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2 rue Saint-Jacques (entre 1940 et 1944) |
2 rue Louis-Moreau (2008) |
Emmanuel Villain nous a aimablement communiqué les scans de trois photographies qu’il a achetées sur Internet, et qui proviennent apparemment de l’album d’un soldat allemand, démembré par le vendeur. La première a été prise, à une date impossible à préciser entre 1940 et 1944, devant le n°2 de la rue Saint-Jacques, rue qui s’appelle désormais, depuis la Libération, rue Louis-Moreau. Cette maison bourgeoise était de fait occupée. Les deux autres photos ont été prise au long du 37 rue Louis-Moreau, qui était alors un orphelinat, dont les locaux furent détruits par le bombardement de 1944, et où s’élèvent aujourd’hui les locaux de France Télécom. A gauche, on voit le n°58, entrée de l’Institution Jeanne-d’Arc, qui abritait sous l’Occupation la cordonnerie des troupes allemandes. |
37 rue Louis-Moreau (entre 1940 et 1944) |
37 rue Louis-Moreau (entre 1940 et 1944) |
Emmanuel Villain nous a aimablement communiqué les scans
de trois photographies qu’il a achetées sur Internet, et qui proviennent
apparemment de l’album d’un soldat allemand, démembré par
le vendeur.
La première a été prise, à une date impossible à préciser entre 1940 et 1944, devant le n°2 de la rue Saint-Jacques, rue qui s’appelle désormais, depuis la Libération, rue Louis-Moreau. Cette maison bourgeoise et bien élégante, et dont le propriétaire s’était alors replié sur ses terres du Chesnay, était de fait occupée. L’un de ses anciens occupants a d’ailleurs, il y a près d’une vingtaine d’années, rendu visite aux propriétaires actuels de cette jolie villa, construite par M. Léauté. Les deux autres photos ont été prises au long du 37 rue Louis Moreau, qui était en 1940 le siège de l’orphelinat de la Sainte-Enface, et qui fut détruite par le bombardement de mars 1944. Après guerre il y eut là une salle des fêtes, et on y construisit en 1972 l’immense immeuble qui abrite aujourd’hui les locaux de France Télécom. A gauche, on voit distinctement le n°58, entrée de l’Institution Jeanne-d’Arc, qui abritait sous l’Occupation la cordonnerie des troupes allemandes. On était alors dans la rue Saint-Jacques, car ce n’est qu’après guerre que ce tronçon a été rebaptisé rue Louis-Moreau, en l’honneur d’un grand résistant arrêté le 29 juin 1944 à son domicile d’alors, qui était au numéro 27. Cette rue Saint-Jacques était elle-même (comme ce fut le cas jusqu’en 1962) un tronçon de la Route Nationale 20. Sur le panneau indicateur, le rectangle marqué d’une croix représente l’église Saint-Basile, juste après laquelle il fallait tourner à droite pour quitter la Nationale 20 et emprunter la rue de la République, elle-même tronçon de la Route Nationale 191 (qui n’était pas encore une Route Départementale), en direction de Corbeil, de Fontainebleau ou de Malesherbes. La flèche à gauche représente l’actuelle avenue du 8-mai-1945, qui s’appelait alors avenue de Dourdan, et qui était déjà, comme aujourd’hui encore, un tronçon de la D 191. On lit de plus en haut à droite: VILLE D’ETAMPES. STATIONNEZ A GAUCHE. Nous sommes preneurs de tout autre élément de commentaire que vous suggèrerait l’examen attentif des ces photographies: notamment sur l’uniforme des soldats photographiés, et sur le type exact du véhicule qu’on observe à gauche des deux photos. Bernard Gineste, 30 avril 2008
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Source: courriel d’Emmanuel Villain en date du mardi 29 avril 2008. |
Édition
Emmanuel VILLAIN & Bernard GINESTE [éd.], «Trois photos de soldats allemands rue Louis-Moreau (entre 1940 et 1944)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-20-1942env3photosallemandes-ruemoreau.html, mai 2008. Autres documents
relatifs à la période 1939-1945
COLLECTIF, «Documents en ligne sur le pays étampois pendant la seconde guerre mondiale», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/index-39-45b.html, depuis 2004. Toute critique,
correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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