Gui Patin
Quatre lettres
qui rangent Jacques Houllier
d’Étampes parmi les meilleurs auteurs
I.
à Monsieur Belin, docteur en médecine, à Troyes. |
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Monsieur,
je vous remercie de vostre thèse
de Basle, et en contreschange, vous envoye deux de nos arrests, avec les
harangues de M De La Vigne: on n’en trouve plus de fin papier, il se faut
passer à celuy qui nous reste. On le rimprimera quelque jour, en plus
beau papier; peut estre que M Courtaut nous en donnera occasion. Pour moy,
je ne feray rien contre luy; ce que j’ay lû de son livre m’a fait
plus de pitié que d’envie. Si je luy avois respondu, il croiroit l’avoir
mérité; (...). Il m’a fait honneur d’y parler de moy: j’ay
seulement regret d’y estre placé dans et parmy tant de mauvais latin.
Le mesme M Courtaut a fait aussi imprimer à Montpellier, une harangue
en l’honneur de feu M Ranchin, intitulé (...). Je vous prie de mander
à m. Vostre frère qu’il en apporte une couple, dont je vous
en demande une.
Le clergé
qui est icy assemblé, se dispose de faire quelque chose contre le
livre de M De Saumaise: si la censure s’en imprime, je vous en feray part:
il eschappera belle, s’il n’est brûlé comme un beau petit fagot
de bois sec, ou tout au moins déclaré brûlable. Je
ne sçay encore personne qui ait entrepris d’y respondre; si quelqu’un
s’en mêle, je voudrois que ce fut le P Petau; veu qu’ils se connoissent
déjà tous deux de longue main. Je vous envoye une thèse
contre l’antimoine, laquelle n’est pas mal faite. M De Nets, evesque d’Orléans,
et docteur de Sorbonne, est icy mort
[p.492] depuis trois jours, d’une suppression
de goute; le Docteur Casaubon appelle cela (...). Louis Duret a dit de cela
sur Hollier, en parlant au Mareschal De Brissac: quand vous avez la
goutte, vous estes à plaindre; quand vous ne l’avez point, vous estes
à craindre.
Avec la thèse de l’antimoine,
vous en trouverez une de hydrope, laquelle est aussi bien faite qu’elle
est vraye, m. Vostre fils continue de ne pas aller en classe: vous y donnerez
tel ordre qu’il vous plaira. Je vous souhaitte bon an, à Madame
Belin, et à tous nos amis de delà, et suis,
monsieur,
votre très humble et obéissant
serviteur.
Patin.
De Paris, ce 2 de janvier 1646.
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Guy Patin doyen de la Faculté de Médecine de Paris
(jeton scanné par la CGB, ici)
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II. à Monsieur Belin, le fils,
docteur en médecine,
demeurant chez monsieur son père,
docteur en médecine à Troyes.
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Monsieur,
je vous remercie
de vos thèses et de vos livres; j’ai veu vos cardinales et les ay
données à imprimer; on y travaille à présent.
Maintenant que vous estes de retour, gardez bien de perdre vostre temps;
ne laissez passer aucun jour sans estudier pour le moins huit heures; lisez
soigneusement la pathologie de Fernel et les quatre premiers livres de sa
méthode générale; adjoutez-y la pratique de J Hollier,
avec les enarrations de M Duret, et mesmes, lisez les coaques d’Hippocrate,
avec les commentaires du mesme Duret, et les aphorismes d’Hippocrate, avec
les commentaires de Galien, de Hollier et de Heurnius. Les meilleures chirurgies
sont celles de Tagault et de Gourmelen, et il faut qu’un médecin
sache ces deux livres, (...). Il y a trois traitez dans Galien que vous devez
chérir, et y lire souvent
[p.515] quelque chose, scavoir: (...), et
ses livres de la méthode. Vous ferez fort bien d’y adjouter ce qu’il
a escript de commentaires sur les épidémies d’Hippocrate.
Si vous desirez une autre pharmacie que la méthode de Fernel, lisez
Renodeus; mais ne vous laissez point emporter au courant de tant de promesses
que font les antidotaires qui sont destituez de l’expérience. Neantmoins,
il faut savoir quelque chose des compositions, de peur que les apothiquaires,
(...), ne puissent prendre barre sur vous. (...), et des trois petits
traitez qu’en a escripts Galien. Ne perdez point de temps à lire
tant de modernes qui n’ont fait des livres de notre art que faute de pratique
et pour avoir trop de loisir; surtout fuyez les livres de chymie, (...).
Excusez le zèle avec lequel je vous parle si franchement; il est vray
que j’ay tort, puisque vous avez m. Vostre père qui peut, en tout
temps, vous donner de meilleurs conseils que moi. Quand il se fera icy de
bonnes thèses, je vous en feray part en récompense de celles
que m’avez envoyées, desquelles derechef je vous rends grâces,
avec dessein d’estre toute ma vie,
monsieur,
vostre très humble et très
obéissant serviteur.
Patin.
De Paris, ce 24 d’octobre 1646.
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Portrait de Guy Patin par Antoine Masson
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III. à Monsieur Belin, le fils,
chez Monsieur Belin son père,
docteur en médecine, à Troyes.
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Monsieur,
je doibs
response à quatre des vostres, que j’ay attendu de vous faire, quand
je vous envoierois les thèses que vous avez desiré que je
fisse imprimer de deçà pour vous, lesquelles enfin j’ay délivrées
toutes reliées à M Tartel, le samedy 15 de décembre.
J’ay grand regret de la mort de M Missole; mais il n’y a point de remesde:
(...). Je me console de la mort d’autruy en m’accoustumant à mourir,
puisqu’enfin, il faudra que nous y passions tous: (...). Je prie Dieu qu’il
renvoye la santé à m. Vostre père, que je tiens un
des meilleurs amis que j’aye en ce monde, et je vous prie de l’en asseurer;
afin que par cy-après, il n’y ait entre nous deux aucun refroidissement,
dites luy, s’il vous plaît, que j’abandonne entièrement tout
l’intérest de la cause du gazettier et des professeurs de Montpellier,
et que je donne tout cela à son amitié, ayant dessein de ne
luy en parler jamais. Je vous remercie de l’honneur que m’avez fait de me
vouloir dédier vostre thèse; combien que je ne mérite
rien de pareil, je l’ay néantmoins acceptée à cause
de vous et de vostre bonne volonté et afin que m. Vostre père
sache que je veux estre son amy (mesme quand il ne le voudroit point) à
cause de sa vertu et de sa générosité; (...), je l’en
prie derechef. J’ay fait imprimer
[p.517] l’épistre depuis l’impression
des thèses, et j’ay fait accommoder le tout au moins mal que j’ay
peu. Les armes en taille douce n’eussent fait qu’embarrasser et enchérir
l’impression. Je ne veux d’autres armes que la grâce de Dieu et vostre
bonne affection. (...). Je cherris singulièrement l’honneur de la
connoissance et de l’amitié de m. Vostre père, et la vostre
aussi; je vous prie de me les conserver toutes deux, et je vous promets que
je feray, de mon costé, tout ce que je pourray pour les mériter.
J’ay grand regret que je n’ay eu l’honneur de voir M Maillet; ses affaires
l’ont empesché de venir céans. J’ay cerché le logis
où il estoit caché, mais je ne l’ay peu trouver: je vous prie
de lui tesmoigner que je suis bien marry que je ne l’ay veu et entretenu.
Maudits soient les partisans et les maltôtiers qui m’ont privé
du bonheur et du contentement que j’eusse eu de le connoistre. Vous m’obligerez
particulièrement de luy faire mes très humbles recommandations.
J’ay par la mesme voye de M Maillet reçeu une affiche d’un médecin
de Lyon, nommé Meissonnier; j’ay céans cette affiche, il y
a long-temps, et il y a encore plus long-temps que je connois le compagnon:
(...): c’est un fou glorieux et presque maniaque. Il a icy demeuré
quelque temps; je l’ay veu et ay lu de ses livres; je sçay bien de
quel bois il se chauffe à Lyon. Ne perdez point vostre temps à
rien lire de luy. Ne lisez qu’Hippocrate, Galien, Aristote, Fernel, Hollier,
Duret, Sylvius, Riolan, Tagault, Joubert, et fort peu d’autres, (...). Je
fais icy imprimer un autre livre de luy, dont je vous feray présent
dans un mois ou environ, comme l’autheur luy-mesme me l’a envoyé. Lisez
les bonnes thèses de nostre eschole; voyez ce que vous en avez, afin
que je vous envoye des meilleures si vous n’en avez point. Tandis que vous
avez un peu de loisir, lisez tout ce qu’a escript Thomas Erastus, et principalement,
(...), et ses 4 tomes (...). Lisez aussi
[p.518] tous les jours les aphorismes, le
prognostic, le prorrhétic, les epidémies ou les coaques d’Hippocrate.
Sur les aphorismes, ne prenez en tout que trois commentateurs, sçavoir:
Heurnius, Hollier et Galien. Mesnagez vostre temps tous les jours, et prenez
garde que de toutes sortes de choses, le temps en est très précieux.
(...). Mais je me retiens de vous en dire davantage, (...). Au reste, M Tartel
m’a rendu quinze livres pour vos thèses, sçavoir: neuf livres
pour l’impression de la thèse, deux livres pour l’épistre que
vous avez ainsi voulu de vostre grâce, et quatre livres pour la relieure;
tout cela a esté fait un peu à la haste; si elles viennent
à vous manquer, nous en ferons une autre édition plus belle.
Je vous baise les mains et suis,
monsieur,
vostre très humble et très
obéissant serviteur.
Patin.
De Paris, ce 17 de décembre
1646.
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Guy Patin doyen de la Faculté de Médecine de Paris
(jeton scanné par la CGB, ici)
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IV. à Falconet.
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Monsieur,
je me tiens
si fort obligé à votre bonté et courtoisie, que je
ne scai comment vous rendre grâces du beau présent que vous
m’avez fait. Il y a long tems, dieu merci, que feu mon père m’a détrompé
de l’opinion que les moines et les sots ont de ce philosophe que vous m’avez
envoyé, (...); et néanmoins, vous et le bon M Gassendi, serez
cause que j’en ferai encore plus d’état. Je l’avois déja,
mais je ferai un ami du mien, afin de garder et chérir davantage le
votre, et le mettrai en bon lieu, (...). Je pense qu’on imprime à
Lyon un in-folio des notes du même M Gassendi sur la vie d’Epicure qu’a
écrite Diogenes Laërtius; je voudrois qu’elle fut déjà
faite, et la tenir pour le double de ce qu’elle coutera: mais nous y pourrons
arriver avec la patience. Je n’ai pas reçu la lettre que vous m’avez
envoyée par le gentilhomme qui conduisoit les nièces et le
neveu de son eminence. Je vous ai trop d’obligation d’avoir si bonne opinion
de moi, (...); mais je tâcherai de m’amender, quand ce ne seroit qu’afin
de [p.541] vous plaire et de vous rendre service en quelque chose.
Comme je ne fus jamais à Montpellier, je n’en connois les médecins
que par leurs écrits, (...); mais je me garderai bien de mettre en
ce rang Mm Rivière et Courtaud, qui n’entreront jamais en comparaison
avec Fernel, Tagault, Silvius, Hollier, Duret, Simon Piètre, Baillou
et autres, (...). J’ai toujours ouï faire grand état de votre
M Sharp, ecossois, qui est mort en Italie, mais je n’ai encore rien vu de
lui; on m’a dit qu’il y en a une physiologie imprimée. Je prise fort
M Hofmann, aussi bien que vous; quand nous aurons de lui quelque chose de
nouveau, je vous en ferai part, aussi bien que vous m’avez fait de votre Epicure.
M Spon, mon bon ami, vous dira le dessein que j’ai contre les apoticaires;
mais il me faut du tems et du loisir dont j’ai fort peu de reste. La petite
vérole et la dysenterie ravagent ici, (...); je me sers hardiment
de la saignée, sans bézoar, à l’une et à
l’autre, (...). Je l’ai ainsi apris de mon bon maître, M Nicolas Piètre,
il y a vingt-deux ans, (...). J’espère que le carême prochain,
nous imprimerons ici la méthode de Galien et ses livres, (...), ou
bien, un autre, au lieu de celui-là; mais avant que cela soit achevé,
vous aurez de mes nouvelles, et vous aurez vers pâques quelques unes
de nos thèses de cet hiver, dont une fera feu et flamme aux dépens
de qui il apartiendra. Je vous prie de me continuer votre amitié,
de laquelle je tâcherai de me rendre digne, et de croire que je serai
toute ma vie,
monsieur,
votre très humble et très
obéissant serviteur.
Patin.
De Paris, le 29 octobre 1647.
[p.542] En récompense de votre présent,
je vous offre tout ce qui est en mon pouvoir de deçà, où
l’on ne fait rien de pareil; si néanmoins vous en desirez quelque
chose, je vous prie de me commander. M Spon, qui vous rendra la présente,
pourra vous dire ce qu’il y a de nouveau, et que vous pourriez sçavoir
de moi, vu qu’il me connoît aussi bien que je me connois moi-même,
et il sera mon garant de toutes les obligations que je vous aurai, jusqu’à
ce que je me sois acquitté envers vous. Mais, à propos d’amis,
où est le bon et gros M De Varenne? Ne le verrons-nous plus? Si vous
lui écrivez, je vous prie, monsieur, de mettre en quelque petit coin
que je me recommande à ses bonnes grâces.
|
Portrait de Guy Patin par Antoine Masson
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ANNEXE
GASTON SORTAIS: GUY PATIN
La philosophie moderne (1922), II, p 181
GUI PATIN est plus célèbre par ses Lettres que par
sa science médicale (1). Très partisan de la saignée (2), peu favorable
aux méthodes et aux médicaments nouveaux, il eut avec les
défenseurs de l’antimoine d’âpres discussions. Sa verve était
spirituelle et volontiers frondeuse du personnel ecclésiastique comme
des choses de la religion. Son esprit caustique ne l’inclinait à la
bienveillance envers qui que ce soit; à l’égard de ceux qui
l’avaient blessé il se montra dur jusqu’à l’injustice (3). Cependant
il n’eut jamais pour «le bon M. Gassendi» que des paroles aimables,
louant de grand cœur sa vertu et sa science. Son admiration sincère
s’élève parfois jusqu’à l’enthousiasme. Il écrit
à M. Belin: «M. Gassendi est des honnêtes et des plus savants
hommes qui soient aujourd’hui en France» (4). Dans une lettre à M. Spon il présente
«l’incomparable M. Gassendi» comme «un abbrégé
de vertu morale et de toutes les belles sciences» (5). Il a encore
une autre manière de recommander la philosophie de Gassendi, manière
indirecte mais plus mordante, c’est de dénigrer la philosophie rivale
de Descartes. Il en a usé tout à son aise. Par exemple il
déplore en ces termes la mort d’un solide adversaire du Cartésianisme,
PLEMPIUS (6),
professeur de médecine à l’université de Louvain:
« Adieu la bonne doctrine en ce pays-là. Descartes et les
chimistes ignorants tâchent de tout gâter, tant en philosophie
qu’en bonne médecine» (7).
|
(1) GUI PATIN, né à la ferme des Préaux,
dans la commune de Hodonc-en-Bray (Oise), en 1601, et mort à Paris
en 1672, remplaça Riolan comme Professeur au Collège royal
et devint doyen de la Faculté de Médecine (1650). — On verra
(Ch. VI, p. 195) qu’il approuva l’attaque malheureuse que Riolan lança
contre la découverte de Pecquet.
(2) Patin assista
Gassendi dans sa dernière maladie; il lui infligea treize saignée,
qui sans doute le tuèrent ou hâtèrent sa fin. Il ne
pardonna point à Sorbière d’avoir signalé le fait et
le nombre de ces saignée dans la Biographie de leur ami commun, car
il dénigra à plaisir cette Biographie dans une lettre à
Spon, 18 juin 1655: «M. Henry m’a fait voir en hâte la Préface
qui touche la vie de M. Gassendi. Sorbière n’est qu’un sot et un veau
avec tout son fatras de latin; il parle de la saignée, sans savoir
ce qu’il dit, comme un aveugle des couleurs; il est fat et ignorant, et,
s’il en valait la peine, je l’étrillerais bien; il n’est qu’un flatteur
et un menteur et un impertinent avec sa bonne mine». (Lettres,
Édition REVEILLÉ-PARISE, t. II, p. 400). — Dans La Saignée
réformée (La Flèche, 1656), le pamphlétaire
BINEDEAU appelle Patin «un grand Saigneur». — Quand Patin n’avait
pas de rancune personnelle contre Sorbière, il en parlait tout autrement:
«Je suis bien aise, écrit-il au même M. Spon, que vous
ayez vu M. Sorbière: c’est un honnête homme.» (Lettre
à Spon, Paris, 16 sept. 1650, tome II, p. 44).
(3) Par exemple,
à l’égard de Sorbière, comme on vient de le voir (Cf.
supra, note 2) ou de La Poterie. (Cf. supra,
Ch. I, p. 16, n. 2).
(4) Lettre à
M. Belin, 4 sept. 1641, t. I, p. 83.
(5) Lettre à
Spon, 8 janv. 1649, t. I, p. 423.
(6) Cf. G. MONCHAMP,
Histoire du Cartésianisme en Belgique, dans les
Mémoires couronnés et autres Mémoires
publiés par l’Académie royale de Belgique, Bruxelles,
nov. 1886, t. XXXIX, ch. XIII, § 1, p. 246-253. Ce Plempius était
un fervent péripatécien, que nous retrouverons en parlant du
Cartésianisme.
(7) Lettre à
Falconet, 22 janvier 1672, t. III, p. 795.
|
Source: Gaston SORTAIS, La philosophie
moderne depuis Bacon jusqu’à Leibniz, 1902, II, p. 181 [d’après
l’édition numérique en mode image de la BNF, gallica.bnf.fr].
Saisie en mode texte: Bernard Gineste, septembre 2001.
|
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
Éditions
Lettres choisies de feu M. Guy Patin
[au moins 2 vol.], Paris, 1692.
Dr Paul TRIAIRE [éd.], Lettres
de Gui Patin, 1630-1672. Tome Ier. Nouvelle édition collationnée
sur les manuscrits autographes, publ., avec l’addition des lettres inédites,
la restauration des textes retranchés ou altérés et
des notes biographiques, bibliographiques et historiques [632 p.], Paris,
Champion, 1907 [d’où une édition numérique (en mode
texte; 730 Ko), Paris, INALF [«Frantext» Q739-742], 1961 — mise
en ligne par la BNF, gallica.bnf.fr (2001), N089269], pp. 491-492 (I=n°134), 514-515 (II=n°142), 516-518 (III=n°143) & 540-542
(IV=n°150).
Édition REVEILLÉ-PARISE
(au moins 3 vol., citée en 1922 par SAURAIS).
André THÉRIVE [ed.],
Guy PATIN, Lettres du temps de la Fronde, Introduction et notes
de André Thérive, avec un portrait gravé sur bois par
Ouvré [237 p.], Ed. Bossard [«Les chefs-d’Œuvre méconnus»],
1921.
Bernard GINESTE
[éd.], «Gui Patin: Quatre lettres qui rangent Jacques
Houllier d’Étampes parmi les meilleurs auteurs (1646-1647)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/cse-17-patin-houllier.html,
depuis 2010.
Sources et études
Nicolaus BORBONIUS Junior [Nicolas
BOURBON le Jeune], Poëmatia exposita ... Quibus accesserunt aliquot
Praefationes, & Divi Cyrilli Archiepiscopi Alexandrini liber primus
contra Iulianum Graec nunc primum editus codice ms. eodem interprete
[XXIV+406 p.], Paris, Robert Sara, 1630; Poëmatia exposita. Appendix,
Paris, Robert Sara, 1633 [un poème consacré à Gui Patin].
Lucrèce, De la nature.
Traduction nouvelle par M. Patin [5e édition; 20 cm; IV+336 p.],
Paris, Hachette [«Bibliothèque de littérature»],
sans date [Rappelons que Lucrèce est un matérialiste athée
et que c’est un des auteurs favoris du mouvement libertin].
BINEDEAU, La Saignée réformée,
La Flèche, 1656 [pamphlet qui appelle Patin «un grand
Saigneur»].
Il existe selon le site de la CGB
un jeton en cuivre de la Faculté de Médecine de Paris
(«Fournié n°9»), qui porte sur l’avers un portrait
de Guy PATIN avec cette légende: «GUY PATIN DOYEN 1652»,
et, au revers, les armes de cette même Faculté, avec cette
légende: «VRBI ET ORBI SALVS - FACUL MEDIC PARIS 1648».
[ANONYME?], L’Esprit de Guy Patin,
tiré de ses Conversations, de son Cabinet, de ses Lettres et de ses
autres Ouvrages. Avec son portrait historique [in-12; XXIV+424 p.; portrait
gravé; recueil d’anecdotes], Amsterdam, Pierre de Coup, 1713.
Pierre FLOURENS, «De Gui Patin
et de la lutte entre l’ancienne et la nouvelle physiologie» & «De
Gui Patin et de la Faculté de Paris», in ID., Histoire de
la découverte de la circulation du sang [2e éd. rev. et
augm.; 257 p.], Paris, Garnier, frères, 1857 [d’où l’édition
numérique en mode texte de la BNF, gallica.bnf.fr (2001), N028154,
pp. 177-199 & 200-222 [Patin était un adversaire acharné
de Harvey et de sa découverte de la circulation du sang].
Pierre CLÉMENT, «Gui
Patin et le Grand Siècle», in ID., La police sous Louis
XIV [XIV+478 p.], Paris, Didier, 1866 [d’où l’édition numérique
(en mode image) de la BNF, gallica.fr (2001), N092100], p. 132.
Gustave VAPEREAU, Dictionnaire
universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1554.
P. PIC, Guy Patin, Paris,
Steinheilt, 1911 [ouvrage important, semble-t-il].
Armand BRETTE & Edme CHAMPION
[ed.], La France au milieu du XVIIe siècle (1648-1661) d’après
la correspondance de Gui Patin. Extraits publiés avec une notice
bibliographique par Armand Brette, et une introduction par Edme Champion
[19 cm; XXXI+384 p.], Paris, A. Colin, 1901.
Gaston SORTAIS, «Guy Patin
et De la Chambre», in ID., La philosophie moderne depuis Bacon
jusqu’à Leibniz: études historiques. Tome deuxième
[XI+584 p.], Paris, P. Lethielleux, 1922 [d’où l’édition numérique
en mode image de la BNF, gallica.bnf.fr (2001), N068219], pp. 181-183 [dans
une section consacrée à l’influence de Gassendi, spécialement
pp. 181-182 pour Patin].
René PINTARD, La Mothe
le Vayer, Gassendi, Guy Patin. Études de bibliographie et de critique
suivies de textes inédits de Guy Patin [25 cm; 92 p.], Paris,
Boivin [«Publications de l’Université de Poitiers, Série
des sciences de l’homme»], sans date [1943].
Julius PIRSON, «Die Beziehungen
des Pariser Arztes Guy Patin zu Altdorf und Nürnberg», in Mitteilungen
des Vereins für Geschichte der Stadt Nürnberg [MGVN] 47 (1956),
pp. 313-340.
Julius PIRSON, «Die Beziehungen
des Pariser Arztes Charles Patin zu Nürnberger Freunden und Gönnern
1633-1693», in Mitteilungen des Vereins für Geschichte der
Stadt Nürnberg [MGVN] 49 (1959), pp. 274-338.
Jacques DENIS, Sceptiques ou
libertins de la première moitié du XVIIe siècle: Gassendi,
Gabriel, Naude, Gui-Patin, Lamothe-Levayer, Cyrano de Bergerac [22 cm,
82 p.], Genève, Slatkine Reprints, 1970.
Françoise WAQUET, «Guy et Charles Patin, père et fils, et la contrebande du
livre à Paris au XVIIe siècle», in
Journal des savants 2/2 (1979),
pp. 125-148
Dont une réédition numérique en
ligne sur le site Persée, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1979_num_2_1_1388,
en ligne en 2011.
ASSOCIATION LE VIEUX CORMEILLES,
La Médecine au temps de Guy Patin [brochure?], Cormeilles-en-Parisis,
sans date [ca 1990].
COLLECTIF
D’INTERNAUTES, «Guy Patin», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Patin,
depuis 2005, en ligne en 2011.
Laure JESTAZ,
«Édition critique
de lettres de Guy Patin (Bibl. nat. de France, Baluze 148)», in
ELEC (Éditions en ligne
de l’École des Chartes) [«Positions
de thèses 2001»], http://theses.enc.sorbonne.fr/2001/jestaz, en ligne en
2011.
BIUS (Bibliothèque InterUniversitaire Santé)
[éd.], «Guy Patin» [19 images scannées
relatives à Guy Patin], in Banque d'images, http://web2.bium.univ-paris5.fr/img/?refbiogr=2329&mod=s, en ligne en 2011.
CGB, «Doyens
de la Faculté de médecine de Paris: Guy Patin 1652» [jeton mis en vente pour 580 €], in Numishop, à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2011.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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