Josette Barberot, Bernard Gineste &
Bernard Métivier
Gustave Nabot, fabricant
d’automobiles étampois
1868-1961
Portrait de Gustave Nabot
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Portrait de Marie Bardon
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30 mai 1868. Naissance de Gustave Nabot
Du samedi 30 mai mil huit cent soixante huit, une heure
de relevée.
Acte de naissance de Gustave Nabot du
sexe masculin né hier à neuf heures du soir chez ses père
et mère; fils de Félix Nabot journalier, âgé
de vingt deux ans et de Louise Adélaïde Launay, son épouse
âgée de vingt un ans, domiciliés dans cette ville
rue Basse de la Foulerie numéro vingt cinq.
Les témoins
ont été le sieur Désiré Nabot journalier,
âgé de vingt cinq ans du côté paternel de
l’enfant, Hilaire Fournier [mot non déchiffré], âgé
de quarante cinq ans, domiciliés dans cette ville.
Sur la présentation de l’enfant
et sur la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que
les témoins, signé avec nous F. Frédéric
Barré adjoint spécialement désigné par le
Maire d’Etampes, après lecture faite.
[Siigné:] F.
Nabot Nabot
Fournier Fréd
Barré
[En marge:]
N° 68. Nabot Gustave décédé le 12 novembre
1961 à Varennes sur Loire (Maine et Loire) le 1 mars 1962 [signé:]
M. L.
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Registre d’état civil d’Étampes
(saisie de Bernard Métivier, 2012)
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1881.
Le père de Gustave Nabot au moulin Baildar
Le recensement
de 1881 trouve au n°9 de la rue Badran: “Félix
Nabot, garde moulin, chef [de famille], 36
ans — Louise
Launay, femme, 35 ans — Gustave Nabot, fils, 13 ans — Théodore Nabot, fils, 7 ans — Hélène Nabot, fille, 2 ans”. |
Recensement de 1881, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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1891.
Gustave Nabot chez son père au moulin Badran, mécanicien
Le recensement
de 1891 trouve au n°5 de la rue Badran le garde moulin qui résidait
en 1881 au n°9, c’est-à-dire au moulin Baildar: “Félix Nabot, garde moulin, chef
[de famille], 45 ans — Louise Launay, épouse, sans profession, 44 ans — Gustave Nabot,
fils, mécanicien, 22 ans — Théodore Nabot, fils, bijoutier, 16 ans — Hélène Nabot, enfant,
11 ans”.
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Recensement de 1891, réédition
numérique en mode image mise en ligne par les Archives départementales
de l’Essonne (saisie Bernard Gineste 2011).
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10 octobre 1892. Mariage de Gustave Nabot
L’an mil huit cent quatre vingt douze, le lundi dix octobre
à onze heures du matin pardevant nous Edouard Joseph Béliard
maire des la ville d’Étampes, officier de l’état-civil
de ladite ville, département de Seine et Oise, officier d’académie,
ont comparus Gustave Nabot, mécanicien âgé de vingt
quatre ans demeurant en cette ville rue Badran numéro cinq avec
ses père et mère et y étant né* le vingt neuf mai mil huit cent soixante huit, fils
majeur de Félix Nabot, garde moulin âgé de quarante sept
ans et de Louise Adélaïde Launay, son épouse, sans profession
âgée de quarante cinq ans tous deux demeurant à Etampes
rue et numéro susdits ici présents et consentants au mariage
de leur fils
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Registre d’état civil d’Étampes
(saisie de Bernard Métivier, 2012)
* Ce qui signifie seulement:
né à Etampes (où il est né
au n°25 de la rue Basse de la Foulerie).
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Et la demoiselle Marie Bardon sans profession âgée
de vingt et un ans demeurant à Etampes rue des Moulins numéro
premier avec ses père et mère, et y étant née
le six juin mil huit cent soixante-onze, fille majeure de Jules Phocas
Bardon cultivateur âgé de quarante sept ans et de Augustine
Elie son épouse sans profession âgée de quarante
cinq ans demeurant ensemble à Etampes rue et numéro susdits
ici présents et consentants au mariage au mariage de leur fille.
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Lesquels nous ont présenté leurs actes de naissance,
les actes de publication du présent mariage faits en cette mairie
les deux dimanches vingt cinq septembre et deux octobre de la présente
année sans opposition et un certificat délivré
à la date de ce jour par maître Dardanne notaire à
Etampes comme substituant maître Masson aussi notaire à Etampes
qui en a la minute, constatant que les futurs époux ont fait un
contrat de mariage devant lui le dit jour. Et après avoir visé
ces pièces pour être annexées, sauf les actes de
naissance des futurs, nous en avons donné lecture aux parties comparantes
assistées des quatre témoins ci-après nommés
et qualifiés ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur
les droits et devoirs respectifs des époux. Ensuite nous avons
reçu la déclaration de Gustave Nabot qu’il prend pour son
épouse la demoiselle Marie Bardon et celle de la demoiselle Marie
Bardon qu’elle prend pour son époux Gustave Nabot. En conséquence
nous avons déclaré au nom de la loi que Gustave Nabot et
Marie Bardon sont unis par le mariage.
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Tout ce que dessus fait publiquement à Etampes,
en l’hôtel de la mairie les dits jour mois et an en présence
de Désiré Nabot journalier âgé de cinquante
ans, oncle de l’époux, Florentin Leblanc, mégissier âgé
de quarante deux ans, aussi oncle de l’époux, demeurant tous
deux en cette ville, Edouard Paris cantonnier âgé de quarante
deux ans, oncle de l’épouse, demeurant à Etampes et de
Cyrille Bardon, maçon âgé de cinquante six ans,
oncle de l’épouse, demeurant à Autruy (Loiret) qui ont
signé avec les époux, le père de l’époux,
les père et mère de l’épouse et nous, Maire sus-nommé.
Après lecture faite la mère de l’époux a déclaré
ne le savoir
G. Nabot
M. Bardon J. Bardon F. Nabot
E. Paris
A. Elie Leblanc D.
Nabot C. Bardon E. Béliard
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Signature de Gustave Nabot en 1892
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Novembre
1903. Gustave Nabot remporte un concours du Petit-Parisien
1) Récit du Petit Parisien
M. GUSTAVE NABOT
(De notre envoyé spécial)
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Le Petit Parisien 9886 (dimanche 22 novembre 1903) (ici) (saisie de Bernard Gineste, 2012)
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Etampes, 21 novembre.
Le Petit Parisien vient de faire ici un
heureux qui mérite assurément tout son bonheur, père
de famille, pourvu de cinq enfants, laborieux, même a l’excès,
aimé pour son courage et estimé de tous. Quand j’arrivai
chez M. Gustave Nabot, en porteur allègre de la bonne nouvelle,
j’eus tout de suite l’impression que le troisième prix du grand
concours était allé chez d’humbles et braves gens dignes
en tous points de cette aubaine.
M. Nabot est mécanicien, fabricant
modeste de bicyclettes; il ne possède que depuis peu son certificat
de chauffeur, et sa petite industrie lui permet de faire vivre les
siens sans recourir à l’aide de personne.
Il est son maître pour employer
l’expression coutumière, et il travaille depuis des années
en obstiné, en acharné.
Il me fallut une grande demi-heure pour
découvrir, dans la rue Basse-d’Etampes, à la tombée
de la nuit, la petite boutique claire emplie de bicyclettes et de rouleaux
de pneumatiques. Toute la famille était réunie dans l’arrière-magasin
où le dîner était servi. J’en eus à peine
franchi le seuil que les cinq enfants, tous blonds, l’aînée,
une jolie fillette de douze ans m’entourèrent et que l’excellente
Mme Nabot s’enquit aimablement du but de ma visite.
Madame, votre mari a gagné le chalet
du Petit Parisien.
Sans plus écouter, la digne femme
bondit Gustave Gustave! Nous avons gagné le chalet. Pas de blague,
hein?
Et le père apparut, me toisa, demanda
des preuves. Je lui fournis celles de mon identité tout en observant
mon lauréat. Engoncé dans sa blouse de toile, rendu
haletant par l’émotion, il ne disait mot, mais ses sourcils
tout noirs, sa moustache farouche et sa barbe noire et blanche par moitié
remuaient fébrilement, il ne pouvait y croire.
Mais Mme Nabot lui sourit avec tant de
joie simple et j’avais moi-même l’air si convaincu qu’à
la fin il me tendit sa loyale main d’ouvrier et me dit « Merci
au Petit Parisien, monsieur. Il apporte le bonheur dans cette maison
où je peine depuis si longtemps, où je suis né il
y a trente-cinq ans. Merci pour mes enfants, mes cinq diables que voici.
Je demande alors à cet homme heureux
Dans quelles conditions avez-vous concouru?
En fabriquant un cylindre à fond
de bois tourné, de la capacité de la bouteille, en comptant
les grains un par un, pendant trois nuits, sacrebleu Si j’en avais compté
quelques-uns de plus j’aurais les 25,000 fr.
Mais, voyons, Gustave, dit Mme Nabot,
tu n’es pas encore content?
Oh! si, je n’ai jamais eu tant de bonheur
Je n’avais plus qu’à prendre congé
de l’heureuse famille, ce que je fis, non sans recevoir mille bénédictions.
A demain, à Paris, au Petit parisien,
me cria le mécanicien en guise d’adieu.
J’irai encore vous dire merci avant d’aller
voir la grande bleue avec mes petits, dans mon beau chalet. |
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NOTRE CONCOURS
LES PRINCIPAUX LAURÉATS
M. Gustave Nabot, 22, rue Basse, à Etampes (Seine-et-Oise),
le gagnant du chalet qui va être construit à Franceville-Plage,
est venu nous rendre visite hier.
Il nous a apporté sa photographie, mais notre atelier
de photogravure était fermé le dimanche, il ne nous
sera possible de publier le portrait de M. Nabot que demain.
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Le Petit Parisien 9887 (lundi 23 novembre 1903)
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M. GUSTAVE NABOT
Lorsqu’il est venu nous rendre visite,
dimanche, M. Gustave Nabot, le gagnant du chalet, qui va être
construit à Franceville-Plage, nous a demandé s’il ne serait
pas possible de le faire édifier autre part. A notre grand regret,
nous lui avons répondu non.
Disons à ce propos que tous les
prix seront délivrés ou expédiés tels qu’ils
ont été annoncés dans le Petit Parisien, sans
qu’aucun des Iaurénts puisse, par exemple, en exiger le montant
en espèces.
Nous ne nous occupons point non plus des
échanges que certains lauréats désireraient faire
entre eux.
Cependant, nous tiendrons compte, dans
la mesure du possible, de l’agrément personnel des trente concurrents
qui ont gagné des voyages sur les six grande réseaux des
Chemins de fer français.
Ainsi qu’on peut le voir sur la reproduction
de sa photographie, M. Gustave Nabot a la moustache bicolore, blanche
à droite et noire à gauche cette particularité
donne à sa physionomie une expression très curieuse.
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Le Petit Parisien 9888 (mardi 24 novembre 1903)
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2) Mention
dans l’Abeille d’Étampes du 28 novembre 1903
Étampes.
— La Fortune n’est pas toujours aveugle. Nombreux sont ceux de nos concitoyens
qui ont pâli sur le problème de la bouteille remplie de
grains de blé; un seul, à Étampes, paraît
avoir trouvé la solution exacte, c’est M. Nabot, mécanicien,
rue Basse, père d’une nombreuse famille, qui a obtenu le 3e prix
consistant en un magnifique chalet d’une valeur de 12 000 fr., qui sera
édifié au bord de la mer, à Franceville-Plage, près
Cabourg (Calvados).
La bouteille contenait en effet 39.588 grains de blé
du poids de 1 kil. 904, et la solution donnée par M. Nabot était
39.588 grains de blé pesant 1 kil. 865.
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Janvier
1904. Opération promotionnelle sur les bicyclettes Nabot
Abeille d’Etampes du 2 janvier 1904 (scan
des AD91)
Cycles et automobiles
Gustave Nabot
Mécanicien breveté
25, rue Basse-de-la-Foulerie,
Étampes (S.-et-O.)
M. Gustave Nabot a l’honneur d’informer
sa nombreuse clientèle que du 1er janvier au 29 février
1904, il mettra en vente 50 bicyclettes de sa marque à titre
de réclame, au prix de 145 francs ayant la même garantie
que par le passé.
Tout acheteur d’une bicyclette Nabot dans
le courant de l’année 1904, participera à une tombola
dont voici la liste des prix:
1er prix. — Une bicyclette de luxe
roue libre et frein, valeur 300 francs
2e prix. — Une voiture remorque
en rotin, valeur 180 francs
3e prix. — Un moyeu roue libre
et frein, valeur 50 francs
4e prix. — Une corne gros
modèle, valeur 14 francs
5e prix. — Une lanterne à
bougie de luxe, valeur 9 francs
6e prix. — Une corne modèle
moyen, valeur 7 francs
7e prix. — Une lanterne à
huile, valeur 5 francs
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L’Abeille d’Etampes 2 janvier
1904 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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Vers 1904
(?). Réclames rimaillées manuscrites
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Scans communiqués
par Josette Barberot [Ces réclames rimaillées sans doute
par Nabot lui-même, me paraissent dater d’après leurs allusions,
de l’année 1905 environ (B.G., 2012)]
A travers Etampes
La saison du Cycle, en ce jour, se réveille
Nabot nous annonce que ce n’est pas fini
Car pour tous ses clients, il veut faire
merveille
Puisque l’on continue à s’adresser
chez lui.
Nous y trouverons des machines remarquables
Construites avec soin, accessoires variés,
Ses réparations seront irréprochables
Et les pneumatiques, à prix très
modérés.
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V. L. C. N.
C’est
l’ébrégé d’un cri
Assez
fréquent par ici
C’est: «Vive les Cycles Nabot.» — Dame! sans mensonge
C’est encore à
cette maison que l’on songe
Quand on veut sur commande, — et commodément
Une machine qui coûte peu, mais qui
plaise carrément.
Un Abonné
du Vélo
au Constructeur d’Etampes
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Entre vélocemens
Que dire de ce vélo? sa qualité? — parfaite
Son prix? — très modéré, des plus avantageux
Ses effets, son roulement? — réponse: merveilleux
Décidément Nabot a sa renommée
faite.
Un client satisfait
Voilà les vacances
Tu vas me ruiner, Léontine
Pour te payer un tricycle sans défaut
Non, non, répondit la gamine
Car nous irons chez Gustave Nabot!
Un papa reconnaissant
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Le règne de l’affiche
Tout le monde connaît
les Affiches Gaillard
Menier, Petit Journal,
bicyclettes diverses,
Nabot, Mécanicien,
pouvait-il être en retard
Dans tous les pays
que sa marque traverse?
L’Agence
X...
au Constructeur bien
connu d’Etampes
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Ici le cliché
Nabot est son nom,
loyauté: sa devise
Appréciez de
chez lui, sa bonne marchandise
Il peut bien, chaque
jour, satisfaire les clients
Qui cherchent les derniers
perfectionnements
Et ceux qui prétendraient
qu’on vend plus cher qu’ailleurs
Vous pouvez leur dire
qu’ils sont de rudes farceurs.
L’Echo
de la Renommée
Il fallait s’y attendre!
Plus en vogue que jamais,
depuis deux ans bientôt
facilement vainqueur
de toute concurrence,
25, rue de la Foulerie,
la Maison G. Nabot
A son droit bien acquis,
au brevet d’excellence!
Et ses cycles en tous
genres, ses réparations
Sont livrées,
de confiance, aux meilleurs conditions
G. Mitout
[?Lecture incertaine?]
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C’est
la saison
Si vous voulez une bicyclette qui vous
plaise
Je vous conseille d’aller chez Gustave
Nabot
Construisant par lui-même, n’en déplaise,
Il livre ses machines, comme il vous les
faut.
Et les prix modérés de la
rue de la Foulerie
Attireront toujours une clientèle
choisie!
Allez-y-voir
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Août
1904. Le père de Gustave Nabot reçoit la médaille
du travail
Médaille
d’honneur du travail
A l’occasion de la fête nationale, des
médailles ont été accordées aux ouvriers
ou employés dont les noms suivent:
Nabot (Félix), garde moulin, dans la
maison Marchon à Etampes.
Brière (Jacques-Clément), journalier
dans la maison Duchon à Chalo Saint Mard.
Périer (Léonard), ouvrier dans
la maison Fourgeau, à Saint-Sulpice de-Favières.
Ulrich (Emile), contremaître à
la compagnie parisienne du gaz, à Angerville.
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L’Abeille d’Etampes, 13 août
1904 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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Août
1905. Médaille d’argent pour une voiture à pédales
de Gustave Nabot
Etampes.
— Nous avons parlé déjà de la part prise au concours
de jouets du Petit-Palais, à Paris, par notre concitoyen M.
Nabot; nous sommes heureux d’annoncer qu’il vient d’obtenir à
cette exposition-concours une médaille d’argent pour ses bicyclettes
et automobiles d’enfants d’un nouveau et très ingénieux
modèle. Tous nos compliments à ce modeste industriel.
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L’Abeille d’Etampes 28 octobre
1905 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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Vers 1906.
Gustave Nabot et sa famille devant son garage promenade des Prés
La famille et le garage Nabot vers
1906 promenade des Prés
On voit ici la
famille de Gustave Nabot devant son garage promenade des Prés,
vers 1906: Gustave Nabot, son épouse Marie Bardon et leurs six
enfants d’alors: Marguerite, Edmond, Germaine, Maurice, Jean et Pierre.
Jeanne, mère de Josette Barberot, n’était pas encore
née.
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Photographie datée des environs
de 1906 (scan communiqué par Josette Barberot avec le commentaire
ci-joint).
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20 juillet
1907. Ouverture d’un garage automobile promenade des Prés
Cycles et automobiles
Gustave Nabot
Mécanicien breveté, promenade des Prés,
Étampes (Seine-et-Oise)
Ouverture d’un garage automobile.
M. Nabot a
l’honneur d’informer sa clientèle et le public que l’on trouvera
dans son garage, des voitures de première marque neuves et d’occasion
à des prix très avantageux, ainsi que les accessoires s’y
rattachant, et notamment un stock de pneus marque «Le Gaulois»
des établissements Bergougnan & Cie, à Clermont-Ferrand.
Réparations de voitures de toutes
marques.
Actuellement: belles occasions de voitures
De Dion (Moteurs de 8 et 9 chevaux), de 4 et 5 places.
Bicyclettes.
Ne pas oublier
que les bicyclettes Nabot sont entièrement construites dans ses
ateliers et vendues au prix de gros et garanties pendant plusieurs années.
Bicyclette d’enfant depuis 40 francs.
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L’Abeille d’Etampes 20 et
27 juillet 1907 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard
Métivier, mars 2012)
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Juillet
1909. Deux fils de Gustave Nabot gagnent à Étampes une
course de lenteur
La Kermesse de dimanche.
[…]
Puis la course de
lenteur, à bicyclette: deux tout jeunes artistes ont vraiment
émerveillé le public, ce sont les jeunes Nabot: 1er Maurice,
2e Edmond, fils de l’heureux gagnant du Petit Parisien, bon travailleur
et ingénieux industriel. Le public a applaudi au sang-froid et
à la hardiesse de ces deux enfants.
[…]
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L’Abeille d’Etampes n°31
(31 juillet 1909) (signalé par Josette Barberot et saisi par
Bernard Métivier, 2012)
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Vers 1909:
les fils Nabot
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L’atelier Nabot
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Les fils Nabot balayant l’atelier
paternel
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Les fils Nabot promouvant
les cycles Nabot
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On espère pouvoir donner
ultérieurement de bons scans de ces médiocres reproductions.
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Avril 1910.
Réclame pour les bicyclettes Nabot
Réclame de Gustave Nabot
(Abeille d’Etampes du 30 avril 1910)
Maison Nabot
Promenade des Prés, Étampes
Pour les débuts de la saison.
La course de classement du C. S. E. disputée
dimanche dernier sur le parcours Étampes-Etréchy et
retour a été gagnée par Sergent et Moreau ensemble.
Tous deux montaient pour la première
fois des bicyclettes Nabot !!! Concluez !!!
Nota. — Malgré leur prix de 120
fr., les bicyclettes Nabot sont garanties 2 ans sur facture.
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L’Abeille d’Etampes 30 avril
1910 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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Juin 1910.
L’anti-brise Nabot
Etampes. — Ingénieux appareils. — On nous signale,
à l’usage des possesseurs d’automobiles, un ingénieux
perfectionnement apporté aux pare-brises par notre compatriote,
l’excellent constructeur Nabot: on pourrait l’appeler le pare-brise universel,
l’inventeur le dénomme l’anti-brise Nabot.
Cet appareil est construit de façon à se monter
très facilement sur toutes les voitures et sans qu’il soit
nécessaire d’indiquer préalablement aucune mesure, puisqu’il
est extensible dans tous les sens et permet au chauffeur de faire varier
la glace sans descendre et sans arrêter.
Plus ingénieux encore et non moins
indispensable est l’anti-vol Nabot. L’inventeur veut dire qu’avec
le petit robinet qu’il a imaginé, les cambrioleurs d’auto ne
pourront plus jouer la « fille de l’air » et
disparaître sans promesse de retour sur l’automobile laissée
seule un instant sur la voie publique, comme ils le font journellement.
Le curieux petit appareil est à combinaison, ni plus ni moins
qu’un coffre Fichet, mais beaucoup plus simple: deux petits disques le
commandent marqués de chiffres. Un léger tour des deux
disques et l’arrivée d’essence est supprimée. — Plus d’allumage.
— De retour à sa machine, le chauffeur rétablit la combinaison
des chiffres, qu’il connaît seul et qu’il peut changer à volonté,
et voilà l’arrivée d’essence rétablie. Notez que ce
petit appareil coûte la modique somme de 30 francs et se fixe très
facilement.
Dites que M. Nabot n’a pas rendu un vrai
service aux propriétaires d’automobiles !...
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L’Abeille d’Etampes 25 juin
1910 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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15 octobre
1910. L’anti-brise Nabot, médaille de vermeil au concours Lépine
Réclame de Gustave Nabot ( Abeille d’Etampes du
15 octobre 1910)
Etampes.
— Nous donnions dernièrement dans l’Abeille la description de
deux ingénieux appareils, l’anti-vol et l’anti-brise, inventés
par le constructeur étampois M. Nabot. Dès que ces inventions
leur ont été signalées, de nombreux propriétaires
d’automobiles se sont empressés de munir leurs machines de ces
indispensables appareils; nous apprenons qu’au dernier concours Lépine
l’anti-vol Nabot a obtenu l’une des plus hautes récompenses consistant
en une médaille de vermeil.
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L’Abeille d’Etampes 15 octobre
1910 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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15 octobre
1910. Réclame du garage Nabot
Garage Nabot
Mécanicien breveté S.G.D.G.
Promenade des Prés, Etampes
Outillage moderne
Automobiles Peugeot, Renault, De Dion,
Delahaye, etc., accessoires, pièces de rechange, stock de pneumatiques.
— Réparation de voitures de toutes marques. — Prix sans concurrence
et travail garanti.
Anti-vol Nabot 30 fr., anti-brise Nabot
95 fr.
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L’Abeille d’Etampes 15 octobre
1910 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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Juillet
1912. Déménagement du garage Nabot au 146 rue Saint-Jacques
Déménagement du garage Nabot ( Abeille d’Etampes
du 20 juillet 1912)
Automobiles
M. Nabot informe sa nombreuse clientèle
qu’à partir du 1er août, sa maison sera transférée
146, rue Saint-Jacques.
Ouverture d’un grand garage moderne avec
box.
Location de box et entretien de voitures
au mois et à l’année.
Accessoires et pièces de rechange
pour voitures de toutes marques.
Fabrication et usinage de pièces
sur modèle ou sur dessin.
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L’Abeille d’Etampes 20 juillet
1912 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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1913.
Réclame dans l’Almanach
d’Étampes
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Almanach d’Étampes pour 1913 (scanné par Bernard Métivier,
2015)
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Mai 1913.
Le père de Gustave Nabot toujours au moulin Braban
[…]
Au Moulin Braban, nous trouvons chez M.
Nabot une dizaine d’ouvriers employés à faire des pièces
pour réparations de chambres à air d’automobiles et
des rondelles de caoutchouc pour le bouchage des bouteilles de bierre
[sic]. Cette petite usine travaille activement.
[…]
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L’Abeille d’Etampes 17 mai
1913 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier,
mars 2012)
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Non daté.
Garage Nabot rue Saint-Jacques
Carte postale Eugène Rameau n°621
(non datée)
Scan communiqué par Jean-Michel Rousseau
Merci à toute personne qui possèderait
un autre exemplaire de cette carte ayant circulé de nous communiquer
la date de cette circulation.
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1914. Gustave
Nabot fabricant d’automobiles
Voitures G. N.
4 cylindres
Moteur Chapuis-Dornier
Magnéto Bosch
Carburateur Zénith
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Gustave Nabot, constructeur
146, rue Saint-Jacques, 146
Etampes (S.-et-O.)
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Photo E. Rameau, Etampes
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Torpédo 2 places, 8 chevaux, 65X110, toute équipée:
4.900 fr.
Torpédo 4 places, 11 chevaux, 70X120, toute équipée:
5.900 fr.
Torpédo 6 places, 16 chevaux, 75X130, toute équipée:
7.900 fr.
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Carte postale publicitaire Eugène
Rameau, vers 1914 (scan communiqué par Josette Barberot).
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1915. Gustave
Nabot élargit la gamme des modèles de ses automobiles
Voitures
G. N.
4 cylindres
Motuer Chapuis-Dornier
Magnéto Bosch
Carburatuer Zénith
|
Gustave
Nabot, constructeur
146, rue Saint-Jacques, 146
Etampes (S.-et-O.)
|
Photo
E. Rameau, Etampes
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Torpédo
2 places, 7 chevaux, 60X110, toute équipée: 4.000 fr.
Torpédo 4 places,
8 chevaux, 65X115, toute équipée: 4.900 fr.
Torpédo 4 places, 11
chevaux, 70X120, toute équipée: 5.900 fr.
Torpédo 4 places, 12 chevaux, 75X130, toute équipée:
6.500 fr.
Torpédo 6 places,
16 chevaux, 85X132, toute équipée: 8.300 fr.
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Carte postale publicitaire Eugène
Rameau, corrigée manuellement en 1915 (détenue par un
autre descendant de Gustave Nabot).
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10 mai
1915. Edmond Nabot, fils de Gustave, sur le front
Edmon
Nabot
169e regiment d’infanterie
11e compagnie
Hôpital de la Miséricorde
Toul (M.-et-M.)
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Lundi
10 mai 1915
ADRESSE
Jean-Jacques Rolland
169e regiment d’infanterie
11e compagnie
secteur postal 84
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CORRESPONDANCE
Un bonjour de
E. Nabot
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[Illisible]
en DEPOT
17 MAI 1915
169e d’infanterie
Le destinataire n’a pu être rejoint
RETOUR A L’ENVOYEUR
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Verso de la même carte postale
(détenue par un autre descendant de Gustave Nabot).
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27 octobre
1915. Déclaration de détention de tours à métaux
République Française
Ministère de la Guerre
Sous-secrétariat d’État
de l’artillerie et des munitions
Déclaration
obligatoire des tours à métaux
Loi du 27 septembre 1915
Art. 1er. — Est obligatoire la déclaration
à l’autorité militaire des machines suivantes: tours
à métaux de tous systèmes; presses hydrauliques
ou autres; marteaux-pilons (d’un poids supérieur à 2 tonnes).
Sont exemptées de la déclaration, celles de ces machines
qui se trouvent dans un établissement de l’État.
Art. 2. — Cette déclaration est à
la charge de la personne qui détient l’une de ces machines,
à quelque titre que ce soit, fût-ce à titre de
location, de gage, de dépôt ou de séquestre, et même
si les propriétaires ou détenteurs des machines ne sont
pas présents, à la charge des propriétaires, séquestres
ou gardien des locaux où elles se trouvent; ces derniers seront
toutefois admis, en cas de poursuite par application de l’article 4, à
prouver qu’ils ne connaissent pas l’existence des dites machines dans leurs
locaux.
Art. 3. — Cette déclaration devra
être faite à la Mairie du lieu (à Paris et à
Lyon, aux mairies des arrondissements), dans les dix jours de la publication
du Décret prévu à l’article 5 ci-après,
sur formules qui seront mises dans chaque Mairie à la disposition
des personnes à qui incombe la déclaration. Il sera délivré
un récépissé de cette déclaration.
Art. — Toute personne assujettie à
la déclaration qui ne se serait conformée aux prescriptions
de la présente loi sera passible d’une amende de cinquante à
mille francs (50 à 1.000 fr.).
Celle qui aura fait sciemment une fausse déclaration
sera frappée d’une amende de cinquante à deux mille
francs (50 à 2.000 fr.).
Nom et raison sociale de l’établissement:
constructions automobiles et réparations
(Indiquer la nature de l’industrie habituellement
exercée)
Situé à: Étampes
Département de S et O, Rue Saint Jacques n° 146
Pour les maisons possédant plusieurs
établissements distincts, remplir un questionnaire par établissement.
Nom du déclarant: Gustave
Nabot
Qualité du déclarant:
(Propriétaire, directeur, gérant,
gardien, séquestre, etc.)
A: Etampes,
le: 27 octobre 1915
Signature du Déclarant:
G. Nabot
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Archives municipales d’Étampes
(repéré et saisi par Bernard Métivier)
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1917. Gustave Nabot concessionnaire des tracteurs étatsuniens
Globe
Abeille du 21
avril 1917
Le tracteur Globe
Je ne connaissais
ce tracteur que par un bref prospectus, mais je ne l’avais jamais vu et,
pour cette raison, j’en ajournais la description jusqu’à plus amples
informations.
Or, ayant appris, par une circulaire émanant
de la Société Globe, que des essais devaient être
faits avec ce tracteur, à Blanc-Mesnil, localité distante
d’une quarantaine de kilomètres de Paris, sur la ligne du Nord,
je m’y rendis, pour y recueillir des indications que je livre aujourd’hui
à l’appréciation des cultivateurs.
Le tracteur Globe à des airs de parenté
avec le «Bull». — châssis à 3 roues dont 2 dans la raie — mais il en diffère par ses deux
roues arrières qui sont motrices.
Le châssis, en acier coulé, triangulaire,
est supporté à l’avant par une roue directrice, montée
dans le plan de la roue arrière droite et roulant comme celle-ci
dans le fond de la raie.
Le moteur est horizontal, à deux cylindres
opposés ayant 135 d’alésage et 180 de course, tournant au
régime de 720 tours par minute. Il attaque des engrenages logés
ainsi que le différentiel, dans un carter à bain d’huile,
engrenages permettant une marche avant à 4k,500 environ et une marche
arrière par déplacement d’un seul levier.
Le volant du moteur porte un embrayage par frein,
constitués par deux sabots, commandés par un ensemble mécanique
relié à un deuxième levier.
L’arbre du différentiel agit par deux pignons
à galets engrenant à l’intérieur de deux couronnes
fixées sur les roues motrices.
Quel est le sort réservé à
ces engrenages (dont le graissage me paraît impossible), je l’ignore
et ne veux tirer d’un simple examen aucune conclusion. En fait nous nous
trouvons ici en présence de deux paires d’engrenages qui se partagent
l’effort moteur et qui soumis pour cette raison à des pressions
moins importantes, peuvent avoir proportionnellement une durée plus
longue qu’un engrenage simple: la pratique dira dans quelle mesure ce raisonnement
est exact. Ce point faible, commun à tous les tracteurs pourvus
d’engrenages, peut d’ailleurs être amélioré par l’emploi
de pièces de rechange peu coûteuses; tel est le cas pour le
Globe, les grandes couronnes étant estimées 124 fr. les deux,
et les 32 galets constituant les pignons étant cotées 1 fr.
25 l’un.
Les jantes des roues motrices ont 0m 30 de large
et sont garnies de crampons coniques. Chaque roue porte un frein commandé
par une pédale indépendante. Ce dispositif permet, en bloquant
l’une des roues, de tourner sur place grâce au différentiel.
Mais il doit permettre encore, à mon avis, de combattre à
l’occasion les velléités d’indépendance que donne aux
roues motrice le différentiel, et qui se traduisent en certains cas
par ce qu’on pourrait définir «la théorie du moindre
effort». En effet lorsque deux roues motrices roulent sur un terrain
de résistance très inégale, la roue qui rencontre la
moindre adhérence (passage boueux ou sableux) peut tourner seule,
sur place, creuser la terre et préparer une fosse pour le tracteur.
J’ai vu ce fait se produire l’année dernière, lors d’essais
officiels, sur deux tracteurs de marques différentes.
Dans ces conditions, les freins indépendants
donnent évidemment la possibilité de bloquer la roue folle,
et de reporter tout l’effort sur l’autre roue, permettant ainsi de sortir,
avec honneur, d’un mauvais pas. Evidemment le différentiel est
soumis, dans ce cas, à une dure épreuve.
Dans un autre tracteur américain il me
souvient avoir constaté un dispositif permettant aussi ce bloquage
[sic] momentané de la roue folle, en vue du même résultat,
dans les mêmes cas extrêmes.
Le refroidissement du tracteur Globe est assuré par un radiateur
soufflé fixé à l’avant et par une pompe centrifuge.
L’allumage par magnéto haute tension et
bougies a une particularité avantageuse qui favorise beaucoup le
lancement du moteur. Lorsqu’on actionne la manivelle de mise en marche,
la magnéto participe d’abord au mouvement, puis se trouve momentanément
calée pendant un demi-tour environ jusqu’à ce que, le demi-tour
accompli, elle rattrape brutalement sous l’effet d’un ressort, le temps
perdu, produisant à ce moment, une étincelle très
chaude qui favorise l’allumage.
Le graissage est constitué par une rampe
de pointeaux compte-gouttes bien visibles, alimentés par une pompe
et un réservoir à huile.
La magnéto et la pompe à huile sont
commandées par les deux extrémités d’un même
arbre, portant en plus un régulateur centrifuge, agissant sur l’admission
d’un carburateur Claudel. Le tracteur Globe a une puissance à la
poulie motrice de 18 H-P, et a un rendement de 10 H-P à la barre
d’attelage. Il est catalogué actuellement 11.300 francs.
La charrue trisocs que j’ai vue à Blanc-Mesnil
diffère un peu des modèles déjà décrits
par son mode de relevage, constitué par un frein cône logé
dans le moyeu de la roue gauche.
Ce frein, commandé par une corde, détermine
le bloquage [sic] de la roue sur l’essieu coudé qui la porte et
produit le soulèvement de la charrue par rotation de cet essieu,
exactement comme dans les déchaumeuses ou les scarificateurs, à
cette différence près qu’il est automatique.
Coulpier,
Professeur d’agriculture.
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L’Abeille
d’Étampes et le Réveil d’Étampes 3/147 (21 avril 1917), p. 4 (signalé par Josette Barberot
et saisi par Bernard Métivier)
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Abeille du 21
avril 1917
Réclame du
11 août 1917
Faites
vos labours avec le Tracteur “Globe”. —
Tire dur - consomme peu. — Tourne sur place aussi facilement qu’à
droite ou à gauche.
Stock de tracteurs “Globe” et de pièces détachées chez M. Gustave Nabot,
constructeur-mécanicien, 146 rue Saint-Jacques, Etampes (S.-et-O.)
— Agent dépositaire
du tracteur “Globe”.
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L’Abeille d’Étampes
et le Réveil d’Étampes 3/163 (11 août 1917), p. 4 (signalé par Josette
Barberot et saisi par B.G.)
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Cliché non daté: Gustave Nabot et
ses fils Edmond et Jean devant un tracteur Globe.
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1919. Série de réclames dans l’Abeille
d’Étampes
février 1919
— Automobiles André
Citroën —
Démarrage et éclairage
électriques
Agence exclusive: G
Nabot, 146 rue Saint-Jacques, Étampes
Commandes reçues
immédiatement et livrables à partir du 25 avril dans l’ordre
d’inscription — Se presser
le nombre est limité.
Prix de 7.250 à
9.800 Fr. selon les carrosseries.
Catalogues
et renseignements sur demande.
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L’Abeille d’Etampes et
Le Réveil d’Etampes (8 février 1919), (signalé
par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier)
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avril-mai 1919
Anciennes
maisons Girardin, Prévoteau et Quentin et Etablissements Gautreau,
de Dourdan, réunis
G. Nabot,
Succr
146, rue Saint-Jacques, à Etampes.
M. G. Nabot, mécanicien à Etampes, a
l’honneur d’informer la clientèle qu’il vient de prendre à
son compte l’entreprise de ventes et construction de machines agricoles;
réparations; installations d’usines; représentation des marques
Mac Cormick, Wood, Bull, Agricultural, etc., qu’exploitaient les maisons
Girardin, Prévoteau, Quentin et Gautreau.
Etabli depuis 20 ans à Etampes et s’étant
toujours occupé de mécanique, M. Nabot pense que la clientèle
voudra bien de l’honorer de la confiance qu’elle a témoignée
à ses prédécesseurs.
Disposant d’un personnel nouveau au courant de la
machine agricole, dont un premier de la maison Mac Cormick, M. Nabot invite
MM. Les cultivateurs a lui confier dès maintenant la révision
de leur matériel, et sur la demande des clients il se rendra à
domicile.
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L’Abeille d’Etampes
(26 avril 1919 et 3 mai 1919), (signalé par
Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier)
Illustration de la réclame du 3
mai (recyclage d'une gravure passe-partout)
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23 août 1919
Les automobiles et camions
Berliet
sont représentés à Etampes,
au Grand Garage Moderne, G. Nabot, 146, rue Saint-Jacques.
Cette marque fabrique une voiture touriste,
Torpedo 5 places, livrée complète, avec roue de secours,
démarrage et éclairage électriques, compteur kilométrique,
à un prix inconnu jusqu’à ce jour.
Les commandes sont acceptées en ce moment
et la livraison sera faite selon l’ordre d’inscription.
M. Nabot se tient à la disposition
pour tous renseignements concernant ces voitures et camions.
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L’Abeille d’Etampes
(23 août 1919), (signalé par Josette
Barberot et saisi par Bernard Métivier)
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30 août 1919
La première
voiture française construite en grande série
La 10 HP André
Citroën
L’automobile longtemps
attendue par ceux qui voient dans l’automobile un instrument de travail
en même temps qu’une distraction. En elle, une note d’élégance
discrète s’allie à de solides qualités de confort
et d’économie. C’est la voiture idéale du médecin,
de l’avocat, de l’homme d’affaires.
Eclairage et démarrage
électriques
Le châssis est
livré complètement équipé et carrossé,
avec cinq roues amovibles Michelin (dont une de rechange).
Agent: G.
Nabot, 146, rue Saint-Jacques, Étampes.
Une voiture est à
la disposition des acheteurs qui voudraient en faire l’essai.
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L’Abeille d’Etampes
(30 août 1919), (signalé par Josette
Barberot et saisi par Bernard Métivier)
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11 octobre 1919
Tracteurs agricoles
Austin
M. G. Nabot, 146, rue Saint-Jacques, à
Étampes, informe sa clientèle qu’il vient
de prendre la représentation des
Tracteurs Austin.
Il se tient à
la disposition des clients pour tous renseignements concernant ce tracteur.
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L’Abeille d’Etampes
(11 octobre 1919), (signalé par Josette
Barberot et saisi par Bernard Métivier)
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21 mai 1921
Voitures Automobiles
à vendre
Une G.N. torpedo, placesLa première voiture
française construite en grande série.
Une Darrac 12 HP torpedo, 4 places.
Deux De Dion mono, 4 places.
Une Lion-Peugeot mono, 2 et 4 places.
Un camion neuf Berliet, 5 tonnes.
Garage NABOT, 146, rue St-Jacques
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L’Abeille d’Etampes
(21 mai 1921), (signalé par Josette Barberot
et saisi par BG)
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Non daté.
Garage Nabot rue Saint-Jacques
Cliché non daté, d’origine
inconnue.
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4 avril 1921. Gustave Nabot marie sa fille Germaine
Publication de mariage
Entre: Pierre-Charles Duez, mécanicien, domicilié
à Lorris (Loiret), résidant à Etampes, rue d’Enfer,
4, et Germaine Nabot, sans profession, domiciliée à Etampes,
rue Saint-Jacques, 146.
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L’Abeille d’Etampes du 5 mars
1921 (signalé et saisi par Bernard Métivier)
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Carnet de mariage
Dans notre rue Saint-Jacques
qui fut sillonnée pendant la guerre par tant de transports automobiles,
circulait lundi matin [4 avril 1921] un convoi de magnifiques Citroën
dans lesquelles avait pris place un convoi de mariage. M. Nabot, le constructeur
étampois bien connu, mariait en effet, ce jour-là, l’un de
ses enfants, Mlle Germaine Nabot avec M. Pierre Duez, de Lorris (Loiret),
et c’étaient les jeunes gens de la noce qui conduisaient eux-mêmes
les voitures. Ce fut un spectacle très moderne qui nous laisse loin
du temps où les couples s’en allaient en file de la mairie à
l’église, tandis qu’en tête le violon et le cornet à
piston jouaient l’air de défilé traditionnel. La noce n’en
fut pas moins joyeuse et cet exemple sera sans doute imité.
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L’Abeille d’Etampes
du 9 avril 1921 (signalé et saisi par Bernard
Métivier)
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Avril-mai
1922. Incident de facturation tardive
1) 4 avril 1922
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Session
de février
Séance du 4 avril 1922
L’an mil neuf cent vingt deux, le mardi 4 avril, à
quatorze heures, le Conseil municipal dûment convoqué, s’est
réuni sous la présidence de Monsieur Auguste Lescuyer, premier
adjoint faisant fonction de Maire en l’absence de ce dernier. [...]
Camionnage automobile. Facture Nabot
Monsieur le Président expose à l’assemblée
que Monsieur Gustave Nabot, mécanicien à Etampes, 146, rue Saint-Jacques,
vient seulement de remettre sa facture s’élevant à 3 639f
80 ctmes représentant des réparations effectuées aux
camions de la ville et des voyages faits pour le service de ravitaillement
municipal en 1918, 1919 et 1920.
Monsieur Léauté déclare tardive
la production de cette facture et qu’il n’existe aujourd’hui aucun moyen de
la contrôler.
Il estime qu’on devrait offrir, à Monsieur Nabot,
tout au plus une somme de mille francs.
Le Conseil, après en avoir délibéré,
charge son Président de faire des offres transactionnelles à
Monsieur Nabot. [...]
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Registre des délibérations
du Conseil municipal, 4 avril 1922 (signalé et saisi par Bernard Métivier)
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2) 30 mai 1922
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Session
de mai
Séance du 30 mai
1922
L’an mil neuf cent vingt-deux,
le trente mai, à quatorze heures, le Conseil dûment convoqué,
s’est réuni sous la présidence de Monsieur Auguste Lescuyer,
premier adjoint, faisant fonction de maire en l’absence de ce dernier.
Étaient présents
MM. Léauté, 2e adjoint, Gauché, Berthelot, Hervé,
Duclos, Lanceleux, Richou, Gagneux, Durocher, Fugère, Charon, Lacheny,
Delton, Randon, Block, Quillout, David et Grenet.
Absent excusé: M.
Bouilloux-Lafont, Maire.
Absent non excusé:
M. Imbault.
M. Marcel Duclos est désigné
comme secrétaire pour la session et déclare accepter. [...] [p.234]
Camionnage automobile
Monsieur le Président
rappelle à l’assemblée que Monsieur Gustave Nabot, mécanicien
à Etampes, 146, rue Saint-Jacques, a présenté tardivement
à la municipalité sa facture s’élevant à 3 639
frs 80 et représentant des réparations effectuées aux
camions automobiles de la ville et des voyages faits pour le service du ravitaillement
municipal en 1918, 1919 et 1920; cette facture fut soumise, dans sa séance
du 6 décembre dernier au Conseil municipal qui refusa d’en autoriser
le paiement et demanda à son Président de faire des offres transactionnelles [p.
235] à Monsieur Nabot.
Monsieur le Président donne, ensuite,
lecture de la lettre suivante qu’il a reçue de M. Nabot.
Monsieur Lescuyer
Adjoint au Maire
de la ville d’Etampes
Étampes,
le 27 mai 1922
Monsieur,
Je lis, sur les journaux
locaux, que la question de paiement de ma facture sera discutée à
la prochaine séance du Conseil municipal, qui aura lieu mardi prochain.
Votre lettre du premier
mai m’est bien parvenue et, au préalable, je voudrais m’expliquer sur
certains points.
Vous insistez sur la production
tardive de ma facture; permettez moi de vous faire remarquer, qu’il vous a
été adressé un relevé le 4 mai 1918, des travaux
effectués dans le courant de l’année 1917 (demeuré impayé).
Cette production tardive vous empêchant dites-vous «toute vérification
utile».
Monsieur Boucher, le gérant
de la coopérative municipale, peut vous témoigner mes voyages
à Paris, pour transports de viande.
C’est Monsieur Jousset,
architecte de la ville, qui m’a commandé tous les travaux effectués
sur votre camion.
Un ouvrier travaillant
actuellement chez Monsieur Gauché, un autre chez Monsieur Valette,
pourront vous rendre compte des travaux effectués.
Maintenant j’ai parmi les
conseillers municipaux, de nombreux clients qui pourront vous donner des renseignements
sur ma façon d’agir et de travailler.
Je vous serais reconnaissant
de bien vouloir donner lecture de ma lettre au Conseil municipal avant toute
discussion.
Veuillez croire, Monsieur,
à mes meilleurs sentiments.
Signé: Nabot
Monsieur Léauté
déclare que c’est un mauvais procédé d’attendre deux
ou trois ans pour présenter une facture; car on se trouve dans l’incapacité
d’exercer aucun contrôle; néanmoins il propose au Conseil d’autoriser
le paiement.
Monsieur le Président
ajoute que, d’ailleurs, une somme de 3 317 frs 01 sera reportée au
budget additionnel de l’exercice courant comme reste à payer des exercices
précédents pour «camionnage automobile». [p.236]
Le Conseil après
en avoir délibéré, et à l’unanimité
Autorise Monsieur le Maire,
à payer à Monsieur Gustave Nabot le montant de sa facture, soit
3 639 f, 80; dit que cette somme sera mandatée jusqu’à concurrence
de 3 317f, 01 sur le crédit «Camionnage automobile», qui
va être reporté au budget additionnel de l’exercice courant,
et que le surplus, soit 322f, 79, sera pris sur les fonds libres dudit exercice.
Et prie, Monsieur le Préfet,
de vouloir bien, en la circonstance, accorder dispense de marché et
d’adjudication.
[En marge: Vu et approuvé.
Versailles, le 24 juin 1922. P. le Préfet de S. et Oise, le conseiller
de Préfecture délégué. Signé: illisible]
[...]
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Registre des délibérations
du Conseil municipal, 30 mai 1922, pp.234-236 (signalé et saisi par Bernard Métivier)
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Juillet
1927. Gustave Nabot honoré par la Municipalité d’Étampes
(Textes restant à saisir)
1) Délibérations du conseil
municipal, séance du 31 mai 1927
L’an mil
neuf cent vingt sept, le trente et un mai, à quatorze heures, le
Conseil Municipal dûment convoqué, s’est réuni sous la
présidence de Monsieur Auguste Lescuyer, premier adjoint au Maire
d’Etampes, faisant fonction de Maire en son absence. […]
Attribution du prix fondé
par la ville pour honorer le travail
Monsieur le Président fait connaître
que la commission des legs, réunie le 23 mai dernier, a estimé
que les candidats qui s’étaient présentés ne remplissaient
pas les conditions pour bénéficier des prix de chacun 1000
f. fondés par le Conseil Municipal dans sa séance du huit
mars dernier et à remettre «à l’occasion de la foire-exposition,
à un homme et à une femme qui se seront faits remarquer par
leur travail et leur persistance dans l’effort».
La commission a émis l’avis que ces prix
doivent être accordés à des personnes qui, par leur
travail, leur persévérance dans l’effort, se sont élevés
et ont amélioré leur situation et celle de leur famille: elle
propose donc au Conseil de choisir lui-même les bénéficiaires
en dehors des candidats qui se sont présentés.
Monsieur le Président rappelle que c’est
M. Léauté, 2e adjoint, qui a fait la proposition d’une belle
inspiration de fonder les deux prix en question: mais il reconnait que l’attribution
en est des plus délicate en ce sens qu’il s’agit d’honorer des personnes
qui, par leur travail, leur ténacité ont pu améliorer
leur situation: ces personnes jouissant maintenant d’une certaine situation,
ne se présenteront pas pour toucher un prix en argent.
Monsieur le Président demande donc aux membres
de l’Assemblée de s’inspirer du texte pour qu’une décision
définitive soit prise au cours de la prochaine séance. […]
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Délibérations
du Conseil Municipal. Séance ordinaire du 31 mai 1927 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard Métivier)
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2) Délibérations du conseil municipal,
séance du 14 juin 1927
L’an mil
neuf cent vingt sept, le quatorze juin à quatorze heures, le Conseil
Municipal dûment convoqué, s’est réuni sous la présidence
de monsieur Auguste Lescuyer, premier adjoint au Maire d’Etampes, faisant
fonction de Maire en son absence.
Etaient présents: MM. Léauté,
Gauché, Charon, adjoints, Duclos, Berthelot, Bloch, Gagneux […]
Attribution des prix fondés
par la ville pour honorer le travail
Le Conseil, après en avoir délibéré
et à l’unanimité,
Voulant honorer la persévérance dans
l’effort et la volonté de s’élever manifestées par
des actes qui ont permis d’atteindre le résultat recherché.
Décide d’accorder les prix fondés
par le Conseil Municipal et à décerner au cours de la foire-exposition
1er à Monsieur Gustave Nabot, demeurant à
Etampes, rue Saint Jacques, n° 146;
2e et à Madame veuve Billarand, demeurant
à Etampes, carrefour aux Chats, n° 1.
Dit que le montant de ces prix, soit mille francs
chacun, sera mandaté aux intéressés sur le crédit
inscrit au budget additionnel de l’exercice courant: article 30 «Prix
offerts par la ville pour honorer le travail». […]
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Délibérations
du Conseil Municipal. Session de mai. Séance du 14 juin 1927 (signalé par Josette Barberot et saisi par Bernard
Métivier)
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3) Réveil d’Étampes (9 juillet 1927) avec
photo de sa famille [source indisponible].
4) Abeille d’Étampes /27 (2 juillet 1927):
La journée de dimanche, la récompense du travail [source indisponible].
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Juillet 1927. Gustave Nabot, sponsor sportif à
Étampes
Sports — Tir — Gymnastique
[…]
Club Athlétique
d’Étampes
Prix Nabot.
— Remerciements. — Au nom du bureau du C. A. E. je tiens à remercier
toutes les personnes qui se dévouèrent, sans compter à
l’organisation du prix Nabot. Les bonnes volontés sont tellement
rares au club qu’il est bon que les noms des rares membres dévoués
soient connus du public. Toujours sur la brèche, ils ne sont pas
toujours suffisament [sic] aidés dans leur tâche et il m’a
été pénible de constater que bien peu de personnes
se sont occupées des préparatifs de l’arrivée
[…]
Cela étant dit pour que certains en fassent
leur profit, remercions les rares membres dévoués du club
MM. Têtedoux, Théo, Valette, Coupreau, André Charpentier,
consul de l’U. V. F. qui assurèrent la distribution des dossards,
MM. Bonnin président du C. A. E., Derancourt, Nabot qui prêtèrent
des voitures pour suivre la course, M. Audebine qui aidé de M.
Guérin secrétaire-trésorier du V. C. Sannois-Oisien,
de quelques personnes de bonnes volonté [sic] qui modestes ont préféré
garder l’anonymat, posèrent au dernier moment la banderolle [sic]
«Arrivée» […].
Je tiens à remercier tout particulièrement
le personnel de la maison Nabot qui se mit à la disposition des
organisateurs, ainsi que les généreux donateurs de prix MM.
Nabot, Renard bijoutier, Lefèvre (hôtel du duc d’Orléans),
Richebracque (café place Saint Gilles), Lavigne (hôtel de
la Bastille), Cabannes (hôtel de la Renaissance), Brière (libraire),
la maison Wolber, Girard Fred, le journal la « Victoire »,
etc., etc… […]
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L’Abeille d’Étampes,
supplément du samedi 16 juillet 1927 (signalé
et saisi par Bernard Métivier)
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Carte grise d’une voiture Nabot (1927)
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7 septembre 1927. Carte grise d’une voiture
Gustave Nabot
Le
préfet de Seine-et-Oise
vu le décret du 12 décembre 1922,
certifie avoir reçu une déclaration en date du
7 septembre 1927
par laquelle Guérin ???
domicilié aux Emondants
déclare être propriétaire du véhicule
à moteur mécanique défini comme suit:
Nom du constructeur: Nabot
Indication du type: G N F S(ér)ie C
N° d’ordre dans la série du type: 2
Genre du véhicule: V(oitu)re
Puissance: Douze HP 12
Ladite déclaration a été enregistrée
à la préfecture sous le n°98-978 à Versailles
le 7 septembre 1927
Le Préfet,
Pour le Préfet
Le Chef de division
[Signature illisible]
Arrondissement de Paris
N° d’immatriculation: 37 99 Y
Tampon: Préfecture de Seine-et-Oise
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1952. Les
83 ans de Gustave Nabot, et ses souvenirs
Manège d’avions construit par Gustave Nabot
Manège construit par Gustave Nabot à l’âge
de 83 ans
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Journal et numéro
à identifier (texte saisi par Bernard Métivier et Josette
Barberot)
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A 83 ans M. Gustave Nabot, a construit de toutes pièces
un manège dans la cour du «Relais du pont de Montsoreau»
Trois des petits-enfants de l’octogénaire
essaient sous ses yeux le manège de voiturettes qu’il vient
de construire entièrement de ses mains.
Si Walt Disney se proposait de nous raconter
l’histoire d’un vieux mécanicien aux doigts magiques, il serait
bien avisé de prendre pour modèle M. Gustave Nabot…
Ce vieillard de 83 ans, qui vit en compagnie
de ses enfants au Relais du Pont de Montsoreau, est en effet, la personnification
pittoresque et sympathique de la passion du bricolage. Un béret
basque posé de côté sur la tête, un bleu de
travail sous la veste duquel pend — on ne sait pourquoi — un bout de bretelle,
le brave homme a le regard tendre et amusé de ceux qui se sont
penchés toute leur vie sur les choses qu’ils aimaient.
C’est dans la cour arrière du «Relais»
que nous l’avons rencontré, bricolant comme à son ordinaire…
Cela va de soi.
Le manège d’avions construit naguère
par M. Nabol [sic] et que vous avez vu maintes fois dans les assemblées
de notre région.
En 1883, le jeune Gustave
s’était construit une bicyclette.
«Je suis né en 1868, nous dit
M. Nabot. La mécanique n’en était pas encore au point de
perfectionnement où elle est arrivée. A 15 ans, je me
construisit [sic], pourtant, ma première bicyclette. Ou, plutôt
ce qu’on nommait le bicycle. Une très grande roue, une très
petite, chaussée de pneus en caoutchouc pleins.
«Tenez regardez cette photo, elle
date de 1883.» Elle apparaît aussi vieille France que l’imposante
machine. Une telle realisation constitua sans doute
la première victoire de Mr Nabot sur la matiere dure et résistante
qu’il faut tailler, tordre assouplir, creuser. Installé
mecanicien à Étampes, notre interlocuteur fut dans cette
ville un des tout premiers usagers du vélocipede tel que nous
le comprenons aujourd’hui sous l’épithète abregée
de vélo.
Il devait aller désormais de
victoire en victoire. A 83 ans sa mémoire hélas lui fait
défaut. Le souvenir de deux grands succès suffirait à
lui réchauffer le cœur.
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Brillant lauréat
du concours Lépine pour une voiture à pédales
Avant 1914 il remporta une médaille
de vermeil au concours Lépine pour une voiture à pédales.
Une première délibération du jury lui avait accordé
la médaille d’or mais il y eut changement de dernière heure.
Et peut être injustice.
En 1927, lors de la foire exposition d’Étampes,
le conseil municipal de la cité lui atttribua le prix d’honneur
constituant le numéro un du palmares de cette manifestation.
Et Mr Nabot nous présente l’exemplaire de notre confrère
l’Abeille d’Étampes* où
se trouve consigné le discours de Mr Lescuyer, adjoint au maire.
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Numéro manquant dans la collection mise en ligne par les Archives
départementales de l’Essonne.
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«Vous
avez été et vous êtes encore un bon travailleur,
déclarait celui-ci. L’ouvrier mécanicien de la prime
jeunesse est devenu à force de travail, de ténacité,
d’intelligence, un patron. Vous avez sur votre route rencontré
des passages difficiles, à certains moments vous avez pu
penser qu’il eût été préferable pour vous,
si vous n’aviez eu en vue qu’une vie exempte de soucis, de rester l’ouvrier
accomplissant consciencieusement mais sans responsabilité sa journée
à l’atelier. Mais vous avez perseveré dans l’effort. Les
difficultés se sont aplanies. Vous êtes arrivé par
une juste récompense de vos qualités à une situation
enviable.»
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Tournent, tournent les
chevaux de bois
«C’est peu de temps après cette
grande journée, précise M Nabot, que je me suis installé
sur les bords de Loire.
«J’ai d’abord monté un poste
à essence au «relais» qui ne faisait pas encore
café, puis un autre poste et un atelier de réparations
de vélos à Montsoreau. J’avais alors 75 ans
«Aujourd’hui comme vous le voyez,
je ne m’occupe plus que de manèges.»
Ces derniers mots réclament une explication.
Vous avez tous vu, dans les assemblées de la région,
un manège d’avions portant la marque Gustave Nabot.
C’était entièrement l’œuvre
de notre mécanicien qui l’a maintenant remisé pour quelques
jours, en attendant de le remettre en marche.
L’octogénaire, par contre, a lancé
dimanche dernier, à la fête de Varennes, un nouveau manège enfantin.
Sur un plancher circulaire, tournent cinq
voiturettes à pédales, que précèdent autant
de chevaux de bois. Les chevaux ne sont là que pour la forme.
La traction est assurée par les enfants eux-mêmes, actionnant
les pédales au roulement extrêmement sensible. Un seul
enfant assis dans une voiturette peut faire tourner l’ensemble du manège.
L’ingénieux octogénaire
fabrique ses outils lui-même.
Voilà donc la dernière réalisation
de M. Nabot, tout entière de sa main puisqu’il fabriqua jusqu’aux
roues et même jusqu’aux outils spéciaux nécessaires
à son travail. «D’un bout de ferraille, il réussit
à faire un burin, un ciseau ou autres, nous confie son gendre,
M. Fournier, qui nous a conduit au milieu d’un atelier fort encombré
ou, selon l’expression populaire, une souris se casserait les pattes.
«Le croirez-vous, mon beau-père
n’a jamais un instant d’hésitation. Parmi ces milliers d’objets,
il découvre instantanément celui dont il a besoin. A
cet égard, la précision de sa mémoire tient du
prodige…»
Sept enfants et une vingtaine
de petits-enfants tous dans la mécanique.
«Si vous voulez une idée complète
de l’homme, faites connaissance de sa famille ». Je ne sais
plus qui a dit cela, mais en ce qui concerne M. Nabot, le proverbe n’est
pas menteur.
Ses quatre fils sont respectivement représentant
de la maison Simca, à Cannes; mécanicien, à Saclas
(Seine-et-Oise); mécanicien à Milly (Seine-et-Oise), et
garagiste à Montsoreau.
Ses trois filles ont épousé,
l’une un mécanicien, l’autre un électricien, celle enfin
qui nous accueillit aimablement au «Relais», épousa
M. Fournier qui verse dans nos verres un délicieux Saumur, mais
qui peut également remplir votre réservoir et même,
je le parierais, vous dépanner, le cas échéant.
Aussi bon père de famille, que génial
bricoleur, le grand-père doit avoir, à présent,
une vingtaine de petits-enfants.
Chapitre «manège», ils
sont un tantinet blasés, mais gageons que la plupart d’entre
eux se passionnent pour le mécano.
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12 novembre
1961. Décès de Gustave Nabot
N°
68. Nabot Gustave décédé le 12 novembre 1961 à
Varennes sur Loire (Maine et Loire). Le 1 mars 1962 [signé:]
M. L.
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Registre d’État civil, mention
marginale à l’acte de naissance de Gustave Nabot (saisie Bernard
Métivier).
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2012. Reste
du manège de Gustave Nabot, adapté à l’usage d’un de
ses descendants
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BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
Édition
Josette BARBEROT, Bernard GINESTE et Bernard MÉTIVIER
(et qui voudra), «Gustave Nabot, constructeur
d’automobiles étampois (compilation)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-gustavenabot.html,
depuis 2012.
Autres sources
Richard NABOT, «Gustave Nabot»
[page généalogique], in GeneaNet, http://gw4.geneanet.org/nbt?lang=fr;pz=richard;nz=nabot;ocz=1;p=gustave;n=nabot;oc=8,
en ligne en 2012.
Appel à contribution
Nous faisons
appel ici à tous les Étampois pour regrouper d’autres
documents intéressant l’histoire de l’entreprise et de la carrière
de Gustave Nabot, ainsi que de tous les établissements
privés et publics du pays étampois à travers les
âges. Nous donnons la liste de
cette compilation, qui veut garder la mémoire de toutes les
entreprises étampoises, ne serait-ce que sous la forme de
modestes documents, dans la page «Corpus des
établissements étampois», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-cee.html,
2007.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
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