CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS

Nathalie Gobin
Philippe Lejeune
1991 
 
 Philippe Lejeune peint par Nathalie Godin
Philippe Lejeune, peint par Nathalie Gobin

     Nous réunissons dans cette page le portrait de Philippe Lejeune qu’avait peint son élève Nathalie Gobin et la notice qu’elle avait rédigée sur son maître en 1991 pour la remarquable brochure L’École d’Étampes. 1971-1991. Cette toile a été exposée en janvier 2002 à l’occasion de la remarquable exposition Les Étampois vus par leurs peintres à l’Hôtel Anne de Pisseleu.
 
Philippe Lejeune
Né le 15 novembre 1924 à Montrouge.
 
Biographie
1941
Élève de Maurice Denis et Georges Desvallières aux «Ateliers d’Art Sacré»
1943
Élève de Jean Souverbie
1950
Boursier au Prix National
1955
Nombreux vitraux
1962
Participe à l’école de Paris à la Galerie Charpentier
«Prix du livre gravé de l’Institut».
1964-68
Galerie de Paris
1970
Galerie Durand Ruel, Paris
 Séjour en Inde
 Création à Étampes d’un atelier d’Art qui continue de former des peintres
1975
Médaille d’Or des Artistes Français
Conservateur du Musée d’Étampes
1980
Galerie Gorosane, Paris
1982
Prix de l’Orangerie de Versailles
1983
Grand Prix Baudry pour l’ensemble de l’œuvre peint décerné par la Fondation Taylor
1985
Prix du Salon des Artises Français
1989
Médaille d’honneur des Artistes Français

    Vitraux: Guenesey (Grande-Bretagne), au Mont-Saint-Michel (Normandie), en Bretagne, etc.

     Livres: Lancelot du Lac, Corneille, encyclique de Jean XXIII (Éditions Philippe Lebeau).

     Décorations: Églises de Bouville, Boust, Etouvens, St Peter-Port à Guernesey, B.I.C.S. à Montrouge, Hôpital de Villejuif, etc.

     Expositions: Montréal, Stuttgart, Turin.

  
     Pour Philippe Lejeune, Dieu écrit le réel avec style. Comme Champollion passant par la grec pour traduire l’indéchiffrable, il exprime la beauté en couleurs et surfaces qui s’aiment, selon la syntaxe, le rythme et l’harmonie que lui a révélés le visible. C’est pourquoi sa peinture naît d’abord abstraite: abstraite comme le lien mystérieux qui tisse une page de Britten ou de Debussy; la sensualité procure docilement à la composition ce qu’elle réclame comme l’oreille s’applique à conjuguer les notes. En ce sens son œuvre hérite de Cézanne qui disait: «La technique d’un art comporte un langage et une logique». Mais l’artiste, alors préoccupé comme un enfant de bien sculpter un coquillage, tout à coup s’étonne d’y entendre la mer: ce qui resterait un bleu de cobalt ou une équation lui révèle une nécessité plus grande où le sens et la raison se mirent: telle courbe impose un torse, cet ocre dicte la place d’un visage, cette matière nacrée appelle un drapé.
    
     Pariant avec confiance que l’inconnu s’exprime, Lejeune, tel Orphée, nous force d’écouter les subtils accords du vent: sa palette est une harpe et son chant retrace une épopée éternelle. Chacun peut retrouver dans les acteurs de ce théâtre intérieur ses compatriotes, comme les bergers de Poussin affirmant «moi aussi je suis allé en Arcadie». Ils parlent en paix des arrhes de la Promesse, apportant le contrepoint de leur conscience aux caprices des éléments. «Lejeune est le dernier des peintres d’Occident ou le premier comme on voudra» écrivait le grand critique d’art Jean Bouret à son propos.
 
N. G.  


     Cette notice était accompagnée de la reproduction de trois œuvres de Philippe Lejeune: Le jardin des oliviers (190X160, huile sur toile) [p.9], La descente de croix (60X100, huile sur toile) [p.10] & L’arrestation (230X120, huile sur toile) [p.11], que nous reproduirons ailleurs.
Sources:l’édition de 1991, saisie par Bernard Gineste en novembre 2003, et la page http://www.prefigurations.com/expoportrait/expoportraitlejeune.htm.
 
 
 BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
  
1. Philippe Lejeune
 
Philippe Lejeune vu par Nathalie Gobin      GALERIE DURAND-RUEL [Paris], Philippe Lejeune. 20 mai-5 juin 1970. Durand-Ruel [23 cm; non paginé; 12 p.; illustr. en noir et blanc et en couleur; catalogue d’exposition], Paris, Durand-Ruel, 1970. 
  
     Patrick CHAPUT [réalisateur], Philippe Lejeune [court-métrage documentaire; 16 mm; couleur; 26 min], DAP, Média 5, 1985 [«Filmé dans son propre atelier et dans l'atelier municipal qu'il a créé et qu'il dirige à Étampes, Philippe Lejeune commente ses autoportraits en compagnie de l'écrivain Claude Mettra. Ensemble, ils s'interrogent sur la peinture, sa technique, son enseignement, sa dimension métaphysique» (résumé mis en ligne par Radio Courtoisie)].

     Bérénice LEJEUNE-CANNAVO [conceptrice] & Nathalie GOBIN [réd. (1964-1992)], L’école d’Etampes. 1971-1991 [30 cm; 46 p.; illustr. en couleur], Étampes, Les Amis de l’Atelier de la vigne à Etampes, 1991. 

     LES AMIS DE L’ATELIER DE LA VIGNE À ÉTAMPES, Philippe Lejeune [24 cm; non paginé; 48 p.; illustr. en couleur], Étampes, Les Amis de l’Atelier de la vigne, 1992.

     [«L’École», pp. 4-6; «Philippe Lejeune», pp. 8-11; «Christoff Debusschere», pp. 12-15; «Geneviève Decroix», pp. 16-19; «Joël Giraud», pp. 20-23; «Nathalie Gobin», pp. 24-27; «Jean-Marc Idir», pp. 28-31; «François Legrand», pp. 32-35; «Roger Piquet», pp. 36-39; «Jacques Rohaut», pp. 40-43; «Roger Verluca», pp. 44-47] 

     Philippe LEJEUNE, «Berchère d’Étampes, Berchère l’Égyptien» [avec un Avant-propos de Clément WINGLER, p. 21], in ARCHIVES MUNICIPALES D’ETAMPES, Le Portail Royal de Notre-Dame d’Étampes, suivi de: Berchère d’Étampes, Berchère l’Égyptien [brochure illustrée, 24 p.], A.M.E., Étampes, 1996, pp. 21-24 [dont une saisie numérique par le Corpus Étampois, http://corpusetampois.com/cae-20-lejeune-berchere.html, 2002].

     ASSOCIATION DU SALON D’AUTOMNE [Denys FERRANDO-DURFORT, directeur de la communication], «Philippe Lejeune: Saphire et Ananie», in ID., Panorama de l’Art vivant 97. Salon d’automne, http://www.salon-automne.asso.fr/html/oeuvres/pe0329.htm, 1997, en ligne en 2003.

     VILLE D'ÉTAMPES [éd.], Philippe Lejeune. 25 janvier - 9 mars 1997, Hôtel Anne de Pisseleu, Ville d'Étampes [cahier de 20 cm sur 20; 26 p. non paginées; 23 illustrations couleur dont deux sur les pages 1 et 4 de couverture; préfaces de Franck Marlin, député-maire, de Patrice Maitre, adjoint, et de Jérôme Lejeune, de l'Institut  et de l'Académie pontificale des sciences, frère de l'artiste], Étampes, Ville d'Étampes, 1997. Dont une réédition numérique en mode texte par le Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cae-20-philippelejeune1997expo-etampes.html, 2005

     Nathalie GOBIN [éd. (1964-1992)] & Philippe LEJEUNE [auteur], Lejeune. Les carnets d’atelier du peintre Philippe [21 cm; illustr. en noir et blanc et en couleur; feuillets montés en onglets; textes recueillis par Nathalie Gobin], Paris, Mémoire vivante & Aigues-Vives, HB éd. [«Carnets d’atelier» 4], 1998. 

     Pierre LEJEUNE [poète] & Philippe LEJEUNE [dessinateur], Via crucis [23 x 31 cm; non folioté; 19 folios de sonnets & 15 folios de planches; 75 exemplaire numérotés; avec une eau-forte de Philippe Lejeune justifiée et signée porte: La Déposition], Paris, Mémoire vivante, 1999. 

     Philippe LEJEUNE, Conseils à un jeune peintre. L’ordre du jour [23 cm; 99 p.; illustr.], Paris, Éditions de Paris, 2001.

Encart dans la France Catholique du 6 mai 2001      GALERIE MOUVANCES, «Lejeune, peintre de la Galerie Mouvances», http://www.galeriemouvances.com/peintres/lejeune.htm, 2001,  [page disparue en 2003].

     «Philippe Lejeune demeure attaché à la peinture d’inspiration biblique, sans négliger le portrait.»

     ??, «Philippe Lejeune», in L’Univers des Arts 59 (avril-mai 2001) pp. 38-39 [dont un sommaire en ligne avec une photographie d’une toile de Legendre (notre n°4)]

      ÉCOLE SPÉCIALE MILITAIRE DE SAINT-CYR, «Grand prix du Salon», in Une Célébration Nationale. Salon des peintres des armées, http://www.saint-cyr.net/bicentenaire/html/expo.htm, 2001, en ligne en 2003.

«Grand prix du salon, à monsieur Philippe Lejeune, pour Charles de Foucauld.» [avec une petite photographie de ce portrait]

     PRÉFIGURATION.COM, Les Étampois vus par leurs peintres [plusieurs pages sur cette exposition étampoise de janvier 2002], http://www.prefigurations.com/expoportrait/expoportraitsomm1.htm, 2002, en ligne en 2003.

     GALERIE SAINT-HUBERT [7, avenue Général Brosset - 69006 Lyon ], «L’École d’Étampes. Exposition. 21 septembre au 28 octobre 2002» [avec une présentation de cette école et de son maître], http://www.galerie-saint-hubert.com/expo/actu.htm, 2002, en ligne en 2003.

     Philippe LEJEUNE, La vision créatrice. Essai [22 cm; 60 p. non paginée; 30 folios de planches; broché], Paris, Mémoire vivante, 2002 [ISBN 2-903011-44-3; 20 €].

     Franck SENAUD, Le Portrait. Entretien inédit avec Philippe Lejeune, peintre, fondateur de l’Atelier de la Vigne [livret], 2002 [annoncé en 2002, http://www.prefigurations.com/expoportrait/expoportraitprog.htm, mais non encore référencé à la BNF].

     MOULIN DE PERROT [Centre de Formation à la Peinture, 07800 Gilhac-et-Bruzac (Ardèche), France], «Philippe Lejeune: 30 mai - 4 juin [2004]. Huile ou autres media : bases et perfection du modèle vivant et du portrait» [avec trois photographies de toiles de Lejeune et une notice], http://www.galeriemouvances.com/peintres/lejeune.htm, 2003.

     [Page citant ces mots du peintre: Comme la philosophie, la peinture est moins une technique qu’une connaissance et une attitude pour bien penser. La "cuisine" proprement dite n’a pas, à mes yeux, l’importance que l’on croit. Dans tout peintre il y a toujours un débutant qui sommeille et l’erreur et la fausse démarche sont les choses les mieux partagées. L’enseignement tel que je le conçois consiste donc à reconnaître dans l’oeuvre d’autrui les fautes que l’on a déjà commises soi-même, les impasses dans lesquelles on s’est déjà fourvoyé. Ce système a l’avantage de ne contrarier en rien la personnalité du peintre. Bien entendu, je mets la main à la pâte picturale et m’efforce de répondre à toutes les questions.]

      Bernard GINESTE [éd.], «Nathalie Gobin: Philippe Lejeune (huile sur toile et notice, 1991)», in Corpus Étampois, http://corpusetampois.com/cae-20-nathaliegobin-philippelejeune.html, 2003.

     Philippe LEJEUNE a également donné des entretiens à la revue France Catholique, notamment dans les numéros 2455: «Philippe Lejeune, peintre» & 2584: «Entretien avec Philippe Lejeune, un peintre de la grâce».

     RADIO-COURTOISIE [éd.], «Philippe Lejeune», in ID., Forum Courtois. Un forum pour discuter autour de Radio Courtoisie, http://courtoisie.forumactif.com/ftopic71.Philippe-LEJEUNE.htm et  http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-966927.html, en ligne en novembre 2005.


2. Nathalie Gobin

     CASA DE VELÁSQUEZ, «Promotions section artistique», http://www.casadevelazquez.org/fannarti.htm, en ligne en 2003.

     [1990-1991,  61ème promotion artistique : (…) Nathalie Gobin (1964-1992) peintre 1990-1992 (…)]

     Nathalie GOBIN, «Nathalie Godin», in Bérénice LEJEUNE-CANNAVO [conceptrice],  L’École d’Étampes. 1971-1991 [30 cm; 46 p.; illustr. en couleur], Étampes, Les Amis de l’Atelier de la vigne à Étampes, 1991., p. 24 [plus trois toiles pp. 25-27]

     Née en 1964. — Maîtrise d’histoire de l’art sur le thème «Les nuages dans la peinture espagnole, de Greco à Goya, ciels et cieux», mention très bien, 1988. — Élève du peintre Philippe Lejeune à étampes depuis 1983. — Pensionnaire à la Casa Velàzquez depuis octobre 1990.
     Expositions individuelles. 1990: Galerie Philippe Fregnac, Paris. — 1989: Musée d’Étampes. — Grand Hôtel des Bains, Enghien. —  1988: Galerie Inès Bonlieu, Étampes. — 1987: Château de Chamarande.
     Expositions collectives: 1991: «Huit artistes de la Casa de Velàzquez», La Serre, Saint-Étienne. — 1990: Orangerie du Luxembourg, Paris. — 1989: Congrès Ictus, Versailles. — Salon des Artistes Français. — «Philippe Lejeune et cinq de ses élèves», Alzey (Allemagne).
     Prix et distinctions: 1990: Médaille d’or et Prix du Salon des moins de 35 ans, Salon des Artistes Fraçais, Paris. — 1989: Prix Rivoire, de la Fondation Taylor. — Médaille d’argent du Salon des Artistes Français et Prix des Amis des Arts de l’Europe. — Prix Lesquivin Garnier de l’Académie des Beaux-Arts. — Prix Eddy Rugale Michaïlov, de la Fondation Taylor. — 1988: Prix Brizard de l’Académie des Beaux-Arts.
     Collaboration dans le domaine de l’histoire de l’art à l’Observateur commercial et financier de la BICS et, depuis juin 1989, à l’Académie des Arts.
     Jonglant avec une orange, enfant, je chantais:
     «Cette balle est la terre et je jongle avec elle».
     Je fermais les yeux.
     Tombée en peinture à l’âge de onze ans aux Offices, dans le Printemps de Botticelli, je résolus de m’instruire d’un métier si beau, qui permettrait de rejoindre une patrie si précise.
     Me heurtant à un maître alors que je marchais les yeux baissés, je lui demandai raison de tout et m’enquis de son métier. Les Béatitudes furent ma montagne sacrée, gravie à pied en peinture, avec foi!
     J’allais pour demander au Christ «que je voie parce que je suis aveugle». Mais il ne me guérit pas.
     Alors je partis en Espagne pour voir le monde. Je trouvai là mon  incompétence en toute chose, une nuit violente et que les œuvres humaines ne sont rien. Au beau milieu d’un vrai désert à Loeches, et de vraies montagnes, Il m’a ouvert le cœur; aujourd’hui je vois; et je ne sais plus peindre.
     Je trouverai le printemps, un jour, un temps, sous mon pinceau. Et si je n’y arrive pas, lui viendra me chercher, à l’aube ou à midi, pour m’aveugler encore.

     Nathalie GOBIN [éd. (1964-1992)] & Philippe LEJEUNE [auteur], Les carnets d’atelier du peintre Philippe Lejeune [21 cm; illustr. en noir et blanc et en couleur; feuillets montés en onglets; textes recueillis par Nathalie Gobin], Paris, Mémoire vivante & Aigues-Vives, HB éd. [«Carnets d’atelier» 4], 1998.

     SERMADIRAS, «Nathalie Godin», http://www.sermadiras.com/ga14-74362.htm [page malheureusement disparue en 2003, et dont seul le site de la Mairie d’Étampes semble conserver un souvenir: «beaucoup d’œuvres et une biographie» (http://www.mairie-etampes.fr/tourisme/peinture.htm)].

     ?, «Nathalie Gobin», in L’univers des arts 69 (mai 2002), pp. ?-? [avec une reproduction d’une toile représentant un enfant dans un atelier de peinture, reproduite dans le sommaire en ligne de ce numéro: http://www.french-art.com/livres-revues/revues/univart, en ligne en 2003.

Merci de nous communiquer tout autre donnée disponible, soit sur Nathalie Gobin, ou sur Lejeune. 
   
Explicit
 
 
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