C’était la quinzaine
du blanc...
Montreau
dans le Doubs? Non, ce chasse-neige de l’Equipement du Doubs passe le
mercredi 9 déneiger la route d’Angerville à Méréville
par ce coquet village beauceron. Quant aux naufragés de la neige,
il leur reste maintenant le souvenir d’une aventure... (Pages 4 et 5)
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ACCIDENTS
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— Le 9, à
Ormoy-la-Rivière, un accident entre deux voitures a fait deux blessés
légers. Il s’agit de Mme Martine Schadd, 23 ans, de Soetrich (57)
et de M. Jean Lefebvre, 47 ans, de Saclas.
— Le 10, collision sur deux poids lourds dans la côte de Cocatrix.
Un poids lourd conduit par M. René Thomas, de Chateauroux, a heurté
à l’arrière un autre poids lourd conduit par M. Jean-Pierre
Perron, de Saint-Jean-de-Braye. Pas de blessé. Une cinquantaine
de poids lourd ont été bloqués suite à cet
accident.
— Le 11, un poids conduit par M. Gérard Jancourt, de Sovanche-du
Perche (28), s’est retourné sur la chaussée sur la RN 20,
à Etampes. Il a été remis sur ses roues et remorqué
jusqu’à Etampes.
— Le 16, la jeune Sandrine Drappier, 8 ans, qui marchait sur la chaussée
en raison de la neige sur le trottoir, a été heurtée
par une GS conduite par Mme Bernadette Lesieur, de Bonvilliers. La jeune
fille n’a pas été blessée,
— Le 13, à Chalo-St-Mars un accident entre deux voitures a
fait un blessé léger M. Edouardo Rodriguez, 34 ans, d’Etampes.
Il a été hospitalisé à Etampes. [p.3] [p.4]
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Le froid mis en échec par la chaleur humaine...
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Pendant une quinzaine, le pays étampois aura vécu à
l’heure du blanc. Maintenant, on rit un peu des diverses mésaventures;
on devient «ancien combattant».
Avec le recul, on ne peut qu’insister encore
sur «l’extraordinaire solidarité de tous» dans la tourmente
de neige, et surtout des agriculteurs avec leurs puissants tracteurs.
Quelques témoignages de particuliers et de municipalités
(ci-contre) renforcent notre témoignage
vécu sur le terrain (voir N°179 du 11 janvier 1979).
De leur côté, les employés
des différents services publics ont fait de leur mieux avec des moyens
très limités. — Toutefois, on peut regretter qu’au plus haut
niveau rien ne soit prévu pour faire face à un enfer blanc
inhabituel: souvenons-nous déjà du drame de l’autoroute du
Soleil, il y a une dizaine d’années! C’est un peu comme la marée
noire...
Dans la région Ile-de.France, qui compte
dix millions d’habitants, il se passer à n’importe quel instant
une catastrophe: inondations, violent incendie, accident sur autoroute,
personnes isolées... Il faudrait que les pouvoirs publics puissent
au moins mettre en place un pool d’hélicoptères fort précieux
pour tous les secours; les préfets devraient avoir le pouvoir direct
de réquisition sans passer dans tous les méandres des Ministères.
Ceci permettrait une rapide efficacité face à tout événement
imprévisible.
Pour le salage, les pouvoirs publics ont toute
fois réquisitionné le contingent de certaines villes, comme
Etampes, qui cependant en a encore bien besoin.
Heureusement que tout le monde a fait preuve
de bonne volonté... Reste le remboursement des frais engagés
par les collectivités locales pour secourir les automobilistes
de passage. L’Etat ne semble pas décider à participer à
ce remboursement. Devant une telle situation, on peut se demander si une
autre fois on aura l’occasion d’évoquer «l’extraordinaire
solidarité de tous...».
G. D.
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• Des naufragés
de la neige recueillis par les militaires débarquent à la
gare SNCF
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L’action de la Croix-Rouge
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Dans un communiqué, le Comité départemental de la
Croix-Rouge dresse le bilan de ses activités. Voici le passage intéressant
le Comité d’Etampes:
L’action de la Croix-Rouge Française.
a été conduite par les comités locaux soit à
la demande des municipalités, soit des sapeurs-pompiers, Le conseil
départemental a été tenu informé du déroulement
des événements et, restant en contact avec les autorités
préfectorales, était prét à prendre éventuellement
toutes les mesures nécessaires.
Citons les principales actions qui se sont
déroulées pendant période du 4 au 7 janvier 1979.
Appelée par les sapeurs-pompiers dès
le 5 janvier 1979 à 2 heures du matin pour les automobilistes qui
étaient déroutés de la Route Nationale 20 vers la
ville d’Etampes, le Comité local a apporté son concours à
l’accueil et à l’hébergement des familles et des enfants au
Lycée G.-Saint-Hilaire. Dans la première nuit, 100 personnes
ont été réconfortées. Cette action s’est amplifiée
le 6 janvier, puisque les équipes Croix-Rouge, aidant le personnel
du Lycée, ont hébergé 400 personnes. On comptait parmi
les personnes accueillies chez l’habitant, M. le Président du Comité
Croix-Rouge de Pithiviers qui était hébergé au domicile
de la Présidente du Comité, Mme Vignot.
Les équipes Croix-Rouge ont travaillé
sans relâche toutes les nuits. L’action Croix-Rouge s’est ralentie
le 7 janvier, les conditions de circulation s’étant améliorées.
Par contre, des boissons chaudes ont continué d’être apportées
par les Secouristes aux quelque 300 militaires occupés à
dégager les routes.
COMITE D’ETAMPES: Présidente
Mme Vignot.
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Dans la tourmente
(suite)
M. Génot, de Méréville nous
écrit:
Lecteur de votre journal, j’ai pris connaissance
de votre article paru dans le n°179 du 11-1-1979: «Dans la tourmente
du côté de Méréville». Très bon
article et merci à tous ceux qui se sont dévoués en
une pareille circonstance. Mais à l’alinéa 12, votre correspondant,
en tout bonne foi certainement a oublié de citer certains tracteurs
conduits par des cultivateurs de Montreau et de Méréville,
(dont je ne cite pas les noms volontairement) et ce sont eux qui ont d’abord
essayé, pendant presque deux heures, de dégager le car des
personnes âgées, dans lequel je me trouvais aussi, et finalement,
laissant le car sur place, nous sommes rentrés dans les cabines
de ces tracteurs jusqu’à Méréville et c’est bien grâce
à un d’entre eux si j’ai pu me coucher à 3 heures du matin
alors que nous étions bloqués depuis 20 heures environ le
jeudi 4. J’ose espérer que vous pourrez insérer dans votre
prochain numéro quelques lignes afin de remercier ces cultivateurs
qui eux aussi se sont dévoués, ou alors votre journal me décevrait
beaucoup.
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Motion du conseil
général
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Au
cours de sa séance du 10 janvier, le Conseil général
de l’Essonne a adopté la motion suivante:
La vague de froid qui affecte notre pays a
tout particulièrement frappé notre département.
A plusieurs reprises, les émissions de radio
et de télévision se sont fait l’écho des messages et
des appels de municipalités de l’Essonne mettant ainsi l’accent sur
les difficultés rencontrées notamment dans le sud du département.
Certaines communes se sont trouvées
isolées et privées d’électricité, la circulation
a été interrompue, le trafic ferroviaire perturbé,
l’activité économique du département ralentie, des
équipements endommagés.
Des secours rapides ont permis de venir en
aide aux familles en difficulté, aux personnes âgées,
aux automobilistes bloqués dans leur voiture.
Le Conseil général tient à
remercier tous ceux qui ont participé à ce large mouvement
de solidarité: les maires et les élus locaux, le Préfet
et les sous-préfets, les services départementaux: préfecture,
équipement, les sapeurs-pompiers, la gendarmerie, la police et
l’armée, ainsi que les employés communaux, les agriculteurs
et les entrepreneurs qui ont mis à la disposition des communes
des engins de déblaiement, ainsi que l’ensemble des associations
locales, notamment, la Croix-Rouge, le Secours Populaire Français,
I’U.D.A.F., etc., qui ont apporté avec un dévouement exemplaire,
leur contribution.
L’ensemble de ces efforts a permis de limiter
les conséquences immédiates pour les familles, les personnes
seules de ce brusque assaut du froid.
En raison des conséquences particulières
à notre département, le Conseil général:
Demande que les communes touchées soient
déclarées communes sinistrées et qu’en conséquence,
l’Etat et la Région dégagent des crédits nécessaires:
— par des secours exceptionnels aux déshérités;
— par l’attribution d’aides exceptionnelles
aux communes et aux B.A.S., qui ont engagé des frais importants;
— par des crédits exceptionnels d’investissement
pour les réparations qui s’avéreront nécessaires
aux bâtiments publics et aux voiries.
Dores et déjà, le Conseil général
considérant qu’il n’y a pas égalité devant le froid
mais que les plus déshérités en souffrent davantage:
Décide d’augmenter exceptionnellement
la prestation combustible allouée pour l’hiver 1978-1979.
Demande à M. le Préfet
— de faire établir un premier recensement
des dégâts occasionnés aux équipements publics;
— d’examiner le problème des moyens
matériels de lutte contre les intempéries de cette nature.
Ce rapport pourra être examiné
lors d’une prochaine séance du Conseil général permettant
à celui-ci de tirer les premières conclusions dans tous
les domaines: voirie départementale et aides pour les réparations
à la voirie locale.
Demande à M. le Préfet d’organiser
de toute urgence avec les élus locaux, la réunion des Présidents
des Syndicats intercommunaux des Vallées avec la présence
du Directeur Départemental de l’Equipement, du Directeur Départemental
de l’Agriculture, du Directeur de la Protection Civile et de tous les fonctionnaires
concernés par un danger éventuel d’inondations et de mettre
en œuvre toutes les mesures préalables pour limiter les crues prévisibles
des rivières du département.
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• A Chalou-Moulineux,
comme dans d’autres communes, tout le monde s’y est mis.
• Les Ministres sur la brèche,
dimanche après-midi.
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Le fil des événements
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JEUDI 4
— 10 h la neige commence à tomber
sur la région étampoise.
— 17 h 11: M. Martignon, transporteur, prévient
qu’un car d’enfants est bloqué près de Méréville.
Les pompiers envoient les secours.
— 17 h 34: le sous-préfet d’Etampes
est averti. Il répercute la situation au Préfet.
— A partir de 18 h: sur ordre du sous-préfet,
pompiers et gendarmes se répartissent les secours à l’est
et à l’ouest de la RN 20 et partent dans toutes les directions.
— 23 h: le premier convoi du 1er Régiment
du Tchad (deux véhicules de transport de troupe, 2 camions et 1
jeep) quitte sa base de Montlhéry.
VENDREDI 5
— 1 h: arrivée à la compagnie
de gendarmerie d’Etampes de ce premier convoi du 1er RMT.
— 2 h: arrivée d’un deuxième
convoi identique.
— 3 h: arrivée d’un groupe de gendarmes
mobiles avec deux 4 x 4, une jeep et un GMC.
— 7 h: arrivée du troisième
convoi du 1er RMT et d’un petit groupe du Génie de Satory.
— 8 h: la neige a arrêté de
tomber,
DURANT LA NUIT
Dans la plaine de Beauce, il fait – 20°.
Participent aux secours: 80 militaires, 70
gendarmes de la compagnie, 60 pompiers professionnels à Etampes
et plusieurs dizaines de volontaires dans les localités, 25 policiers,
30 membres de l’Equipement, 5 des entreprises privées avec 11 engins,
DANS LA JOURNEE
Mise en place à la sous-préfecture
avec une quinzaine de personnes du service d’un PC permanent regroupant
les directions des différentes équipes de secours.
Arrivée de l’hélicoptère
de la gendarmerie, celui de la Protection Civile et de I’ALATT.
120 militaires avec 20 véhicules participent aux secours avec
les policiers, gendarmes et employés de l’Equipement.
Dans leurs secteurs, salariés des
PTT de l’EDF et de la SNCF s’emploient à remettre en place des
circuits dérangés par la neige et le froid.
SAMEDI 6
Les militaires sont 300 sur place, avec 11
blindés.
Deux hélicoptères ont été
mis à la disposition de l’EDF et des PTT. Les trois autres servent
aux secours.
Seulement une demi-douzaine de commerçants
au marché d’Etampes.
— 13 h: les policiers arrêtent les
routiers à Etampes. Ceux-ci ne comprennent pas car la route leur
parait bonne. Mais du côté d’Angerville, c’est encore enneigé.
— 18 h: la jonction est faite sur deux petites
voies sur la RN 20 entre le Loiret et l’Essonne.
Les routes de Pithiviers et Malesherbes sont
toujours bloquées.
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• La rue Saint-Mars à
Etampes, il y a une semaine.
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DIMANCHE
7
Les travaux de déneigement se poursuivent.
Visite des personnalités: deux ministres
MM. D’Ornarno et Le Theule du côté d’Angerville le Président
duConseil général, M. Lakota, à Etampes.
Les bénévoles sont nombreux:
200 à Etampes, et plusieurs dans toutes les communes pour déneiger.
LUNDI 8 et MARDI 9
Les principaux axes sont dégagés:
RN 20 sur les 4 voies, routes de Pithiviers, Fontainebleau et Dourdan.
MERCREDI 10
Le déneigement se poursuit dans les
localités.
Départ des derniers militaires,
JEUDI 11
Verglas en matinée. Un poids lourd
va dans le fossé dans la côte de Cocatrix, à Etréchy.
Sept sablages sont effectués par
la DDE sur la RN 20.
Les routiers deviennent disciplinés
et attendent que la situation s’améliore.
DU JEUDI 11... AU MARDI 16
La neige demeure encore dans les rues des
différentes cités, dégèle quelque peu dans
la nuit et se raffermit dans la nuit par des températures inférieures
à 0°. Les glissades sont multiples.
Certaines routes secondaires comme celle
de Méréville à Etampes en passant par Saclas sont particulièrement
dangereuses. De vastes traînées de neige gelée subsistent
sur la chaussée et la rendent très glissante. [p.5]
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• Dans le désert blanc…
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C’ÉTAIT
LA QUINZAINE DU BLANC.
Le point
de vue des municipalités
SACLAS S’EST DEGAGEE TOUTE SEULE
Avec l’aide des pompiers, des employés
municipaux et des volontaires saclasiens notre commune a fait face à
la tourmente dans la nuit du 4 au 5 janvier et à la neige qui s’était
accumulée durant cette longue nuit.
Dès 19 heures le jeudi 4, les premières
familles des élèves du C.E.S. nous informaient que les enfants
n’étaient toujours pas arrivés. Rapidement les secours s’organisent,
à partir de la mairie, avec les pompiers, quelques parents et des
volontaires. Pour tout matériel nous avons un camion de pompiers,
quelques tracteurs agricoles, des voitures particulières, des pelles.
Après bien des recherches, rendues
difficiles par la panne d’électricité et le téléphone
qui fonctionne mal, finalement les enfants sont retrouvés par les
pompiers sur la plaine.
Les congères atteignent plus d’un
mètre par endroits.
Vite du café, de la nourriture, des
couvertures et les navettes commencent. Un véhicule des pompiers
ramène les enfants jusqu’à Méréville où
les voitures particulières, les prennent en charge jusqu’à
Saclas d’où la mairie prévient les familles.
Finalement il est 5 heures du matin, les
bords de la Juine commencent à geler, quand les opérations
s’achèvent. Au total, une cinquantaine de personnes ont été
ainsi ramenées du Plateau.
Vendredi 5, il est 8 heures. Ceux qui ont
dormi plus de deux heures cette nuit ne sont pas légion. On apprend
qu’une usine de Saclas s’est à demi-écroulée sous le
poids de la neige. Pompiers, employés municipaux, volontaires, la
lutte recommence. C’est que le chômage pèse déjà
lourdement et il ne s’agit pas que les 15 ouvriers se retrouvent sans travail.
Et puis, il faut dégager les routes,
approvisionner les personnes âgées. Tout cela sera fait dans
de bonnes conditions avec quelques coups de gueule, mais avec seulement
les moyens du bord et les Saclasiens.
Des questions se posent, comment se fait-il
qu’à Saclas, comme dans de nombreuses autres communes, nous n’avons
pas reçu d’aide de l’Equipement et vu de matériel de l’Etat?
Que se serait-il passé si nous n’avions pas cherché opiniàtrement
à secourir les gens et les enfants bloqués par la neige?
VILLENEUVE-SUR-AUVERS
M. le Maire remercie les habitants de la
commune qui ont contribué à aider au dégagement de
la neige dans la commune. |
Maintenant on déblaie...
• On déblaie à Méréville...
•...et à Angerville.
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MEROBERT, VILLAGE UNI
DANS LA JOIE ET LES DIFFICULTES
Organisé par l’Association Sportive
et Culturelle le réveillon de la Saint-Sylvestre avait réuni
65 personnes. Dans une ambiance chaleureuse parents et enfants avaient
passé une soirée telle ment inoubliable qu’ils se promettaient
de recommencer dans trois mois.
Cette semaine avec la neige tous es habitants
du village se sont rapidement organisés: jeudi soir et pendant
une partie de la nuit les agriculteurs et d’autres ont secouru, avec des
tracteurs, tous les automobilistes bloqués à proximité;
ils n’ont ni compté leur fatigue, ni épargné leur
matériel.
Dès vendredi, un service s’est organisé
par tracteurs, pour l’approvisionnement en pain depuis Oysonville et Chalô-Saint-Mars.
Le retour des élèves bloqués
au Lycée de Dourdan a également été prévu.
Le samedi 6, à 9 heures, quatre tracteurs étaient prêts
à partir pour ramener les douze enfants. Mais la gendarmerie devait
se charger de ce transport, au dire des autorités. On a même
promis qu’ils rentreraient par hélicoptère à 14 heures,
l’aire d’atterrissage était balisée et les Mérobertiens
nombreux, sur le stade, attendaient leurs enfants. (Oh! Surprise! L’hélicoptère
qui atterrit n’amenait que M. le Sous-Préfet!). Quelle ne fut pas
la déception de tous! Le téléphone ne suffit-il pas
à informer les autorités des difficultés existantes
sans monopoliser des moyens de transports trop peu nombreux dans de telles
circonstances?
Enfin, après nombre d’interventions
contradictoires, les enfants sont arrivés dans la nuit. en véhicules
blindés.
Remerciements aux habitants de Dourdan qui
ont contribué à l’hébergement de nos enfants.
Mais comment ne pas comparer l’organisation,
faite avant tout de solidarité qui s’est établie instantanément
dans le village et les hésitations, les erreurs, l’incertitude
de l’Administration?
En se réunissant plus nombreux que
jamais, pour tirer les rois, le dimanche 7 ianvier. à l’école,
les Mérobertiens ont fété la SOLIDARITE qui les unit
et qui leur a permis d’être de retour aussi vite.
ROINVILLIERS
Roinvilliers a la chance d’avoir un maire dont
les tracteurs, en cette période d’intempéries, ne sont pas
tombés en panne... Nous tenons à le remercier ici de toute
l’aide qu’il a apportée, avec son fils, en parcourant le campagne,
pour désenclaver et approvisionner ses deux villages et s’inquiéter
de leur sécurité.
Denise et Pierre Duranthon.
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Pour le plus grand plaisir des photographes
• Contre-jour à Chalou-Moulineux.
• Le château
de Valnay sous la neige et les branches des arbres sous le givre. |
ETRECHY: LE BILLET DES ELUS
Après les chutes de neige des jeudi
4 et vendredi 5 janvier, notre bourg a connu des heures difficiles. Malgré
maints appels téléphoniques, et contrairement à ce
qui a pu être écrit, les services publics, submergés
n’ont pu mettre à notre disposition aucun moyen de l’Etat ou du
Département et nous n’avons pu bénéficier ni des
secours de l’Armée ni de ceux des Ponts et Chaussées. Il
y avait plus malheureux que nous sur le plateau: soit. Mais on regrettera
tout de même que par deux fois (le samedi 6 et le lundi 8) on ait
réquisitionné, pour l’envoyer à l’extrême Sud
du département, un entrepreneur qui avait eu la gentillesse de
se mettre à notre disposition.
Enfin, on restera surpris que deux ministres,
le dimanche 6 après-midi, se soient déplacés tout au
long de la RN 20, mobilisant pendant près de trois heures les services
de police et de gendarmerie jusqu’à Angerville. Ces deux aimables
personnes n’auraient-elles pu mettre à profit les conseils de la
radio et renoncer à cette promenade dominicale, au lieu de venir
compliquer les problèmes?
Donc, nous avons agi par nous-mêmes
à Etréchy. Tout n’a pas été parfait, c’est sûr.
Mais nous savons gré à beaucoup de Strépiniacois et
de Strépiniacoises de nous avoir aidés, en rappelant que chaque
habitant est responsable de sa portion de trottoir et doit en assurer le
dégagement.
Remercions aussi MM. Jean Leroy, Guy Perrette,
Jean Legrand, Jany Collet et Delaforge, d’Etréchy; M. Capitaine,
de Chamarande, et ses employés, M. Bouvier, d’Auvers, M. Beauleux,
de Chauffour. Sans leur aide précieuse, nous aurions été
bien embarrassés. Remercions aussi M. Thelliez de Mauchamps, qui
avant d’obéir à la réquisition, a tourné avec
son engin, le samedi 4 à partir de 4 h du matin. Un grand bravo
à l’équipe de jeunes filles et de jeunes gens et d’élèves
des écoles qui, trois matins de suite, ont visité les personnes
âgées pour les secourir et les ravitailler.
Quant à nous, élus, nous
avons été sur la brèche dès la première
heure, partageant notre temps entre la Mairie d’où nous organisions
la coordination du travail, et le front du froid où nous avions
manié la pelle quand la nécessité n’exigeait pas notre
présence en des lieux hospitaliers. Nous avons fait tout ce que nous
avons pu, à votre service, Des messages ont été lancés
à la radio, le dernier mettant en garde les pouvoirs publics contre
un dégel brutal susceptible de provoquer de graves inondations.
Dès le mardi 9, le Maire a écrit
au Préfet pour lui demander une subvention couvrant les frais de
déneigement et les dégradations prévisibles ou déjà
constatées des bâtiments et de la voirie, Dès que cela
aura été chitfré, et eu égard au montant qui
aura été défini, nous pourrions demander qu’Etréchy
soit déclarée ville sinistrée.
Nous avons noté quelques actes peu
civiques. Certains ont dévalisé les magasins au-delà
de leurs besoins: c’est absurde. Une telle conduite ne peut qu’aboutir à
une rupture des stocks et elle pénalise en premier chef les personnes
du 3e âge qui ont des difficultés à se déplacer
et risquent de manquer pendent un temps des aliments de première
nécessité.
Enfin, quelques-uns — heureusement très
rares — ont téléphoné à la mairie en proférant
des insultes, sans décliner leur identité. J’ai donné
instruction aux services municipaux de ne plus répondre à
ces appels anonymes.
Mais l’immense majorité de la population
a su faire usage de son courage et collaborer avec ses élus pour
améliorer rapidement la situation.
Grâce à vous tous, il n’y a
pas eu de catastrophe à Etréchy.
Merci à vous tous.
Le Maire.
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HUMOUR
BLANC
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