECROIX, Jean-Michel ROUSSEAU
& Bernard GINESTE [éd.], «Marcel Delaunay: Le Prince de Nissole
échappe à un accident (témoignage d’un collégien,
11 mai 1911)», in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/che-20-19110511princedenissolle.html, 2006.
Sur Prince de Nissole, sur le Paris-Madrid et sur l’école d’aviatiuon
Tellier
COLLECTIF D’INTERNAUTES,
«Course d’aviation Paris-Madrid», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Course_d’aviation_Paris-Madrid,
en ligne en 2007.
Didier LECOQ, «21
mai 1911: La Touraine, terminus des espoirs d’André Beaumont sur Paris-Madrid», in
ID., Aéroplane
de Touraine, http://www.aeroplanedetouraine.fr/paris_madrid.htm, 2005.
Gérard HARTMANN , «Les hydravions
d’Alphonse Tellier» [document .pdf de 14 p. illustré], in ID,
La Coupe Schneider et hydravions anciens. Dossiers historiques hydravions
et moteurs, http://www.hydroretro.net/etudegh/tellier.pdf,
en ligne en 2007, spécialement pp. 5-6.
Dont
cet extrait: «Le 8 mars 1910,
Dubonnet effectue ses premiers vols sur le monoplan Tellier. Ce dernier s’avère
très réussi. Onze jours après, Dubonnet reçoit
de l’Aéro-Club de France son brevet de pilote, portant le n°
47. Le pilote Tellier effectue ensuite la traversée de Paris à
bord du monoplan. Le 3 avril, il l’engage dans le Prix de la revue «La
Nature», prix destiné à récompenser le premier
aviateur ayant franchi plus de 100 km. Dubonnet remporte le prix en ralliant
Juvisy à la Ferté-Saint-Aubin à côté d’Orléans.
«Les monoplans Tellier,
construits en petite série à Juvisy, commencent à intéresser
quelques clients: l’ingénieur Château, Alfred Leblanc, futur
pilote et associé de Blériot, l’acrobate Edmond Audemars,
l’aviateur Jourdan, Pierre Dupont d’Isigny, Jacques de [p.6] Lesseps, Molon, le prince de Nissolle et Laurent-Dominique
Santoni, qui établit un bureau de ventes à Londres pour vendre
le monoplan de Tellier. Toujours piloté par Dubonnet, un monoplan
Tellier remporte en juin 1910 la «quinzaine» de Port-Aviation,
parcourant 262 km dans la journée.
«Malheureusement, Tellier
se lance à Etampes dans la coûteuse installation d’une école
de pilotage, pensant faciliter la vente de ses monoplans, dont il a entrepris
la construction en série alors qu’il n’a pas encore reçu de
commandes «fermes». Après 18 mois d’activité,
sa société d’aviation est réduite à la faillite
fin 1911 alors que quatre vingt dix monoplans sont en cours d’assemblage,
ce qui entraîne la fermeture des chantiers de Juvisy, rachetés
par Armand Deperdussin, ses machines-outils et aéroplanes étant
rachetés par Louis Schreck. Ruiné, Tellier se réfugie
dans son appartement au 37 rue de Chézy à Neuilly. Robert Duhamel
se retrouve provisoirement sans emploi.»
«Tellier ne revient à
la construction aéronautique que six ans plus tard, en 1916. »
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Sur l’histoire de l’aéronautique
étampoise
Bernard GINESTE et alii, «Étampes
et l’Aviation: quelques documents», in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/index-aviation.html, 2006.
Toutes critiques ou contributions seront les bienvenues.
Any criticism or contribution welcome.
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