1920
|
Description détaillée du moulin
à l’occasion de la vente de sa moitié.
Études de Me Ernest Hardy, avoué à Fontainebleau,
rue Grande, n°67 ; et de Me Lescuyer, notaire à Étampes.
Vente sur licitation et par suite de surenchère
du 1/6 aux enchères publiques au plus offrant et dernier enchérisseur,
en la maison d’école d’Étréchy (S.-et-O.), par le ministère
de Me Lescuyer, notaire à Étampes, en deux lots de la moitié
du moulin de Pierre-Brou sis commune d’ Étréchy et de 75 ares
environ de terre sis terroir d’Étréchy, lieu-dit Pierre-Brou
(arrondissement d’Etampes (S.-et-O.))
L’adjudication aura lieu le jeudi 12 février
1920 à quatorze heures.
*
On fait savoir à
tous ceux qu’il appartiendra :
Qu’en exécution : 1° d’un jugement rendu
sur requête par le tribunal civil de Fontainebleau, le six juin mil
neuf cent dix-neuf, enregistré ; 2° d’un jugement rendu contradictoirement
par le tribunal civil de Fontainebleau, le quinze janvier mil neuf cent vingt,
enregistré,
et aux requête, poursuites et diligence, de :
1° Madame Marie-Louise-Lucie Legras, épouse
de monsieur Jean-Pierre-Dominique-Paul vicomte de Lapérouse, propriétaire,
et ce dernier, pour assister et autoriser sa femme, demeurant ensemble à
Laurade, près Saint-Etienne-du-Grès, commune de Tarascon (Bouches-du-Rhône),
surenchérisseurs, ayant pour avoué constitué Me Hardy
;
2° Monsieur Alfred Demange, propriétaire,
demeurant à Paris, 5, rue de la Néva, surenchérisseur,
avant pour avoué constitué Me Hardy ;
en présence, ou eux dûment appelés,
de :
1° monsieur Eugène Rillardon, meunier, demeurant
à Pierre-Brou, commune d’Etréchy, adjudicataire surenchéri,
ayant pour aroué constitué Me Hardy ;
2° Monsieur Jules-Edouard Claye, propriétaire,
demeurant à Neuilly-sur-Seine, rue des Poissonniers, numéro
6 ;
3° Monsieur Virgile Jeannin, commis-greffier au
tribunal civil de Fontainebleau, demeurant à Fontainebleau, rue Grande,
numéro 143 ; « agissant en sa qualité de curateur à
la succession bénéficiaire de monsieur Henri-François-Nicolas
Claye, en son vivant notaire à La Chapelle-la-Reine, nommé
à cette fonction par jugement du tribunal civil de Fontainebleau du
vingt et un mars mil neuf cent dix-neuf, enregistré. » ;
4° Madame Louise-Marie-Anaïs Chenard-Freville,
demeurant à La Chapelle-la-Reine, veuve de monsieur Henri-François-Nicolas
Claye, ayant poursuivi la première vente ;
ayant tous pour avoué constitué Me Ernest Hardy ;
il sera procédé, le jeudi 12 février
1920, à deux heures de relevée, en la maison d’école
d’Etréchy (Seine-et-Oise), par le ministère de Me Lescuyer,
notaire à Étampes, commis à cet effet, à la vente
sur licitation, aux enchères publiques, au plus offrant et dernier
enchérisseur, des immeubles dont la désignation suit :
DÉSIGNATION
Premier lot.
Moulin de Pierre-Brou
La moitié du Moulin
de Pierre-Brou (premier lot du partage de 1849), à prendre du côté
de la route de Paris â Orléans, à partir de l’axe du mur
qui divise les eaux de la Juine ; avec toutes ses dépendances et les
servitudes, obligations et droits de communauté résultant des
titres de propriété, et sauf les droits de communauté
et de propriété afférents à l’autre moitié
du dit moulin sur celle mise en vente.
Ce moulin de Pierre-Brou comprend :
Un grand corps de bâtiments principal en saillie,
contenant rez-de-chaussée, premier, deuxième, troisième,
quatrième et cinquième étages, ces deux derniers sous
combles à deux égouts, couverts en ardoises surmontés
de deux constructions rectangulaires contenant chacune deux petits étages,
pointe de paratonnerre sur chacune d’elles, escalier placé à
l’extrémité gauche de l’avant-corps desservant les étages
de fond en comble.
Deux arrière-corps alignés dans le prolongement
du pan de derrière avant chacun un rez-de-chaussée, premier,
deuxième et troisième étages sous combles, aussi à
deux égouts aussi couverts en ardoises.
Le tout ayant 50 mètres environ de longueur.
L’avant-corps contient deux baies de portes à
chacune de ses extrémités. Le surplus de cet avant-corps, de
même que les arrière-corps, sont régulièrement
percés de baies de croisées.
L’arrière-corps de gauche (qui dépend
de la partie du moulin présentement mis en vente), comprend au rez-de-chaussée
et au premier étage le logement du meunier.
L’emplacement des coursiers et des vannes est couvert
par un arrière-corps appliqué au pan d’aval et offrant le même
genre de constructions que la partie principale du moulin dont cet arrière-corps
grandit d’autant la surface du premier étage.
Dans la cour à droite, en entrant, bâtiment
contenant rez-de-chaussée, premier étage et grenier sous comble
couvert en tuiles.
Cour d’arrivée pavée, traversée
en sous-sol par quatre canaux voûtés qui partagent le volume
des eaux de la Juine, en deux sections et en forment, sous le plancher, deux
bassins pouvant donner le mouvement à deux équipages distincts
et séparés.
Dans ladite cour, onze bornes en pierre de taille ;
en regard cinq autres bornes en grès piqué, avec bordure de
même ; construction au-dessus des quatre canaux, lesquels sont découverts
entre cette bordure et le mur qui sépare la cour du bâtiment,
des anciens moulins ; à chaque extrémité de l’ouverture
se trouve un lavoir auquel on arrive en descendant quelques marches.
Petite cour avec porte cochère derrière
l’habitation du meunier ; ensuite jardin entouré de murs des deux côtés.
Petite île commune entre les propriétaires
des deux parties du moulin.
La moitié d’un grand bâtiment, dit «
lavoir » à usage de magasin où se trouvaient autrefois
des anciens moulins de Pierre-Brou en face des bâtiments des moulins
actuels.
Ledit bâtiment se composant d’un rez-de-chaussée,
d’un premier étage, d’un deuxième étage en-majeure partie
lambrissé, et d’un petit étage sous comble.
Ce bâtiment est traversé en sous-sol par
quatre passages d’eau qui se prolongent en aval jusqu’au moulin actuel et
en amont jusqu’au-delà d’un pont qui les recouvrent en partie.
À l’extrémité de ce pontet sur
la rive droite de la rivière, à l’amont des anciens moulins,
se trouve le portereau de décharge garni de son mouvement. Ce portereau,
qui est en commun aux deux parties du moulin, a un conduit qui décharge
la rivière dans les eaux de Jeurs dont le canal passe à très
peu de distance.
Le régulateur du réservoir est situé
sur la même berge, mais plus loin ; on y accède en longeant un
pré appartenant autrefois aux propriétaires des immeubles dont
partie est présentement mise en vente, et actuellement à madame
Lahousse.
Chemin particulier d’environ 100 mètres de longueur
conduisant de la route Nationale au moulin.
Deux terrains au-devant du moulin, séparés
par ce chemin. Ces terrains appartiennent en totalité à la portion
d’immeuble mise en vente.
Il est fait observer : que l’installation actuelle du
moulin à farines a été faite par le locataire et lui
appartient ; qu’à sa sortie, les propriétaires des deux parties
du moulin seront tenus de reprendre le matériel, mais non compris la
machine à vapeur qui pourrait exister et le matériel que cette
machine pourrait conduire et qui aurait été installé
pour le service de la machine, d’après estimation par experts.
Et que cette estimation devrait subir une diminution de 10 %, sans que la
somme à payer par lesdits propriétaires puisse être supérieure
à 40.000 francs.
Ainsi que le tout s’étend, poursuit et comporte
sans aucune exception ni réserve et limité du côté
nord-ouest (côté route), par la pièce de terre, article
deuxième ci-après (tour d’échelle de 1 mètre entre
deux, le chemin conduisant aux Moulins et le mur séparant la propriété
de M. Demande du petit terrain actuellement en jardin ; du deuxième
côté par l’autre moitié du moulin appartenant à
Mme de Lapérouse ; du troisième côté une parcelle
de terre appartenant à M. Moulin (tour d’échelle de 1 mètre
entre deux), et du quatrième côté le passage conduisant
du chemin des Moulins à la partie du moulin appartenant à Mme
de Lapérouse.
Cadastré section C, numéros 808, 809 et
partie des numéros 794, 807, 811 et 814.
*
Commune d’Étréchy.
Deuxième lot.
75 ares environ d’après
le mesurage, de terre, situés à Pierre-Brou, au nord de la chaussée,
conduisant de la route Nationale aux Moulins ; tenant d’un côté
à MM. Camax et Moulin, d’autre côté la chaussée
conduisant aux Moulins et par une hache rentrante le passage allant à
la porte charretière du jardin d’agrément, d’un bout touchant
la route nationale de Paris à Orléans et d’autre bout le chemin
conduisant au jardin d’agrément et le mur dudit jardin d’agrément
(tour d’échelle de 1 mètre entre). Cadastrés section
C, numéros 804, 805, 806 et 807 p.
*
Mises à prix
Outre les charges, clauses et
conditions insérées au cahier des charges rédigé
par Me Lescuyer, notaire à Étampes, et déposé
en son étude, les enchères seront reçues sur les mises
à prix ci-après, résultant des surenchères :
1er lot : 36.050 fr.
2e lot : 1.925 fr.
Fait et rédigé
à Fontainebleau, par Me Hardy, avoué poursuivant, le vingt-deux
janvier mil neuf cent vingt.
*
Pour tous renseignements,
s’adresser :
à Fontainebleau : à Me E. Hardy, avoué
poursuivant, rue Grande, 67 ; à Me Clément, notaire, 35, rue
des Sablons ; à M. Jeannin, 143, rue Grande
à Étampes : à Me Lescuyer, notaire,
rédacteur du cahier des charges et dépositaire des titres de
propriété. |
L’Abeille
d’Étampes 109/4 (24 janvier 1920), p.3 (saisie de Bernard Gineste,
2017)
|