Thierry Boudin, Fons Alkemade et Bernard
Gineste
Les Ateliers Morisse de construction automobile à
Étampes
compilation, 1898-1921
Le personnel des ateliers Morisse vers 1910 (carte-photo
de la collection de la famille Boudin)
1867-1912:
Sur les deux frères Morisse
(renseignements glanés par Thierry
Boudin)
Robert
Ferdinand Morisse est né à Dieppe le 24 avril 1853, fils de Pierre David Ernest Morisse , négociant
et de Léonie Delphine Legriel.
Il se marie à Étampes le 20 juin 1910 avec Léontine Delphine Doré (née
à Prunay-sur-Essonne le 26 juin 1883). Au recensement de 1896, qualifié ingénieur fabricant de sucre, il
habite à la sucrerie de Morigny. Il en est directeur lors du recensement
de 1901. En 1906, qualifié patron et constructeur mécanicien,
il habite à Étampes au n°42 de l’avenue de Paris.
|
|
Pierre
Henri Morisse est né à Dieppe le 10 août 1867, fils
de Pierre Morisse et de Léonie Legriel.
Il se marie le 17 octobre 1900 à Paris 16e
avec Madeleine Meyer (née le 26 décembre 1876 à Paris).
Pierre Henri est alors domicilié à Morigny. Au recensement
de 1901, Pierre est qualifié ingénieur
et ils habitent à Étampes au 42 avenue
de Paris, où naissent leurs deux filles, Suzanne Léonie Hélène
le 24 septembre 1901, et Marguerite Jeanne Thérèse, le 24
décembre 1902.
Ils habitent au n°19 de la rue Evezard, lors
de leur divorce, le 19 mars 1912.
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1896: extraits du recensement
(exploré par Thierry
Boudin)
Domicile
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Nom
|
Âge
|
Emploi
|
Sucrerie de Morigny
|
MORISSE Robert
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|
ingénieur
fabricant de sucre
|
N°8 boulevard Saint-Michel
à Étampes
|
MERLIN Noël
|
41
|
employé chez Morisse
|
1er octobre
1898: constitution de la société
Constitution
de société
Suivant acte reçu par Me Prat-Marca notaire
à Étampes, le vingt septembre mil huit cent quatre-dix-huit,
enregistré, il a été formé une Société
en commandite simple, entre: Monsieur Pierre Morisse, ingénieur civil,
demeurant à Morigny, canton d’Étampes, qui en est le gérant,
et deux autres personnes dénommées audit acte, comme commanditaires.
Cette Société a pour objet l’édification
et l’installation d’un atelier de construction de voitures automobiles
et de moteurs à pétrole, et l’exploitation, la fabrication
et la vente de ces véhicules. La durée de la Société
a été fixée à dix années à partir
du premier septembre mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, pour finir le
trente-un août mil neuf cent huit. La raison et la signature sociale
sont: "P. Morisse & Cie". La signature sociale appartient seulement à
Monsieur Pierre Morisse, mais il ne pourra obliger la Société
que pour les affaires l’intéressant. Le siège social est à
Étampes, boulevard Saint-Michel. Le fond social a été
fixé à cinquante mille francs. Monsieur Pierre Morisse a apporté
à la Société: ses études, plans, dessins et ses
connaissances pratiques sur la chose qui fait l’objet de la Société.
Les associés commanditaires ont apporté: l’un,
une somme de quarante mille francs en espèces, ci
|
40 000 fr.
|
et le second, une somme de dix mille francs en la valeur d’un
terrain, ci
|
10 000 fr.
|
Ce dernier a en outre conféré gratuitement à
la Société, au même titre d’apport, le droit d’exploitation
et usage d’un brevet d’invention lui appartenant et ayant pour objet une
voiture automobile marchant au pétrole.
|
50 000 fr.
|
Il a été stipulé qu’en cas
de décès de monsieur Pierre Morisse la Société
serait dissoute de plein droit. Deux expéditions dudit acte de Société
ont été déposées, le vingt-neuf septembre mil
huit cent quatre-dix-huit conformément à la loi , l’une au
greffe du Tribunal de la justice de paix du canton d’Étampes.
Pour extrait,
signé, Prat-Marca
|
Abeille d’Étampes
du 1er Octobre 1898 (saisie de Thierry Boudin)
|
1898: Mention
des ateliers
«La fabrique de voitures Morisse-Giraud est citée en 1898
au boulevard Saint-Michel.»
|
Frédéric
GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers
champs, 2003, p. 55.
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1898-1921:
le site des ateliers Morisse
(selon Thierry Boudin)
|
|
Site sur le cadastre
napoléonien
|
Site sur le cadastre
actuel
|
5 février
1900: acte modificatif de la Société
Acte modificatif
de Société
Suivant acte reçu par Me Georges Prat-Marca,
notaire à Étampes, le cinq février mil neuf cent, enregistré,
Monsieur Pierre Morisse, ingénieur civil,
demeurant à Étampes, boulevard Saint-Michel;
Monsieur Alexandre-Marie-Marcel-Tony Huber, ingénieur
des Arts et Manufactures, demeurant à Paris, rue de Constantinople,
numéro 39:
Et une autre personne dénommée en
l’acte;
Après avoir exposé, qu’aux termes
d’un acte reçu par ledit Me Prat-Marca, le vingt septembre mil huit
cent quatre-vingt-dix-huit , publié, il avait été formé
une Société en commandite simple entre Monsieur Pierre Morisse,
qui en était le gérant, et deux personnes dénommées
en cet acte, comme commanditaires sous la raison et la signature sociales
"P. Morisse et Cie," ayant pour objet l’édification et l’installation
d’un atelier de construction de voitures automobiles et de moteurs à
pétrole, et l’exploitation, la fabrication et la vente de ces véhicules;
et que l’un des associés commanditaires étant décédé,
ses héritiers, du consentement des associés survivants, avaient
cédé à monsieur Huber, susnommé, leurs droits
à la commandite de leur auteur;
Ont — à raison de l’ adjonction de monsieur Huber, dans ladite
Société — apporté aux Statuts de cette Société diverses
additions et modifications desquelles il est extrait ce qui suit:
"La Société P. Morisse et Cie qui
était en commandite simple sera dorénavant en nom collectif
à l’égard de monsieur Pierre Morisse et de monsieur Huber,
et en commandite simple à l’égard du troisième associé.
"La Société a pour objet comme par
le passé l’édification et l’installation d’un atelier de
construction de voitures automobiles et de moteurs à pétrole,
et l’exploitation, la fabrication et la vente de ces véhicules et
accessoires.
"La Société a commencé le
premier septembre mil huit cent quatre-vingt dix-huit et continuera entre
monsieur Pierre Morisse, monsieur Huber et l’associé commanditaire,
pour prendre fin le trente-un août mil neuf cent huit (terme fixé
primitivement pour sa durée.)
"La raison et signature sociale seront comme par
le passé "P. Morisse et Cie ".
"Le siège de la Société est
fixé, comme précédemment, à Étampes,
boulevard Saint-Michel.
"Les affaires de la Société seront
gérées et administrées par monsieur P. Morisse et
monsieur Huber, conjointement ou séparément; chacun d’eux
aura la signature sociale mais il ne pourra en faire usage que pour les
besoins et affaires de la Société.
"Le capital social, primitivement fixé à
cinquante milles francs, a été augmenté de quarante
mille francs et porté à quatre-vingt dix mille francs, fournis
par:
"Monsieur Pierre Morisse, pour sept mille francs, ci
|
7.000
fr.
|
"Monsieur Huber, à concurrence de cinquante mille francs,
ci
|
50.000
fr.
|
"Et par le commanditaire, pour trente-trois mille francs, ci
|
30.000
fr.
|
"Somme
égale
|
90.000 fr.
|
"L’adjonction de monsieur
Huber prendra cours et aura tous ses effets à compter, rétroactivement,
du trente-un décembre mil huit cent quatre-vingt dix-neuf. L’inventaire
de la Société, dresse à cette date, servira de point
de départ."
Deux expéditions dudit acte modificatif
de Société ont été déposées le
quatorze février mil neuf cent, conformément à la
loi, l’une au greffe du tribunal civil d’Étampes et l’autre au greffe
de la justice de paix du canton d’Étampes.
Pour extrait,
signé, Prat-Marca.
|
Abeille d’Étampes
89/7 (16 février 1900), pp. 3-4 (saisie de
Thierry Boudin)
|
1900-1912: les différents modèles
d’automobiles fabriquées
(données non sourcées
présentées par le Wikipedia de langue allemande en 2012)
La
société P. Morisse et Cie a débuté en 1899
avec la production d’automobiles.
Le premier modèle avait un moteur monocylindre
de 3 CV, monté sous le siège du conducteur.
En 1901, le modèle suivant avait à
l’arrière un moteur intégré De Dion-Bouton de 5,5
CV.
A partir de 1904, il y eut des modèles avec
moteurs monocylindres De Dion-Bouton de 5 CV et 9 CV, avec moteur à
deux cylindres de De Dion-Bouton et Tony Huber de 10 CV, avec moteur avec
moteur à quatre cylindres de Tony Huber ou Fossier, de 24 CV.
En 1912 on proposa des modèles à quatre
cylindres, 9/11 CV , 10/12 CV , 14/16 CV et 16/20 CV, qui ont été
commercialisés en partie sous le sigle SEM.
En 1914, la production cessa.
Un véhicule de cette marque dans le Museu
Nacional de l’Automobil d’Andorre.
D’après
l’article "Morisse" de Wikipédia de langue allemande, en
ligne en 2012.
|
Exemplaire conservé au Musée national d’Andorre
|
1900.
Le Manuel théorique et pratique de l’Automobile sur route de
Gérard Lavergne (extraits)
Gérard Lavergne, Manuel théorique et pratique de l’automobile
sur route. Vapeur — pétrole — électricité [722
p.], Paris, Librairie polytechnique, Gh. Béranger, 1900.
|
Saisie de Bernard Gineste d’après la mise en ligne de cet ouvrage
par le site www.archive.org, 2012.
|
(Extrait 1) Transmission du mouvement du moteur aux roues motrices
[...] [p.331] [...]
184. — 3° Systèmes mixtes a engrenages
et courroies. — Voiturette Bollée. — L’axe moteur porte
3 pignons, l’axe intermédiaire 3 [p.332]
roues dentées fixées sur lui à demeure, et sur une portée
carrée un tambour qui, sans être entraîné, permet
à cet axe de glisser sur lui-même et qu’une courroie relie
à une poulie solidaire de l’unique roue motrice du véhicule.
En éloignant peu à peu cette dernière
des roues d’avant, la courroie est tendue et l’embrayage se fait progressivement.
En faisant glisser l’arbre intermédiaire sur lui-même, on amène
en prise la paire de roues, capable de donner la vitesse que l’on désire,
tout en laissant le tambour et la poulie dans le même plan. Ces
mouvements s’obtiennent à l’aide d’un levier unique, constitué
par un fourreau cylindrique, dont l’oscillation dans un plan vertical
produit l’avancement ou le recul de la roue motrice montée sur le
châssis, et à l’intérieur duquel tourne un axe qui, par
pignon et crémaillère, fait glisser sur lui-même l’arbre
intermédiaire. Chaque fois qu’on change de vitesse, il est nécessaire
de débrayer; pour aller de la petite à la grande, il faut
passer par la moyenne vitesse.
Cet embrayage par déplacement de l’essieu moteur
est assez rare ; nous le retrouvons pourtant dans la voiture Morisse, dont
la transmission est aussi du système mixte à courroies et engrenages.
[...]
|
|
(Extrait 2) [....] [p.351] Chapitre
VII: Essieux, Roues, Bandages. — 1° Les Essieux.
188. — Essieux moteurs et essieux directeurs. — Les
essieux sont de deux sortes, moteurs ou directeurs : moteurs, quand ils
portent les roues motrices, calées sur eux, (ou du moins sur leurs
deux parties réunies par le différentiel), ou folles avec
les couronnes qu’attaquent les chaînes Galle ; directeurs, quand ils
portent les roues, chargées d’assurer à chaque instant
l’orientation de la voiture.
D’une façon générale, l’essieu
d’arrière est moteur, et l’essieu d’avant directeur. La disposition
inverse n’est cependant pas sans exemple : on la trouve notamment dans l’omnibus
Weidknecht, dans celui de la Compagnie générale des automobiles,
dans la voiture de Morisse. L’essieu directeur à l’arrière
assure même très bien le pilotage de la voiture, avec une grande
douceur, avec beaucoup de stabilité dans les virages courts; mais,
on lui reproche de rendre difficiles les démarrages quand la voiture
est arrêtée au contact d’un trottoir.
M. Forestier estime que le mieux est de mettre l’essieu
moteur à l’avant, la direction se faisant par l’arrière ou
même par l’avant. Certains essieux sont, en effet, moteurs et directeurs,
et sont alors toujours disposés à l’avant.
|
|
(Extrait 3) Chapitre IX: Freins [....] [p.424] [...]
217. — l re catégorie. Freins agissant sur
les bandages. — Ces freins agissent par l’application l’un contre l’autre
d’un patin et du bandage 1 ; et cette application est presque toujours obtenue
par le mouvement du premier vers le second ; parfois, cependant, comme dans
les voiturettes Bollée et Morisse, c’est le patin qui est fixe.
On sait que la première est actionnée
par son unique roue d’arrière, que l’on déplace de manière
à tendre ou détendre la courroie, qui transmet le mouvement
du moteur à une poulie solidaire de la roue. En amenant cette dernière
à sa position extrême vers l’avant, on établit
un contact, non pas entre son bandage, mais entre la poulie et un patin de
caoutchouc fixé au bâti.
Dans les voiturettes Morisse, l’essieu d’arrière
moteur, le pont qui le supporte et les ressorts sont mobiles autour d’un
[p.425] axe de suspension. Un levier permet de faire mouvoir tout cet
ensemble : quand c’est vers l’avant, le moteur est progressivement embrayé
et la voiture marche en avant ; quand c’est vers l’arrière, le moteur
est débrayé et les bandages des roues sont appliqués
contre les patins solidaires du châssis de la voiture.
|
|
(Extrait 4) Troisième partie: Les
Voitures. [...] Véhicules à pétrole [...] Chapitre Premier
[...] [p. 499] [...]
265. — Voiturettes Peugeot, Delahaye, Morisse,
Foucher et Delachanal, Goret, Faugére, Pittsburg, Walker et Hutton.
— La maison Peugeot a exposé aux Tuileries en 1899 une voiturette
d’un modèle fort élégant, qui est, comme châssis
et mécanismes, la réduction de ses grandes voitures. Le moteur
de 3 chevaux, à allumage par brûleurs ou par bougies, peut lui
imprimer une vitesse de 25 km. en palier; il y a deux vitesses intermédiaires
(8 et 16 km.) et une marche arrière. La voiture pèse
en ordre de marche 350 kg. Citons encore la voiturette Delahaye à moteur
de 4 chx, capable de faire de 25 à 30 km. à l’heure, d’un système
tout analogue à celui des voitures du même constructeur, que
nous décrirons plus loin, à cette différence près
qu’elle n’a qu’une courroie de transmission; la voiturette Morisse
*, à transmission par engrenages et courroie, à essieu
moteur d’avant qu’un levier permet de déplacer pour embrayer et débrayer
en tendant ou détendant la courroie, à roues d’arrière
directrices ; la voiturette Foucher et Delachanal a , à transmission
par poulies coniques, à engrenages inclinés permettant
de donner de l’écuage aux roues ; la voiturette Goret 3 , qui n’a
guère circulé, croyons-nous, mais qui était intéressante
par son moteur à 6 temps (§ 117) disposé verticalement
entre les deux essieux et sa transmission à plateau ; la voiturette
Faugère, à moteur à deux cylindres horizontaux, à
transmission par courroies, engrenages toujours en prise et cônes
de friction, à 3 vitesses et mise en marche du siège, mais
qui pourrait presque être classée parmi les voitures ordinaires.
[...]
|
|
Vers 1900:
photographie ancienne
Photographie ancienne conservée au musée de Compiègne
(source: RMN)
1901: extraits du recensement d’Étampes
(exploré par Thierry
Boudin)
Domicile
|
Nom
|
Âge
|
Emploi
|
Sucrerie de Morigny
|
MORISSE Robert
|
|
directeur de la sucrerie
|
Fabrique de Morigny
|
LANGLET Henri
|
13
|
apprenti operateur chez
Morisse - sucre
|
Rue de la Mairie à
Morigny
|
TOURLOURAT Jacques
|
33
|
chauffeur chez Morisse
|
Rue du Pont à Morigny
|
DESSAULES Paul
|
35
|
contremaître chez
Morisse
|
Rue du Pressoir à Morigny
|
PAYARD Edmond
|
26
|
maréchal chez Morisse
- mécanicien
|
Rue du Pressoir à Morigny
|
TISON Arsène
|
43
|
menuisier chez Morisse
|
------------------
|
------------------
|
------------------
|
------------------
|
N°42 avenue de Paris
à Étampes
|
MORISSE Pierre
|
|
ingénieur
|
N°2 Saint-Michel à
Étampes
|
LEITERER Léon
|
23
|
dessinateur chez Morisse
|
N°5 avenue de Paris
à Étampes
|
BELLET Atheniar
|
14
|
mécanicien chez
Morisse
|
Rue du Comte à Étampes
|
LASNIER Léonce
|
15
|
ouvrier tourneur chez Morisse
|
8 juin
1901: une livraison réussie à Quimper
Sports
—
Étampes-Quimper
La maison Morisse, boulevard Saint-Michel, à
Étampes, vient de faire par voie de terre, la livraison d’une voiturette
à Quimper. Cette machine conduite par un chauffeur de la maison,
a effectué en 20 heures de marche, le trajet de 540 kilomètres
d’Étampes à Quimper, par Chartres, Le Mans, Laval, Rennes
et Lorient, sans aucun accident, ni incident, malgré la circulation
sur les routes de Bretagne, de nombreux troupeaux de bestiaux.
Cette expérience est le meilleur éloge
que l’on puisse faire des machines si remarquables, par leur construction
soignée et leur solidité, qui sortent de la maison Morisse.
Abeille d’Étampes
90/23 (8 juin 1901), p. 3 (saisie de Thierry Boudin)
|
|
1901: affiche publicitaire
|
Lithographie
non signée, de 81 cm sur 60, imprimée à Paris en 1901
par la Société nouvelle d’impressions en couleurs.
Elle porte en bas à
gauche en effet un cachet de cette imprimerie en bas à gauche: Societé
Nouvelle d’impressions en couleur, 23 bis rue Ganneton, Paris. La BnF
précise, on ne sait sur quelle base, que cette affiche daterait
précisément de 1901.
Un exemplaire en est
conservé à la B.n.F. et a été mis en ligne
sur son site Gallica (un peu sombre), ici.
Un autre exemplaire
a été vendu par un site marchand, qui en garde mémoire
également en ligne, par un cliché plus clair mais en revanche
un peu flou, ici.
Il serait bon et beau que
le dynamique Musée intercommunal d’Étampes fasse l’acquisition
d’un exemplaire de ce splendide témoignage du passé industriel
de la ville.
|
4 février
1902: Alexandre Huber se retire de la société
Insertion légale
D’un acte reçu par Me Prat-Marca, notaire
à Étampes, le quatre février mil neuf cent deux, enregistré,
il appert:
1° Que Monsieur Alexandre-Marie-Marcel-Tony
Huber, ingénieur des arts et manufactures demeurant à Paris,
rue de Constantinople, numéro 39, a cédé à la
Société P. Morisse et Cie, moyennant prix et conditions indiqués
en l’acte, ce accepté par Monsieur Pierre Morisse ci-après
nommé, ayant seul qualité pour donner cette acceptation,
tous les droits lui appartenant dans la Société, en nom collectif
à l’égard de Monsieur Huber, cédant, et de Monsieur
Pierre Morisse, ingénieur civil, demeurant à Étampes,
avenue de Paris, numéro 42, et en commandite simple à l’égard
d’un troisième associé, établie à Étampes,
boulevard Saint-Michel, au capital de quatre-vingt-dix-mille francs, sous
la raison et la signatures sociales P. Morisse et Cie, ayant pour objet
l’édification et l’installation d’un atelier de construction de voitures
automobiles et de moteurs à pétrole, et l’exploitation, la
fabrication et la vente de ces véhicules, et constituée pour
une durée de dix années qui ont commencé le premier
septembre mil huit cent quatre-vingt-dix-huit et expireront le trente-et-un
août mil neuf cent huit, aux termes de deux actes reçus par
Me Prat-Marca, notaire à Étampes, l’un le vingt septembre mil
huit cent quatre-vingt-dix-huit, et l’autre le cinq février mil neuf
cent publiés;
2° Et que par suite de cette cession et de
la retraite de l’associé cédant qui en est la conséquence,
la Société continue entre les associés restants: Monsieur
Pierre Morisse, et le commanditaire, et ce, conformément aux statuts
de la Société, au même capital et sous la même
raison et signature sociales sous lesquelles elle existait;
Pour extrait conforme audit acte, dont une expédition
a été déposée le sept février mil neuf
cent deux à chacun des greffes du tribunal civil d’Étampes
et de la justice de paix du canton d’Étampes.
signé: Prat-Marca.
|
Abeille d’Étampes
91/6 (7 février 1902), p. 3 (saisie de Thierry
Boudin)
|
Février
1903: premier bilan par l’Abeille d’Étampes de la vie de l’entreprise
Étampes. — L’industrie étampoise semble vouloir prendre un nouvel
essor; déjà on peut voir sur la Promenade des Prés,
à côté de l’Usine à gaz, les travaux préparatoires
de la Station centrale d’électricité que vont installer MM
Mauger et Benard, électriciens: des travaux importants de fondations
devront y être exécutés pour assurer la solidité
d’une immense cheminée destinée au générateur
de l’usine.
La fabrique d’automobiles Morisse et Cie installée
depuis quatre ans seulement fait également grand honneur à
notre industrie locale; pour répondre à l’affluence des commandes
qui ne cessent de leur parvenir tant de France que de l’étranger
et aussi pour ne pas cesser de donner satisfaction à leur clientèle
locale toujours plus nombreuse, MM. P. Morisse et Cie viennent de se décider
à doubler leur usine du boulevard Saint-Michel pour pouvoir y loger
le matériel et le personnel nécessaires
à cette augmentation de leur production.
Le très sérieux succès des
constructeurs prouve que leur consciencieuse fabrication est appréciée
sur le marché de l’automobile.
|
Abeille d’Étampes
94/7 (14 février 1903), p. 2 (saisie de Thierry Boudin)
|
Vers 1903:
Une carte postale de Louis des Gachons consacrée aux Ateliers
Morisse
Carte postale de l’éditeur étampois Louis-Didier
des Gachons, vers 1903, sous le n°23 de sa collection et avec le titre:
Les Ateliers Morisse.
Certaines de ces cartes ont été éditées par
erreur avec le n°31.
(scan de Jean-Michel Rousseau)
Janvier
1904: Médaille de bronze à l’exposition du Grand Palais
Étampes. L’exposition du Grand Palais qui vient de fermer
ses portes qu’une des manifestations les plus grandioses de la vitalité
et de la prospérité de cette industrie si éminemment
française de l’Automobile, a été pour nos constructeurs
étampois, MM. Morisse, frères, l’occasion d’un succès
bien mérité. Nous apprenons en effet que le Jury leur a décerné
une médaille de bronze et que, ce qui vaut mieux encore, l’excellence
de leur constructeur leur a valu de nombreuses commandes, tant de France
que de l’Etranger, MM. Morisse, frères, trouvant là une juste
récompense de leurs efforts persévérants toujours tendus
ver l’amélioration de leurs types de voitures, aussi bien en ce qui
concerne la partie mécanique que le confortable de la carrosserie
et nous sommes heureux de les en féliciter.
L’extension que prennent leurs affaires les amène
du reste, nous a-t-on dit, à créer à Paris, indépendamment
de leur magasin de vente, 29, rue Brunel; un atelier de montage succursale
de l’usine d’Étampes, qui reste le siège social de la Maison.
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Abeille d’Étampes
du 9 janvier 1904 (saisie
de Thierry Boudin)
|
11 juin
1904: Annonce dans l’Abeille d’Étampes
Excellente occasion. — Voiture 6 chevaux — Moteur de Dion — carosserie tonneau 4 places, marque «Bolide», vitesse 40
kilomètres, état de neuf, prix 2.800 francs — S’adresser pour renseignements
et essais à MM. P. MORISSE et Cie, 2, boulevard Saint-Michel, Etampes.
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Abeille d’Étampes
93/25 (11 juin 1904), p. 3 (saisie B.G.)
|
1er juillet
1905: La société prend le nom Morisse frères
Annonces
Société Morisse
Frères
D’un acte sous signatures privées en date
à Étampes (Seine-et-Oise) du premier juillet mil neuf cent
cinq, enregistré à Paris, le trois août mil neuf cent
cinq, il appert que la société existant aux termes d’un acte
authentique reçu par Me Prat-Marca, notaire à Étampes,
le quatre février mil neuf cent deux, enregistré à Étampes
le six du même mois, déposé au Greffe du Tribunal civil
d’Étampes faisant fonction de Tribunal de Commerce le sept février
mil neuf cent deux et au Greffe de la Justice de Paix des ville et canton
d’Étampes le même jour, publié dans le journal d’annonces
légales l’Abeille d’Étampes également le même
jour, pour une durée de dix années expirant le trente et un
août mil neuf cent huit, au capital de 90.000 francs avec siège
social à Étampes, pour l’expiration d’un fonds de commerce
de construction de voitures automobiles et de moteurs à pétrole
et toutes opérations s’y rattachant sous la raison et la signature
sociales P.Morisse et Cie, entre Monsieur MORISSE, comme associé gérant
et Monsieur Robert Morisse, comme associé en commandite continue d’exister
entre Monsieur Pierre Morisse et Monsieur Robert Morisse pour le même
objet avec la même durée et à charge des mêmes
obligations sous les seules modifications ci-après:
La Société sera à l’avenir en nom
collectif à l’égard des deux associés. La raison et
la signature sociales seront Morisse Frères. Les deux associés
géreront et administreront conjointement ou séparément
les affaires de la Société et pourront faire séparément
usage de la signature sociale, mais toutefois pour les besoins de la Société
seulement. Un double dudit acte a été déposé
au Greffe du Tribunal civil d’Étampes faisant fonction de Tribunal
de Commerce le vingt-trois août mil neuf cent cinq, et au Greffe de
la Justice de Paix des ville et canton d’Étampes le vingt-trois août
mil neuf cent cinq.
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Abeille d’Étampes
du 26 Août 1905 (saisie
de Thierry Boudin)
|
3 juin
1905: Annonce dans l’Abeille d’Étampes
Automobiles
— Motocyclettes — Bicyclettes
Morisse Frères, 2, boulevard Saint-Michel,
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Abeille d’Étampes
du 3 juin 1905 (saisie de Thierry Boudin)
|
Septembre
1905: incident curieux aux ateliers Morisse
Étampes. — Notre région n’ a pas été
épargnée par les orages qui ont fait fureur un peu partout
en France; samedi dans l’après-midi des nuées accumulées
dans la vallée de la Juine s’est abattue avec accompagnement de
tonnerre et d’éclairs une pluie diluvienne qui a eu tôt fait
de transformer en torrents les rues d’Étampes
On nous signale qu’à l’usine d’automobiles
de MM. Morisse, un phénomène électrique des plus étranges
s’est produit; l’employé-comptable qui se trouvait dans le bureau
en même temps qu’il entendait comme un coup de fouet, vit tout à
coup sortir des récepteurs du téléphone une flamme
bleue qui se dirigea vers la porte, pénétra dans l’atelier,
en fit le tour, puis finalement se perdit dans la terre. A peine la lueur
avait-elle disparu qu’on entendait au dehors une détonation retentissante,
la foudre venait de tomber sue la voie près des premières maisons
de Saint-Michel. Le passage du fluide électrique ne s’était
pas fait sans incommoder les ouvriers et l’un deux fut pendant plus d’un
quart d’heure dans l’incapacité de mouvoir son poignet….
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Abeille d’Étampes
du 2 septembre 1905 (saisie de Thierry Boudin)
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1906:
extraits du recensement d’Étampes
(exploré par Thierry
Boudin)
Domicile
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Nom
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Année de naissance
(âge)
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Emploi
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N°2 Saint-Michel
à Étampes
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TOURBOURAL Jacques
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1869
(37 ans env.)
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chauffeur chez Morisse
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N°2b Saint-Michel
à Étampes
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COLOMES Jean Pierre
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1861
(45 ans env.)
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mécanicien
chez Morisse
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N°3 Saint-Michel
à Étampes
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CANIVET Auguste
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1877
(29 ans env.)
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mécanicien
chez Morisse
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N°4 Saint-Michel
à Étampes
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CAVERME Jules
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1866
(40 ans env.)
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mécanicien
chez Morisse
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N°4 avenue de Paris
à Étampes
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DOMIN Georges
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1879 (27 ans env.)
|
mécanicien
chez Morisse
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28 mars 1908:
Annonce dans l’Abeille d’Étampes
Société anonyme
des Anciens Établissements Morisse frères — Étampes — Moteurs indistriels
transportables à vitesse réduite. —
Groupes agricoles sur chariot de 3 et 7 chevaux — Marche parfaite et garantie — Prix modérés. |
Abeille d’Étampes
97/13 (28 mars 1908), p. 4
(saisie B.G.)
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Vers 1908:
Cliché de Garnier
Carte postale n°168: Étampes
(S.-et-O.) — Les Ateliers
Morisse — G.G.
2 septembre 1908: changement de raison sociale et transfert du
siège social à Paris
(annonce dans l’Abeille
d’Étampes)
Avis
Anciens Établissements
Morisse Frères
Par décisions de l’Assemblée générale
en date du 2 septembre 1908, la raison sociale de cette Société
est remplacée par Société Anonyme des Moteurs et Automobiles
Renault Schneider et le siège administratif a été transféré
à Paris, 38, rue Saint-Ferdinand.
L’administrateur, Schneider
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Abeille d’Étampes
du 3 Août 1908 (saisie de Thierry Boudin)
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2 novembre 1909: émission d’actions au porteur
Société
Anonyme des Anciens Établissements Morisse Frères. —Statuts
déposés chez Me Lescuyer, Notaire à Étampes (Seine-et-Oise)
— Capital social: 400.000 francs, divisé en 4.000 actions de 100
chacune. — Siège social à Étampes -Seine-et-Oise) —
Action de Cent Francs au porteur entièrement libérée.
— n° 3.789. — Étampes, le 2 Nov. 1909. — Un Administrateur, [signé:]
(illisible) — Un Administrateur, [signé:] P. Morisse.
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Des exemplaires
de ces coupons sont régulièrement mis en vente sur des sites
d’enchères en ligne (images saisies en 2003, 2007 et 2012).
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Vers 1910: Photographie du personnel des ateliers Morisse
Le personnel des Établissements Morisse
Frères vers 1910 (collection Boudin)
Sur cette carte photo prise devant les ateliers
Morisse, avenue Saint-Michel, posent vingt membres de l’entreprise, qui tous
portent la casquette des ouvriers, y compris au centre un homme en blouse
blanche qui est sans doute l’un des deux frères Morisse.
Presque tous sont assis ou
debout sur deux véhicules de leur fabrication. Celui de droite porte
à l’arrière un numéro qui semble être 163. Celui
de gauche porte sur le côté, sur une ridelle, l’inscription:
Etabts MORISSE Frères.
Le troisième
ouvrier en partant de la gauche, marqué d’une croix à l’encre
bleue, est César Léopold Laumonier (1890-1915), qui épousa
en 1911 Andrée Yvonne Mettens (1893-1941), dont il eut deux enfants.
De la classe 1910, il est mort pour la France le 20 mars 1915, à Vauquois
(Meuse).
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Carte-photo conservée
par la famille Boudin (scan de Thierry Boudin). Un autre exemplaire de cette
carte appartenant à la collection de Denis Decroix a déjà
été publié en 1997 par l’Association
Étampes-Histoire dans son Étampes, l’album souvenir,
p. 134
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Décembre 1910: émission d’actions
(réclame
dans l’Abeille d’Étampes)
Société
Anonyme des Anciens Établissements Morisse Frères
On pourrait intituler cet article "Peu de bruit,
beaucoup de besogne". En effet, un petit nombre de personnes autres que
les initiés ou les intimes se doutent de l’importance qu’a prise
et que continue à prendre, sur le marché automobile,
la marque S. E. M., qui constitue le monogramme de la Société.
Parce qu’elle ne fait pas de réclame tapageuse,
qu’on ne voit pas son nom s’étaler sur les murs en lettre d’un mètre,
qu’elle s’est refusée à exposer au dernier Salon pour ne pas
endosser à ses clients les 10 ou 12.000 fr. que coûtait cette
année un stand un peu convenable, que ses directeurs et administrateurs
ne se promènent pas sur les routes dans de confortables limousines,
on se figure assez volontiers que cette petite Maison est quantité
négligeable aussi bien pour le grand public que pour ses concurrents.
Il me paraît opportun de rendre à César…
et à la Société des Établissements Morisse
le rang qu’elle doit tenir en réalité.
Il est certain que naguère, avant la fondation
de la Société actuelle, la Société préexistante
a subi, comme beaucoup d’autres, les déboires inévitables
dans une industrie qui était, à cette époque, à
peine connue, elle a traversé les crises où d’autres, plus
solides, en apparence tout au moins, ont sombré, mais elle s’en est
tirée à son honneur et la Société actuelle, si
elle s’est trouvée, à ses débuts, gênée
par les conséquences de cet état de choses, a rapidement, grâce
au concours de ses amis et à l’énergie de ses directeurs,
pris le dessus, tant au point de vue commercial que technique.
Les voitures S. E. M. sont aujourd’hui, dans les
régions ou les pays étrangers où la Société
a des agents, reconnues comme les égales des meilleures et peuvent
soutenir la comparaison à tous égards avec les plus grandes
marques. Ses moteurs industriels sont assez connus dans ce pays par leurs
réelles qualités pour que je m’abstienne d’en parler, mais
pour ce qui est des voitures, je ne saurais trop modeste et c’est regrettable.
Étampes, qui compte si peu d’industrie, peut, à bon droit,
se réjouir d’avoir vu naître une marque sui fera avant longtemps
parler d’elle, et d’autant, si on ne considère que le côté
réaliste immédiat des choses, les salaires de ses ouvriers et
les frais généraux qui peuvent être considérés
comme dépensés dans ses murs, s’élèvent à
environ 100.000 fr. annuellement et contribuent pour une part appréciable
à la prospérité de la ville.
En ce qui concerne la partie commerciale, qu’il
me suffise de dire que le chiffres d’affaires de la Société
a toujours été en progressant et que l’inventaire de cette
année donnera sur l’année précédente un excédant
de ventes de 120.000 frs., représentant 50 % d’augmentation.
Les prévisions pour 1911 (il y a actuellement
du travail assuré pour 4 mois) permettent de tabler sur un chiffre
plus élevé et sur une production presque doublée, à
des prix plus rémunérateurs encore. Il n’est pas inutile
de rappeler que la Société a distribué pour l’exercice
1909 un dividende de 6 % dont un acompte de 4% contre détachement
du n° 1 et 2 % pour le coupon n° 2 payable à partir d’octobre
dernier.
Les exigences de la vente ont pour résultat
immédiat d’obliger la société à construire de
nouveaux bâtiments, à à augmenter son matériel
dans des proportions notables et dans ce but, comme dans celui de pouvoir
répondre aux commandes toujours plus nombreuses, l’Assemblée
générale des actionnaires a autorisé les Administrateurs
à émettre, jusqu’à concurrence de 600 des obligations
de 500 frs., 4 1/2 %, remboursables au pair en 15 années par
voie de tirage au sort, et ce au fur et à mesure des besoins de la
Société ( ces obligations étant garanties par l’actif
social).
En exécution de cette décision, il
est mis en vente dès maintenant 150 de ces obligations au prix d’émission
de 475 frs net. ( Jouissance 15 janvier, 15 juillet.)
Un actionnaire
S’adresser pour tout renseignements et achats au
siège de la Société, 2, boulevard Saint-Michel,
à Étampes.
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Abeille d’Étampes
du 31 décembre 1910
Action au porteur datée du 2 nov.
1909
Action au porteur
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Tribunal de Commerce d’Étampes
Liquidation judiciaire
Société des Anciens Etablissements
Morisse Frères
Par jugement du trente janvier mil neuf cent douze,
rendu sur requête du débiteur, le Tribunal de première
instance d’Étampes jugeant commercialement, a déclaré
en état de liquidation judiciaire la Société anonyme
des Anciens Établissements Morisse Frères, dont le siège
est à Étampes, boulevard Saint-Michel, n°2.
M.Pasquier est nommé juge-commissaire et
Me Louis, avoué à Étampes, liquidateur provisoire.
Les créanciers présumés de
la liquidation judiciaire dont s’agit sont invités à se trouver
au Palais de Justice, à Étampes, le Mercredi quatorze février
mil neuf cent douze, à neuf heures et demie du matin, pour donner
leur avis, tant sur la composition de l’état des créanciers
présumés que sur la nomination du liquidateur définitif.
Le Greffier du Tribunal
(signé): E. Michaut
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Abeille d’Étampes
du 3 février 1912 (saisie de Thierry Boudin)
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Etudes
de Me Louis, avoué à Étampes et de Me Duprè,
commissaire-priseur des Ville et Arrondissement d’Étampes. Liquidation judiciaire de la Société des Anciens
Établissements Morisse Frères.
Vente aux enchères
publiques
En vertu d’un jugement rendus par le Tribunal de
commerce d’Étampes en date du vingt et un février mil neuf
cent douze, à Étampes, dans les locaux de l’usine, le Lundi
11 mars 1912 à 2 heures 1/2 précises, d’un fonds de constructeur
de voitures automobiles exploité à Étampes boulevard
Saint-Michel n°2, par le ministère de Me Dupré, commissaire-priseur
commis à cet effet,
Comprenant:
1° Le fond de commerce clientèle et achalandage;
2° Et le droit au bail où s’exploite
ledit fonds pour 12,15 ou 18 années, moyennant un loyer annuel de
1.500 francs.
L’adjudication aura lieu en un seul lot, sur la
mise à prix de 5.000 fr. pour le fonds de commerce, clientèle
et achalandage, avec obligation par l’acquéreur de reprendre le matériel,
outillage et marchandises à dire d’experts, et ce, aux clauses et
conditions qui seront énoncées avant la vente et telles qu’elles
seront formulées dans le procès-verbal.
Jouissance aussitôt après l’expertise
et le paiement du prix.
Prix payable dans la huitaine avant la prise de
possession.
Consignation pour enchérir: 10.000 fr.
Pour tous renseignements s’adresser à Me
Louis, avoué, rue de la Tannerie, et à Me Dupré,
commissaire-priseur.
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Abeille d’Étampes
du 24 février 1912
(saisie de Thierry Boudin)
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30 mars
1912: liquidation judiciaire
Etude de Me Dupré,
commissaire-priseur.
Liquidation judiciaire
de la Société
des Anciens Établissements Morisse Frères
Matériel de Constructeur de Voitures
Automobiles
Important
Marchandises et voitures à
vendre aux enchères publiques
En vertu d’un ordonnance rendue par M. le Juge Commissaire
de la dite liquidation, le 26 mars 1912, à Étampes, boulevard
Saint-Michel, n° 2 dans les locaux d’usine, les jeudi 18, vendredi
19, lundi 22 avril 1912, à une heure et jours suivants, par le ministère
de Me Dupré, commissaire-priseur, commis à cet effet. (Pour
le détail voir les affiches.)
Nota. — Une affiche détaillée sera
adressée à toute personne qui en fera la demande en l’étude
du commissaire-priseur.
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Abeille d’Étampes
du 30 mars 1912 (saisie de Thierry Boudin)
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Etude Me Louis,
avoué à Étampes,19, rue de la Tannerie.
Vente à la barre du tribunal civil d’Étampes
d’une Usine d’Automobiles, avec matériel et outillage, sise à
Étampes, boulevard St-Michel, n° 2. L’adjudication aura lieu
le Mardi 16 Juillet 1912 à midi
On fait savoir à tous ceux qu’il appartiendra:
qu’en exécution d’un jugement rendu sur requête par le Tribunal
civil d’Étampes, le onze juin mil neuf cent douze, enregistré:
Et au requête, poursuite et diligence de:
1° La Société anonyme des anciens
Établissements Morisse Frères, dont le siège
est à Étampes, boulevard Saint-Michel, numéro 2, poursuite
et diligence de monsieur Jean Dormoy son administrateur délégué;
"Ladite Société actuellement en état de liquidation
judiciaire".
2° Me Louis, avoué prés le Tribunal
civil d’Étampes, demeurant an ladite ville, 19, rue de la Tannerie;
"Agissant en qualité de liquidateur judiciaire de ladite Société
anonyme des anciens Établissements Frères", ayant pour
avoué constitué Me Frédéric Louis, sus-nommé.
Il sera procédé à la vente
aux enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur,
de l’immeuble ci-après.
Désignation:
Lot unique
Une usine de construction de voitures automobiles
et de moteurs à pétroles, sise à Étampes, boulevars
Saint-Micheln numéro 2, comprenant: Ateliers, magasins et dépendances:
ensembles l’outillage, matériel et mobilier de bureau, désignés
au cahier des charges, le tout d’une contenance d’environ soixante-quinze
ares dix neuf centiares, porté au cadastre sous le numéro
547 partie de la section B. Mise à Prix: 25.000 francs
Fait et rédigé par l’avoué
soussigné, à Étampes, le vingt-six juin mil neuf cent
douze. (Signé): Louis.
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Abeille d’Étampes
du 29 juin 1912 (saisie de Thierry Boudin)
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30 novembre
1912: Marcel Gauché successeur
Fabrique d’automobiles
Anciens Établissements Morisse
Frères
Marcel Gauché, successeur
Continue
la fabrication de voitures S. E. M. — Réparations et pièces de rechange pour voitures de toutes marques —
Travail garanti à des prix défiant
toute concurrence — On demande
un apprenti.
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Abeille d’Étampes
du 30 novembre 1912 (saisie de Thierry Boudin) — Selon Fons
Alkemade, le sigle S.E.M. signifierait Société des Études
Mécaniques (courriel du 6 juin 2012); j’ai plutôt tendance
à croire qu’il signifiait Société (anonyme des anciens)
Établissements
Morisse (B.G.).
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Vers 1917:
les ateliers S.E.M. photographiés par Dugast
Sur ce cliché
qu’on peut dater de 1917, on constate qu’un troisième hangar a été
construit à la suite et à la droite des deux premiers et qu’une clôture sépare désormais
les ateliers du boulevard Saint-Michel. Malheureusement on ne peut lire que
la première ligne du panneau surplombant le premier hangar, à
savoir: AUTOMOBILES S.E.M.
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Scan communiqué
par Fons Alkemade, des Pays-Bas, qui s’est fait l’historien des marques automobiles
françaises les moins connues (courriel du 6 juin 2012). Je date cette
photographie en m’appuyant sur les dates de circulation des cartes postales
Dugast de Morigny, qui vont à ma connaissance de 1917 à 1919 (B.G)
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Merci à toute
personne qui pourrait nous communiquer un scan de plus grande taille de cette
carte postale.
3 décembre
1921: Liquidation
judiciaire
Tribunal de Commerce
d’Étampes
Les créanciers de la liquidation judiciaire
de la Société des Anciens Établissements Morisse Frères,
à Étampes, sont invités à se présenter
au Palais de justice, le mercredi vingt et un décembre mil neuf
cent vingt et un, à onze heures du matin, pour recevoir la réddition
des comptes du liquidateur.
Le Greffier du tribunal,
Laduré
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Abeille d’Étampes
du 3 décembre 1921
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1922: Mention
des ateliers Marcel Gauché
«A l’emplacement du foyer [Sonacotra, construit en 1972] se trouvait
l’atelier de construction automobile Marcel Gache [lisez: Gauché]
en 1922.»
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Frédéric
GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers
champs, 2003, p. 122.
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1924 (?)
Le site d’enchères
en ligne eBay garde mémoire d’une transaction datée de novembre
2011 concernant «N°158 / dépliant automobile SEM 1924 Marcel
Gauché Etampes (#290624426243)».
|
eBay.
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sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
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