Corpus Littéraire Étampois
 
Clément Marot
De la Duché d’Estempes
  1534 ou 1537
 
  Clément Marot
Clément Marot
 
De la Duché d’Estempes
[Texte, très fautif, de Fleureau, 1683]
 
Ce plaisant Val, que l’on nomme Tempé,  
Dont mainte Histoire est encore embellie,  
Arrousé d’eaux, si doux, si attrempé,  
Sçachez que plus il n’est en Thessallie.

Iupiter Roy, qui les cœurs gaigne & lie,
[sic] de Thessale en France reünie, [sic]
Et quelque peu son nom propre müé;
C’est [sic], pour Tempé, veust qu’Estempes s’appelle:
Ainsi luy plaist, ainsi la [sic] situé
Pour y loger de France la plus belle.

          C. M.

Calligraphie de Narcisse Berchère (Musée d'Etampes)
Calligraphie de Narcisse Berchère, 1889
[Texte suivi par Narcisse Berchère, 1889]
 
Ce plaisant val, que l’on nommait Tempé,
Dont mainte histoire est encore embellie,
Arrousé d’eaux, si doux, si attrempé,
Sachez que plus il n’est en Thessalie.
Jupiter Roy, qui les cœurs gaigne et lie,
Lha de Thessale en France remué,
Et quelque peu son nom propre mué,
Car pour Tempé veut qu’Estampes s’appelle,
Ainsi lui plait, ainsi l’a situé,
Pour y loger de France la plus belle.

 

[Texte de Giraud, 1973]

 

    De la Duché d’Estempes

    Ce plaisant val que l’on nommoit Tempé,  
    Dont maincte hystoire est encor embellie,  
    Arrousé d’eaulx, si doulx, si attrempé,  
    Sçachez que plus il n’est en Thessallie.  
    Juppiter roy, qui les cueurs gaigne, et lie,  
    L’a de Thessalle en France remué,  
    Et quelque peu son nom propre mué,  
    Car pour Tempé veult qu’Estempes s’appelle:  
    Ainsi luy plaist, ainsi l’a situé,  
    Pour y loger de France la plus belle. 
[Texte de Defaux, 1990]
  
    De la Duché d’Estempes 
      
    Ce plaisant Val, que l’on nommoit Tempé,  
    Dont mainte hystoire est encor embellye,  
    Arrousé d’eaues, si doulx, si attrempé,  
    Sachez, que plus il n’est en Thessallye. 
    Juppiter Roy, qui les cueurs gaigne, et lye,  
    L’a de Thessalle en France remué,  
    Et quelcque peu son nom propre mué:  
    Car pour Tempé, veult qu’Estempes s’appelle: 
    Ainsi luy plaist, ainsi l’a situé,  
    Pour y loger de France la plus belle. 
     Sources: 1) Fleureau: Les Antiquitez d’Estampes, 1683, p. 226; 2) Giraux: Clément Marot, Œuvres poétiques, 1973, p. 365; 3) Defaux: Clément Marot, Œuvres poétiques, t. II, 1990 (gallica.bnf.fr (2001), N101468); saisie et/ou remaniements: Bernard Gineste, juin-septembre 2001. 
 
 
 
 
BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
  
Manuscrits

     Plusieurs manuscrits.  

Éditions

     Plusieurs imprimés contemporains.  

     LENGLET DU FRESNOY [éd.], Les Œuvres de Clément Marot [6 vol.; in-12], La Haye, Étienne Dolet, 1538.  

     Les Œuvres de Clément Marot, Lyon, A. Constantin, 1544.  

     Dr MIZIÈRES [éd.], Les Œuvres de Clément Marot, Niort, Th. Portau, 1596. 

     Trois rééditions au XVIIe siècle, sept au XVIIIe siècle [selon GIRAUD 1973]. 

     Dom Basile FLEUREAU [1612-1674; religieux barnabite, de la congrégation de saint Paul], Les Antiquitez de la ville, et du Duché d'Estampes avec l'histoire de l'abbaye de Morigny et plusieurs remarques considerables, qui regardent l'Histoire generale de France [in-4°; 622 p.; rédigé entre 1662 et 1668; publication posthume par Dom Remy de Montmeslier], Paris, J.-B. COIGNARD, 1683 [Reprint: Marseille, Lafittes reprints, 1977: 618 p.] [Édition numérique en cours (en mode image) par les Amis du Château Royal d’Étampes, www.chateau-royal.com (site disparu en 2004, relayé par le site www.stampae.org) — 2001; édition numérique en mode texte en cours par le Corpus Étampois], p. 226. 

     Narcisse BERCHÈRE: ce peintre étampois connu surtout comme orientaliste, a aussi réalisé une calligraphie de ce poème qui est conservé au Musée d’Étampes.   

    G. GUIFFREY, YVE-PLESSIS & J. PLATTARD, Œuvres de Clément Marot [5 vol.], Paris, Morgand, Fatout, Claye & Schemit, 1875-1935.  

     Abel GRENIER [éd.], Clément Marot. Œuvres Complètes [2 vol.] Paris, Garnier, sans date [1919].  

     C. A. MAYER, Clément Marot. Les Épîtres. Œuvres satiriques. Œuvres lyriques. Œuvres diverses. Épigrammes [5 vol.; édition critique], London, Atlone Press, 1962-1970.  

     Yves GIRAUD [professeur à l’université de Fribourg], Clément Marot. Œuvres poétiques. Choix, établissement du texte, chronologie, introduction, glossaire, notes et archives de l’œuvre [505 p.], Paris, Garnier-Flammarion [«GF» 259], 1973, p.365: «Épigrammes, XXI, De la Duché d’Estempes» [N.B: Cette édition ne comprend pas les Étrennes].  

     Gérard DEFAUX [éd.], Clément Marot: Œuvres poétiques, t. II, Paris, Bordas [«Classiques Garnier»], 1990 [d’où l’édition numérique non paginée (en mode texte) de Paris, Bibliopolis, 1998-1999 — mise en ligne par la BNF, gallica.bnf.fr (2001), N101468 [«Le second livre des Epigrammes dedié à Anne. XXX. De la Duché d’Estempes»].  

 
Études

     Dom Basile FLEUREAU, Les Antiquitez (op. cit.), 1683 : 1) «Du nom d’Estampes» (pp. 1-2, où l’auteur réfute l’étymologie fantaisiste du nom de la ville d’Étampes rapportée ici par Marot). — 2) «Des choses mémorables arrivées à Estampes sous le règne de François Premier etc.» (spécialement pp. 224-228). — 3) Texte du poème très fautif, donné certainement de mémoire (p. 226).  

     Ph. Aug. BECKER, Clément Marot, sein Leben und  seine Dichtung, Munich, 1926.  

     H. GUY, Clément Marot et son école, Paris, Champion, 1926 [réédition 1970].  
  
     Jean PLATTARD, Clément Marot, sa carrière poétique, son œuvre, Paris, Boivin, 1939 [ou 1938]. 

     Ch. E. KINCH, La Poésie satirique de Clément Marot, Paris, Boivin, 1940. 
  
    Pierre JOURDA, Marot, l’homme et l’œuvre, 1950.  

     C. A. MAYER, Clément Marot, Paris, Seghers [«Écrivains d’hier et d’aujourd’hui»], 1964. 
  

 
Merci de communiquer au Corpus Étampois toute information complémentaire.
 
Explicit
 
 
Sommaire généralCatalogue généralNouveautésBeaux-ArtsCartes postalesBibliographieHistoireLittératureTextes latinsMoyen Age NumismatiqueProsopographieSciences et techniquesDom FleureauLéon MarquisLiensRemerciementsÉcrire au RédacteurMail to the Webmaster