Artus Gouffier, comte d’Étampes
Charte en faveur des religieuses de Maubuisson
Paris, 6 mars 1519
Texte original établi par B. Gineste
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Adaptation en français contemporain
(B. G., 2008)
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Artus Gouffier, chevalier de l’ordre, comte d’Estampes et Carvas, seigneur de Boisy et d’Oiron, conseiller et chambellan ordinaire
du roy nostre sire, [2] grant maistre de France et gouverneur de Dauphiné, à
tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut.
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Artus Gouffier, chevalier de l’Ordre du Roi (de l’Ordre du Saint-Esprit),
comte d’Étampes et
de Caravas, seigneur de Boissy et d’Oiron, conseiller et chambellan ordinaire
du roi notre sire, grand maître de France et gouverneur de Dauphiné,
à tous ceux qui verront le présent acte, salut.
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Savoir faisons, comme nos cheres et bien amées les [3] religieuses abbesse
et couvent de l’eglise et monastere de Notre Dame la Royal dicte Maubuisson
pres Ponthoise de l’ordre de Cisteaulx se disent par don a eulx fait [4] la feue royne derrement
decedée, que Dieu absoille, contesse d’Estampes, avons [lisez: ayans] droit de
prandre et percevoir chacun an sur nostredite conté trois muys
de blé froment, [5] lequel don et octroy leur a depuis esté confirmé,
ratiffié et approuvé par le roy nostre sire avant son avenement
a la couronne lors conte dudit Estampes,
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Nous faisons savoir ceci. Nos chères et bien-aimées personnes
religieuses, l’abbesse et les moniales de la communauté et monastère
de Notre-Dame-la-Royale, dite de Maubuisson, près Pontoise, de
l’ordre de Cîteaux, se disent, du fait du don que leur a fait la
défunte reine récemment décédée (que
Dieu l’absolve), comtesse d’Étampes, en droit de prendre et de
percevoir chaque année, sur notre dit comté, trois muids
de froment. Ce don et octroi leur a été depuis confirmé,
ratifié et approuvé par le roi notre sire avant son accession
à la couronne, alors qu’il était comte du dit Étampes.
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pourquoy, [6] tous ces choses considerées, inclinans liberallement a
la supplication et requeste desdites religieuses abbesse et couvent,
et en obtemperant a icelle, voullans en tout [7] nostre povoir les entretenir,
garder et observer en leurs bienffaits, previlleiges et franchises affin
que le service divin se face et continue chacun jour et qu’il ne demeure
[8] point affaire et que soyons tousiours participans en leurs bonnes
prieres et oraisons,
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C’est pourquoi, en considération de tout cela, inclinant libéralement
à la supplique et requête des dites religieuses personnes
l’abbesse et les moniales, et y obtempérant, voulant autant qu’il
nous est possible les entretenir, garder et conserver en possession de leurs
donations, privilèges et franchises, afin que le service divin se
fasse et se continue chaque jour et qu’il ne reste pas sans être fait,
et que nous soyons toujours partie prenante de leurs bonnes prières
et oraisons,
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à icelles religieuses pour ces causes et autres bonnes considerations
[9] à ce nous mouvans, avons permis, consenty et accordé,
voulons, permectons, consentons et accordons par ces presentes qu’ils
aient et preignent doresenavant par [10] chacun an lesdits trois muys de blé
froment cy dessus declarez, et que d’iceulx elles joyssent et usent plainement
et paisiblement tout ainsi et en la forme et [11] maniere qu’elles eussent
peu faire du vivant de ladite feue royne et jusques a ce que par nous
y ait esté autrement pourveu et ordonné.
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à ces religieuses, pour ces raisons et d’autres bonnes considérations
qui nous y poussent, nous avons permis, consenti et accordé, et
nous voulons, permettons et consentons, par le présente acte, qu’elles
aient et prennent chaque année les dits trois muids de froment mentionnés
ci-dessus, et qu’elles en jouissent et usent pleinement et paisiblement,
de la même façon, en la même forme et manière
qu’elles ont pu le faire du vivant de la dite défunte reine, aussi
longtemps que nous nous n’en aurons pas pourvu et disposé autrement.
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Si donnons en mandement [12] par ces mesmes presentes au bailly dudit Estampes ou son lieutenant
et a tous nos autres justiciers et officiers audit lieu presens et advenir
que de notre presente permission, [13] consentement et octroy, ils facent,
seuffrent et laissent lesdites religieuses joyr et user plainement et
paisiblement, sans ce que en la perception et joyssance desdits trois
[14] muys de blé froment leur soit fait, mis ou donné
aucun destourbier ou empeschement; au contraire lequel se fait, mis ou
donné leur estoit, le reparent et remectent [15] ou facent reparer
et remectre tantost et sans delay au premier estat et deu.
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Ainsi donc nous donnons ordre par le même présent acte au
bailli d’Étampes ou à son lieutenant et à tous nos
autres justiciers et officiers au dit lieu, présents et à
venir, que, du fait de la présente permission, consentement et octroi,
il fassent, souffrent et laissent les dites religieuses jouir et user pleinement
et paisiblement [de ces trois muids], sans que leur soit fait, mis ou donné
aucun embarras ou empêchement pour percevoir les dits trois muids
de froment et en jouir. Au contraire, s’il leur en était fait, mis
ou donné, qu’ils le rétablissent et remettent, ou qu’ils
le fassent rétablir et remettre comme il était et doit être
aussitôt et sans retard.
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Car ainsi nous plaist et voulons estre
fait. En tesmoing de ce nous avons signés
[15] ces presentes de notre main et a icelles fait mectre nostre scel.
Donné à Paris le sixieme jour de mars, l’an mil cinq cens
et [16] dix huit.
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Car c’est ce que nous décidons et voulons qu’il soit fait. En preuve
de quoi, nous avons signé cet acte de notre main et y avons fait
mettre notre sceau. Donné à Paris le 6 mars de l’an 1518
[c’est-à-dire, en nouveau
style, 1519].
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[signé:] Artus Gouffier
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[signé:] Artus Gouffier
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[sur le pli:] Par mondit seigneur le conte grant maistre de
France. [signé:] Gillon [paraphe en nid d’abeilles]
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Par mon dit seigneur le comte, grand-maître de France.
[signé:]
Gillon [paraphe en nid d’abeilles]
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[Note du XVIIe siècle
au dos:] Estampes / pour Maubuisson / Confirmation de la donation
de trois muys de frôument sur les dismes d’Estampes / Estampes / 6 mars 1518. / [en travers:] Estampes
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[Note du XVIIe siècle au dos:]
Étampes, pour Maubuisson: Confirmation de la donation
de trois muids de froment sur les dîmes. Étampes. 6 mars 1518.
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Signature autographe d’Artus Gouffier
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BREFS ÉLÉMENTS DE COMMENTAIRE
Anne de Bretagne, épouse de Louis XII
et comtesse d’Étampes depuis seulement juin 1513, meurt le 9 janvier
1514. L’acte de donation prévoyait la transmission du comté
d’Étampes à la descendance commune d’Anne et de Louis XII.
Ils n’avaient eu qu’une fille, Claude, née le 13 octobre 1499 à
Romorantin, morte le 20 juillet 1524 à Blois.
Claude
était promise à l’archiduc Charles d’Autriche, le futur Charles
Quint. Cependant, en 1505, Louis XII, très malade, avait fait annuler
ces fiançailles par les État généraux de 1506,
au profit du jeune comte d’Angoulême, le futur François Ier,
auquel Claude était promise depuis 1502 par une disposition restée
secrète.
Claude épousa donc quatre mois après
la mort de sa mère, le 8 mai 1514, à l’âge de 14 ans
et demi, François d’Angoulême, lui-même âgé
de 20 ans. Quant à son père Louis XII, il mourut peu après
le mort le 1er janvier 1515.
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Portrait de Claude de France
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Par cette alliance, et le fait n’a pas été noté jusqu’à
présent par les historiens d’Étampes, mais il est assuré
par la déclaration expresse d’Artus Gouffier, François d’Angoulême
devint comte d’Étampes et en garda le titre jusqu’à son
avènement à la couronne, comme le dit Artus Gouffier.
C’est-à-dire qu’il fut officiellement comte
d’Étampes, du fait de sa femme, l’espace de huit mois, du 8 mai
1514 au 1er janvier 1515.
Nous ne savons pas encore, à l’heure
qu’il est, quand il donna ce comté à Artus Gouffier, qui
avait été son précepteur. Mais ce fut probablement
à l’occasion même de son avènement. Nous voyons que
Gouffier fut fait grand-maître de France dès le 7 janvier 1515,
et gouverneur du Dauphiné le 17 septembre 1516.
Dans l’espace
des quelques mois où elle avait été comtesse d’Étampes,
Anne de Bretagne avait donné aux religieuses de Maubuisson une
rente de trois muids de blé à prendre sur son domaine d’Étampes.
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Portrait d’Artus Gouffier
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Sur l’histoire et le contexte de ce don, qui n’est que l’une des
péripéties des liens complexes que les dames de Maubuisson entretinrent pendant six siècles
avec Étampes, nous ne nous étendrons pas ici, réservant
à d’autres pages l’histoire des possessions étampoises de
ces religieuses. Quoi qu’il en soit, en mars 1519, les religieuses eurent
la prudence de faire confirmer à Paris, par le nouveau comte d’Étampes,
cette donation de la défunte reine Anne, qui l’avait déjà
été par François d’Angoulême avant son accession
au trône.
Au moment où
il confirma cette donation, le 6 mars 1519, Gouffier
sentait lui-même venir la mort.
Il semble ressortir d’une note de Le Glay (voyez notre bibliographie) qu’il avait fait son testament dès le 10 mars 1518. Le 4 et 5 juin 1518 déjà,
nous le voyons pris d’une crise de colique néphrétique quelque
part près de Saumur, qui l’empêche de remplir ses fonctions.
Fin février 1519, il est bien à Paris, où le trouveront
le 6 mars nos religieuses ou leur envoyé. Malgré sa maladie,
il quitte Paris, peu après le 17 mars 1519, pour se rendre à
Montpellier en vue d’importantes négociations relatives au traité
de Noyon. Il y arrive le 1er mai, mais y expire vers
le 10, deux mois après avoir donné notre charte, des suites de cette même maladie. Le Bourgeois de Paris
dit que ce fut le 14.
Il fut enseveli à la collégiale Saint-Maurice
d’Oiron, où l’on conserve son gisant. Après la mort d’Artus
Gouffier, le comté revint à la reine Claude, qui mourut elle-même
de la syphilis à Blois le 20 juillet 1524.
Bernard Gineste, août
2008
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Blason d’Artus Gouffier
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ANNEXE
Artus Gouffier de Boissy
Article de Wikipédia, état
du texte au 23 août 2008
Artus
Gouffier de Boissy, duc de Roannez et pair de France, comte d’Étampes,
comte de Caravas, baron de Passavant, de Maulévrier, de Roanne,
de la Mothe-Saint-Romain, de Bourg-sur-Charente et de Saint-Loup, seigneur
d’Oiron, de Villedieu, de Valence et de Cazamajor et Grand maître
de France, né en 1475, mort en mai 1519 à Montpellier, fut
le précepteur de Francois Ier. Il tenta de négocier une paix
durable entre la France et la Maison de Habsbourg mais mourut prématurément.
Fils aîné de Guillaume Gouffier
de Boissy, sénéchal de Saintonge, et de Philippine de Montmorency,
il fut d’abord enfant d’honneur de Charles VIII, dont son père avait
été précepteur, et suivit ce prince à la conquête
du royaume de Naples, en 1495. Il accompagna ensuite Louis XII en Italie.
Son goût pour les belles-lettres lui méritèrent
la faveur du roi, qui lui confia l’éducation de Francois Ier, alors
duc d’Angoulême. Boissy trouvant dans son élève «un
caractère plein de feu», il lui fit prendre comme emblème
une salamandre dans le feu, avec ces mots: Nutrisco et extinguo.
Ne pouvant tourner l’éducation du duc d’Angoulême vers la science
du gouvernement, il dirigea ses dispositions du côté de l’amour
de la gloire, cultiva en lui la générosité qui caractérisait
la chevalerie française, et, en lui faisant aimer les lettres et
les arts, il le disposa de bonne heure au rôle de mécène.
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Portrait d’Artus Gouffier
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À son avènement au trône, François Ier
lui confia la charge de grand maître de sa maison. Boissy accompagna
le roi à la conquête du Milanais, et se trouva à la
bataille de Marignan. Il conclut en 1516, à Noyon, un traité
entre le roi et Charles Quint. Guillaume de Chièvres négociait
pour ce dernier, dont il avait aussi été gouverneur. Le traité
de Noyon n’ayant pu terminer tous les différends, les deux négociateurs
s’assemblèrent encore à Montpellier, espérant trouver
les moyens d’établir une paix solide. Boissy et Chièvres
étaient amis, et désiraient sincèrement que leurs
maîtres le fussent: ils travaillèrent sans relâche et
de bonne foi pendant deux mois à la discussion des points litigieux;
ils arrêtèrent le mariage de Charles avec la princesse Charlotte
(1516-1524), fille de François Ier. Ils allaient conclure la négociation,
lorsque la pierre et la fièvre précipitèrent Boissy
au tombeau, dans le courant de mai 1519. La négociation fut alors
abandonnée.
Guillaume Gouffier de Bonnivet, son frère,
le remplaça dans la faveur du roi.
Son gisant, à Oiron, est classé
Monument historique.
Albert Artus Gouffier de Boissy portait “D’or,
à 3 jumelles de sable posées en fasce”.
Source: Biographie universelle ancienne et
moderne: histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée
de tous les hommes (Michaud), article “Bonnivet”.
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Blason
d’Artus Gouffier
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D’après Wikipédia
au 23 août 2008
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BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE
Éditions
Original: parchemin conservé
aux Archives départementales du Val-d’Oise, sous la cote 72H 107.
Édition princeps: Bernard GINESTE
[éd.], «Artus Gouffier, comte d’Étampes: Charte en
faveur des religieuses de Maubuisson (6 mars 1519)», in Corpus
Étampois, http://www.corpusetampois.com/che-16-artusgouffier1519mauduisson.html,
2008.
Sur Artus Gouffier
Clément MAROT, «Cimetière.
I. 1516. Épithaphe de Philippe, mère de messire Artus Gouffier,
pris du grec de Cinerius» & «II. 1519. Épitaphe de
feu messire Artus Gouffier, grand maître de France, pris du grec de
Lascaris», in Paul LACROIX (1806-1884) [éd.], Œuvres complètes
de Clément Marot, nouvelle édition ornée d’un beau
portrait, et augmentée d’un essai sur la vie et les ouvrages de Cl.
Marot, de notes historiques et critiques et d’un glossaire [3 volumes
in-8°], Paris, Rapilly, 1824, t. I, pp. 248-249.
Dont une réédition
numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
François-Alexandre Aubert de LA CHESNAYE-DESBOIS,
Badier, «Gouffier, en Poitou», in Dictionnaire de la noblesse,
contenant les généalogies, l’histoire & la chronologie
des familles nobles de France, l’explication de leurs armes & l’état
des grandes terres du royaume aujourd’hui possédées à
titre de principautés, duchés, marquisats, comtés,
vicomtés, baronnies, &c. par création, héritages,
alliances, donations, substitutions, mutations, achats ou autrement. On
a joint à ce dictionnaire le tableau généalogique,
historique, des maisons souveraines de l’Europe & une notice des familles
étrangères, les plus anciennes, les plus nobles & les
plus illustres. Seconde édition [26 cm; 15 volumes], Paris, Vve
Duchesne & Badier, 1770-1786, t. VII [763 p.], Paris, Antoine Boudet,
1774, pp. 318-333, spécialement p. 321 pour notre Artus Gouffier.
Dont une réédition
numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
Jacques-Philibert
ROUSSELOT DE SURGY, «Gouffier», in Encyclopédie méthodique.
Histoire. Tome second, Paris, Panckoucke, 1786, pp. 723-724.
Dont une réédition
numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
Adrien-Jean-Quentin BEUCHOT (1777-1851) [éd.],
Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle. Nouvelle
édition, augmentée de notes extraites de Chaufepié,
Joly, La Monnoie, L.-J. Leclerc, Leduchat, Proper Marchand, etc., etc.
Tome sixième [16 volumes in-8°],
Paris, Desoer, 1820-1824, tome VI [631 p.] (1820), p. 299.
Dont une réédition
numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
Extrait: «Il y en a qui prétendent
qu’Artus Gouffier, grand-maître de France, a été comte
d’Etampes. L’acte de donation ne s’en trouve point. Si cela est, il faut
que la possession de madame Claude de France ait été interrompue.
En tout cas, ce seigneur n’en a pas joui fort long-temps, étant
mort en 1518.» |
Philippe LE BAS, «Gouffier»,
in ID., Dictionnaire encyclopédique. Tome IX, Paris,
Firmin Didot frères, 1843, pp. 23-24.
Dont une réédition numérique
mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
Edward LE GLAY (1814-1894) [éd.], Négociations
diplomatiques entre la France et l’Autriche durant les trente premières
années du XVIe siècle [27 cm; 2 volumes, CCIX+608 p. &
808 p.; la plupart des textes en moyen français, quelques-uns en
latin; index général], Paris, Imprimerie royale [«Collection
de documents inédits sur l’histoire de France. Première série,
Série politique»], 1845.
Dont une réédition numérique
mise en ligne par Google, à cette adresse pour le tome I, et à celle-là pour le tome II, en ligne en
2008. Je résume ci-après ce qu’on y trouve sur Artus Gouffier,
et spécialement sur la chronologie de ses derniers mois.
Analyse des données
de cet ouvrage utiles pour notre propos
|
Tome I, p. CLIX, Le Glay note que Gouffier est mort à
Montpellier le 10 mai 1519.
Tome II, p. 63, Lettre de Mercurin de Gattinare à
Marguerite d’Autriche (Paris, 16 février 1515) : mention de «M.
le grand-maistre, M. de Boisy».
Tome II, p. 87, Entrevue du roi François Ier
et du pape Léon X à Boulogne (en latin), 12 décembre
1515; le pape fait cardinal l’évêque de Coutances, «frère
du seigneur de Boisy, grand-maître de France (fratrem domini de Boysi,
magni magistri Francie).
Le Glay note que ici qu’«Artus Gouffier de
Boissy, comte d’Étampes, fut nommé grand-maître en 1515,
au lieu de Jacques de Chabannes la Palice, que le roi dédommagea en
le créant maréchal de France».
Tome II, p. 136, Lettre de Philibert Naturelli et
Charles de La Chaule à Charles, roi de Castille (le 7 juin 1518
à Angers). La Chaule raconte longuement comment il n’a pu s’entretenir
avec Artus Gouffier, pris d’effrayantes crises de colique néphrétiques,
dans une abbaye près de Saumur, les vendredi et samedi 4 et 5 juin.
Tome II, p. 219, Lettre de Maximilien de Berghes à
Marguerite d’Autriche (8 février 1519, Augsbourg): simple mention.
Tome II, p. 269, Lettre de Philibert, prévôt
d’Utrecht, à Marguerite d’Autriche (25 février 1519, Paris):
simple mention
Tome II, p. 275, Lettre de Philibert, prévôt
d’Utrecht, à Marguerite d’Autriche (25 février 1519, Paris):
il déclare avoir parlé récemment avec le roi et avec
Gouffier, qui doit se rendre à Montpellier
Tome II, p. 350-354, Lettre de Philibert Naturelli
et Philippe Haneton à Marguerite d’Autriche (16 mars 1519, Paris):
Peu avant le 14 mars, Gouffier tient compagnie à la reine malade;
le 15 il envoie son maître d’hôtel Corcol à l’un des auteurs,
et l’auteur attend en vain sa venue en personne; Gouffier fait dire finalement
«que demain, que sera le XVII, il sera sans faillir en ce lieu au
soir pour pouvoir partir sabmedi prochain et achever le voiage de Montpellier»
(p.354).
Tome II, p. 396, Lettre de Philibert Naturelli à
Marguerite d’Autriche (31 mars 1519, Nevers, et 2 avril, Varennes):
Naturelli s’est entretenu avec Gouffier à la Charité-sur-Loire.
Tome II, p. 399, Id.: Naturelli s’est entretenu
avec Gouffier le 1er avril sur «le chemin d’entre Saint-Pierre le
Moustier et Molins»
Tome II, p. 450, Mémoire de ce qui s’est passé
à la journée de Montpellier pour l’exécution des clauses
du traité de Noyon (mai): Gouffier entre dans Montpellier le
1er mai et commence les négociations.
Tome II, p. 453, Id.: Sa maladie empire.
Tome II, p. 454, Id.: Il expire, ce qui termine
les négociations.
Le Glay note ici: «Artus Gouffier, comte viager
d’Étampes, duc de Rouannais, et grand-maître de France, mourut
à Montpellier vers le 10 mai 1519, et non le 10 mars 1518, comme
on le dit dans l’Art de vérifier les dates (chronologie des
comtes d’Étampes). Les Bénédictins ont confondu la date
du testament d’Artus Gouffier avec celle de sa mort.» |
Ludovic LALANNE [éd.],
Journal d’un bourgeois de Paris sous le règne de François
premier (1515-1536), publié pour la Société de l’Histoire
de France d’après un manuscrit inédit de la Bibliothèque
Nationale [XX-492 p.], Paris, Jules Renouard, 1854, p.82-83.
Dont une réédition numérique mise en ligne
par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
Extrait: «Item, au moys de may
ensuyvant, qui fut le quatorziesme jour, trespassa le dict grand maistre
de France, à Montpellier, de la malladie de la pierre et gravelle;
et à ceste cause demeura la dicte entreprinse imparfaicte.»
Note de Lalanne: «Cf. Fleurange, chap. LXIV;
du Bellay, p. 130. — On lit dans le Registre (p. 660), que Boisy fut enterré
à Chinon et que le roi ayant besoin d’argent, “emprunta l’or et
l’argent qui fut trouvé dedans le chasteau de Chinon, appartenant
audict feu sire de Boisy, qui fut estimé à cent trente-deux
mil escuz, et, pour seureté, bailla au filz dudict feu Boisy la
chastellenie de Sedenua (?)”.
|
Alphonse LE TOUZÉ
DE LONGUEMAR (vice-président de la Société des antiquaires
de l’Ouest, 1803-1881), «150 à 152.— Épitaphes des
Gouffier, dans l’église d’Oyron (d’après d’anciennes copies»,
in «Épigraphie», in Mémoires de la Société
des antiquaires de l’Ouest XXVIII (1863), pp. 266-268.
Dont une réédition
numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
Guy ALLARD, «XXXIII.
Artus Gouffier», in ID., «Gouverneurs de Dauphiné»,
in Hyacinthe GARIEL (conservateur de la bibliothèque
de la ville de Grenoble) [éd.], Guy Allard. Œuvres diverses.
1re partie. Réimpressions [493 p.], Grenoble, Édouard
Allier [«Bibliothèque historique et littéraire du Dauphiné»
1], 1864, p. 181.
Dont une réédition
numérique mise en ligne par Google, à cette adresse, en ligne en 2008.
Yves-Marie BERCÉ, « Artus Gouffier, grand
maître de la Maison du Roi (vers 1472-1519) », in Roland MOUSNIER
[dir.], Le Conseil du Roi de Louis XII à la Révolution,
Paris, PUF, 1970, pp. 207-230.
Étienne FOURNIAL, Monsieur
de Boisy. Grand maître de France sous François Ier [149
p.], Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1996.
Arlette JOUANNA, Philippe HAMON,
Dominique BILOGHI, Guy LE THIEC, «Gouffier, famille », in ID.,
La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire, Paris,
Robert Laffont, 2001, p. 851-854.
MINISTÈRE DE LA
CULTURE, «Artus Gouffier, sire de Boisy (dessin, école de
Jean Clouet)», in Base Joconde, http://www.culture.gouv.fr/ (et cherchez: “Gouffier Arthus”)
en ligne en 2008.
MINISTÈRE DE LA CULTURE, «Tombeau
(gisant), de Arthus Gouffier», in Base Palissy, http://www.inventaire.culture.gouv.fr/, en ligne en 2008.
COLLECTIF D’INTERNAUTES, «Artus
Gouffier de Boissy», in Wikipédia, http://fr.wikipedia.org/wiki/Artus_Gouffier_de_Boissy,
2008.
Pierre CAROUGE, « Artus (1474-1519) et Guillaume
(1482-1525) Gouffier à l’émergence de nouvelles modalités
de gouvernement », in Cédric MICHON [dir.], Les conseillers
de François Ier, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011,
pp. 229-253.
Sur les seigneurs
et dames d’Étampes
Bernard GINESTE [éd.], «Documents
sur les Seigneurs et Dames d’Étampes dans le Corpus Étampois»,
in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/http://www.corpusetampois.com/index-seigneurs.html,
depuis 2004.
Toute critique,
correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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