CORPUS ARTISTIQUE ÉTAMPOIS
 
Bernard Gineste
Sur la véritable date de naissance d’Élias Robert
2011

 
Portraiit d'Elias Robert (cimetière d'Auteuil)  
Portrait d’Élias Robert au cimetière d’Auteuil
(Paris, XVIe arrondissement)

     D’après les érudits locaux, le sculpteur étampois Élias Robert serait né en 1819. D’autres auteurs cependant, par ailleurs bien informés, avancent la date de 1821. Cette petite énigme méritait une enquête.
Bernard Gineste, 8 mars 2011.

   
Bernard Gineste
Sur la véritable date de naissance d’Élias Robert
2011


1) Le problème

     Tout le monde s’accorde à dire que le sculpteur étampois Élias Robert est né à Étampes, et qu’il est mort en 1874 à Paris dans le XVIe arrondissement, qu’on appelait encore à l’époque Passy, bien que cette commune ait été intégrée à celle de Paris dès 1860.

     En revanche il existe une divergence remarquable sur la date de sa naissance. Les érudits locaux étampois ont toujours prétendu qu’il était né en 1819 (1), tandis que d’autres auteurs, dont tous ne sont pas des étourdis, avancent de nos jours encore la date de 1821 (2).

     Quels sont les arguments des uns et des autres? Le sujet, à la vérité, ne paraît pas jusqu’à présent pas avoir passionné suffisamment quelque auteur pour qu’il juge nécessaire de justifier son affirmation.

     Cependant, en cherchant bien, on arrive assez rapidement à comprendre sur quoi se sont appuyés les tenants de chacune de ces deux opinions.

     Les tenants de la date de 1821 ne donnent pas, à ma connaissance de date précise. C’est donc l’indice, à mon avis, que leur opinion repose sur le témoignage de la tombe même de l’artiste. Voici en effet ce qu’on y lit, au cimetière d’Auteuil, sixième section:

ELIAS ROBERT
STATUAIRE
1821 + 1874
PRIEZ POUR LUI

     Les tenants de la date de 1819, pour leur part, donnent, pour certains, une date précise qui serait le 16 septembre 1819. Le premier représentant de cette opinion paraît être, dès 1876, c’est-à-dire moins de deux ans après la mort de l’artiste Romain Chaudé.

     Cet auteur paraît particulièrement qualifié. Membre du conseil municipal d’Étampes, directeur ou ex-directeur du bureau de bienfaisance de la ville, il avait été en relation directe avec l’artiste, dont il reproduit un fragment de lettre; bien plus, lorsque la veuve d’Élias Robert donna à la ville tous les plâtres laissés par son mari, premier noyau du Musée constitué la même année, il en devint le premier conservateur.

     C’est en cette qualité qu’il écrit sa notice sur l’artiste. On y doit remarquer deux affirmations très claires:
     1) “
l’artiste étampois mort au cours de l’année 1874, à l’âge de 54 ans”;
     2)  “
Louis-Valentin Robert (dit Élias) est né à Étampes le 15 septembre 1819”.

2) Enquête

     Il suffit donc de consulter de consulter les registres d’État civil de la ville d’Étampes.

     Voici ce qu’on y lit au registre des naissances de l’année 1819:

     Du jeudi seize septembre mil huit cent dix neuf, onze heures du matin.
     Acte de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né hier à onze heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de sieur Claude Valentin Robert, chaudronnier et de Marie Rose Jacquemard son épouse, domiciliés de cette ville rue Basse de la Foulerie N°22.
     Les temoins ont été les sieurs Joseph Leduc, marchand de grains, âgé de cinquante neuf ans, et Germain Bazile Pommeret, mégissier, âgé de trente cinq ans, domiciliés de cette ville.
     Su la déclaration du sieur Nicolas Prosper Filleau, officier de santé qui a ainsi que le père de l’enfant et les témoins signé avec nous maire, après lecture faite.
     [Signé:] Robert. — Joseph Leduc. — Pommeret. — Filleau. — Tullières.

     L’affaire paraît jugée. Louis Valentin Robert est bien né en 1819.

     Pourtant, il est difficile de comprendre pourquoi la veuve de l’artiste aura toléré une erreur aussi manifeste sur la tombe de son défunt mari. Il reste donc par acquis de conscience à scruter le registre des naissance de l’année 1821. On doit bien cela à une veuve qui a tant fait pour que survive le souvenir de son époux.

3) Solution

     Et voici ce qu’on y trouve à la date du 7 juin:

     Du jeudi sept juin mil huit cent vingt deux à deux heures de relevée.
     Acte de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né d’hier à trois heures de relevée chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Claude Valentin Robert, marchand chaudronnier âgé de vingt quatre ans et de dame Marie Rose Jacquemard son époux, âgée de vingt quatre ans et demi, domiciliés de cette ville rue Basse de la Foulerie n°22.
     Les témoins ont été Thomas Valentin Robert, ancien marchand chaudronnier âgé cinquante deux ans, grand père paternel de l’enfant et Louis Chrétien grainetier âgé de cinquante trois ans, grand oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville.
     Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous après lecture faite.
     [Signé:] Robert fils — Robert père — Chrétien — Tullières.

     Il y a donc eu deux Louis-Valentin Robert. Et comment cela se fait-il? C’est que le premier était mort en bas âge, comme on le voit au registre des décès de 1819:

     Du jeudi sept juin mil huit cent vingt deux à deux heures de relevée.
     Acte de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né d’hier à trois heures de relevée chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Claude Valentin Robert, marchand chaudronnier âgé de vingt quatre ans et de dame Marie Rose Jacquemard son époux, âgée de vingt quatre ans et demi, domiciliés de cette ville rue Basse de la Foulerie n°22.
     Les témoins ont été Thomas Valentin Robert, ancien marchand chaudronnier âgé cinquante deux ans, grand père paternel de l’enfant et Louis Chrétien grainetier âgé de cinquante trois ans, grand oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville.
     Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous après lecture faite.
     [Signé:] Robert fils — Robert père — Chrétien — Tullières

     Louis-Valentin Robert, dit Élias Robert, est donc bien né en 1821, le 7 juin, et non pas le 16 septembre 1819.


     (1) Romain Chaudé, «Élias Robert et le Musée d’Étampes», in Revue étampoise. 1876. Almanach d’Étampes. Annuaire de l’arrondissement. Deuxième année, Étampes, Lejeune, 1876, pp. 39-43; Léon Marquis, Les Rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, p. 371; Maxime Legrand, Étampes pittoresque. Guide du promeneur. La Ville, tome I, Étampes, Humbert-Droz & Brière, 1897, p. 108; Julia Fritsch, «Élias Robert au musée d’Étampes», in Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français (1985), pp. 243-253; La Revue du Louvre et des musées de France 3-4 (1993), p. 81; Hervé Joubeaux [alors conservateur du Musée], «Les beaux-arts à Étampes  du Siècle des Lumières aux Années Folles», in Étampes, travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire 1994, p. 242; Élias Robert à Paris, Étampes, Musée d’Étampes, 1998, p. 3; Wikipedia anglo-saxonne (en 2011).

     (
2) Polybiblion: Revue bibliographique universelle 11 (1874), p. 297; Bulletin de la Société historique d’Auteuil et de Passy 6 (1907), p.325; Christian Germanaz, Sculpture française au 19e siècle, Paris Galeries nationales du Grand Palais, 1986, p. 190; Revue de l’art 103-104 (1994), p. 75; Antoinette Le Normand-Romain, Sculpture: Adventure of modern sculpture...,Volume 4, 1996, p. 54; André Chastel, Henri Loyrette & Philippe Dagen, L’art français: Le XIXe siècle, 1819-1905, Paris, Flammarion, 2006, p. 144.




 

 


 


Signature de Julie Robert, veuve d'Elias (1875)
Signature de la veuve de l’artiste


:


4) Remarque sur la personnalité d’Élias Robert

     Cette petite découverte impose de reconsidérer l’historicité d’une anecdote que nous a transmise le même auteur, Romain Chaudé.

     “Le père du futur artiste ne croyait pas à la vocation, il était en communauté d’idées avec beaucoup d’autres braves négociants de la province: J’ai acquis ma petite fortune dans mon commerce, pourquoi mon fils ne deviendrait-il pas mon successeur?

     Hervé Joubault relate en 1998 cette tradition que sur un ton extrêmement dubitatif:

     “Seul un article quasi-hagiographique paru en 1876 nous informe sur le goût précoce pour les arts plastiques de ce fils d’un ferblantier-quincaillier de la rue Basse à qui son père aurait préféré inculquer, semble-t-il, l’amour du petit commerce. C’est donc contre l’avis paternel que l’artiste serait allé à Paris étudier son art, etc.”

     Or tout le monde reconnaît que la donation d’un nom, dans les sociétés anciennes, reflète un programme plus ou moins formulé par les parents.

     
Claude-Valentin Robert, chaudronnier, fils de Thomas-Valentin Robert, chaudronnier, appelle son fils aîné Louis-Valentin Robert. Ce fils aîné meurt. Il donne à son second fils exactement les mêmes prénoms: Louis-Valentin Robert. N’est-ce pas l’indice d’une obstination? Que ce père veut que son second fils réalise ce que le premier ne pourra faire? Et quoi d’autre que de perpétuer le nom et le destin d’une famille de ferblantiers?

      Par ailleurs ce fils, qui a deux prénoms, finit par se faire appeler Élias, jusque sur sa tombe, qui ne porte aucun des prénoms que lui avait donnés son père. N’est-ce pas là aussi en soi l’indice d’une rebellion?

     D’ailleurs comment rejeter le témoignage de Romain Chaudé, qui nous donne même le nom de la personne qui finança l’installation du jeune homme à Paris, vu le défaut du père, à savoir un certain
Fulgence Godin, notaire à Étampes.
      L’excellent homme qui voulut bien procurer le premier billet de mille francs au futur auteur du Geoffroy Saint-Hilaire n’a pas assez vécu pour applaudir aux succès de son protégé.

     Les registres des décès de la ville d’Étampes nous indiquent que ce bienveillant mécène mourut précisément au début de 1856:

     Du mercredi cinq mars mil huit cent cinquante six, une heure de relevée.
     Acte de décès de Fulgence Amédée Godin, notaire, âgé de quarante-six ans, décédé ce jour en cette ville, rue de la Juiverie, numéro vingt-trois, né à Étampes le trente-cinq juillet mil huit cent neuf, époux de Caroline Agathe Rabier, âgée de quarante ans, fils en légitime mariage de feu François-Martin René Godin en son vivant propriétaire, décédé à Étampes, et de Marie-Thérèse Rigault son épouse, la veuve âgée de quatre-vingt-deux ans, domiciliée de cette ville, rue Saint-Martin, numéro dix-neuf.
     Les témoins ont été les sieurs François Charles Godin, âgé de cinquante ans, frère du décédé, domicilié à Paris, boulevart Poissonnière, numéro vingt-cinq, et Émile-Charles Rabier, sans profession, âgé de vingt-trois ans, beau-frère du décédé, domicilié à Auteville (Loiret) au hameau d’Émarville, qui ont signé avec nous Ambroise-Charles Buchère, second-adjoint, spécialement délégué par le maire d’Étampes, après lecture faite et le décès constaté par nous sousigné.
    
[Signé:] E. Rabier — Godin — Amb. Buchère adj.

     Or, même s’il avait reçu déjà une médaille au Salon de 1847 pour son Enfant-Dieu, c’est en effet seulement en 1855 qu’Élias Robert commença réellement à percer, et qu’il reçut ses premières commandes officielles importantes, spécialement lors de l’Exposition Universelle, pour laquelle il donna la monumentale France couronnant de lauriers l’art et l’industrie
.

     Il n’y a donc pas de raison sérieuse pour douter de l’essentiel de ce que nous dit Chaudet. La vocation artistique d’Élias Robert a bien été tellement impérieuse qu’il  s’y est donné tout entier contre la volonté de son père. On peut être étampois et rebelle. Tout n’est pas rétréci et petit-bourgeois au pays d’Étampes.


B. G., 25 janvier 2011



Signature de Claude Robert, père de l'artiste, en 1821
Signature de Claude-Valentin Robert
père d’Élias (1821)


La salle des plâtres du Musée d'Etampes en 1903 (détail d'un cliché de Brière)  
La Salle des plâtres du Musée d’Étampes en 1903.
Annexe 1
Acte de naissance du père d’Élias Robert (1797)

     Aujourd’huy vingt trois prairial l’an cinq de la Republique française une et indivisible [10 juin 1797], en la maison commune et par devant moy officier public sousigné,
     Est comparut Thomas Valentin Robert chaudronnier demeurant rue Neuve Saint-Gilles, lequel m’a declaré que le vingt un du present mois [8 juin 1797] en son domicile luy est né un garson de son legitime mariage d’entre luy et Cécile Cornillot sa femme, qu’il m’a presenté, auquel il a été donné les prenoms de Claude Valentin.
     En presence du dit Thomas Valentin Robert pere de l’enfant declarant, du citoyen Claude Robert culottier de la commune d’Arpajon, oncle de l’enfant, et de la citoyenne Marie Anne Rosalie Vezard espouse de Pierre Parfait Gagneux demeurant rue du Perray tante de l’enfant, temoins qui ont signé avec moy.
     [Signé:] P. Gagneux — Thomas Valentin Robert — Robert — [illisible].

Annexe 2
Actes de naissance et de décès du frère aîné homonyme d’Élias Robert (1819)
Source de l’erreur des biographes d’Élias Robert


1) Naissance de Louis-Valentin Robert I
(16 septembre 1819)
     Du jeudi seize septembre mil huit cent dix neuf, onze heures du matin.
     Acte de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né hier à onze heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de sieur Claude Valentin Robert, chaudronnier et de Marie Rose Jacquemard son épouse, domiciliés de cette ville rue Basse de la Foulerie N°22.
     Les temoins ont été les sieurs Joseph Leduc, marchand de grains, âgé de cinquante neuf ans, et Germain Bazile Pommeret, mégissier, âgé de trente cinq ans, domiciliés de cette ville.
     Su la déclaration du sieur Nicolas Prosper Filleau, officier de santé qui a ainsi que le père de l’enfant et les témoins signé avec nous maire, après lecture faite.
     [Signé:] Robert. — Joseph Leduc. — Pommeret. — Filleau. — Tullières.
2) Décès de Louis-Valentin Robert I
(23 octobre 1819)
     Du lundi vingt cinq octobre mil huit cent dix neuf, onze heures du matin.
     Acte de décès de Louis Valentin Robert, âgé d’un mois, décédé d’avant hier à sept heures du matin chez ses père et mère, fils en légitime mariage de sieur Claude Valentin Robert marchand chaudronnier et de dame Marie Rose Jacquemard son épouse, domiciliés de cette ville, rue basse de la Foulerie, N°22.
     Les témoins ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, âgé de cinquante un ans, et Charles Augustin Carré, âgé de trente cinq ans, tous deux propriétaires domiciliés de cette ville, qui ont signé avec nous maire, après lecture faite, et le décès constaté.
     [Signé:] Chauvet — Carré — Tullières.
Annexe 3
Acte de naissance de Louis-Valentin II Robert, dit Élias Robert
(7 juin 1821)


     Du jeudi sept juin mil huit cent vingt deux à deux heures de relevée.
     Acte de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né d’hier à trois heures de relevée chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Claude Valentin Robert, marchand chaudronnier âgé de vingt quatre ans et de dame Marie Rose Jacquemard son époux, âgée de vingt quatre ans et demi, domiciliés de cette ville rue Basse de la Foulerie n°22.
     Les témoins ont été Thomas Valentin Robert, ancien marchand chaudronnier âgé cinquante deux ans, grand père paternel de l’enfant et Louis Chrétien grainetier âgé de cinquante trois ans, grand oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville.
     Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous après lecture faite.
     [Signé:] Robert fils — Robert père — Chrétien — Tullières.

Annexe 4
Acte de décès de Fulgence Godin, notaire (1856)

     Du mercredi cinq mars mil huit cent cinquante six, une heure de relevée.
     Acte de décès de Fulgence Amédée Godin, notaire, âgé de quarante-six ans, décédé ce jour en cette ville, rue de la Juiverie, numéro vingt-trois, né à Étampes le trente-cinq juillet mil huit cent neuf, époux de Caroline Agathe Rabier, âgée de quarante ans, fils en légitime mariage de feu François-Martin René Godin en son vivant propriétaire, décédé à Étampes, et de Marie-Thérèse Rigault son épouse, la veuve âgée de quatre-vingt-deux ans, domiciliée de cette ville, rue Saint-Martin, numéro dix-neuf.
     Les témoins ont été les sieurs François Charles Godin, âgé de cinquante ans, frère du décédé, domicilié à Paris, boulevart Poissonnière, numéro vingt-cinq, et Émile-Charles Rabier, sans profession, âgé de vingt-trois ans, beau-frère du décédé, domicilié à Auteville (Loiret) au hameau d’Émarville, qui ont signé avec nous Ambroise-Charles Buchère, second-adjoint, spécialement délégué par le maire d’Étampes, après lecture faite et le décès constaté par nous sousigné.
     [Signé:] E. Rabier — Godin — Amb. Buchère adj.

Annexe 5
Acte de décès d’Élias Robert (1874)

     L’an mil huit cent soixante quatorze le trente avril, à dix heures du matin. Devant nous, officier de l’État civil du seizième arrondissement de Paris, sont comparus: Charles-Alphonse Boucher, avoué honoraire, chevalier de la légion d’honneur âgé de cinquante-neuf ans, demeurant à Paris, rue Neuve des Petits Champs, 95, et Louis-Edmond Pomey, artiste peintre, âge de trente-neuf ans, demeurant à Paris, boulevard Lannes, 39, lesquels nous ont déclaré que le vingt-neuf de ce mois, à deux heures trois quarts de relevée est décédé en son domicile, à Paris, rue de la Tour, 154, Louis-Valentin Robert, statuaire chevalier de la légion d’honneur, né à Étampes (Seine-et-Oise), âgé de cinquante-deux ans, fils de Claude-Valentin Robert, et de Marie-Rose Jacquemard, son épouse, décédés. Le défunt, époux de Julie-Rebecca Legrand, rentière, âgée de trente-sept ans, même domicile. Après nous être assuré du décès, nous avons dressé le présent acte que les déclarants ont signé avec nous, après lecture faire.
     [Signé :] Alphonse Boucher — L. Pomey — [Illisible].

Annexe 6
Acte de décès d’Abel Romain Chaudé (1884)


     L’an mil huit cent quatre vingt quatre, le treize juillet à deux heures de relevée, par devant nous Louis Martial Hautefeuille maire de la ville d’Étampes, officier de l’État civil de la dite ville, arrondissement d’Étampes, département de Seine-et-Oise sont comparus Denis Henri Louis Leproust, pharmacien, âgé de cinquante un ans, gendre du décédé ci après nommé et qualifié et Napoléon Lesage propriétaire âgé de soixante treize ans, domiciliés en cette ville. Lesquels nous ont déclaré que Abel Romain Chaudé, propriétaire, ancien administrateur du bureau de bienfaisance, ancien membre du conseil municipal de cette ville, âgé de soixante neuf ans, né à Étampes et y demeurant rue Pavée, N°3, fils de Pierre Nicolas Chaudé et de Thérèse Gauchier son épouse, décédés à Étampes, époux de Honorine Séraphine Gibier, propriétaire âgée de soixante trois ans, domiciliée en cette ville rue et numéro susdits, est décédé en sa demeure hier à quatre heures du soir. Et après nous être assuré du décès, nous avons dressé le présent acte que les comparants ont signé avec nous, maire susnommé, après lecture faite.
     [Signé:] N. Lesage — Leproust H. — Hautefeuille [paraphe].
BIBLIOGRAPHIE

Édition

     Bernard GINESTE [éd.], «Sur la véritable date de naissance d’Élias Robert (2011)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cae-19-eliasrobert2011deces.html, 2011.

Pages liées

     Romain CHAUDÉ, «Élias Robert et le Musée d’Étampes», in Revue étampoise. 1876. Almanach d’Étampes. Annuaire de l’arrondissement. Deuxième année, Étampes, Lejeune, 1876, pp. 39-43.

     Bernard GINESTE [éd.], «Romain Chaudé: Élias Robert et le Musée d’Étampes (1876)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cae-19-eliasrobert1876chaude.html, 2010.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Source: les Registres d’État civil de la ville d’Étampes, consultés et saisis en 2011.
 
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