CORPUS DES ÉTABLISSEMENTS ÉTAMPOIS
 
Corpus Étampois
Le moulin des Grès
compilation
     
Ancienne porte armoiriée dépendant du n°5 de la rue des Grès
Ancienne porte armoiriée en pierres de grès dépendant du n°5 de la rue des Grès

On peut imaginer qu’elle est contemporaine du moulin des Grès.

     On se propose dans cette page de réunir tout ce qu’on aura pu savoir du moulin des Grès, alias Fouleret, à savoir tous les renseignements, les documents et les références bibliographiques ou archivistiques qu’on voudra bien nous adresser. On mentionnera le nom de tous les contributeurs qui n’auront pas demandé à rester anonymes.

Emplacement probable de l'ancien moulin des Grès, entre la rue dres Grais et l'impasse du moulin-Fouleret (cliché Bernard Gineste, 2010)
Emplacement probable de l’ancien moulin des Grès (cliché Bernard Gineste)
entre la rue des Grès et l’impasse du moulin-Fouleret (20 décembre 2010)



Plan du quartier aux 17e et 18e siècle par Marquis (1881)
Plan du quartier au 19e siècle par Marquis (1881)
Plans du quartier Saint-Pierre, le premier aux XVII et XVIIIe siècle, le second vers 1881, par Léon Marquis (1881)

Impasse du Moulin-Fouleret (cliché Bernard Gineste, 2010)
Impasse du moulin-Fouleret (20 décembre 2010)


Impasse du Moulin-Fouleret (cliché Bernard Gineste, 2010)


Impasse du Moulin-Fouleret (cliché Bernard Gineste, 2010)
Impasse du Moulin-Fouleret vue depuis la Juine (20 décembre 2010)


Rue des Grès (cliché Bernard Gineste, 2010)
Rue des Grais


Rue des Grais vue depuis la Juine (cliché Bernard Gineste, 2010)
Rue des Grais vue depuis la Juine (20 décembre 2010)


Vue depuis ce site du moulin ultérieur des Fontaines (XIXe siècle)
Vue depuis ce site du moulin ultérieur des Fontaines (XIXe siècle)


Vue depuis l'impasse du Moulin-Fouleret de Notre-Dame et de la tour de Guinette
Vue depuis l’impasse du Moulin-Fouleret de Notre-Dame et de la tour de Guinette

Rue des Grès
Rue des Grès

Ancienne porte armoiriée dépendant du n°5 de la rue des Grès  
Ancienne porte armoiriée dépendant du n°5 de la rue des Grès

REQUÊTES DU CORPUS
 
     Nous serions très reconnaissants à toute personne qui pourrait nous communiquer:
     — Tout autre renseignement ou document sur le moulin des Grès.
     — Toute autre référence bibliographique ou archivistique relative à ce moulin.
 
Ancienne porte armoiriée dépendant du n°5 de la rue des Grès
Ancienne porte armoiriée dépendant du n°5 de la rue des Grès


Le moulin des Grès
Renseignements disponibles

     Le moulin des Grès, appartenant aux moines de Saint-Benoît-sur-Loire comme le prieuré qui me paraît leur avoir été donné au XIe siècle (et non à l’époque mérovingienne), paraît avoir existé et avoir été donné à fief dès le XIIe siècle, puis abandonné pendant la Guerre de Cent Ans, reconstruit à la Renaissance, puis à nouveau abandonné définitivement pendant les Guerres de Religion.
Bernard Gineste, 5 mai 2011.


Date
Renseignements
Sources
Entre 1008 et 1031
Thion I d’Étampes donne à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire un alleu lui venant de son père, sous l’abbatiat de Gauslin (1008-1031). C’est là à mon avis l’origine du prieuré de Saint-Pierre d’Étampes, dans le premier quart du XIe siècle, c’est-à-dire sous le règne de Robert II dit le Pieux (996-1031). En tout cas il est clair que ce prieuré n’est pas d’origine mérovingienne, contrairement à ce que croyait Fleureau et Maxime Legrand; les moines ne sont pas encore là en l’an 900, la première mention de l’église Saint-Pierre d’Étampes elle-même ne datant que de 1103.
B.G. 2011 d’après la Vita Gauzlini, éd. Delisle in Mémoires de la Société archéologique de l’Orléanais 2 (1853), p. 292, § 29; cf. En 900 Étampes n’est pas cité dans la liste des biens de l’abbaye où figure pourtant déjà Sonchamp, Suncantum (éd. Prou 1907, pp. 92-95). On notera seulement ensuite la mention obscure de quelque chose possédé à Étampes en 938: vel quod apud Stampas habere videtur (éd. Prou 1907, p. 112); or, à cette date, Saint-Pierre n’est pas à Étampes même. Le même Gauzlin a personnellement acheté Authon la plaine (Vita Gauzlini, p. 280) qui d’ailleurs sera le siège de la châtellenie, et non pas Saint-Pierre d’Étampes. En 1103 seulement: ecclesiam sancti Petri Stampensis (éd. Prou 1907, p. 252).
1067
Don par Philippe Ier aux moines de Saint-Benoît de l’église Saint-Médard du Petit-Saint-Mars, avec une allusion obscure à une disposition prise antérieurement par son aïeul Robert II le Pieux, peut-être à l’occasion de la fondation du prieuré.
Charte de Philippe Ier, in Recueil des chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, 1907, pp. 212-213.
XIe
Un moulin a pu être construit, voire deux, dès l’installation du Prieuré. Selon Martin, “un moulin dépendant du prieuré bénédiction doit exister assez tôt, mais le détournement ultérieur de la Juine et du Juineteau rend aujourd’hui impossible sa localisation.
Martin 2003, pp. 105 (cf. Martin 2000, pp. 11-12); pp. 174-175, dans trois tableaux, du Xe au XIIe siècle, des “moulins attestés ou certains”, il considère comme certaine la présence d’un moulin du prieuré dès le Xe siècle, ce qui me paraît aventuré.
Vers 1100
Vers cette date ou même antérieurement, il existe près du pont sur la Juine deux moulins tenus en fief des moines de Saint-Benoît, qui sont sans nul doute les moulins du Bourgneuf et des Grès; ils sont inféodé à un ascendant inconnu d’Alais de Buno, qui, en 1200, par le jeu des héritages successifs, ne possèdera qu’un seizième de ces deux moulins. On notera qu’en 1124, Louis VI  signale (lors d’une donation aux moines de Montmartre) que s’il détient une certaine aire de moulin sur l’Essonne, c’est qu’il l’a lui-même reçue d’un certain Garsieu de Buno moyennant le versement d’un cens. Sans faire forcément de ce Garsieu l’ascendant direct d’Alais dont elle aurait hérité une part dans les deux moulins quin nous intéressent, on ne peut que noter que la famille de Buno paraît bien dotée en moulins sur la Juine et l’Essonne en ce début du XIIe siècle.
B.G. 2011; Voir ci-dessous aux années 1200 et 1668; cf. Recueil des chartes de l’abbaye royale de Montmartre, éd. Édouard de Barthélémy, Paris, 1883: Garsilius de Buno et Adam de Apulia dederunt mihi aream molendini in exona, ad censum solidorum duorum, quod laudaverunt Falco de Boscherello et Ferlo de Nantoil, de quorum feodo erat.
Vers 1113
Dans la suite des temps nous voyons que quatre moulins étampois seulement partagent un privilège accordée par le roi, celui de chasser le blé dans le bailliage d’Étampes: ceux de Notre-Dame, de la Trinité et de l’Hôtel-Dieu, et celui du Bourgneuf. Nous n’avons conservé le texte que d’une seule des chartes royales accordant ce privilège, celle qui l’accorda en 1113 au moulin Notre-Dame. Michel Martin conjecture ingénieusement que celle qui fut accordée aux détenteurs du moulin du Bourgneuf a dû l’être vers la même époque. C’est en effet fort vraisemblable. Mais il faut remarquer autre chose. En 1668, à une époque où n’existe plus dans le quartier Saint-Pierre que le  moulin du Bourgneuf, il possède de droit de chasse à deux bêtes, tandis que ceux de Notre-Dame, de la Trinité et de l’Hôtel-Dieu n’ont le droit de chasse qu’à une bête; il est clair que le droit afférent au moulin des Grès disparu a été transféré au moulin du Bourgneuf subsistant; et c’est une nouvelle preuve qu’il y avait bien vers cette époque deux moulins près le pont de Juine.
Fleureau 74 (voi ci-dessous à l’année 1668); Martin 200, p. 11-12; B.G. 2011
1200
Première mention explicite de deux moulins sur le pont de Juine, appartenant à l’abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire. A cette date une certaine Alais de Buno (Aalis de Buno) donne aux moines de saint-Benoît, entre autres biens dont elle a hérité, “le seizième de deux moulins au pont de Juine, et le huitième d’un four, et le huitième du cens des hôtes et des vignes, etc.” Cette subbdivision du moulin en seizième donne à entendre que ces deux moulins sont dans sa famille depuis au moins deux générations, sinon trois, ce qui nous fait remonter à cet égard au moins jusqu’en 1140, voire 1110 environ. L’acte précise bien que tout cela est tenu en fief des moines. Il s’agit sans nul doute, à mon avis, d’une part moulin du Bourgneuf en amont du pont, et d’autre part de l’ancien moulin des Grès (qui est présenté en 1532 comme un moulin neuf, mais peut-être après une première période d’abandon du site pendant la Guerre de Cents ans, le site étant à nouveau abandonné lors des Guerres de Religion et ce jusqu’à nos jours).
Recueil des chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, tome 2, 1932, p. 171: sextam decimam partem in duobus molendinis ad pontem Juine.... hoc totum erat de nostro feodo...; cf. Martin 2003, p. 175 note 590 (l’auteur dit d’une part que ce moulin est à Étampes sur le le pont de Juine, et d’autre part qu’il n’est pas localisable; mais le texte parle en réalité de deux moulins); V&SH 72, sans référence; voir notre notice sur le moulin du Bourgneuf.
Guerre de Cent Ans
Destruction ou abandon bien compréhensible de l’un des deux moulins primitifs. A la fin de la Guerre de Cent Ans la population d’Étampes (d’après mes dernières recherches) paraît avoir diminué au moins des deux tiers. B.G. 2011; cf infra: en 1532 sont mentionnés trois moulins dans le fief du Bourgneuf, mais seul le moulin du Pont-aux-Lièvres paraît ancien, les deux autres étant explicitement qualifiés de neufz.
1532
Reconstruction récente du moulin des Grès, alors moulin à fouler (molin folleret), et on en bâtit même un autre du côté de Vauroux: “E. 3776. (Liasse.) — 1 cahier, parchemin, de 18 feuillets in-4°. — 11 avril 1532. — Bourgneuf (le). — Procès-verbal de visite de la seigneurie du Bourgneuf et des Moulins-neuf au faubourg Saint-Père d’Etampes, fait par Noël Bijon, juge et garde de la prévôté «de la Ferté Aleps, à la requête de François Roiger, seigneur de la dite seigneurie. La visite commence par un «grand moulin à bled assis sur la dicte rivière de Juisne au-dessus et joignant l’hôtel de Pierre Testard, où pendait pour enseigne l’image de Saint-Martin, et qui était situé au bout du Pont-aux-lièvres, autrement le Pont de Juisne; elle se continue par un autre moulin foulleret estant assis sur la dicte rivière au dessoulz du dict pont-aux-lièvres.» On se transporte ensuite en dehors du faubourg Saint-Père, «allant le long de la dicte rivière de Juisne droit au villaige d’Ormoy,» pour visiter un autre «moulin folleret, où y a maison couverte de tuilles. A cause desquelz molins qu’ilz (les témoins appelés par le juge de la Ferté-Alais) dient estre appeliez les molins neufz du fief, terre et seigneurie du dict Bourneuf, dient le dict cours deaue et rivière de Juisne appartenir au dit Roiger, depuis ung gué appelle le gué de la Bronarde [corrigez: Brouarde (B.G.)], estant près du villaige d’Ormoy, au-dessus de la maison de Vaurou, jusques au dessoulz des dictz molins neufz et du dit faulxbourg Sainct-Père, et lieu qui se appelle la Teste-à-l’abbé... au-dessus du dict molin foulleret, deux autres saulx de molins, l’un au-dessus et près du dict molin foulleret, appelé le Sault du molin de Crochet, et l’autre plus [p.228] hault tirant sur la dicte rivière vers Vauron [sic]...» suit  la délimitation de la censive du chantier appelé la censive de Courte, appartenant à la dicte terre et seigneurie des molins neufz... » Après quoi se trouvent les délimitations des dépendances et appartenances de la seigneurie de Bourgneuf proprement dite, etc.
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 227-228 (saisie Bernard Gineste, 2011); cf. Marquis 185, sans référence; Forteau 1907, p. 34.

XVIe s. ?
Porte en pierre de grès originellement armoiriée aujourd’hui annexée an N°5 de la rue des Grès.
Remarquée par FG-ELP
1580
Le moulin des Grès en ruine: “E. 3771. (Liasse.) — l pièce, papier. — 26 février 1580. — Bourgneuf (le). — Extrait des registre de Catherin Poitevin, notaire royal à Etampes, contenant la vente des seigneuries du Bourgneuf et de la «Mairerye,» faite à noble homme Bénigne le Ragois, conseiller, notaire et secrétaire du roi, sieur de Guignonville, par Georges «Roiger,» écuyer, seigneur de «Mauchesne,» tant en son nom que comme procureur spécial de Cécile «Roiger», sa sœur, veuve de François de Marainville, écuyer, sieur de Guillerville, moyennant la somme de 3,666 écus 2/3 d’écu d’or sol. Les seigneuries du Bourgneuf et Maine, sises au faubourg Saint-Pierre d’Etampes, consistaient «la dicte seigneurie du Bourgneuf, en un grand corps de logis muable couvert de thuille, cour, grenier, cave, grange, estable et jardin derrière; le tout d’un tenant et cloz de murs; le tout d’une part à la rue du dict Bourgneuf, d’autre part à une ruelle, d’un bout par devant à une autre ruelle, et d’autre bout par derrière sur Toussain et Moullin; un grand jardin assis à l’opposite du dit lieu; les dictz jardins et grange aussy tout d’un tenant et cloz à murs, tenant d’une part à la dicte rue du Bourgneuf, d’autre part à Simon Lesné et autres, aboutissant des deux sur deux ruelles. Un courtil assis près le dict lieu, contenant demy quartier ou environ, tenant d’une part à Pierre Mainfroy, vigneron du grand Pierre, d’autre part à la rue des Ourches, autrement appellée la rue du Fillouer, d’un bout sur la dicte rue du Bourgneuf, et d’autre bout sur la veuve et héritiers de feu Cantien Morard. Un moulin à bled assis sur la rivière de Juisne, vulgairement appelle le moulin du Bourgneuf, avec les autres saulx des moulins situez sur la dicte rivière, depuis le quay du Crochet jusques au lieu appellé le moulin des Grais, le dict moulin des Grais de présent en ruisne, et quitté, par les propriétaires dicelluy, au proffit des dits vendeurs, les droictz de chausez et pesches selon que de tout temps et d’ancienneté les seigneurs du dict Bourgneuf ont accoustumé jouir, à scavoir du dict droict de pesches, depuis les escluzes de Vauson jusques au lieu appelle la Teste à l’Abbé, et ledit droit de chaussez depuis les dictz escluses jusques au Moulin Fouleret;...» plus quelques menus cens. La seigneurie de la «Mairerye» consistait «en une place estant joignant le prieuré de l’église du dict Saint-Pierre d’Estampes, contenant un [p.226] arpent ou environ, où il y avait entièrement un logis et reste encore une cave et des fondements, tenant d’une part au dict prieuré, une sente entre deux, d’autre part à la rue de la Valloyer, d’un bout sur les marais de la dicte Mairerye, et d’autre bout sur le simetier de la dicte église du dict bourg Sainct Pierre, le chemin pour entier au dict prieuré entre deux: trois quartiers de prez assis derrière le cloz du dict prieuré... demi muid de bled formant de rente foncière... les censives... montant à cent solz tournois.»
Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 225-226 (saisie Bernard Gineste, 2011); cf. Forteau 1907, pp. 36-37.
N. B.
Cette dénomination de Moulin des Grais, c’est-à-dire des Grès, attestée en 1580, n’est pas isolée. On cite un moulin des Grais à Houx et Eure-et-Loir, à Saint-Brisson dans la Nièvre; un chemin du Moulin des Grais (ou de Grais) à Verrières-le-Buisson; un moulin des Grès à Anetz, près de Nantes; un moulin des Grès est attesté dans le Doubs dès 1275-1276, etc. B.G., alléguant le site de la ville de Houx (ici), Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865, p. 129 (Saint-Brisson); Bulletin de l’Association des naturalistes de la Vallée du Loing et du Massif de Fontainebleau 30-32 (1913), p. 53 (Verrières-le-Buisson); Frédéric Cuvier, Dictionnaire des sciences naturelles, 1827, p. 109 (Anetz); Archives départementales du Doubs, B 344 et B 363.
1648
Plan de la terre et seigneurie du Bourgneuf, tracé en couleur par le géomètre Fleury, qui figure notamment le moulin.
AD91 E 3802; cf. Gélis 2000, p. 16 (géomètre anonyme) et 26a (Fleury, la légende ayant été composée visiblement après le texte de l’article et l’auteur du plan ayant été entre deux identifié); dont un beau cliché couleur p. 26 (cahier central), et un autre de Frédéric Gatineau reproduit ci-dessus.
XVIIe s.
Mention de la “rue des Grais”.
FG-ELP, alléguant AD91 E 3835.
1668 env.
Le moulin du Bourgneuf paraît avoir hérité du droit de chasse du moulin disparu des Grès: “Quant aux moulins, personne ne peut chasser les bleds, & autres grains pour moudre à son moulin, au dedans du Bailliage d’Estampes, que les fermiers du Duc d’Estampes, à moins qu’il ne leur soit abonné: ou qu’il n’ait privilege special, comme ont Messieurs du Chapitre de Nôtre Dame, le Ministre de l’Hospital de la sainte Trinité, le Maître de l’Hôtel-Dieu, & les possesseurs du moulin, situé au fauxbourg de S. Pierre, au dessus du Pont aux Lievres, qui ont, sçavoir les trois premiers, droit de chasser à une bête, & le dernier à  deux, dont l’une est marquée pour chasser aux champs.” On remarquera que le moulin de Saint-Pierre a droit à deux bêtes: c’est certainement la trace, comme dit plus haut, de ce que, au moment où ce droit a été accordé, il existait encore deux moulins à Saint-Pierre, comme cela est attesté en 1200, dont celui des Grès.
Fleureau 74.
XVIIe ou XVIIIe s.
Mention de la rue du Moulin-Fouleret comme secteur de la censive du Bourgneuf.


Archives départementales de Seine-et-Oise (aujourd’hui de l’Essonne), Inventaire de la série E, tome 2, pp. 252-258 (saisie Bernard Gineste, 2011): “E. 3835. (Liasse.) — 87 pièces, papier. XVI et XVIII siècles. — Notes et extraits, principalement des déclarations censuelles, passées aux divers terriers de la seigneurie du Bourgneuf, et des fiefs et seigneuries y réunis, où sont mentionnés les champtiers de: (...) [.258] (...) rue du Moulin-Fouleret (...)
XVIIIe s.
Mention de la “rue des Grais” sur un plan, mais elle désigne alors l’actuelle rue du Moulin-Fouleret.
FG-ELP 64 alléguant AD91 E 3845.
1881
Notice de Léon Marquis: “Rue du Moulin-Fouleret. — A gauche de la rue de l’Alun et allant à la rivière. Ainsi nommée à cause d’un moulin Fouleret ou Folleret, d’ancienneté «assis sur la Juisne au-dessous du Pont-aux-Lièvres (2),» et en face de cette rue, moulin qui ne doit pas être confondu avec un autre du même nom qui était à Gérofosse.
Marquis 186, alléguant “Archives départementales, fonds Valory”, c’est-à-dire visiblement le dossier conservé sous la cote E. 3776 (voir ci-dessus à l’année 1532). Je ne comprends pas bien ce que veut dire Marquis par “et en face de cette rue”, bien que cette phrase soit reprise par Forteau 1907, p. 36, note 2: “Ce moulin, sur la Juine, au-dessous du moulin de Bourgneuf, était bâti en face de la rue qui porte aujourd’hui son nom. Bizarrement Marquis ne dit rien de la rue des Grés, que pourtant il représente sur son plan.

     Chacun est appelé à contribuer à cette enquête, les petits ruisseaux faisant les grandes rivières.

Bernard Gineste, 5 mai 2011.


Toute critique, correction ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
Contributeurs pour cette page

2003-2010
Frédéric Gatineau
Renseignements tirés de son précieux Étampes en lieux et places généreusement en ligne sur le présent Corpus Étampois dès 2003. Mis à disposition de clichés pris aux AD91.
2011
Bernard Gineste
Synthèse provisoire et mise en page.

et vous?



BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE

Édition

     COLLECTIF, «Le moulin du Bourgneuf (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulindubourgneuf.html, depuis 2011.

Autres sources
 
     Basile FLEUREAU, Antiquitez d’Estampes, Paris, Coignard, 1681, p. 74 (sur le droit de chasse à deux bêtes du moulin du Bourgneuf).

     Léon MARQUIS, Les rues d’Étampes et ses monuments, Étampes, Brière, 1881, p. 186.

     Charles FORTEAU, «La paroisse de Saint-Pierre d’Étampes», in Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil, d’Étampes et du Hurepoix 13 (1907), pp. 31-56 & 77-99; 14 (1908), pp. 5- 30; 98-121; 15 (1909), pp. 47-58, spécialement (1907), p. 34 (mais Forteau ne fait que répéter Marquis).

     Maurice PROU et VIDIER [éd.], Recueil des chartes de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, tome 2, 1932, p. 171 (charte de 1200).

     Michel MARTIN, «Saint-Pierre du Néolithique au XVe siècle», in Cahier d’Étampes-Histoire 3 (2000), pp. 10-13 (pas mention du moulin des Grès).

     Jacques GÉLIS, «Le faubourg de Saint-Pierre du XVIe au XVIIIe siècle», in Cahier d’Étampes-Histoire 3 (2000), pp. 14-19 (pas mention du moulin des Grès).

     Frédéric GATINEAU, Étampes en lieux et places, Étampes, A travers champs, 2003, pp. 58 (Fouleret, moulin [2e]), 62 (Grais, moulin des) et 64 (Grès, rue des).

Références d’archives

     Archives nationales: à explorer.

    Archives départementales de l’Essonne E 3771 (cotes données par l’Inventaire pour une mention du moulin en 1580, alors en ruine).

    Archives départementales de l’Essonne E 3776 (cotes données par l’Inventaire pour une mention du moulin en 1532).

    Archives départementales de l’Essonne E 3835 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 64, pour une mention de la rue des Grais au XVIIe siècle)

    Archives départementales de l’Essonne E 3845 (cote donnée par GATINEAU 2003, p. 64, pour un plan XVIIIe situant la rue des Grais à l’emplacement de l’actuelle rue du Moulin-Fouleret)

Site de la FFAM

     FFAM (Fédération Française des Amis des Moulins), Le monde des moulins [site officiel], http://www.moulinsdefrance.org/, en ligne en 2011.

Autres moulins d’Étampes
     COLLECTIF, «Les moulins d’Étampes (compilation)», in Corpus Étampois, http://www.corpusetampois.com/cee-moulinsdetampes.html, depuis 2010.


 
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