Remarques
(Outil de travail ouvert à
toutes les remarques ou contributions)
Cette carte
postale a été éditée vers 1905 à Dreux
par le photographe Charles Foucault dans sa série Eure-et-Loir
historique sous le numéro 16 et le titre latin Diana Dux Valentinorum,
autrement dit en français Diane duchesse de Valentinois. Elle
porte aussi la mention Collection G. Champagne, ce qui signifie vraisemblablement
que ce tableau appartient à une vaste collection amassée par
l'érudit local Georges Champagne (1862-1914), bibliothécaire
de la ville de Dreux et auteur de plusieurs études d'histoire locale
drouaise.
Ce tableau représente Diane de Poitiers nue, accoudée
à un support indistinct et vêtue seulement d'un diadème.
Il s'agit visiblement d'une copie non identifiée dérivé
d'un original conservé aujourd'hui par la famille Spencer au château
d'Althorp et peut-être même seulement de la gravure qui en fut
tirée vers 1819 par J. Thomson d'après un dessin fait sur cet
original par Sébastien Cœuré.
La légende portée par ce portrait est tirée
d'un Psaume biblique dans une traduction ravissante du XVIe siècle:
Comme le cerf bruit après le décours des eaux,
ainsi mon âme brait après toi, ô Dieu. Seulement,
dans cette copie, on relève deux étranges distractions: le
texte porte bruit au lieu de brait, d'une part, et d'autre part renvoie au
Psaume XVII (17) alors que l'original portait plus exactement XLII (42),
numéro que porte traditionnelle dans la traduction latine de saint
Jérôme le psaume auquel on donne aujourd'hui, d'après
la traduction juive dite massorétique, le numéro 41, au verset
1: Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme
te cherche toi, mon Dieu.
Le cadre factice dessiné à l'occasion de
cette carte postale autour d'un cliché de ce portrait est curieusement
imité du celui qui entoure un tout autre portait de Diane de Poitiers
conservé au château d'Anet, comme on peut le voir sur une autre
carte postale que nous reproduison au bas de cette page. Il est orné
en bas d'un croissant de lune, emblème de la déesse romaine
Diane identifiée à Phébée, comme son frère
Apollon l'est à Phébus; sur les côtés, d'arcs,
emblèmes de la même déesse de la chasse; en haut enfin,
surmonté d'une couronne ducale, du fameux monogramme où
beaucoup d'érudits locaux de tout poil, au XIXe siècle, et
notamment à Étampes, voyaient l'imbrication des initiales de
Henri II (H) et de Diane (D); en fait c'est une profonde erreur, car il faut
y voir l'imbrication des initiales de Henri II (H) et de son épouse
légitime Catherine de Médicis (C).
B.G. mai 2020
|
Sébastien Cœuré artiste peintre 1786-1867 au père Lachaise
Autre carte
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
|
Bibliographie
Édition
Bernard GINESTE [éd.],
«Charles Foucault: Diana duc Valentinorum (carte postale, vers 1907)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cpa-dianedepoitiers007.html, depuis
2020.
Sur cet éditeur
Hervé LESTANG, «Edmond
Clément Papeghin», in Portraitsépia, http://www.portraitsepia.fr/photographes/papeghin/, en
ligne en 2020.
Pages liées
CORPUS ÉTAMPOIS, «Diane de Poitiers
dans le Corpus Étampois», in Corpus
Étampois, www.corpusetampois.com/index-seigneurs.html#dianedepoitiers, depuis 2003.
Bernard GINESTE et qui voudra
[éd.], «Les seigneurs et dames d’Étampes
en cartes postales», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/cpa-seigneursetdames.html, depuis
2020.
Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism
or contribution welcome.
|