Bernard Gineste
Sur la véritable date
de naissance d’Élias Robert
2011
1) Le problème
Tout le monde s’accorde à dire que
le sculpteur étampois Élias Robert est né à
Étampes, et qu’il est mort en 1874 à Paris dans le XVIe
arrondissement, qu’on appelait encore à l’époque Passy,
bien que cette commune ait été intégrée à
celle de Paris dès 1860.
En revanche il existe une divergence remarquable
sur la date de sa naissance. Les érudits locaux étampois
ont toujours prétendu qu’il était né en 1819 (1), tandis que d’autres auteurs, dont tous ne sont
pas des étourdis, avancent de nos jours encore la date de 1821
(2).
Quels sont les arguments des uns et des autres?
Le sujet, à la vérité, ne paraît pas jusqu’à
présent pas avoir passionné suffisamment quelque auteur
pour qu’il juge nécessaire de justifier son affirmation.
Cependant, en cherchant bien, on arrive assez
rapidement à comprendre sur quoi se sont appuyés les tenants
de chacune de ces deux opinions.
Les tenants de la date de 1821 ne donnent pas,
à ma connaissance de date précise. C’est donc l’indice,
à mon avis, que leur opinion repose sur le témoignage de
la tombe même de l’artiste. Voici en effet ce qu’on y lit, au cimetière
d’Auteuil, sixième section:
ELIAS ROBERT
STATUAIRE
1821 + 1874
PRIEZ POUR LUI
Les tenants de la date de 1819, pour leur part,
donnent, pour certains, une date précise qui serait le 16 septembre
1819. Le premier représentant de cette opinion paraît être,
dès 1876, c’est-à-dire moins de deux ans après la
mort de l’artiste Romain Chaudé.
Cet auteur paraît particulièrement
qualifié. Membre du conseil municipal d’Étampes, directeur
ou ex-directeur du bureau de bienfaisance de la ville, il avait été
en relation directe avec l’artiste, dont il reproduit un fragment de lettre;
bien plus, lorsque la veuve d’Élias Robert donna à la ville
tous les plâtres laissés par son mari, premier noyau du Musée
constitué la même année, il en devint le premier conservateur.
C’est en cette qualité qu’il écrit
sa notice sur l’artiste. On y doit remarquer deux affirmations très
claires:
1) “l’artiste étampois
mort au cours de l’année 1874, à l’âge de 54 ans”;
2) “Louis-Valentin
Robert (dit Élias) est né à Étampes le 15 septembre
1819”.
2)
Enquête
Il suffit donc de consulter de consulter
les registres d’État civil de la ville d’Étampes.
Voici ce qu’on y lit au registre des naissances
de l’année 1819:
Du jeudi
seize septembre mil huit cent dix neuf, onze heures du matin.
Acte
de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né hier
à onze heures du soir, chez ses père et mère, fils
en légitime mariage de sieur Claude Valentin Robert, chaudronnier
et de Marie Rose Jacquemard son épouse, domiciliés de cette
ville rue Basse de la Foulerie N°22.
Les temoins
ont été les sieurs Joseph Leduc, marchand de grains, âgé
de cinquante neuf ans, et Germain Bazile Pommeret, mégissier,
âgé de trente cinq ans, domiciliés de cette ville.
Su la
déclaration du sieur Nicolas Prosper Filleau, officier de santé
qui a ainsi que le père de l’enfant et les témoins signé
avec nous maire, après lecture faite.
[Signé:] Robert. — Joseph Leduc. — Pommeret. — Filleau. — Tullières.
L’affaire paraît jugée. Louis Valentin
Robert est bien né en 1819.
Pourtant, il est difficile de comprendre pourquoi
la veuve de l’artiste aura toléré une erreur aussi manifeste
sur la tombe de son défunt mari. Il reste donc par acquis de conscience
à scruter le registre des naissance de l’année 1821. On
doit bien cela à une veuve qui a tant fait pour que survive le
souvenir de son époux.
3)
Solution
Et voici ce qu’on y trouve à la date du
7 juin:
Du jeudi sept juin mil huit cent
vingt deux à deux heures de relevée.
Acte de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né
d’hier à trois heures de relevée chez ses père et mère,
fils en légitime mariage de Claude Valentin Robert, marchand chaudronnier
âgé de vingt quatre ans et de dame Marie Rose Jacquemard
son époux, âgée de vingt quatre ans et demi, domiciliés
de cette ville rue Basse de la Foulerie n°22.
Les témoins
ont été Thomas Valentin Robert, ancien marchand chaudronnier
âgé cinquante deux ans, grand père paternel de l’enfant
et Louis Chrétien grainetier âgé de cinquante trois
ans, grand oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville.
Sur la
représentation de l’enfant et sur la déclaration du père
d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous après
lecture faite.
[Signé:] Robert fils — Robert père — Chrétien
— Tullières.
Il y a donc eu deux Louis-Valentin Robert. Et
comment cela se fait-il? C’est que le premier était mort en bas
âge, comme on le voit au registre des décès de 1819:
Du jeudi
sept juin mil huit cent vingt deux à deux heures de relevée.
Acte
de naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né d’hier
à trois heures de relevée chez ses père et mère,
fils en légitime mariage de Claude Valentin Robert, marchand chaudronnier
âgé de vingt quatre ans et de dame Marie Rose Jacquemard
son époux, âgée de vingt quatre ans et demi, domiciliés
de cette ville rue Basse de la Foulerie n°22.
Les témoins
ont été Thomas Valentin Robert, ancien marchand chaudronnier
âgé cinquante deux ans, grand père paternel de l’enfant
et Louis Chrétien grainetier âgé de cinquante trois
ans, grand oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville.
Sur la
représentation de l’enfant et sur la déclaration du père
d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous après
lecture faite.
[Signé:] Robert fils — Robert père —
Chrétien — Tullières
Louis-Valentin Robert, dit Élias
Robert, est donc bien né en 1821, le 7 juin, et non pas le 16
septembre 1819.
|
(1) Romain Chaudé, «Élias Robert et le
Musée d’Étampes», in Revue étampoise. 1876.
Almanach d’Étampes. Annuaire de l’arrondissement. Deuxième
année, Étampes, Lejeune, 1876, pp. 39-43; Léon Marquis, Les Rues d’Étampes
et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, p. 371; Maxime Legrand, Étampes pittoresque.
Guide du promeneur. La Ville, tome I, Étampes, Humbert-Droz
& Brière, 1897, p. 108; Julia
Fritsch, «Élias Robert
au musée d’Étampes»,
in Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français
(1985), pp. 243-253; La Revue
du Louvre et des musées de France 3-4 (1993), p. 81; Hervé Joubeaux [alors conservateur du Musée],
«Les beaux-arts à Étampes du Siècle des
Lumières aux Années Folles», in Étampes,
travail des hommes, images de la ville, Étampes, Étampes-Histoire
1994, p. 242; Élias Robert
à Paris, Étampes, Musée d’Étampes,
1998, p. 3; Wikipedia anglo-saxonne
(en 2011).
(2) Polybiblion:
Revue bibliographique universelle 11 (1874), p. 297; Bulletin de
la Société historique d’Auteuil et de Passy 6 (1907),
p.325; Christian Germanaz, Sculpture française au 19e siècle,
Paris Galeries nationales du Grand Palais, 1986, p. 190; Revue de l’art
103-104 (1994), p. 75; Antoinette Le Normand-Romain, Sculpture:
Adventure of modern sculpture...,Volume 4, 1996, p. 54; André
Chastel, Henri Loyrette & Philippe Dagen, L’art français:
Le XIXe siècle, 1819-1905, Paris, Flammarion, 2006, p. 144.
Signature
de la veuve de l’artiste
:
|
4) Remarque sur la personnalité
d’Élias Robert
Cette petite découverte impose de reconsidérer
l’historicité d’une anecdote que nous a transmise le même
auteur, Romain Chaudé.
“Le père du futur artiste ne croyait pas à la vocation,
il était en communauté d’idées avec beaucoup d’autres
braves négociants de la province: J’ai acquis ma petite fortune
dans mon commerce, pourquoi mon fils ne deviendrait-il pas mon successeur?”
Hervé Joubault relate en 1998 cette tradition
que sur un ton extrêmement dubitatif:
“Seul un article quasi-hagiographique paru en 1876 nous informe
sur le goût précoce pour les arts plastiques de ce fils
d’un ferblantier-quincaillier de la rue Basse à qui son père
aurait préféré inculquer, semble-t-il, l’amour du
petit commerce. C’est donc contre l’avis paternel que l’artiste serait
allé à Paris étudier son art, etc.”
Or tout le monde reconnaît que la donation
d’un nom, dans les sociétés anciennes, reflète un
programme plus ou moins formulé par les parents.
Claude-Valentin Robert,
chaudronnier, fils de Thomas-Valentin Robert, chaudronnier, appelle son fils aîné Louis-Valentin
Robert. Ce fils aîné meurt. Il donne à son second fils
exactement les mêmes prénoms: Louis-Valentin Robert. N’est-ce
pas l’indice d’une obstination? Que ce père veut que son second fils
réalise ce que le premier ne pourra faire? Et quoi d’autre que de
perpétuer le nom et le destin d’une famille de ferblantiers?
Par ailleurs ce fils, qui a deux prénoms,
finit par se faire appeler Élias, jusque sur sa tombe, qui ne porte
aucun des prénoms que lui avait donnés son père. N’est-ce
pas là aussi en soi l’indice d’une rebellion?
D’ailleurs comment rejeter le témoignage
de Romain Chaudé, qui nous donne même le nom de la personne
qui finança l’installation du jeune homme à Paris, vu le
défaut du père, à savoir un certain Fulgence Godin, notaire à Étampes.
“L’excellent homme qui voulut bien procurer
le premier billet de mille francs au futur auteur du Geoffroy Saint-Hilaire
n’a pas assez vécu pour applaudir aux succès de son protégé.”
Les registres des décès de la ville
d’Étampes nous indiquent que ce bienveillant mécène
mourut précisément au début de 1856:
Du mercredi cinq mars mil huit
cent cinquante six, une heure de relevée.
Acte de décès de Fulgence
Amédée Godin, notaire, âgé de quarante-six
ans, décédé ce jour en cette ville, rue de la Juiverie,
numéro vingt-trois, né à Étampes le trente-cinq
juillet mil huit cent neuf, époux de Caroline Agathe Rabier, âgée
de quarante ans, fils en légitime mariage de feu François-Martin
René Godin en son vivant propriétaire, décédé
à Étampes, et de Marie-Thérèse Rigault son
épouse, la veuve âgée de quatre-vingt-deux ans, domiciliée
de cette ville, rue Saint-Martin, numéro dix-neuf.
Les témoins ont été
les sieurs François Charles Godin, âgé de cinquante
ans, frère du décédé, domicilié à
Paris, boulevart Poissonnière, numéro vingt-cinq, et Émile-Charles
Rabier, sans profession, âgé de vingt-trois ans, beau-frère
du décédé, domicilié à Auteville (Loiret)
au hameau d’Émarville, qui ont signé avec nous Ambroise-Charles
Buchère, second-adjoint, spécialement délégué
par le maire d’Étampes, après lecture faite et le décès
constaté par nous sousigné.
[Signé:] E. Rabier — Godin
— Amb. Buchère adj.
Or, même s’il avait reçu déjà
une médaille au Salon de 1847 pour son Enfant-Dieu, c’est en
effet seulement en 1855 qu’Élias Robert commença réellement
à percer, et qu’il reçut ses premières commandes officielles
importantes, spécialement lors de l’Exposition Universelle, pour
laquelle il donna la monumentale France couronnant de lauriers l’art et
l’industrie.
Il n’y a
donc pas de raison sérieuse pour douter de l’essentiel de ce que
nous dit Chaudet. La vocation artistique d’Élias Robert a bien été
tellement impérieuse qu’il s’y est donné tout entier
contre la volonté de son père. On peut être étampois
et rebelle. Tout n’est pas rétréci et petit-bourgeois au
pays d’Étampes.
B. G., 25 janvier 2011
|
Signature de Claude-Valentin
Robert
père d’Élias (1821)
|
La Salle des plâtres
du Musée d’Étampes en 1903.
|
Annexe 1
Acte de
naissance du père d’Élias Robert (1797)
Aujourd’huy
vingt trois prairial l’an cinq de la Republique française une et
indivisible [10 juin 1797], en la maison commune et par devant moy officier
public sousigné,
Est
comparut Thomas Valentin Robert chaudronnier demeurant rue Neuve Saint-Gilles,
lequel m’a declaré que le vingt un du present mois [8 juin 1797] en son domicile luy est né un garson de son legitime mariage
d’entre luy et Cécile Cornillot sa femme, qu’il m’a presenté,
auquel il a été donné les prenoms de Claude Valentin.
En
presence du dit Thomas Valentin Robert pere de l’enfant declarant, du
citoyen Claude Robert culottier de la commune d’Arpajon, oncle de l’enfant,
et de la citoyenne Marie Anne Rosalie Vezard espouse de Pierre Parfait
Gagneux demeurant rue du Perray tante de l’enfant, temoins qui ont signé
avec moy.
[Signé:]
P. Gagneux — Thomas Valentin Robert — Robert — [illisible].
|
Annexe 2
Actes
de naissance et de décès du frère aîné
homonyme d’Élias Robert (1819)
Source de l’erreur des biographes d’Élias Robert
1) Naissance de Louis-Valentin Robert
I
(16 septembre 1819)
Du jeudi
seize septembre mil huit cent dix neuf, onze heures du matin.
Acte de
naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né hier à
onze heures du soir, chez ses père et mère, fils en légitime
mariage de sieur Claude Valentin Robert, chaudronnier et de Marie Rose
Jacquemard son épouse, domiciliés de cette ville rue Basse
de la Foulerie N°22.
Les temoins
ont été les sieurs Joseph Leduc, marchand de grains, âgé
de cinquante neuf ans, et Germain Bazile Pommeret, mégissier,
âgé de trente cinq ans, domiciliés de cette ville.
Su la
déclaration du sieur Nicolas Prosper Filleau, officier de santé
qui a ainsi que le père de l’enfant et les témoins signé
avec nous maire, après lecture faite.
[Signé:]
Robert. — Joseph Leduc. — Pommeret. — Filleau. — Tullières.
2) Décès de
Louis-Valentin Robert I
(23 octobre 1819)
Du lundi
vingt cinq octobre mil huit cent dix neuf, onze heures du matin.
Acte
de décès de Louis Valentin Robert, âgé d’un
mois, décédé d’avant hier à sept heures du
matin chez ses père et mère, fils en légitime mariage
de sieur Claude Valentin Robert marchand chaudronnier et de dame Marie Rose
Jacquemard son épouse, domiciliés de cette ville, rue basse
de la Foulerie, N°22.
Les témoins
ont été les sieurs Charles Benjamin Chauvet, âgé
de cinquante un ans, et Charles Augustin Carré, âgé
de trente cinq ans, tous deux propriétaires domiciliés de
cette ville, qui ont signé avec nous maire, après lecture
faite, et le décès constaté.
[Signé:]
Chauvet — Carré — Tullières.
|
Annexe 3
Acte
de naissance de Louis-Valentin II Robert, dit Élias Robert
(7 juin 1821)
Du jeudi sept
juin mil huit cent vingt deux à deux heures de relevée.
Acte de
naissance de Louis Valentin Robert, de sexe masculin né d’hier
à trois heures de relevée chez ses père et mère,
fils en légitime mariage de Claude Valentin Robert, marchand chaudronnier
âgé de vingt quatre ans et de dame Marie Rose Jacquemard
son époux, âgée de vingt quatre ans et demi, domiciliés
de cette ville rue Basse de la Foulerie n°22.
Les témoins
ont été Thomas Valentin Robert, ancien marchand chaudronnier
âgé cinquante deux ans, grand père paternel de l’enfant
et Louis Chrétien grainetier âgé de cinquante trois
ans, grand oncle de l’enfant, domiciliés de cette ville.
Sur la représentation
de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui
a ainsi que les témoins signé avec nous après lecture
faite.
[Signé:]
Robert fils — Robert père — Chrétien — Tullières.
|
Annexe 4
Acte
de décès de Fulgence Godin, notaire (1856)
Du mercredi
cinq mars mil huit cent cinquante six, une heure de relevée.
Acte de
décès de Fulgence Amédée Godin, notaire,
âgé de quarante-six ans, décédé ce
jour en cette ville, rue de la Juiverie, numéro vingt-trois, né
à Étampes le trente-cinq juillet mil huit cent neuf, époux
de Caroline Agathe Rabier, âgée de quarante ans, fils en
légitime mariage de feu François-Martin René Godin
en son vivant propriétaire, décédé à
Étampes, et de Marie-Thérèse Rigault son épouse,
la veuve âgée de quatre-vingt-deux ans, domiciliée
de cette ville, rue Saint-Martin, numéro dix-neuf.
Les témoins
ont été les sieurs François Charles Godin, âgé
de cinquante ans, frère du décédé, domicilié
à Paris, boulevart Poissonnière, numéro vingt-cinq,
et Émile-Charles Rabier, sans profession, âgé de vingt-trois
ans, beau-frère du décédé, domicilié
à Auteville (Loiret) au hameau d’Émarville, qui ont signé
avec nous Ambroise-Charles Buchère, second-adjoint, spécialement
délégué par le maire d’Étampes, après
lecture faite et le décès constaté par nous sousigné.
[Signé:]
E. Rabier — Godin — Amb. Buchère adj.
|
Annexe 5
Acte
de décès d’Élias Robert (1874)
L’an mil huit
cent soixante quatorze le trente avril, à dix heures du matin.
Devant nous, officier de l’État civil du seizième arrondissement
de Paris, sont comparus: Charles-Alphonse Boucher, avoué honoraire,
chevalier de la légion d’honneur âgé de cinquante-neuf
ans, demeurant à Paris, rue Neuve des Petits Champs, 95, et Louis-Edmond
Pomey, artiste peintre, âge de trente-neuf ans, demeurant à
Paris, boulevard Lannes, 39, lesquels nous ont déclaré que
le vingt-neuf de ce mois, à deux heures trois quarts de relevée
est décédé en son domicile, à Paris, rue de
la Tour, 154, Louis-Valentin Robert, statuaire chevalier de la légion
d’honneur, né à Étampes (Seine-et-Oise), âgé
de cinquante-deux ans, fils de Claude-Valentin Robert, et de Marie-Rose
Jacquemard, son épouse, décédés. Le défunt,
époux de Julie-Rebecca Legrand, rentière, âgée
de trente-sept ans, même domicile. Après nous être assuré
du décès, nous avons dressé le présent acte
que les déclarants ont signé avec nous, après lecture
faire.
[Signé
:] Alphonse Boucher — L. Pomey — [Illisible].
|
Annexe 6
Acte de décès d’Abel Romain
Chaudé (1884)
L’an mil
huit cent quatre vingt quatre, le treize juillet à deux heures
de relevée, par devant nous Louis Martial Hautefeuille maire de
la ville d’Étampes, officier de l’État civil de la dite
ville, arrondissement d’Étampes, département de Seine-et-Oise
sont comparus Denis Henri Louis Leproust, pharmacien, âgé
de cinquante un ans, gendre du décédé ci après
nommé et qualifié et Napoléon Lesage propriétaire
âgé de soixante treize ans, domiciliés en cette ville.
Lesquels nous ont déclaré que Abel Romain Chaudé,
propriétaire, ancien administrateur du bureau de bienfaisance,
ancien membre du conseil municipal de cette ville, âgé de
soixante neuf ans, né à Étampes et y demeurant rue
Pavée, N°3, fils de Pierre Nicolas Chaudé et de Thérèse
Gauchier son épouse, décédés à Étampes,
époux de Honorine Séraphine Gibier, propriétaire âgée
de soixante trois ans, domiciliée en cette ville rue et numéro
susdits, est décédé en sa demeure hier à quatre
heures du soir. Et après nous être assuré du décès,
nous avons dressé le présent acte que les comparants ont
signé avec nous, maire susnommé, après lecture faite.
[Signé:] N. Lesage — Leproust
H. — Hautefeuille [paraphe].
|
BIBLIOGRAPHIE
Édition
Bernard GINESTE [éd.],
«Sur la véritable date de naissance
d’Élias Robert (2011)», in Corpus Étampois,
www.corpusetampois.com/cae-19-eliasrobert2011deces.html, 2011.
Pages
liées
Romain CHAUDÉ, «Élias
Robert et le Musée d’Étampes», in Revue étampoise.
1876. Almanach d’Étampes. Annuaire de l’arrondissement. Deuxième
année, Étampes, Lejeune, 1876, pp. 39-43.
Bernard GINESTE [éd.],
«Romain Chaudé: Élias
Robert et le Musée d’Étampes (1876)», in Corpus
Étampois, www.corpusetampois.com/cae-19-eliasrobert1876chaude.html, 2010.
Toute critique, correction
ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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Source: les Registres d’État civil de la ville
d’Étampes, consultés et saisis en 2011.
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