Jules Maudemain,
horloger-bijoutier à Étampes
place du Tribunal, 1880-1903
1880
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Mariage — “N°41 — Maudemain et Laroche — Du lundi
vingt sept septembre mil huit cent quatre vingt, onze heures du matin, sont
comparus devant nous Dosité Bourdeau, maire de la ville d’Étampes,
officier de l’état civil de la dite ville: le sieur Jules Toussaint
Magloire Maudemain, hologer-bijoutier, agé de trente ans, domicilié
à Paris rue de la Bacherie numéro dix (quatrième arrondissement)
né en la commune de Cernay (Eure et Loir) le vingt cinq octobre mil
huit cent quarante neuf, fils majeur de Jacques Maudemain, propriétaire,
agé de soixante cinq ans et de Marie Louise Legrand, son épouse,
agé de soixante douze ans, demeurant à Saint Denis des Puits
(Eure et Loir). Et la demoiselle Marguerite Laroche, sans profession, agée
de vingt trois ans, demeurant chez ses père et mère, née
à Étampes le cinq aout mil huit cent cinquante sept, fille
majeure de Jean Baptiste Adrien Laroche, horloger, agé de cinquante
deux ans, et de Eugénie Rose Émelie Lefevre, son épouse,
agée de quarante sept ans, domiciliés en cette ville rue de
l’Hôtel de Ville numéro vingt deux. Lesquels nous ont présenté
leurs actes de naissance, un certificat délivré à la
date d’hier par maitre Hautefeuille, notaire à Étampes, constatant
que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes
de publication du présent mariage faits tant en cette ville qu’en celle
de Paris (quatrième arrondissement) les dimanches cinq et douze septembre
présent mois sans opposition. Et après avoir visé pour
etre annexés l’acte de naissance du futur, le certificat délivré
par le notaire et les actes de publication, nous en aons donné lecture
aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci-après
nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du
mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux. Ensuite, nous
avons reçu la déclaration du sieur Jules Toussaint Magloire
Maudemain qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle
Marguerite Laroche , et celle de la demoiselle Marguerite Laroche qu’elle
prend pour son légitime époux le sieur Jules Toussaint Magloire
Maudemain. En conséquence, nous avons déclaré au nom
de la moi que le sieur Jules Toussaint Magloire Maudemain et la demoiselle
Marguerite Laroche sont unis par le mariage. Tout ce que dessus fait publiquement
à Étampes, en l’hôtel de la mairie les dits jour, mois
et an, en présence et du consentement des pères et mères
des époux et aussi en présence des sieurs Auguste François
Maillard, horloger, agé de vingt six ans, demeurant à Paris
cité d’Antin numéro huit, Jules Victor Louis Bled, cultivateur,
agé de quarante deux ans, frère de l’époux, demeurant
à Freuncé (Eure et Loir), Auguste Jean Baptiste Édouard
Sigé, agent d’assurance, agé de cinquante ans, domicilié
en cette ville et Albert Auguste Gingreau, horloger, agé de trente
six ans, cousin de l’épouse demeurant à Pithiviers (Loiret),
qui ont signé avec les époux, leurs pères et mères
et nous maire susnommé après lecture faite. — [Signé:]
M. Laroche — J. T. M. Maudemain — J. Maudemain — Le Grand — Lefevre — Laroche
— A. Maillard — J. Bled — Ed. Sigé — A. Gingreux — D. Bourdeau.”
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AD91 4E 1329 (saisie de B.G., 2016) |
1881
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Recensement — Le recensement de 1881 trouve au n°22 de la rue de l’Hôtel-de-Ville
(aujourd’hui rue Aristide-Briand): 1° Jules Maudemain, 32 ans, horloger,
chef de famile; 2° Marguerite Laroche, 24 ans, sa femme; 3° Félix
Morin, 19 ans, employé; 4° Léonie Porthault, 15 ans, domestique.
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AD91 6M 123 (saisie de B.G., 2016)
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1888
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Réclame
— “Pince-nez Lucien Cerf,
ne tombant jamais du nez. — Ce pince-nez est plus fixe que les lunettes. Il tent sur tous
les nez, ne glisse jamais, malgré la transpiration. — Déposé au Tribunal de Commerce. — Vendu partout 7 francs. — Prix: 4 francs. — Seule maison autorisée pour la vente du pince-nez Lucien
Cerf, chez: Maudemain, horloger-bijoutier, en face du Tribunal, Étampes.
— Cette maison
fait les réparations de lunettes et pince-nez en tous genres, pose
les verres et les livre de suite.”
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Abeille d’Étampes
77/46 (17 novembre 1888), p. 4. |
1888
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Réclame
— “Thermomètre de M. Maudemain, opticien,
place du Tribunal. — 6 (décembre), 7 heures (du) matin: -4 °; midi: +2°;
baromètre: 768 mm — 7 (décembre), 7 heures (du) matin: -3°; midi: +2°; baromètre: 765 mm: Baisse.” |
Abeille d’Étampes
77/49 (9 décembre 1888), p. 4.
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1895-1896
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Fouilles préhistoriques
à Saint-Hilaire.
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Cf. infra, année 1910.
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1896
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Maudemain a chez lui une
horloge à eau. — “Des horloges d’eau. — Article dédié aux amateurs ayant des loisirs
à la campagne. — La première horloge mécanique de Lyon fut précédée
par une horloge d’eau (Clepsydre). On en rencontre encore quelques rares
spécimens dans les pays bourguignons. Sont-elles les filles de l’horloge
qu’un souverain étranger envoya à Gondebaud, roi de Bourgogne?
C’est à supposer. Une curieuse horloge de ce genre existe et fonctionne
chez M. Maudemain, horloger à
Étampes.” |
C. S., «Des horloges
d’eau»,
in Revue chronométrique 19/474 (1896), ppp. 33-48, spécialement
p. 33.
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1898
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Répertoire professionnel de l’Annuaire — Graveurs sur métaux — Brunon, rue Saint-Martin, 87. — Maudemain, rue Hôtel-de-Ville, 29.
— Horlogers —
Danielsen, place Notre-Dame, 3-5. — Fleurmann, rue Basse, 32. — Maudemain, rue de l’Hôtel-de-Ville,
29. — Minier,
rue Darnatal, 16. — Renard, rue Tannerie, 12.
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Bernard GINESTE & Jean-Michel ROUSSEAU, «Lecesne-Allien:
Commerce et industrie d’Étampes en 1898 (Répertoire
de l’Annuaire de la ville d’Étampes)», in Corpus
Étampois, www.corpusetampois.com/cee-1898commerceetindustrie.html, 2009,
p. 127.
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1901
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Recensement — Le recensement de 1901 trouve au n°22 de la rue de l’Hôtel-de-Ville
(aujourd’hui rue Aristide-Briant): 1° Jules Maudemain, 51 ans, horloger,
chef de famile; 2° Marguerite Laroche, 43 ans, sa femme, sans profession;
et leurs deux enfants: 3° Marcel Maudemain, 18 ans, horloger; 4°
Jacques Maudemain, 14 ans, sans profession.
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AD91 6M 125 (saisie de B.G., 2016)
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1902
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Réclame
— “Horlogerie, bijouterie, orfèvrerie
— joaillerie — Grand assortiment d’horlogerie et de bijouterie pour mariage
— Ancienne maison Laroche
— Maudemain, gendre et successeur
— À Étampes,
en face du Tribunal — Maison de
confiance — Horlogerie de précision
— Seul dépositaire
à Étampes, L’Oméga, or, argent, nickel, acier,
réglage parfait, heure exacte, solidité, montre supérieure
à son prix modéré.”
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Almanach pour 1902 scanné
par Jean-Michel Rousseau.
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1903
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Retraite
— “Maisons qui se créent ou qui changenr de propriétaires.
— [...] Adresse: Étampes.
— Nom: Henry. — Profession: horlogerie, bijouterie. — Prédécesseur: Maudemain.”
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Archives commerciales de la France
30/89 (7 novembre 1903), p. 1426.
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1906
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Recensement — Maudemain a bien pour successeur Eugène Henry.
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AD91 6M 126
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1910
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Récit par Maudemain
de ses fouilles préhistoriques de 1895 et 1896. — “Sépulture sous roche des Boutards
à Saint-Hilaire (Seine-et-Oise), par Maudemain — En 1889, M. Capron, entrepreneur de maçonnerie à
Châlo-Saint-Mars, acheta un champ dans les roches pour agrandir sa
carrière de grès située aux Boutards. Il fit retirer
la terre végétale provenant d’éboulis pour exploiter
une large roche, et, en effectuant ce travail, on trouva sous la pierre un
squelette humain, puis un deuxième, puis un troisième [Note:
La découverte a été signalée dans l’Abeille d’Etampes
du 17 mai 1889 et dans le Réveil d’Etampes du 18 mai 1889.]. — L’ouvrier alla prévenir M. Capron de sa découverte
et le lendemain ils fouillèrent ensemble l’espèce de grotte
ménagée sous la pierre, pensant que c’étaient des «Seigneurs»
qui avaient été enterrés là et qu’ils y trouveraient
leurs armes. Ils retirèrent successivement les restes de 15 squelettes,
mais pas une arme, aussi leur surprise fut-elle grande. Le seul objet rencontré
est un petit vase en terre mal cuite de la forme d’un pot à fleur,
qui s’effrita et tomba en fragments dans leurs mains. N’osant pas vider
la grotte jusqu’au fond dans la crainte que la pierre ne vienne à
se casser et ne les écrase en glissant, ils minèrent la roche
et la firent sauter. Les morceaux, en se détachant, tombèrent
sur la terre qui n’avait pas été fouillée. De ce fait,
les fouilles étaient devenues extrêmement difficiles, aussi
furent-elles abandonnées. — Tous les crânes furent placés en rang devant la
grotte. Les fouilleurs avaient remarqué que beaucoup de mâchoires
possédaient toutes leurs dents et qu’un crâne avait sur le derrière
de la tête un morceau de moins, qui paraissait avoir été
coupé. — Les corps étaient déposés sur deux rangs,
assis ou accroupis, les jambes allongées ou plus ou moins entrecroisées.
— M. Capron fit part de sa
découverte au Muséum d’histoire |312 naturelle de Paris,
qui ne mit pas un très grand empressement à se rendre à
son aimable invitation. — Comme beaucoup de personnes étaient venues voir les ossements
exhumés, elles avaient touché les crânes, en avaient
retiré les dents et les avaient abîmés, la pluie et le
soleil les avaient désagrégés, enfin les enfants les
avaient achevés à coups de pierres. — Aussi, quand les envoyés du Muséum vinrent, une
surprise désagréable les attendait: il n’y avait plus que
des débris, tout avait été cassé. Le dérangement,
l’ennui d’être venus pour rien, les contraria beaucoup. — M. Capron proposa de retirer les morceaux de roche qui étaient
détachés; il estima que. ce travail pouvait entraîner
une dépense de 25 à 28 francs. Cela aurait obligé les
délégués à faire un second voyage, peut-être
avec la perspective de ne rien trouver. Ils se concertèrent et décidèrent
de ne rien faire, d’abandonner la fouille. — Je pensais toujours à cette découverte, dont j’avais
entendu parler, sans avoir pu obtenir sur elle des détails précis,
lorsque, en 1894, j’ai eu l’occasion de voir M. Capron, avec lequel j’ai
causé quelques instants. Ce qu’il m’a dit m’a fait supposer qu’il
s’agissait d’une sépulture sous roche datant des temps préhistoriques
et qu’il devait y avoir là quelque chose d’intéressant. — En 1895, je suis retourné voir M. Capron, qui m’a fourni
tous les renseignements que je donne ci-dessus. Il m’a autorisé à
continuer les fouilles à mes frais. Mais la difficulté était
très grande, il fallait se glisser entre la roche en place et le
morceau éclaté, et se tenir dans une position guère
engageante, rendue particulièrement pénible par le peu d’écartement.
C’est à peine si l’on pouvait se mouvoir. — Au bout d’une heure de travail, j’avais fait un trou rond de
45 à 50 centimètres de profondeur, et j’eus le plaisir de découvrir
un crâne. Le corps avait été placé accroupi,
les jambes, croisées sous lui. Dans la terre que j’avais retirée
se trouvait une petite pointe de flèche en silex ayant la forme d’une
feuille de laurier, qui m’indemnisa largement de ma peine et me fixa sur
l’âge de la sépulture. — Quand le crâne fut nettoyé, je remarquai qu’il portait
un trou dans le frontal, auprès de la suture transversale, trou |313 qui me parut d’autant
plus étrange qu’il avait dû exister du vivant de l’individu,
puisque l’os s’était reconstitué sur la moitié de son
épaisseur. Je ne savais à quoi attribuer l’origine de ce trou,
car j’ignorais à ce moment que la trépanation avait été
fréquemment pratiquée à l’époque néolithique.
— Un tibia avait reçu
une forte blessure de 3 à 4 centimètres de long. Il s’était
produit une excroissance osseuse de 7 à 8 millimètres de haut
de chaque côté. J’ai malheureusement oublié cet os dans
la fouille et je n’ai pu le retrouver plus tard. — À signaler aussi une grosse molaire de ruminant, probablement
une dent de bœuf. — Il ne m’a
été possible de reprendre les fouilles qu’au printemps de
1896. J’ai alors trouvé une seconde pointe de flèche, puis
le crâne d’un enfant de 12 à 14 ans, placé au milieu
et au fond de la grotte, le corps allongé, les jambes repliées.
À côté du crâne, de la clavicule gauche, j’ai
retiré une lame en silex ayant de l’usage. Le crâne a pu être
extrait presque tout entier; en vidant la terre qui remplissait l’intérieur,
j’ai trouvé un second silex, une scie toute neuve, n’ayant jamais
servi comme on peut le constater par l’arête vive du tranchant dentelé.
L’enfant avait reçu une blessure à un bras. — J’ai en outre récolté des fragments de mâchoire
ayant appartenu à un enfant de 8 à 10 ans, un morceau de crâne
d’un enfant d’un an à peu près, la moitié d’une mâchoire
inférieure de renard soudée à un os humain, et dans
le coin à droite, sous une large pierre, encore un crâne, très
bien conservé, mais sans silex. — À l’entrée du caveau, on avait remarqué
un peu de terre noire, sans doute les restes d’un foyer. Des fragments d’os
humains brûlés étaient du reste répandus dans
toute la terre qui enveloppait les ossements des corps inhumés. — Des débris humains, dont un fragment de mâchoire
avec quelques dents, ont dû appartenir, vu le peu d’usure de celles-ci,
et l’épaisseur du crâne, à un jeune individu d’environ
20 ans. — Sur le côté
gauche, au fond, j’ai trouvé le squelette d’un vieillard: le crâne
en bien mauvais état, un humérus, un fémur, les deux
tibias et un péroné. De chaque côté de la tête
étaient deux silex taillés. Un silex ayant subi l’action,
du feu et une belle lame en silex lui touchaient les pieds. |314 — À 10 centimètres environ du crâne et en face
de lui, une partie de mâchoire inférieure de renard, complétant
celle déjà recueillie, une tête entière de blaireau,
une autre de renard, des morceaux de poterie, des os calcinés, des
os percés et un gros percuteur. —
Contrairement à ceux déjà mentionnés, ce dernier
corps était couché, les jambes légèrement repliées.
La tête reposait sur une pierre plate, au-dessous d’une partie de
la roche formant voûte. — D’autres pierres plates, de dimensions différentes, étaient
posées assez irrégulièrement de chaque côté
du corps; les pieds étaient pris, au-dessus et au-dessous, entre
des pierres semblables. — Le crâne, auquel il manque beaucoup de fragments, est
plus gros que ceux précédemment mis au jour. Il présente
les mêmes caractères, mais plus accentués. L’os est
épais, les sutures sont simples et très oblitérées,
le front est très fuyant avec des bosses frontales effacées,
la calotte crânienne est volumineuse et élargie à sa
partie postérieure, l’occipital est rejeté en arrière,
les apophyses zygomatiques sont très grosses et forment des arcades
proéminentes. Ces caractères, joints au développement
des sinus frontaux et à celui des arcades sourcilières, donnent
à l’ensemble de la tête un aspect féroce. — Une blessure qui se voit sur le haut du crâne a conservé
la forme du silex qui l’a faite. — La longueur des tibias est de 39 centimètres; ils sont
aplatis, de forme platycnémique ou en lame de sabre. Le cubitus,
très fort et arqué, indique une grande puissance. Le fémur
a une ligne âpre très marquée. Le péroné,
long de 375 millimètres, présente un sillon longitudinal profond
en forme de gouttière. — Les têtes d’animaux semblent avoir été placées
intentionnellement dans la position où elles ont été
trouvées. L’absence complète d’autres ossements appartenant
aux animaux cités paraît indiquer que les têtes seules
ont été déposées dans la sépulture, probablement
dans l’intention d’honorer, suivant une coutume de l’époque, quelque
grand chasseur. — Bien que
commencées beaucoup trop tardivement, alors que la plus grande partie
de la couche archéologique avait |315 déjà été
détruite, les recherches que j’ai effectuées aux Boutards
n’ont donc pas été absolument stériles. Elles m’ont
notamment permis de fixer avec certitude la date de la sépulture.
Ainsi que je l’avais pensé dès le début, c’est pendant
la période néolithique qu’ont vécu les nombreux individus
de tout âge dont elle a livré les restes. —
Cette sépulture n’est, à proprement parler, ni une grotte,
ni un dolmen. Elle constitue un type spécial, un type mixte, consistant
en une excavation creusée au-dessous d’un énorme bloc en place.
— Le caveau funéraire
des Boutards, qui n’est plus guère reconnaissable aujourd’hui, est
situé à quelques centaines de mètres au nord-ouest
d’Obterre, hameau dépendant de la commune de Saint-Hilaire, canton
et arrondissement d’Etampes. Avant qu’on le brise, le bloc qui recouvrait
les squelettes formait une légère saillie presque au sommet
du coteau au bas duquel passe la ligne récente du chemin de fer d’Etampes
à Chartres et il présentait l’aspect d’un cintre très
ouvert. — Au cours d’une excursion
géologique qu’il fit dans la région peu de temps après
la découverte de la sépulture, M. le professeur Stanislas Meunier
y conduisit ses élèves, qui emportèrent quelques ossements
et des dents. — Le 24 octobre
1909, la Société d’Excursions scientifiques visita à
son tour ce qu’il en restait, sous la conduite de MM. A. de Mortillet et
G. Courty, et les personnes présentes purent encore recueillir des
fragments d’os et quelques morceaux de poterie très grossière.”
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Jules Maudemain, «Sépulture sous
roche des Boutards à Saint-Hilaire (Seine-et-Oise)», in L’Homme
préhistorique 8/10 (1910), pp. 311-315 (; texte déjà
utilisé par l’instituteur de Chalo-Saint-Mars pour sa monographie
de 1900, et réédité par Frédéric Gatineau
et Jean-Marc Warembourg dans leur ouvrage sur Saint-Hilaire, 1re et 2e éditions).
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1925
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Maudemain possède
une collection préhistorique — “Séance du 26 février 1925
— Présidence de M. G. Courty, Président. — Procès-verbal
de la séance. — Sorbonne, salle M, séance ouverte à
16 h. 10. — [...] — Les fils de M. Maudemain
offrent à nos collections des crânes néolithiques provenant
des Boutards, près Saint-Hilaire (environs d’Etampes). — M. le Présiden,
en adressant à la famille de notre regretté collègue
les remerciements de la S. P. F., rappelle que M. Maudemain a publié le résultat
de ses fouilles dans l’Homme Préhistorique (n° 10, 1910),
et que la mâchoire de l’un des crânes présente une anomalie
très curieuse.”
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Bulletin
de la Société préhistorique de France 22/2
(1925), pp. 65-66.
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1928
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Maudemain possède
une collection préhistorique — “Etampes. — Hache polie, en roche grise,
très dense; longueur 0,210. Elle servait de poids d’horloge, lors
de la découverte par M. Maudemain,
à Étampes. Poids 1 kg. 032; épaisseur 0,055. (Coll.
Maudemain).”
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A.-L. Harmois, «Inventaire des grandes
haches en pierre trouvées en France», in L’Homme préhistorique
15/6 (1928), p. 148.
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Signataires de l’acte de mariage de Jules Maudemain en 1880 avec la fille
de son prédécesseur Laroche
B.G., depuis octobre 2016.
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