CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
Armées allemande puis étatsunienne
Inscriptions au château de Longuetoise
1940-1945
     
La château de Longuetoise à Chalo-Saint-Mars
 
     Le château de Longuetoise, actuellement partagé entre quatre familles, fut jadis occupé par l’armée allemande, puis les troupes étatsuniennes. Les résidents actuels ont pieusement conservé les traces de ces occupations successives.
Bernard Gineste, 2004

     Nos remerciements à Erik Fechner, qui a bien voulu répondre à la requête initiale de cette page, mise en ligne il y a déjà quatorze ans: il a traduit et commenté au bénéfice de tous ces deux curieuses inscriptions allemandes.
B. G., août 2018
   
Château de Longuetoise: Inscription allemande

     La première de ces trois inscriptions porte: Pfeifen und Trommeln müssen sein / denn es heißt marschieren, en français: Flûtes et tambours doivent être / Car il faut marcher.
     C’est un passage d’un chant militaire de la Première Guerre mondiale: Kameraden die Trompete ruft, dont les paroles étaient dues à Gustav Wilhelm Harmssen, et la musique à Otto Leis, alias Ottsch.
Erik Fechner
   
Château de Longuetoise:Deuxième inscription allemande
   
     La deuxième de ces trois inscriptions cite Adolf Hitler: Wer uns anpackt [N.B.: ici, une légère erreur, le verbe utilisé est anfaßt, le sens de la phrase reste inchangé] greift in Dornen und Stacheln. Denn ebenso, wie wir den Frieden lieben, lieben wir die Freiheit, en français: Qui s’en prend à nous, s’engage dans les épines et les ronces. Car de même que nous aimons la paix, nous aimons la liberté.
     Cette phrase fait partie d’une réponse d’Hitler à un journaliste britannique le 16 janvier 1935
à la suite du référendum du 13 janvier rattachant la Sarre au Reich allemand: Ich spreche zwei Bekenntnisse offen aus:
     1. Deutschland wird von sich aus niemals den Frieden brechen, und
     2. wer uns anpackt, greift in Dornen und Stacheln. Denn ebenso, wie wir den Frieden lieben, lieben wir die Freiheit.

Erik Fechner
 
Château de Longuetoise: Inscription étatsunienne
 
      La dernière de ces trois inscriptions est en anglais: Day room open, week days, 1700 to 2300, sunday, 1200 to 2300, en français: Salon ouvert les jours de semaine de 17 heures à 23 heures, et le dimanche de midi à 23 heures.
     On est bien loin ici de la tonalité littéraire des deux inscriptions précédentes
épiques ou grandiloquentes, comme on voudra. Celle-ci témoigne au contraire d’un esprit pratique voire consumériste typiquement yankee.
Bernard Gineste
   
    
Armées allemande puis étatsunienne
Inscriptions au château de Longuetoise
1940-1945
 
      Le château de Longuetoise, actuellement partagé entre quatre familles, fut jadis occupé par l’armée allemande, puis les troupes étatsuniennes. Les résidents actuels y ont pieusement conservé les traces de ces occupations successives, en l’occurrence trois inscriptions qui se trouvent toutes dans le hall, au rez-de-chaussée ou en bas de l’escalier central.

     La première de ces trois inscriptions porte: Pfeifen und Trommeln müssen sein / denn es heißt marschieren, en français: Flûtes et tambours doivent être / Car il faut marcher. C’est un passage d’un chant militaire de la Première Guerre mondiale: Kameraden die Trompete ruft, dont les paroles étaient dues à Gustav Wilhelm Harmssen, et la musique à Otto Leis, alias Ottsch.

     La deuxième cite Adolf Hitler: Wer uns anpackt [N.B.: ici, une légère erreur, le verbe utilisé est anfaßt, le sens de la phrase reste inchangé] greift in Dornen und Stacheln. Denn ebenso, wie wir den Frieden lieben, lieben wir die Freiheit, en français: Qui s’en prend à nous, s’engage dans les épines et les ronces. Car de même que nous aimons la paix, nous aimons la liberté. Cette phrase fait partie d’une réponse d’Hitler à un journaliste britannique le 16 janvier 1935 à la suite du référendum du 13 janvier rattachant la Sarre au Reich allemand: Ich spreche zwei Bekenntnisse offen aus: 1. Deutschland wird von sich aus niemals den Frieden brechen, und 2. wer uns anpackt, greift in Dornen und Stacheln. Denn ebenso, wie wir den Frieden lieben, lieben wir die Freiheit.

     La dernière de ces trois inscriptions est en anglais: Day room open, week days, 1700 to 2300, sunday, 1200 to 2300, en français: Salon ouvert les jours de semaine de 17 à 23 heures, et le dimanche de midi à 23 heures. On est bien loin ici de la tonalité littéraire des deux inscriptions précédentes épiques ou grandiloquentes, comme on voudra. Celle-ci témoigne au contraire d’un esprit pratique voire consumériste typiquement yankee.

Erik Fechner et Bernard Gineste
Source: clichés de Bernard Gineste, juin 2004.
BIBLIOGRAPHIE

Édition

     Bernard GINESTE et Erik FECHNER [éd.], «Armées allemande puis étatsunienne: Inscriptions au château de Longuetoise (1940-1945, in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/che-20-1944inscriptionsdelonguetoise.html, 2004-2018.

Autres sources et études

     Michael ZACHCIAL [éd.], «Kameraden die Trompete ruft», in Volksliederarchiv, www.volksliederarchiv.de/kameraden-die-trompete-ruft, en ligne en 2018.

     COLLECTIF, «Le Pays d’Étampes de 1939 à 1945», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/index-39-45b.html, depuis 2003.



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