1908
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Charles Forteau
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Notes sur la vie de Dom Basile Fleureau
et sur sa famille
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Conférence
des sociétés savantes, littéraires et artistiques de
Seine-et-Oise. Compte rendu de la quatrième réunion, tenue
à Étampes les 13 et 14 juin 1908, Étampes, Flizot,
1909, pp. 83-93.
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CHARLES FORTEAU
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NOTES
Sur la Vie de Dom Basile Fleureau et sur sa Famille.
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Il est incontestable que Dom Basile Fleureau est né à Etampes.
Il présente au public les Antiquités de la Ville et du Duché
pour éviter, dit-il lui-même dans la préface de son
ouvrage, “le blâme que l’on pourrait lui donner avec justice, d’ignorer
les choses qui sont autrefois arrivées dans la ville et le pays de
sa naissance”.
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Sa famille était depuis longtemps fixée à Etampes: son
aïeul, Hervy Fleureau et son père, Claude Fleureau, sont cités
en qualité de procureurs au Bailliage dans divers documents du temps
et entre autres dans la Rapsodie de Pierre Plisson, avocat du Roi, œuvre
contemporaine de celle du savant Barnabite, qu’elle complète
(1). Nous y lisons: “Le R. P. Fleureau, supérieur du couvent
d’Etampes [est] le fils du feu Sr Fleureau, procureur... qui a laissé
à ses héritiers un inventaire de tous les titres de l’Hôtel-Dieu
et des mémoires” (2).
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(1)
[Note propre semble-t-il au tiré
à part utilisé par François Jousset]. Nous avons
édité la Rapsodie dans les Annales du Gâtinais (1909).
(2) [Note 1 de la page 80] V. notre notice « Les
Restes de l’Hôtel-Dieu d’Etampes en ]665 n, p. 21. – Extrait du Bulletin
de la Société historique et archéologique de Corbeil,
d’Etampes et du Hurepoix, 1903.
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Hervy Fleureau avait épousé Jeanne Delafolie, fille de Philbert
qui est cité dans le martyrologe de l’église de St Gilles,
à l’occasion d’une sentence prononcée contre lui par le Prévôt
d’Etampes, le 8 mai 1566, le condamnant à payer une rente de 20 sols
qu’il devait à la Fabrique et à en passer titre nouvel. L’origine
de cette rente remontait à l’année 1492. Le 15 octobre 1596,
Jeanne Delafolie, alors veuve, fit acte de reconnaissance de cette dette
qu’elle transmit à ses héritiers. Nous voyons, par un titre
du 8 février 1661, qu’elle était, à cette époque,
acquittée par sa petite-fille, Marie Elisabeth Fleureau, femme de Noël
Jolly. [p.84]
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Jeanne Fleureau, épouse d’Etienne Poignard, et Geneviève Fleureau,
femme de Mathieu Bonnant, que l’on peut supposer sœurs de Hervy, sont mentionnées
dans les registres paroissiaux en 1579 et en 1587.
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En quelle année Dom Fleureau est-il né? Jusqu’ici cette question
était restée sans réponse. On savait par un ouvrage
publié à Rome en 1836, que M. Michel nous a fait connaître
en 1874, qu’il était entré dans l’Ordre en 1631, à l’âge
de 19 ans. Il n’y a pas à douter de l’authenticité de ce renseignement,
car l’auteur du livre, le P. Ungarelli, également Barnabite, avait
à sa disposition les archives de la Congrégation et pouvait
puiser aux sources les plus sûres pour écrire la notice, malheureusement
trop courte, qu’il nous a laissée sur son prédécesseur,
notice que M. Paul Pinson a intercalée dans sa préface à
l’Histoire de l’Abbaye de Villiers (3).
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(3)
[Note 1 de la page 81] Annales
du Gâtinais, 1893, p. 2.
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Donc notre Historien serait né vers 1612. Or, ainsi que nous l’avons
déjà dit dans l’article intitulé “L’Acte de baptême
de Dom Basile Fleureau”, inséré en 1901 dans le Bulletin
de Corbeil et d’Etampes, nous avons trouvé, en compulsant les
registres paroissiaux de St Basile, qui remontent à l’année
1563 et sont les plus anciens de la ville après ceux de Notre-Dame
(1545), l’acte suivant: “Le mardy XXVIIe de mars audit an (1612), a esté
baptisé Alexandre, fils de maistre Claude Fleureau, procureur au bailliage
d’Estampes, et de Marie Duquesnel, ses père et mère; les parains,
honorable ho[mme]e Nicolas Bessin, greffier de
l’Election dudit Estampes, nominatif; et Simon, fils de noble ho[mm]e M[aist]re Alexandre
Duquesnel; la maraine, Claude Duquesnel, fille dudit Duquesnel”. Signé:
Bessin, Duquesnel, Simon Duquesnel et Guyton, vicaire, pour le curé
de St Basile, Guillaume Chassecuiller, chanoine de Notre-Dame.
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L’enfant baptisé le 27 mars 1612 ne peut être que Basile Fleureau,
malgré la différence du prénom qui s’explique par ce
fait qu’il était d’usage chez les Barnabites, comme dans la plupart
des communautés religieuses, de changer celui que l’on portait en
faisant profession. Fleureau nous en fournit la preuve au chapitre 16 de la
2e partie de son livre (p. 437), en disant qu’après sa prise de possession
d’habit, le P. Jacques Antoine Morigia, l’un des fondateurs de l’Ordre, prit
les noms de Jean Baptiste Morigia. Nous en avons d’autres exemples certains
au 18e siècle: Jean Baptiste Guyot, qui fut supérieur à
Etampes vers 1767, s’appelait en religion Dom Bernard [p.85] Guyot; Pierre François Hureau est dit
Dom Thimothée; le Fr. Jean Avantay, Fr. Eloy, barnabite; Henry Edme
Camuzat, dom Jean Pierre Camuzat, etc.
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On peut croire, par conséquent, et cela n’a rien qui puisse surprendre,
que notre historien entrant en religion, a changé son prénom
d’Alexandre en celui de Basile, nom du patron de l’église de sa paroisse
natale.
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Il est vrai — et M. Boulé le constate dans
une notice publiée par le Bulletin de Corbeil et d’Etampes (4) — que Basile Fleureau
déclare dans son livre (p. 451), qu’en 1616, il assista à la
dédicace de l’église des Capucins et qu’il y vit “un grand concours
de peuple de toutes conditions”.
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(4) [Note 1 de la page 82] “Dom Basile Fleureau, historien
d’Etampes”, 1891, p. 136.
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M. Boulé en conclut qu’à cette époque il devait avoir
l’âge de raison. Ceci ne nous paraît pas une preuve contre ce
que nous avançons; un enfant de quatre ans pouvant parfaitement garder
plus tard le souvenir d’un événement marquant qui l’aurait
alors fortement impressionné.
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On ne peut nier d’ailleurs que la date de 1612 ne s’accorde exactement avec
l’âge de Dom Fleureau en 1631, donné par le P. Ungarelli.
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Claude Fleureau eut un autre fils dont il n’est plus parlé ultérieurement:
Claude Simon, baptisé le 25 juillet 1613, qui eut pour parrain Mtre
Alexandre Duquesnel, autrefois procureur du Roi à La Ferté-Alais,
son grand-père, et, pour marraine, sa tante, Madeleine Fleureau, fille
de Hervy Fleureau, en son vivant procureur au bailliage d’Etampes.
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Claude Simon n’aurait eu que dix-huit ans en 1631; il ne peut être
confondu avec son aîné. En 1617, naquit une fille, Marie Elisabeth,
dont les parrain et marraine furent maître François Duquesnel,
avocat en Parlement, et Marie Sevestre, veuve de “feu
Artus Lelong, vivant escuier, tenant la poste pour le Roy à Estampes”.
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Marie Elisabeth, souvent citée dans les registres paroissiaux, épousa
Noël Jolly vers 1636, ou 1637, et en eut un fils né en 1638,
et une fille née l’année suivante. Il est probable que tous
deux moururent jeunes. Une pierre tombale conservée autrefois dans
l’église de St Gilles et que M. Léon Marquis a signalée
dans les Rues d’Etampes (p. 246), rappelait le souvenir de Noël
Jolly et de ses père et mère. On y lisait: [p.86]
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D. O. M. *
Icy reposent
Savinien Jolly, / Officier de Monsieur Frère
du Roy, et Anne Fortier, sa femme, / Noël Jolly leur fils,
chef d’eschansonnerie / Du même Prince, a fondé à perpétuité
en cette église pour luy et p[ou]r sesd[icts] père et mère, / un service
solennel des morts, avec vigiles à neuf leçons, / et une grande
messe le lendemain de St Savinien, à l’effet de quoy / Marie Elisabeth
Fleureau, veuve dud[ict] S[ieu]r Jolly, / a fait délivrance
aux S[ieu]rs curé et marg[uillie]rs,
par acte du 11 No[vem]bre 1622, / reçu
par Le Vassor not[ai]re d’une rente de sept
livres dix sols (5) / conformément
au testament dud[ict] S[ieu]r Jolly,
Requiescant in pace.**
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* Deo Optimo Maximo, ce qui signifie dans l’épigraphique
chrétienne: [Consacré] à Dieu Très bon
Très Grand, par imitation de l’épigraphie antique I. O. M.,
Jovi Optimo Maximo, (B.G.)
(5) [Note 1 de la page 86] Cette rente figure au Martyrologe
de St Gilles en ces termes: “Noël Jolly a légué 7# 10
sols de rente à la charge d’un obit à neuf leçons, messe,
etc.” Le titre ne dit rien des rétributions, mais le martyrologe de
1661 attribue 40 sols à M. le Curé, 7 sols 6 à chacun
des choristes et 15 sols au sonneur, Il reste à l’œuvre 4 livres.
** Qu’ils
reposent en paix (B.G.)
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La date de 1622 est manifestement erronée, puisque Marie Elisabeth
Fleureau était né en 1617. Nous avons déjà constaté
une semblable erreur dans notre article du 23 juin 1907 de l’Abeille d’Etampes,
“Sur deux pierres tombales de l’Eglise de S. Gilles”.
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Indépendamment de sa charge près du Duc d’Orléans,
Noël Jolly avait été échevin de la ville d’Etampes,
et élu en l’élection.
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On sait que dom Basile Fleureau mourut avant de voir l’impression de son
livre, et que dom Rémy de Montmeslier, son confrère, fut chargé
par les autorités de la ville de le revoir et d’en faire la publication.
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Ce religieux, qui fut Supérieur des Barnabites de 1677 à 1680,
est l’auteur de l’Esprit de St Paul, petit livre qui eut beaucoup
de succès, d’après M. Bigault de Fouchères (6). |
(6)
[Note 2 de la page 86] “Tablettes
historiques d’Etampes et des environs”.
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On sait aussi que ce fut grâce aux libéralités de Madame
Jolly que cet ouvrage pour nous inestimable, put paraître en 1683.
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Dom Rémy de Montmeslier le reconnaît en ces termes à
la fin de son épître aux magistrats et habitants de la ville
d’Etampes.
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“Je ne puis cependant me dispenser sans injustice
de témoigner au public qu’après le P. Fleureau; vous êtes
redevables de ce livre à madame Jolly, sa sœur. Cette sage veuve,
l’exemple des personnes de son sexe, sçachant que la charité
ne se contente pas d’orner le cœur où elle réside, mais qu’elle
l’épand toujours, quand elle le peut, les mérites sur son prochain,
en luy procurant quelques avantages; [p.87]
après avoir employé une partie de ses biens à
soulager la misère des pauvres, et à embellir les Temples
et les Autels, a creu qu’elle ne pouvoit rendre un service plus considérable
à sa patrie, qu’en secondant les desseins de son frère. Et
nous pouvons dire que les soins, les veilles et le travail du frère
eussent été inutiles, si la sœur n’eust donné les moyens
de les mettre au jour, ce qui ne peut sans doute que leur acquérir
une gloire immortelle par celle qu’ils procurent à leur patrie”.
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Madame Joly mourut en 1704; elle fut inhumée, selon son désir,
à côté de son mari, mort avant l’année 1678, dans
la chapelle de la Vierge de l’église de St Basile, près de
la sacristie.
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Elle a laissé des testaments qui nous donnent des détails intéressants
sur sa famille. Nous en devons la communication à l’obligeance de
M. Maxime Legrand.
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Nous y voyons que Claude Fleureau est décédé le 24 février
1640, et sa femme, Marie Duquesnel, le 11 mars 1654, que tous deux furent
inhumés dans l’église des Cordeliers, proche et tenant l’autel
de Notre-Dame de Lorette, où une plaque de marbre noir rappelait
le legs d’une rente perpétuelle de dix livres aux RR. PP. Cordeliers,
à la charge de messes et services religieux, fait par la Dame Jolly
en mémoire de ses père et mère.
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Elle donna aussi aux RR. PP. Barnabites de la maison S. Antoine, la somme
de 800 livres tournois, qui devait être employée pour accroître
leur église, ou bâtir une chapelle à côté
pour la commodité du public, à charge de payer une rente viagère
de dix livres tournois à sa servante, et de faire célébrer
dans l’église une messe basse tous les premiers dimanches de chaque
mois à son intention et encore un service solemnel des morts, composé
de vigiles à neuf leçons et de laudes, et ensuite une grande
messe de requiem tous les ans à perpétuité, suivie d’un
Libera, sur la tombe du R. P. D. Basile Fleureau, religieux
de la congrégation, qui est enterré dans l’église,
devant le confessionnal du R. P. Dominique, à main gauche au bas du
pas de pierre” [sic].
Le legs fut augmenté de 150 livres par un codicille.
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Le P. Dominique Gavinet dont il est question ici, fut supérieur des
Barnabites d’Etampes de 1701 à 1707, et de 1716 à 1722.
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Marie Duquesnel fit aussi un don de 2000 livres au couvent dont son fils
était l’un des membres, moyennant une rente de cent livres à
sa fille Elisabeth.
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Il ressort de ce qui précède et le point est désormais
fixé que Basile Fleureau est mort à Etampes et qu’il fut inhumé
dans l’église, ou chapelle de St-Antoine, qui avait été
concédée aux [p.88] Barnabites
en 1629. L’ancien hôpital leur servait de maison conventuelle.
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Il est probable que ses restes reposent encore sous le sol de cette chapelle
aujourd’hui transformée en réfectoire du Collège. La
ville d’Etampes s’honorerait en les faisant rechercher pour les transporter
au cimetière de St-Basile, où un monument pourrait rappeler
la mémoire de notre grand historien.
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Madame Jolly fil encore d’autres legs: à l’église de Saint-Basile,
elle attribue une rente de 50 livres tournois à prendre sur divers
immeubles, entre autres sur une maison lui appartenant, située rue
Saint-Antoine, qui lui venait de sa tante Madeleine Fleureau.
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A l’église de Saint-Gilles, 500 livres devant produire 25 livres de
rente annuelle (testament du 7 avril 1675); cette rente était particulièrement
affectée à la confrérie de la Charité de la
paroisse.
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Plus 30 livres à l’église S. Pierre de Dhuison, où était
la sépulture, ou du moins le cœur de ses grand-père et grand’mère
Duquesnel “afin d’aider à avoir quelque ornement pour parer cette
pauvre église, ou à quelque autre besoin”.
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On a vu qu’Alexandre Duquesnel avait été procureur du Roi à
La Ferté-Alais. Il habitait sans doute la paroisse de Dhuison dont
l’église était si pauvre en effet que, faute d’entretien, le
comble de la nef était tombé en 1685.
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Quelques parents sont mentionnés dans des legs particuliers:
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Elle laisse des effets d’habillement “par charité, considérant
sa pauvreté”, à Perrine Guyot, femme de François Fleureau,
dont le fils également prénommé François, né
vers 1667 et mort en 1729, fut enterré dans l’église de Si-Basile.
La testatrice donne ensuite 50 livres à chacune des deux filles
de Perrine Guyot et de François Fleureau, et 50 livres à la
veuve Poitier, née Fleureau, “fort pauvre”, sur laquelle nous n’avons
pu trouver de renseignements. Nous savons seulement, par le testament, qu’elle
était la tante de Marie Desforges, petite-fille de Marie Fleureau,
très proche parente de Dom Basile et qui avait épousé
Pierre Desforges, maître de l’hôtellerie de la Fontaine qui a
subsisté presque dans ces derniers temps.
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Disons en passant que le petit-fils de ce Pierre Desforges, issu de Pierre
Desforges et de Françoise Hautin, fut le fameux chanoine de Ste-Croix
si connu par son excentricité, ses malheureux essais d’aviation et
ses écrits bizarres.
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A Marie Desforges, plus tard épouse d’Antoine Parizot, qui fut échevin,
et qui est morte en 1710, âgée seulement de 27 ans, Madame
Joly légua six cuillers d’argent et le livre “La Guide des Pécheurs”.
[p.89]
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Indépendamment de Marie Fleureau, femme de Pierre Desforges qui est
citée dans les registres paroissiaux de St-Gilles en 1660, et dans
le Martyrologe en 1680 et 1701, le procureur Claude Fleureau a du avoir d’autres
enfants que ceux qui ont fait l’objet de cette notice, et dont nous n’avons
pas les actes de baptême, Nous voyons qu’en 1703, une dame Catherine
Fleureau épouse Fortin, est inhumée dans l’église de
St-Basile, dans la chapelle de la Vierge, près de la sacristie aux
côtés de Noël Jolly, que Marie Élisabeth Fleureau,
sa femme, y vint rejoindre en 1704, ce qui semblerait indiquer que Madame
Fortin et Madame Joly étaient les deux sœurs.
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Peut-être
y a-t-il encore aujourd’hui à Etampes, ou dans les environs, des descendants
de cette famille Fleureau qui parait y avoir été assez nombreuse
aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles?
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Basile Fleureau, rapportent ses divers biographes, fut mis d’abord au Collège
de sa ville natale, dont le principal était alors Jean Albert, maître
ès-arts et licencié ès-lois; il y fit, dit-on, de
brillantes études qu’il alla compléter à Paris, où
il prononça ses premiers vœux solennels et, en mai 1631, ainsi que
nous l’avons dit, il entra dans la Congrégation des Clercs réguliers
de S. Paul, ou des Barnabites, nom qui fut donné à ces religieux
parce que leur première église avait été bâtie
à Milan, sur l’emplacement d’une autre église dédiée
à S. Barnabé.
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En 1647, il fut envoyé à Montargis pour y enseigner la philosophie
dans l’établissement de son ordre fondé dans celle ville en
1620. Il en devint Préfet en 1656.
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Il fit ensuite un voyage en Italie et, à son retour, il entra au couvent
des Bamabites d’Etampes, chargés depuis l’année 1629 de la
direction du Collège, après le départ du successeur
de Jean Albert, Claude Vuaflard, renvoyé par la Ville à cause
de ses mauvaises mœurs.
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La science des religieux et les bons soins qu’ils prenaient de leurs élèves
à Montargis, avaient déterminé les magistrats d’Etampes
à les choisir après enquête.
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De 1629 à 1644, il n’y eut point de supérieurs titulaires,
mais seulement d’après M. Saisset, un supérieur renouvelé
chaque année. Basile Fleureau fut élu à cette charge
en 1662; il la conserva jusqu’en 1668, étant le premier qui eût
fait deux triennats: depuis 1644, les Supérieurs étaient élus
pour trois ans. Il avait succédé au P. Augustin Bourdin, et
il fut remplacé par le P. Thomas Duchesne qui, en 1669, prononça
“éloquemment et doctement” l’oraison funèbre au service célébré
à Notre-Dame pour le repos de l’âme du Cardinal de Vendôme,
duc d’Etampes. [p.90]
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Ce fut pendant le temps qu’il dirigea le Collège que Dom Basile Fleureau
écrivit les Antiquités de la Ville et du Duché
d’Etampes, ouvrage qui constitue l’histoire la plus complète
de ce lieu jusqu’à la même année 1668, date à
laquelle s’arrête précisément sa relation des faits
historiques, relation qui servira toujours de base à nos études
locales et qui n’a pas été égalée. Emule des
Dom Morin, des Labarre, des Duchesne, des Rouillard, des Lescornay, des
Lebeuf, etc., que d’épisodes de notre histoire particulière
nous seraient sans lui demeurés inconnus!
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Il nous raconte lui-même dans sa préface comment il a procédé:
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“Je ne dis rien de particulier dans mon ouvrage que je ne l’aye extrait
des historiens dignes de foy, dont la plupart vivoient au temps que les
choses dont je parle se sont passées; ou que je n’en apporte les
preuves par les copies de titres authentiques que j’ay soigneusement recherchez,
avec l’aide de mes amis, dans le Trésor des Chartes de Paris, dans
les Greffes de la Chambre des Comptes, du Parlement et autres, dans les Cartulaires
des Églises et des Monastères, ou qui m’ont esté fournis
par ceux qui les ont en leur possession”.
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Jusqu’ici aucune édition nouvelle n’a été faite du livre
de Dom Fleureau, qui devient très rare et d’un prix très élevé.
M. Paul Pinson a bien voulu nous communiquer une page de sa Bibliographie
de l’arrondissement d’Etampes, remplie de documents extrêmement intéressants,
et encore manuscrite, ce qui est regrettable. La note qui y est insérée
prouve que depuis longtemps l’œuvre du Barnabite a tenté les érudits.
Voici cet extrait:
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“Une nouvelle édition de cet ouvrage précieux,
purgée des fautes typographiques et augmentée de notes et de
différents accessoires reconnus aujourd’hui indispensables, devait
paraître en 1870 sous les auspices de M. Henry de La Bigne, avec la
collaboration de MM. Dramard, Pinson et Marquis. Malheureusement l’invasion
allemande et la mort de notre compatriote, arrivée en novembre 1871,
ont empêché peut-être pour longtemps la réalisation
de cette entreprise patriotique”.
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Nous ne parlons que pour mémoire de la publication incomplète,
avec un texte modifié et arrangé, qu’en fit un journal local,
il y a un certain nombre d’années.
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Combien il serait à désirer que quelqu’un de nos savants confrères,
M. A. Boulé, par exemple, à qui l’on a prêté
cette intention, voulût bien reprendre cette idée!
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A l’exemple de ce qui a été fait pour Dom Morin, l’auteur du
Gastinais, il faudrait faire reparaître textuellement l’ouvrage du
[p.91] docte Barnabite, sous
sa forme originale, avec ses chartes et ses documents, en l’accompagnant
de notes explicatives et en rectifiant les quelques erreurs inévitables
qui s’y trouvent.
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M. Henri Stein, l’érudit secrétaire de la Société
historique et archéologique du Gâtinais, a publié, en
1896, dans les Annales de cette Société (p. 160), deux lettres
inédites de Dom Basile Fleureau dont les originaux existent à
la Bibliothèque de l’Institut, portant la date de l’année 1664,
“qui indiquent bien sa préoccupation constante de s’instruire et
de préparer un travail sur Etampes”, dit M. Stein. “Elles sont toutes
deux adressées au célèbre géographe Adrien de
Valois. A la première sont joints un questionnaire relatif à
l’explication de certains mots latins dont il ne pénétrait
pas suffisamment le sens, et surtout à la valeur des monnaies du XIIe
siècle comparée à celle du XVIe, et la copie de la charte
de Louis VII en 1141. Dans la seconde, il témoigne “une grande joie de savoir où il pourra voir de la monnaie
battue à Etampes”.
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Nous trouvons aussi dans les registres municipaux de la Ville, à
la date du 6 Août 1670, une note écrite de la main du maire,
René Hémard, qui rappelle également les travaux de dom
Fleureau et rend justice à son esprit d’ordre.
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“En mon absence, a esté signifié une ordonnance du sr Trésorier
de France de la Généralité de Paris, aux Maire et Echevins
de la ville d’Estampes, pour rapporter les titres du barrage dans quinzaine;
après lequel temps deffenses de le lever. Ledit bureau a coutume d’en
user ainsi de temps en temps; néanmoins comme le ministère
est extraordinairement exact, et que les dits srs trésoriers font presque
seuls les fonctions d’intendans, ou de Commissaires délégués
en cette Généralité, nous avons fait rechercher les
titres dudit barrage autant qu’il s’est pu, et nonobstant, la notoriété
que la plupart des papiers publics ont esté enlevez par des particuliers,
et avons trouvé seulement une petite liasse concernant ledit barrage
apostillée en 1664, ou 1665, par le R. P. Fleureau, barnabite,
auquel lesdits titres restans avoient esté communiquez, pour servir
à l’Histoire par Luy composée dudit Estampes, et desquels
il dit avoir fait inventaire donné à M. Migault, assesseur,
lors maire, qui ne se trouvent point”.
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Nous relevons très peu d’incidents pendant le principalat de dom Basile
Fleureau.
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Le 24 octobre 1666, le Provincial des Barnabites vint faire une visite au
Collège d’Etampes, et constata dans son rapport au GénéraI
de l’Ordre que le local, tant pour les classes que pour les Religieux,
était suffisamment vaste et commode, qu’il comprenait deux [p.92] jardins, et qu’il était situé
dans un pays dont l’air est très sain.
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Il paraît que, du temps de Fleureau, il n’y avait plus au Collège
qu’un seul régent, car en juin 1670, sur la demande des Barnabites,
les autorités de la Ville les autorisèrent à en avoir
un second à raison de 100 livres par an, à prendre sur le receveur
des deniers communs.
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Le barnabite
Ungarelli, dans la notice déjà citée, ne parle ni du
lieu, ni de la date de la mort de Dom Fleureau; M. Dramard, et avec lui M.
Léon Marquis pensent qu’il mourut en 1668.
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Cette date resta ignorée jusqu’à ces derniers temps, ce qui
est surprenant puisqu’elle devait être gravée sur la pierre
qui recouvrait ses restes dans la chapelle S. Antoine. Par lettre du 11
octobre 1748, le Provincial des Barnabites de Paris la demanda au supérieur
d’Etampes qui était alors le P. de Castillon, au nom du P. de Boirvaux,
parent des petits-neveux de Dom Fleureau. Cette demande restée sans
réponse fut renouvelée le 1er janvier suivant sans plus de
succès, ce qui prouve qu’on ignorait la date de ce décès.
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M. Pinson, qui nous fournit encore ces détails, a publié dans
les Annales du Gâtinais (1893), une autre œuvre de notre historien
intitulée: Briefve Histoire de l’Abbaye de Notre-Dame
la Royale de Villiers, près de la Ferté-Alais, dont le manuscrit
porte cette mention: “Achevé le 25e d’octobre 1669”.
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Il en résultait la certitude que Fleureau vivait encore à la
fin de l’année 1669, quand notre confrère et compatriote eut
la bonne fortune de découvrir par hasard, l’époque très
probable de sa mort, “c’est une quasi certitude”, affirme M. Boulé. — M, Pinson a
vu, ou possède un exemplaire des Antiquités d’Etampes,
ayant appartenu à M. Petit de Mézières, d’une famille
bien connue à Etampes, sur le titre duquel est inscrit d’une écriture
ancienne: Mon oncle Fleureau est mort à
Etampes au mois d’Avril 1674, » Signé Boudeaux.
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Ce nom est imprimé “Boureaux” dans l’article inséré dans le Bulletin de Corbeil-Etampes
(1898, p. 31), intitulé “la date
de la mort de dom Basile Fleureau”, c’est
une erreur d’impression que l’auteur a rectifiée lui-même dans
la lettre qu’il nous a adressée.
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Il est regrettable que les registres mortuaires des Barnabites qui ont été
conservés, ne l’aient été que depuis 1777; nous aurions
eu par les plus anciens la confirmation de ce qui précède,
et la question eût été définitivement résolue.
On sait que chaque couvent avait ses registres de sépultures particuliers,
et que les actes de décès des religieux ne figuraient pas
dans ceux de leur paroisse.
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Qui était ce Boudeaux se disant neveu de Dom Basile Fleureau? [p.93]
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Malgré toutes nos recherches dans les registres paroissiaux, nous
n’avons pu l’identifier, et nous ne voudrions pas affirmer ce qui est douteux.
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Voici cependant ce que nous pouvons dire à ce sujet, peut-être
nous rapprocherons-nous de la solution.
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Boudeaux est cité dans l’Inventaire des Archives départementales
en 1650 et 1651 comme étant élève des Barnabites. Sa
mère se nommait Catherine Bouttein; elle mourut en 1677, deux ans
après sa sœur Catherine, femme d’Antoine Parizot l’ainé.
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De ces deux derniers naquit Antoine Parizot vers 1665, mort en 1737, qui
épousa, comme nous l’avons vu précédemment, Marie Desforges,
petite-fille de Marie Fleureau.
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Boudeaux était donc le cousin germain de madame Parizot jeune, parente
de Dom Fleureau, dont il se disait (peut-être) neveu à la
mode de Bretagne.
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A moins d’une autre alliance que nous ignorons, il n’était pas le
neveu, ni le petit-neveu direct du Barnabite; cependant nous croyons qu’il
résulte de nos recherches qu’il y a un certain rapprochement à
établir entre les deux familles, qui pourrait confirmer l’authenticité
de la mention relative à la date de la mort de Dom Basile Fleureau
que nous avons rapportée.
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Source du texte: Réédition
en mode texte par François Jousset, sur son site Stampae,
http://www.stampae.org/articles.php?lng=fr&pg=26, en ligne
en 2010, collationnée par Bernard Gineste en 2010 avec l’édition
en mode image (de très mauvaise qualité) mise en ligne par
la BNF sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k664342.image.f90, en ligne en 2010.
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