Corpus Scientifique Étampois
 
Gui Patin
Quatre lettres qui rangent Jacques Houllier parmi les meilleurs auteurs
1646-1647
   
Edition de 1565 des oeuvres de Jacques Houllier
 
     Guy Patin (1601-1672), doyen de la Faculté de médecine de Paris, est un homme de lettres, et un témoin important de son temps. Comme philosophe, c’est un libertin; mais c’est  aussi un médecin d’un obscurantisme rare, qui semble sorti tout droit d’une comédie de Molière. Un bon carabin ne doit lire qu’Hippocrate, Galien et leurs commentateurs, parmi lesquels Jacques Houllier d’Étampes occupe une place d’honneur. De toutes façons il  n’y a que la saignée qui vaille! 
   
Gui Patin
Quatre lettres
qui rangent Jacques Houllier d’Étampes parmi les meilleurs auteurs



I. à Monsieur Belin, docteur en médecine, à Troyes.

     Monsieur,    

     je vous remercie de vostre thèse de Basle, et en contreschange, vous envoye deux de nos arrests, avec les harangues de M De La Vigne: on n’en trouve plus de fin papier, il se faut passer à celuy qui nous reste. On le rimprimera quelque jour, en plus beau papier; peut estre que M Courtaut nous en donnera occasion. Pour moy, je ne feray rien contre luy; ce que j’ay lû de son livre m’a fait plus de pitié que d’envie. Si je luy avois respondu, il croiroit l’avoir mérité; (...). Il m’a fait honneur d’y parler de moy: j’ay seulement regret d’y estre placé dans et parmy tant de mauvais latin. Le mesme M Courtaut a fait aussi imprimer à Montpellier, une harangue en l’honneur de feu M Ranchin, intitulé (...). Je vous prie de mander à m. Vostre frère qu’il en apporte une couple, dont je vous en demande une.    

     Le clergé qui est icy assemblé, se dispose de faire quelque chose contre le livre de M De Saumaise: si la censure s’en imprime, je vous en feray part: il eschappera belle, s’il n’est brûlé comme un beau petit fagot de bois sec, ou tout au moins déclaré brûlable. Je ne sçay encore personne qui ait entrepris d’y respondre; si quelqu’un s’en mêle, je voudrois que ce fut le P Petau; veu qu’ils se connoissent déjà tous deux de longue main. Je vous envoye une thèse contre l’antimoine, laquelle n’est pas mal faite. M De Nets, evesque d’Orléans, et docteur de Sorbonne, est icy mort [p.492] depuis trois jours, d’une suppression de goute; le Docteur Casaubon appelle cela (...). Louis Duret a dit de cela sur Hollier, en parlant au Mareschal De Brissac: quand vous avez la goutte, vous estes à plaindre; quand vous ne l’avez point, vous estes à craindre    

     Avec la thèse de l’antimoine, vous en trouverez une de hydrope, laquelle est aussi bien faite qu’elle est vraye, m. Vostre fils continue de ne pas aller en classe: vous y donnerez tel ordre qu’il vous plaira. Je vous souhaitte bon an, à Madame Belin, et à tous nos amis de delà, et suis,    
     
     monsieur,    
     votre très humble et obéissant serviteur.    
     Patin.    
     De Paris, ce 2 de janvier 1646.


Guy Patin doyen de la faculté de médecine de Paris (Jeton de 1652 scanné par la CGB)
Guy Patin doyen de la Faculté de Médecine de Paris
(jeton scanné par la CGB, ici)
II. à Monsieur Belin, le fils, docteur en médecine, 
demeurant chez monsieur son père, docteur en médecine à Troyes.

     Monsieur,    

     je vous remercie de vos thèses et de vos livres; j’ai veu vos cardinales et les ay données à imprimer; on y travaille à présent. Maintenant que vous estes de retour, gardez bien de perdre vostre temps; ne laissez passer aucun jour sans estudier pour le moins huit heures; lisez soigneusement la pathologie de Fernel et les quatre premiers livres de sa méthode générale; adjoutez-y la pratique de J Hollier, avec les enarrations de M Duret, et mesmes, lisez les coaques d’Hippocrate, avec les commentaires du mesme Duret, et les aphorismes d’Hippocrate, avec les commentaires de Galien, de Hollier et de Heurnius. Les meilleures chirurgies sont celles de Tagault et de Gourmelen, et il faut qu’un médecin sache ces deux livres, (...). Il y a trois traitez dans Galien que vous devez chérir, et y lire souvent [p.515] quelque chose, scavoir: (...), et ses livres de la méthode. Vous ferez fort bien d’y adjouter ce qu’il a escript de commentaires sur les épidémies d’Hippocrate. Si vous desirez une autre pharmacie que la méthode de Fernel, lisez Renodeus; mais ne vous laissez point emporter au courant de tant de promesses que font les antidotaires qui sont destituez de l’expérience. Neantmoins, il faut savoir quelque chose des compositions, de peur que les apothiquaires, (...), ne puissent prendre barre sur vous. (...), et des trois petits traitez qu’en a escripts Galien. Ne perdez point de temps à lire tant de modernes qui n’ont fait des livres de notre art que faute de pratique et pour avoir trop de loisir; surtout fuyez les livres de chymie, (...). Excusez le zèle avec lequel je vous parle si franchement; il est vray que j’ay tort, puisque vous avez m. Vostre père qui peut, en tout temps, vous donner de meilleurs conseils que moi. Quand il se fera icy de bonnes thèses, je vous en feray part en récompense de celles que m’avez envoyées, desquelles derechef je vous rends grâces, avec dessein d’estre toute ma vie,    

     monsieur,    
     vostre très humble et très obéissant serviteur.    
     Patin.    
     De Paris, ce 24 d’octobre 1646.


Portrait de Guy Patin par Antoine Masson
Portrait de Guy Patin par Antoine Masson
III. à Monsieur Belin, le fils,
chez Monsieur Belin son père, docteur en médecine, à Troyes.

     Monsieur,    

     je doibs response à quatre des vostres, que j’ay attendu de vous faire, quand je vous envoierois les thèses que vous avez desiré que je fisse imprimer de deçà pour vous, lesquelles enfin j’ay délivrées toutes reliées à M Tartel, le samedy 15 de décembre. J’ay grand regret de la mort de M Missole; mais il n’y a point de remesde: (...). Je me console de la mort d’autruy en m’accoustumant à mourir, puisqu’enfin, il faudra que nous y passions tous: (...). Je prie Dieu qu’il renvoye la santé à m. Vostre père, que je tiens un des meilleurs amis que j’aye en ce monde, et je vous prie de l’en asseurer; afin que par cy-après, il n’y ait entre nous deux aucun refroidissement, dites luy, s’il vous plaît, que j’abandonne entièrement tout l’intérest de la cause du gazettier et des professeurs de Montpellier, et que je donne tout cela à son amitié, ayant dessein de ne luy en parler jamais. Je vous remercie de l’honneur que m’avez fait de me vouloir dédier vostre thèse; combien que je ne mérite rien de pareil, je l’ay néantmoins acceptée à cause de vous et de vostre bonne volonté et afin que m. Vostre père sache que je veux estre son amy (mesme quand il ne le voudroit point) à cause de sa vertu et de sa générosité; (...), je l’en prie derechef. J’ay fait imprimer [p.517] l’épistre depuis l’impression des thèses, et j’ay fait accommoder le tout au moins mal que j’ay peu. Les armes en taille douce n’eussent fait qu’embarrasser et enchérir l’impression. Je ne veux d’autres armes que la grâce de Dieu et vostre bonne affection. (...). Je cherris singulièrement l’honneur de la connoissance et de l’amitié de m. Vostre père, et la vostre aussi; je vous prie de me les conserver toutes deux, et je vous promets que je feray, de mon costé, tout ce que je pourray pour les mériter. J’ay grand regret que je n’ay eu l’honneur de voir M Maillet; ses affaires l’ont empesché de venir céans. J’ay cerché le logis où il estoit caché, mais je ne l’ay peu trouver: je vous prie de lui tesmoigner que je suis bien marry que je ne l’ay veu et entretenu. Maudits soient les partisans et les maltôtiers qui m’ont privé du bonheur et du contentement que j’eusse eu de le connoistre. Vous m’obligerez particulièrement de luy faire mes très humbles recommandations. J’ay par la mesme voye de M Maillet reçeu une affiche d’un médecin de Lyon, nommé Meissonnier; j’ay céans cette affiche, il y a long-temps, et il y a encore plus long-temps que je connois le compagnon: (...): c’est un fou glorieux et presque maniaque. Il a icy demeuré quelque temps; je l’ay veu et ay lu de ses livres; je sçay bien de quel bois il se chauffe à Lyon. Ne perdez point vostre temps à rien lire de luy. Ne lisez qu’Hippocrate, Galien, Aristote, Fernel, Hollier, Duret, Sylvius, Riolan, Tagault, Joubert, et fort peu d’autres, (...). Je fais icy imprimer un autre livre de luy, dont je vous feray présent dans un mois ou environ, comme l’autheur luy-mesme me l’a envoyé. Lisez les bonnes thèses de nostre eschole; voyez ce que vous en avez, afin que je vous envoye des meilleures si vous n’en avez point. Tandis que vous avez un peu de loisir, lisez tout ce qu’a escript Thomas Erastus, et principalement, (...), et ses 4 tomes (...). Lisez aussi [p.518] tous les jours les aphorismes, le prognostic, le prorrhétic, les epidémies ou les coaques d’Hippocrate. Sur les aphorismes, ne prenez en tout que trois commentateurs, sçavoir: Heurnius, Hollier et Galien. Mesnagez vostre temps tous les jours, et prenez garde que de toutes sortes de choses, le temps en est très précieux. (...). Mais je me retiens de vous en dire davantage, (...). Au reste, M Tartel m’a rendu quinze livres pour vos thèses, sçavoir: neuf livres pour l’impression de la thèse, deux livres pour l’épistre que vous avez ainsi voulu de vostre grâce, et quatre livres pour la relieure; tout cela a esté fait un peu à la haste; si elles viennent à vous manquer, nous en ferons une autre édition plus belle.    

     Je vous baise les mains et suis,    
     monsieur,    
     vostre très humble et très obéissant serviteur.    
     Patin.    
     De Paris, ce 17 de décembre 1646. 


Guy Patin doyen de la faculté de médecine de Paris (Jeton de 1652 scanné par la CGB)
Guy Patin doyen de la Faculté de Médecine de Paris
(jeton scanné par la CGB, ici)
IV. à Falconet.

    Monsieur,    

     je me tiens si fort obligé à votre bonté et courtoisie, que je ne scai comment vous rendre grâces du beau présent que vous m’avez fait. Il y a long tems, dieu merci, que feu mon père m’a détrompé de l’opinion que les moines et les sots ont de ce philosophe que vous m’avez envoyé, (...); et néanmoins, vous et le bon M Gassendi, serez cause que j’en ferai encore plus d’état. Je l’avois déja, mais je ferai un ami du mien, afin de garder et chérir davantage le votre, et le mettrai en bon lieu, (...). Je pense qu’on imprime à Lyon un in-folio des notes du même M Gassendi sur la vie d’Epicure qu’a écrite Diogenes Laërtius; je voudrois qu’elle fut déjà faite, et la tenir pour le double de ce qu’elle coutera: mais nous y pourrons arriver avec la patience. Je n’ai pas reçu la lettre que vous m’avez envoyée par le gentilhomme qui conduisoit les nièces et le neveu de son eminence. Je vous ai trop d’obligation d’avoir si bonne opinion de moi, (...); mais je tâcherai de m’amender, quand ce ne seroit qu’afin de [p.541] vous plaire et de vous rendre service en quelque chose. Comme je ne fus jamais à Montpellier, je n’en connois les médecins que par leurs écrits, (...); mais je me garderai bien de mettre en ce rang Mm Rivière et Courtaud, qui n’entreront jamais en comparaison avec Fernel, Tagault, Silvius, Hollier, Duret, Simon Piètre, Baillou et autres, (...). J’ai toujours ouï faire grand état de votre M Sharp, ecossois, qui est mort en Italie, mais je n’ai encore rien vu de lui; on m’a dit qu’il y en a une physiologie imprimée. Je prise fort M Hofmann, aussi bien que vous; quand nous aurons de lui quelque chose de nouveau, je vous en ferai part, aussi bien que vous m’avez fait de votre Epicure. M Spon, mon bon ami, vous dira le dessein que j’ai contre les apoticaires; mais il me faut du tems et du loisir dont j’ai fort peu de reste. La petite vérole et la dysenterie ravagent ici, (...); je me sers hardiment de la saignée, sans bézoar, à l’une et à l’autre, (...). Je l’ai ainsi apris de mon bon maître, M Nicolas Piètre, il y a vingt-deux ans, (...). J’espère que le carême prochain, nous imprimerons ici la méthode de Galien et ses livres, (...), ou bien, un autre, au lieu de celui-là; mais avant que cela soit achevé, vous aurez de mes nouvelles, et vous aurez vers pâques quelques unes de nos thèses de cet hiver, dont une fera feu et flamme aux dépens de qui il apartiendra. Je vous prie de me continuer votre amitié, de laquelle je tâcherai de me rendre digne, et de croire que je serai toute ma vie,    

     monsieur,    
     votre très humble et très obéissant serviteur.    
     Patin.    
     De Paris, le 29 octobre 1647.     

     [p.542] En récompense de votre présent, je vous offre tout ce qui est en mon pouvoir de deçà, où l’on ne fait rien de pareil; si néanmoins vous en desirez quelque chose, je vous prie de me commander. M Spon, qui vous rendra la présente, pourra vous dire ce qu’il y a de nouveau, et que vous pourriez sçavoir de moi, vu qu’il me connoît aussi bien que je me connois moi-même, et il sera mon garant de toutes les obligations que je vous aurai, jusqu’à ce que je me sois acquitté envers vous. Mais, à propos d’amis, où est le bon et gros M De Varenne? Ne le verrons-nous plus? Si vous lui écrivez, je vous prie, monsieur, de mettre en quelque petit coin que je me recommande à ses bonnes grâces.


Portrait de Guy Patin par Antoine Masson
Portrait de Guy Patin par Antoine Masson
   
     Source: Paul Triaire, Lettres de Gui Patin, 1907, I, pp. 491-492 (I=n°134), 514-515 (II=n°142), 516-518 (III=n°143) & 540-542 (IV=n°150), d’après l’édition numérique de la BNF (2001). Sélection et remaniement typographique: Bernard Gineste, septembre 2001.
ANNEXE
GASTON SORTAIS: GUY PATIN
La philosophie moderne (1922), II, p 181


     GUI PATIN est plus célèbre par ses Lettres que par sa science médicale (1). Très partisan de la saignée (2), peu favorable aux méthodes et aux médicaments nouveaux, il eut avec les défenseurs de l’antimoine d’âpres discussions. Sa verve était spirituelle et volontiers frondeuse du personnel ecclésiastique comme des choses de la religion. Son esprit caustique ne l’inclinait à la bienveillance envers qui que ce soit; à l’égard de ceux qui l’avaient blessé il se montra dur jusqu’à l’injustice (3). Cependant il n’eut jamais pour «le bon M. Gassendi» que des paroles aimables, louant de grand cœur sa vertu et sa science. Son admiration sincère s’élève parfois jusqu’à l’enthousiasme. Il écrit à M. Belin: «M. Gassendi est des honnêtes et des plus savants hommes qui soient aujourd’hui en France» (4). Dans une lettre à M. Spon il présente «l’incomparable M. Gassendi» comme «un abbrégé de vertu morale et de toutes les belles sciences» (5). Il a encore une autre manière de recommander la philosophie de Gassendi, manière indirecte mais plus mordante, c’est de dénigrer la philosophie rivale de Descartes. Il en a usé tout à son aise. Par exemple il déplore en ces termes la mort d’un solide adversaire du Cartésianisme, PLEMPIUS (6), professeur de médecine à l’université de Louvain: « Adieu la bonne doctrine en ce pays-là. Descartes et les chimistes ignorants tâchent de tout gâter, tant en philosophie qu’en bonne médecine» (7).  
     (1) GUI PATIN, né à la ferme des Préaux, dans la commune de Hodonc-en-Bray (Oise), en 1601, et mort à Paris en 1672, remplaça Riolan comme Professeur au Collège royal et devint doyen de la Faculté de Médecine (1650). — On verra (Ch. VI, p. 195) qu’il approuva l’attaque malheureuse que Riolan lança contre la découverte de Pecquet.   
     (2) Patin assista Gassendi dans sa dernière maladie; il lui infligea treize saignée, qui sans doute le tuèrent ou hâtèrent sa fin. Il ne pardonna point à Sorbière d’avoir signalé le fait et le nombre de ces saignée dans la Biographie de leur ami commun, car il dénigra à plaisir cette Biographie dans une lettre à Spon, 18 juin 1655: «M. Henry m’a fait voir en hâte la Préface qui touche la vie de M. Gassendi. Sorbière n’est qu’un sot et un veau avec tout son fatras de latin; il parle de la saignée, sans savoir ce qu’il dit, comme un aveugle des couleurs; il est fat et ignorant, et, s’il en valait la peine, je l’étrillerais bien; il n’est qu’un flatteur et un menteur et un impertinent avec sa bonne mine». (Lettres, Édition REVEILLÉ-PARISE, t. II, p. 400). — Dans La Saignée réformée (La Flèche, 1656), le pamphlétaire BINEDEAU appelle Patin «un grand Saigneur». — Quand Patin n’avait pas de rancune personnelle contre Sorbière, il en parlait tout autrement: «Je suis bien aise, écrit-il au même M. Spon, que vous ayez vu M. Sorbière: c’est un honnête homme.» (Lettre à Spon, Paris, 16 sept. 1650, tome II, p. 44).   
     (3) Par exemple, à l’égard de Sorbière, comme on vient de le voir (Cf. supra, note 2) ou de La Poterie. (Cf. supra, Ch. I, p. 16, n. 2).   
     (4) Lettre à M. Belin, 4 sept. 1641, t. I, p. 83.   
     (5) Lettre à Spon, 8 janv. 1649, t. I, p. 423.   
     (6) Cf. G. MONCHAMP, Histoire du Cartésianisme en Belgique, dans les Mémoires couronnés et autres Mémoires publiés par l’Académie royale de Belgique, Bruxelles, nov. 1886, t. XXXIX, ch. XIII, § 1, p. 246-253. Ce Plempius était un fervent péripatécien, que nous retrouverons en parlant du Cartésianisme.   
     (7) Lettre à Falconet, 22 janvier 1672, t. III, p. 795.
     Source: Gaston SORTAIS, La philosophie moderne depuis Bacon jusqu’à Leibniz, 1902, II, p. 181 [d’après l’édition numérique en mode image de la BNF, gallica.bnf.fr]. Saisie en mode texte: Bernard Gineste, septembre 2001.
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
 
Éditions

Portrait de Guy Patin par Antoine Masson       Lettres choisies de feu M. Guy Patin [au moins 2 vol.], Paris, 1692.
     
     Dr Paul TRIAIRE [éd.], Lettres de Gui Patin, 1630-1672. Tome Ier. Nouvelle édition collationnée sur les manuscrits autographes, publ., avec l’addition des lettres inédites, la restauration des textes retranchés ou altérés et des notes biographiques, bibliographiques et historiques [632 p.], Paris, Champion, 1907 [d’où une édition numérique (en mode texte; 730 Ko), Paris, INALF [«Frantext» Q739-742], 1961 — mise en ligne par la BNF, gallica.bnf.fr (2001), N089269], pp. 491-492 (I=n°134), 514-515 (II=n°142), 516-518 (III=n°143) & 540-542 (IV=n°150).

     Édition REVEILLÉ-PARISE (au moins 3 vol., citée en 1922 par SAURAIS).
     
     André THÉRIVE [ed.], Guy PATIN, Lettres du temps de la Fronde, Introduction et notes de André Thérive, avec un portrait gravé sur bois par Ouvré [237 p.], Ed. Bossard [«Les chefs-d’Œuvre méconnus»], 1921.

     Bernard GINESTE [éd.], «Gui Patin: Quatre lettres qui rangent Jacques Houllier d’Étampes parmi les meilleurs auteurs (1646-1647)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cse-17-patin-houllier.html, depuis 2010.

 Sources et études

     Nicolaus BORBONIUS Junior [Nicolas BOURBON le Jeune], Poëmatia exposita ... Quibus accesserunt aliquot Praefationes, & Divi Cyrilli Archiepiscopi Alexandrini liber primus contra Iulianum Graec nunc primum editus codice ms. eodem interprete [XXIV+406 p.], Paris, Robert Sara, 1630; Poëmatia exposita. Appendix, Paris, Robert Sara, 1633 [un poème consacré à Gui Patin].

     Lucrèce, De la nature. Traduction nouvelle par M. Patin [5e édition; 20 cm; IV+336 p.], Paris, Hachette [«Bibliothèque de littérature»], sans date [Rappelons que Lucrèce est un matérialiste athée et que c’est un des auteurs favoris du mouvement libertin].

     BINEDEAU, La Saignée réformée, La Flèche, 1656 [pamphlet qui appelle Patin «un grand Saigneur»].

     Il existe selon le site de la CGB un jeton en cuivre de la Faculté de Médecine de Paris («Fournié n°9»), qui porte sur l’avers un portrait de Guy PATIN avec cette légende: «GUY PATIN DOYEN 1652», et, au revers, les armes de cette même Faculté, avec cette légende: «VRBI ET ORBI SALVS - FACUL MEDIC PARIS 1648».

     [ANONYME?], L’Esprit de Guy Patin, tiré de ses Conversations, de son Cabinet, de ses Lettres et de ses autres Ouvrages. Avec son portrait historique [in-12; XXIV+424 p.; portrait gravé; recueil d’anecdotes], Amsterdam, Pierre de Coup, 1713.
     
     Pierre FLOURENS, «De Gui Patin et de la lutte entre l’ancienne et la nouvelle physiologie» & «De Gui Patin et de la Faculté de Paris», in ID., Histoire de la découverte de la circulation du sang [2e éd. rev. et augm.; 257 p.], Paris, Garnier, frères, 1857 [d’où l’édition numérique en mode texte de la BNF, gallica.bnf.fr (2001), N028154, pp. 177-199 & 200-222 [Patin était un adversaire acharné de Harvey et de sa découverte de la circulation du sang].
     
     Pierre CLÉMENT, «Gui Patin et le Grand Siècle», in ID., La police sous Louis XIV [XIV+478 p.], Paris, Didier, 1866 [d’où l’édition numérique (en mode image) de la BNF, gallica.fr (2001), N092100], p. 132.

     Gustave VAPEREAU, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1554.

     P. PIC, Guy Patin, Paris, Steinheilt, 1911 [ouvrage important, semble-t-il].

Guy Patin doyen de la faculté de médecine de Paris (Jeton de 1652 scanné par la CGB)
     Armand BRETTE & Edme CHAMPION [ed.], La France au milieu du XVIIe siècle (1648-1661) d’après la correspondance de Gui Patin. Extraits publiés avec une notice bibliographique par Armand Brette, et une introduction par Edme Champion [19 cm; XXXI+384 p.], Paris, A. Colin, 1901.
     
     Gaston SORTAIS, «Guy Patin et De la Chambre», in ID., La philosophie moderne depuis Bacon jusqu’à Leibniz: études historiques. Tome deuxième [XI+584 p.], Paris, P. Lethielleux, 1922 [d’où l’édition numérique en mode image de la BNF, gallica.bnf.fr (2001), N068219], pp. 181-183 [dans une section consacrée à l’influence de Gassendi, spécialement pp. 181-182 pour Patin].

     René PINTARD, La Mothe le Vayer, Gassendi, Guy Patin. Études de bibliographie et de critique suivies de textes inédits de Guy Patin [25 cm; 92 p.], Paris, Boivin [«Publications de l’Université de Poitiers, Série des sciences de l’homme»], sans date [1943].

     Julius PIRSON, «Die Beziehungen des Pariser Arztes Guy Patin zu Altdorf und Nürnberg», in Mitteilungen des Vereins für Geschichte der Stadt Nürnberg [MGVN] 47 (1956), pp. 313-340.

     Julius PIRSON, «Die Beziehungen des Pariser Arztes Charles Patin zu Nürnberger Freunden und Gönnern 1633-1693», in Mitteilungen des Vereins für Geschichte der Stadt Nürnberg [MGVN] 49 (1959), pp. 274-338.

     Jacques DENIS, Sceptiques ou libertins de la première moitié du XVIIe siècle: Gassendi, Gabriel, Naude, Gui-Patin, Lamothe-Levayer, Cyrano de Bergerac [22 cm, 82 p.], Genève, Slatkine Reprints, 1970.

     Françoise WAQUET, «Guy et Charles Patin, père et fils, et la contrebande du livre à Paris au XVIIe siècle», in Journal des savants 2/2 (1979), pp. 125-148
     Dont une réédition numérique en ligne sur le site Persée, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jds_0021-8103_1979_num_2_1_1388, en ligne en 2011.

     ASSOCIATION LE VIEUX CORMEILLES, La Médecine au temps de Guy Patin [brochure?], Cormeilles-en-Parisis, sans date [ca 1990].

     COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Guy Patin», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Patin,  depuis 2005, en ligne en 2011.

     Laure JESTAZ, «Édition critique de lettres de Guy Patin (Bibl. nat. de France, Baluze 148)», in ELEC (Éditions en ligne de l’École des Chartes) [«Positions de thèses 2001»], http://theses.enc.sorbonne.fr/2001/jestaz, en ligne en 2011.

     BIUS (Bibliothèque InterUniversitaire Santé) [éd.],
«Guy Patin» [19 images scannées relatives à Guy Patin], in Banque d'images, http://web2.bium.univ-paris5.fr/img/?refbiogr=2329&mod=s, en ligne en 2011.

     CGB, «Doyens de la Faculté de médecine de Paris: Guy Patin 1652» [jeton mis en vente pour 580 €], in Numishop, à cette adresse (cliquez ici), en ligne en 2011.


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