Cette carte porte les renseignements suivants: «Saint-Denis (Seine) — Eglise abbatiale «Statue tombale présumée de Blanche de Castille (1252). — Marbre noir — détail — 75 066 40 6024 A — Service Commercial des Monuments Historiques, Grand Palais, Avenue Alexandre III, Paris — Photo véritable.»      Le Service commercial des monuments historiques est une structure mal documentée sur Internet à cette heure (2020). Il est mentionné en 1950 par Paul Leuilliot dans un article des Annales, 5/3 (1950), pp. 356-369, intitulé «Art et histoire de l’art. Projet d’une enquête sur la sociologie de l’art». Nous lui reprenons cet extrait:

Il existe, à l’heure actuelle, plusieurs organismes qui songent à constituer des séries importantes de références photographiques.      Les Monuments historiques, qui sont propriétaires du plus grand fonds de clichés existant, envisagent une réorganisation totale de leurs services. Ils visent à un triple but:      1° Inventorier et classer les fonds de clichés existants. Ils se comptent par centaines de mille, mais sont, depuis dix ans, inaccessibles; il y a beaucoup de lacunes; jamais il n’a existé de possibilité de consulter des références photographiques complètes, on travaillait sur des listes écrites. Actuellement, on a commencé le triage des références de ce qui existe encore; d’ici un an on disposera d’environ 60 000 références photographiques utilisables d’une façon commode. La charge de ce travail est confiée à un Service commercial des Monuments historiques qui fonctionne sous le contrôle de la Caisse; il se trouve au Palais-Royal.       2° Constituer une documentation systématique classée, à l’usage des architectes. C’est le Musée des Monuments Français qui en a la charge. Il utilise des documents tirés, d’une part, du fonds des Archives photographiques et, d’autre part, des plans et des relevés à la main tirés des dossiers des Monuments historiques ou faits à sa demande. Le but de cette entreprise est de permettre, un jour, la publication d’un ouvrage destiné à remplacer le Dictionnaire de Viollet-le-Duc, qui sert encore de manuel à tous les techniciens. Le Trocadéro prépare aussi des cartes archéologiques dont plusieurs ont été exposées soit dans le Musée de la fresque, soit dans des expositions. Il est, avant tout, mis au service des techniciens et tous ses classements ont un caractère encyclopédique: la fenêtre du XIe au XVIe siècle, la porte, les profils romans ou gothiques, etc.      3° Constituer un casier archéologique complet des Monuments historiques de la France. Les services de l’Inspection générale ont entrepris dans ce dessein plusieurs grands travaux de très longue haleine: constitution, par départements, d’albums de références rassemblant tout le matériel photographique existant, constitution d’un fichier des objets d’art classés... Pour donner une idée des services que peut rendre actuellement ce travail, on indiquera qu’une vingtaine de départements possèdent actuellement un dossier.

Nous voyons aussi que ce service a fait l’objet d’une remande de renseignements de la part d’un député au ministre concerné, question rapportée par le Journal officiel du 1er octobre 1960, p. 2423, mais nous n’avons pas la réponse de l’intéressé.

7154. — 28 septembre 1960. — M. Deshors demande à M. le ministre d’Etat chargé des affaires culturelles: 1° quel est le régime juridique du service commercial des monuments historiques; 2° par qui et comment il est administré; 3° quels sont les résultats financiers qu’il a jusqu’à maintenant obtenus; 4° quels sont les rapports avec la caisse nationale des monuments historiques.