Georges Huet, hôtelier et pâtissier à
Étampes
Aux Trois Rois,
150 rue Saint-Jacques, 1907-1914
Signature de Georges Huet en 1899
Réclame dans l’Almanach d’Étampes de 1909
L’hôtel des Trois-Rois en 1910 (cliché Rameau)
Sur ce cliché douze
personnes posent devant l’hôtel en 1910. Il s’y trouve sans doute
une bonne partie des neuf personnes qui seront recensées l’année
suivante comme résidant à l’hôtel des Trois-Rois, à
savoir: 1° Georges Huet, né en 1874 à La Norville (36 ans
en 1910), hôtelier, patron, chef de famille; 2° Émilie Huet,
née en 1876 à Janvry (34 ans en 1910), hôtelière,
patronne, son épouse; 3° Émile Huet, né en 1904 à
La Norville, leur fils (6 ans en 1910); 4° Jules Foucher, né en
1888 à Allainville, garçon d’écurie employé par
Huet; 5° Marie-Louise Foucher, née en 1889 aussi à Allainville,
aussi domestique employée par Huet; 6° Amélie Hortense
Foucher, née en 1890 aussi à Allainville, aussi domestique employée
par Huet; 7° Marie Robert, née en 1882 à Plélan-le-Grand
(Ille-et-Vilaine); 8° Alfred Teillet, né en 1880 à Périgueux
(Dordogne), mécanicien employé par la compagnie du Paris-Orléans,
pensionnaire; 9° Aristide Désiré Auguste Jan, né
en 1890 à Plouha (Côtes-d’Armor), dessinateur-opérateur
employé par les Ponts-et-Chaussées.
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Réclame pour la pâtisserie de Georges Huet ( L’Abeille
d’Étampes du 12 juillet 1913)
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Renseignements
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Sources
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1873
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Naissance à
La Norville. — “N°28 — Naissance
de Ern. Armand Huet. — Du treize octobre mil huit cent soixante treize, à
midi. Acte de naissance de Georges Ernest Armand Huet, du sexe masculin,
né hier à neuf heures du soir, chez ses père et mère.
Fils de Léon Jules Louis Huet, âgé de trente ans, scieur
de long, et de dame Léonie Henriette Potdevin, âgé de
vingt deux ans, sans profession, son épouse, domiciliés en
cette commune de Lanorville. Les témoins ont été Amable
Antoine Farré, âgé de soixante deux ans, propriétaire,
et Jean Corée, âgé de cinquante cinq ans, garde-champêtre,
tous amis du père de l’enfant été domiciliés
en cette commune de Lanorville. L’enfant nous a été représenté
et la déclaration faite par le père du dit enfant, qui a signé
avec les témoins et avec nous maire officier de l’état civil
après lecture faite. — [Signé:] A. A. Farré — L. J.
L. Huet — Lochard — Corée.”
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AD91 2218 (saisie de B.G., 2018)
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1893-1921
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Fiche
matricule. — “Nom: Huet —
Prénoms: Georges Ernest Armand — Numéro matricule du recrutement:
3536 — Classe de mobilisation: 1893 — État civil: Né le 12
octobre 1873 à La Norville, canton d’Arpajon, département de
Seine-et-Oise, résidant à Paris, rue de Vendôme 20, canton
du dit, département de la Seine, profession de cuisinier, fils de
Léon Jules Louis et de Potdevin Léonie Henriette, domiciliés
à La Norville, canton d’Arpajon, département de Seine-et-Oise.
— Signalement: cheveux et sourcils blonds, yeux gris-bleu, front ordinaire,
nez long, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille: 1m 67. — Degré
d’instruction générale: 3; degré d’instruction militaire:
exercé. — N°40 de tirage dans le canton d’Arpajon. — Décision
du conseil de révision et motifs: Propre au service armé.
Compris dans la 1re parte de la liste du recrutement cantonal. — Indication
des corps auxquels les jeunes hommes sont affecté, dans l’armée
active: 3e régiment de zouaves; 21e division d’infirmiers militaires;
dans la disponibilité ou dans la réserve de l’armée
active: 22e section d’infirmiers militaires à Paris; dans l’armée
territoriale et dans sa réserve: 5e section d’infirmiers militaires
à Paris, 23510; 19e escadron du Train des équipages militaires;
35e régiment territorial d’infanterie de Melun 1144; 34e régiment
territorial d’infanterie 18837. — Époque à laquelle l’homme
doit passer dans la disponibilité de l’armée active: 28 octobre
1897; dans la réserve de l’armée active: 1er novembre 1897;
dans l’armée territoriale: 1er octobre 1907; dans la réserve
de l’armée territoriale: 1er octobre 1913 1914; date de la libération
du service militaire 1er octobre 1919 1921. — Détail des services
et mutations diverses dans l’armée active: Incorporé à
compter du 17 novembre 1894; arrivé au corps le 22 du dit, n°
matricule 13666; passé à la 21e section d’infirmiers militaires
le 25 octobre 1895; arrivé au corps le dit jour, n° matricule
13268; soldat de 1re classe le 11 juillet 1897; envoyé dans la disponibilité
le 28 octobre 1897 (certificat de bonne conduite « accordé »);
campagnes: en Algérie du 20 novembre 1894 au 28 octobre 1897; passé
dans la réserve de l’armée active le 1er novembre 1897. — Dans
la disponibilité ou dans la réserve de l’armée active:
A accompli une 1re période d’exercices dans la 22e section d’infirmiers
militaires à Paris du 4 novembre au 1er décembre 1901; a accompli
une 2e période d’exercices dans la 22e section d’infirmiers militaires
du 2 au 29 novembre 1903; passé dans l’armée territoriale le
1er octobre 1907. — Dans l’armée territoriale et dans sa réserve:
A accompli une période d’exercices dans la 5e section d’infirmiers
militaires (E 299) du 20 octobre au 28 octobre 1909; passé dans la
réserve de l’armée territoriale le 1er octobre 1914. — Rappelé
à l’activité par suite de mobilisation générale,
décret du 1er août 1914, arrivé le 14 septembre 1914
au 35e régiment territorial d’infanterie, passé le 30 octobre
1914 au 34e régiment territorial d’infanterie, mis en congé
illimité de démobilisation (2e échelon) le 30 décembre
1918 par le dépôt démobilisateur du 8e train. — Libéré
du service militaire le 1er octobre 1921. — Localités successives
habitées: 25 avril 1897: Copenhague (Danemarck), attaché militaire;
4 août 1900: La Norville (subdivision de région: Versailles);
13 septembre 1903: Alizay (Château) (Eure); 19 avril 1907: La Norville
(Versailles); 20 novembre 1907: Étampes, rue Saint-Jacques 150 (Versailles);
16 février 1919: Dijon, 91 rue Chabot (Charny (Dijon). — Duplicata
délivré le 18 novembre 1907.”
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AD78 1R/RM 240 n°3536 (saisie
de B.G., 2018)
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1899
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Mariage à La Norville.
— “N°31 —
Mariage entre le sieur Huet Georges Ernest Armand et demoiselle Boursier
Désirée Caroline, 21 octobre — Du vingt-un octobre mil huit
cent quatre-vingt-dix-neuf, à onze heures du matin, par devant nous
Augustin Clabaux, maire, officier de l’état civil de la commune de
La Norville, sont comparus — Le sieur Huet Georges Ernest Armand, cuisinier,
âgé de vingt-six ans, né en cette commune le douze octobre
mil huit cent soixante-treize, demeurant à Copenhague (Danemarck)
et précédemment à Paris, fils majeur et légitime
de Léon Jules Louis Huet, scieur de long, âgé de cinquante-six
ans, et de Léonie Henriette Potdevin son épouse, sans profession,
âgée de quarante-huit ans, demeurant ensemble à La Norville,
d’une part, — Et demoiselle Boursier Désirée Caroline, sans
profession, âgée de vingt-deux ans, née à Janvry
(Seine-et-Oise) le onze février mil huit cent soixante-dix-sept, demeurant
à La Norville, fille majeure et légitime de Émile Boursier,
décédé, et de Caroline Hervey, sa veuve, sans profession,
âgée de cinquante-quatre ans, demeurant à La Norville,
d’autre part. — Lesquels nous ont requis de procéder à la célébration
de leur mariage dont les publications ont été faites tant en
cette commune qu’en la ville de Paris et à la légation de France
à Copenhague -Danemarck) les dimanches huit en quinze octobre présent
mois, sans qu’il soit survenu aucune opposition — A l’appui de leur réquisition
ls comparants ont produit leurs actes de naissance, celui du futur inscrit
sur les registres de l’état civil de notre commune, l’acte de décès
de Émile Boursier, père de la future, le certificat de publications
et de non-opposition délivré par monsieur le maire du septième
arrondissement de Paris et celui délivré par monsieur le ministre
de la République française à Copenhague Après
avoir visé ces pièces pour être annexées, nous
en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des
quatre témoins ci-après nommés et qualifiés
ainsi que du chapitre six du titre « du mariage » du code civil
sur les droits et devoirs respectifs des époux, le futur nous a représenté
de plus son livret constatant qu’il a satisfait à la loi sur le recrutement
et qu’il fait partie de la réserve de l’armée active Les comparants
de ce intimés nous ont à l’instant déclaré qu’il
n’a pas été fait de contrat de mariage entre les futurs Ils
nous ont ensuite affirmé, sous la foi du serment, conformément
à l’avis du conseil d’État du trente mars mil huit cent huit
que c’est par erreur si dans l’acte de naissance de la future, cette dernière
est désignée sous le nom de Bourcier au lieu de Boursier,
son véritable nom, et qu’il y a identité de personne Après
avoir reçu des sieur et dame Huet, père et mère du
futur, de la veuve Boursier mère de la future, leur consentement
au dit mariage, nous avons demandé aux futurs époux s’ils
veulent se prendre pour mari et pour femme Chacun d’eux ayant répondu
séparément et affirmativement, nous avons déclaré
au nom de la loi que le sieur Huet Georges Ernest Armand et la demoiselle
Boursier Désirée Caroline sont unis par le mariage Tout ce
que dessus fait publiquement en notre maison commune et en présence
de : messieurs René Huet, cordonnier, âgé de trente-un
ans, frère de l’époux ; Eugène Victor Dorat, employé
de commerce, âgé de vingt-cinq ans, ami de l’époux,
tous deux demeurant à Paris ; Jules Boursier, entrepreneur de maçonnerie,
âgé de soixante-un ans, oncle paternel de l’épouse demeurant
à La Norville et Frédéric Jaupe, rentier, âgé
de cinquante-sept ans, oncle maternel par alliance de l’épouse, demeurant
à Janvry (Seine-et-Oise) Lesquels ont signé avec les époux,
les père et mère de l’époux, la mère de l’épouse
et avec nous, maire, officier de l’état civil qui avons dressé
le présent acte et en avons donné lecture aux parties et aux
témoins — [Signé :] Désirée Boursier — Huet
Georges — Huet — L. Potdevin — R. Huet — C. Hervey — E. Dorat — J.
Boursier — Jaupe — A. Clabaux.”
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AD91 4E 3766 (saisie
de B.G., 2018)
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1904
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Naissance de son fils
Émile Huet (à La Norville, alors que lui-même est
cuisinier au château de Rouville à Alizay dans l’Eure). — “Naissance de Huet Émile Georges, 6 mars — Du six mars mil
neuf cent quatre à six heures du soir. Acte de naissance de Émile
Georges Huet, du sexe masculin, né aujourd’hui à midi en cette
commune au domicile de Victor Hubert Morteau, journalier, âgé
de soixante-trois ans, beau-père de la mère de l’enfant, fils
de Georges Ernest Armand Huet, cuisinier, âgé de trente ans,
et de Désirée Caroline Boursier, son épouse, sans profession,
âgée de vingt-sept ans, demeurant ensemble à Rouville
(Eure). Les témoins ont été: messieurs Huet Léon,
scieur de long, âgé de soixante-un ans, aïeul paternel
de l’enfant, et Charles-Louis David, cultivateur, âgé de trente-quatre
ans, ami des père et mère de l’enfant, tous deux demeurant
à La Norville. L’enfant nous a été représenté
et la déclaration faite par le sieur Victor Hubert Morteau, ci-dessus
dénommé et qualifié, qui a signé avec les témoins
et avec nous, maire, officier de l’état civil, après lecture
faite. —[Signé:] Morteau — David — L. Huet — E. Bedeau.”
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AD91 4E 3766 (saisie de B.G., 2018) et cf.
infra 1911.
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1907
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Installation à Étampes
à l’hôtel des Trois-Rois.
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Cf. supra 1897-1919.
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1909
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Réclame dans l’Almanach
d’Étampes pour 1909. — “Hôtel des Trois-Rois — Ancienne maison Dupuis — G. Huet, successeur — Ancien chef des premières maisons de Paris — 150, rue Saint-Jacques, 150 — Étampes — Chambres très confortables — Salon de 120 couverts pour noces et banquets
— Auto-garage — Table d’hôte — Restaurant à la carte — Pension — Repas à toute heure — Cuisine soignée — Pâtisserie — Vins de premier choix — Écuries — Remises — Prix
modérés.”
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Almanach d’Étampes pour 1909 (dont
un scan par Bernard Métivier ci-dessus)
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1909
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Annonce d’un banquet associatif. — “Étampes.
— Chambre des débitants. — La Chambre syndicale des débitants
de vins et spiritueux de détail de l’arrondissement d’Etampes nous
prie d’insérer la note suivante: Tous les débitants et détenteurs
d’alcools de la Ville d’Etampes sont invités et intéressés
à assister à une grande réunion qui aura lieu le mardi
15 courant à 9 heures et demie du soir, maison Huet. Hôtel des
Trois Rois. — Ordre du jour: Augmentation des droits
d’octroi. (Alcools). — Le Secrétaire: Charpentier.”
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L’Abeille d’Étampes 98/24 (12
juin 1909), p. 2 (saisie de B.G. en 2018).
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1909
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Compte-rendu d’un banquet
associatif. — “Étampes.
— L’Union Fraternelle des Agents retraités de la Compagnie d’Orléans.
— Pour la troisième fois depuis sa fondation, l’Union Fraternelle
fondée par le regretté M. Lefèvre, ancien sous-chef de
gare à Tours, qui prit sa retraite à Étampes, se réunissait
en un cordial banquet des Agents retraités de la Compagnie d’Orléans.
— Soixante convives
avaient pris place autour d’une vaste table excellemment servie à
l’hôtel des Trois-Rois, par M. Huet, et firent honneur à la
bonne cuisine de la maison. — M. le Directeur de la Compagnie d’Orléans avait délégué
pour le représenter a cette réunion M. Delaluque, inspecteur
de l’exploitation, qui présida le repas. A ses côtés:
MM. Pellier, président de la Société d’Etampes; M. Pommier,
président de la Société de Brive; M. Crouzet, délégué
de la Société de Capdenac; M. Carrier, président de
la section de Paris à Orléans de l’Association fraternelle
des employés et ouvriers des chemins de fer français; M. Boulanger,
directeur du journal La Chronique du Chemin de fer. — Le moment des toasts venu, c’est M. Pellier,
l’estimé président de l’Union Fraternelle d’Étampes
qui a ouvert le feu par une allocution très intéressante, très
chaleureuse et que nous donnerons in-extenso bien que
la place, aujourd’hui, nous soit mesurée en raison des fêtes
de Méréville. — M. Pellier s’est exprimé ainsi: — «Monsieur l’Inspecteur
de l’Exploitation. —
Mes chers Camarades, — Aujourd’hui nous célébrons
notre traditionnel banquet annuel depuis la fondation de notre société,
bien qu’elle date de 1903. — Nos débuts ont été laborieux, nous avons
dû pendant les premières années vivre modestement, mais
aujourd’hui nous pouvons, nous donner un peu plus d’air. — Les finances de la société
gérées avec beaucoup d’ordre et d’économie nous permettent
de venir en aide, dans une certaine mesure, à ceux de nos membres
qui se trouveraient dans le besoin. — Cette année, comme les années précédentes.
M. le Directeur de la Compagnie d’Orléans a été invité,
respectueusement, à présider notre banquet, mais empêché
par ses multiples occupations et tenant toutefois à nous témoigner
tout l’intérêt qu’il porte à notre société,
il a désigné pour le remplacer à la présidence
de ce banquet, M. Dalaluque, inspecteur de l’exploitation. Soyez le bienvenu,
Monsieur l’Inspecteur. — En
vous désignant une deuxième fois pour présider notre
banquet, M. le Directeur a dû, sans aucun doute, savoir combien les
membres de notre société seraient heureux de vous revoir au
milieu d’eux à cette petite fête de famille dont vous tenez
la première place. — Nous en remercions sincèrement notre directeur.
— Je dis intentionnellement
«notre directeur», car si à la suite de circonstances
imprévues il se trouvait dans la nécessité de faire appel
à ses vieux agents retraités, ils se lèveraient tous
comme un seul homme à son appel. —
L’année dernière, M. l’Inspecteur
de l’exploitation, je vous disais que nouvellement arrivé dans l’inspection
de Paris, vous étiez peu connu des agents retraités dont la
plus grande partie n’avait pas été en rapport avec vous. Je
ne vous en dirai pas autant aujourd’hui; nous vous connaissons maintenant
et par suite d’indiscrétions commises par des agents placés
sous vos ordres, nous avons appris que tout le bien qu’on nous avait dit de
vous n’était pas exagéré. —
Continuez, M. l’Inspecteur de l’exploitation,
suivre le chemin que vous vous êtes tracé, continuez à
traiter les agents comme vous l’avez toujours fait, c’est-à-dire avec
douceur et bienveillance, c’est le seul moyen de les attacher à la
Compagnie et de leur faire repousser du pied toutes les propositions malsaines
qui leur sont trop souvent proposées par des spéculateurs d’un
nouveau genre. — Les employés
en activité, en contact avec les agents retraités, commencent
à connaître le jeu de ces spéculateurs, qui consiste à
se faire allouer des gros traitements prélevés sur le salaire
des travailleurs alors qu’eux vivent largement en ne faisant rien: ces gens-là,
il faut les démasquer. Nous ferons tous nos efforts pour éclairer
les agents en service faisant partie de notre Société afin
qu’ils ne se laissent pas prendre, et nous n’aurons pas de grands efforts
à faire. — C’est avec
un très grand plaisir que je vois tous les ans les tables de notre
banquet s’allonger et surtout se garnir de nouveaux membres. Cette augmentation
croissante provient de ce que dans nos Sociétés tous les grades
ont disparu; il n’y a plus ni chefs ni subalternes, nous sommes tous des
camarades ayant appartenu au même corps d’armée, ayant combattu
ensemble et couru les mêmes dangers. Aussi combien on aime à
rappeler ses campagnes. — Maintenant,
M. l’Inspecteur de l’exploitation, permettez-moi de vous parler des desiderata
formulés par notre Société. —
Ces desiderata sont les mêmes que ceux
de l’année dernière; je ne crois pas utile de les rappeler,
ils ne sont certainement pas sortis de la mémoire de M. le Directeur,
et s’il ne nous a pas encore donné satisfaction, c’est que bien certainement
il y éprouve de grandes difficultés; nous connaissons assez
les sentiments dont il est animé à l’égard de ses anciens
agents pour qu’il en soit autrement. — Messieurs et chers camarades, je lève mon verre à
la santé de M. Heurteau, directeur de la Compagnie d’Orléans,
de notre aimable et distingué président, M. Delaluque, inspecteur
de l’exploitation; je lève également mon verre à la
santé de M. Pommier, président de la société de
Brive, que nous sommes heureux de voir revenu à la santé, à
MM. Brégeras et Jardel, délégués de Brive; à
M. Crouzet, délégué de Capdenac. — Je remercie, au nom de la Société,
M. Boulanger, directeur du journal la Chronique des Chemins de fer
qui a bien voulu se déranger pour venir assister à notre petite
fête, nous espérons qu’il en remportera un bon souvenir. — Je lève mon verre à l’ami
Carrier, président de la section de Paris à Orléans
de l’Association fraternelle des employés et ouvriers des chemins de
fer français. — Enfin,
je lève mon verre à la santé de tous les Camarades présents
et absents et de leur famille et à la prospérité de
la Société. — Je termine, mes chers Amis, en adressant un pieux souvenir à
ceux de nos camarades qui nous ont quittés depuis la fondation de la
Société.» —
M. Pommier, président de la société
des agents retraités du P.-O. à Brive a pris ensuite la parole.
Il a remercié son collègue et ses camarades d’Etampes de la
charmante réception faite aux délégués de la société
de Brive. — «Ces deux sociétés sont jumelles, a-t-il
ajouté, elles sont inséparables, et les réunions telle
que celle-ci servent à démontrer que la fraternité chez
les retraités de notre belle Compagnie d’Orléans est une vérité
pratiquée par tous, que par l’union et la solidarité qui en
résultent on peut arriver à la réalisation de certains
problèmes qui semblent tout d’abord très difficiles à
résoudre.» Puis il a levé son verre à M. Delaluque,
à M. Pellier, à la santé des camarades et de leurs
familles, et a félicité très chaleureusement l’un des
couvives, M. Carrier, président de la section Paris-Orléans
de la distinction dont il vient d’être l’objet à Versailles;
son dévouement à la mutualité lui a valu d’obtenir
la rosette d’officier d’instruction publique. Des applaudissements ont accueilli
cette allocution. — Toast
de M. Delaluque. — Le très
distingué Inspecteur de l’Exploitation dit tout d’abord les regrets
de M. Heurteau, directeur de la Compagnie d’Orléans de n’avoir pu
répondre à l’aimable invitation de l’Union fraternelle. Il
est heureux, quant à lui, de se retrouver à cette fête
et de goûter la joie d’nne réunion dont est bannie toute contrainte
et dans laquelle règne une harmonie si parfaite. Il redira les surprenants
résultats de leur belle œuvre, résultats pour lesquels il
adresse des félicitations méritées au distingué
président M. Pellier et à ses dévoués collaborateurs.
— Et il continue
ainsi: «Tout à l’heure, M. Pellier nous a éloquemment
dépeint l’état d’àme des agents des Compagnies de chemins
de fer; il a constaté que la cohésion des divers éléments
de ces Compagnies est chaque jour plus grande et il s’est plu à reconnaître
que le brandon de la discorde, agité par quelques esprits chagrins,
est sur le point de s’éteindre et qu’il est dès maintenant
sans effet sur la masse des travailleurs conscients et honnêtes qui
sont la presque unanimité sur tous les réseaux et en particulier
sur celui de la Compagnie d’Orléans. —
Ces rassurantes paroles ne nous ont pas surpris
parce qu’elles sont l’expression d’un état de choses réel,
indéniable dont vous avez eu d’ailleurs l’irréfutable démonstration
lors de très récents incidents. —
Et pourrait-il en être autrement? Ces Compagnies
de chemins de fer — que leurs détracteurs peu scrupuleux, mais non
convaincus, accusent d’être des administrateurs rétrogrades
— n’ont-elles pas résolu, sans coup férir, la plupart des questions
sociales qui ont été et qui sont encore cause de violentes
agitations? N’avons-nous pas l’unité dans le travail, et les fameux
mots «employeurs»
et «employés» ne sont-ils pas rayés de nos principes
et remplacés par le mot plus juste «collaborateurs?» Ne
participons-nous pas dans les bénéfices de ce travail? N’avons-nous
pas joui — avant la loi — du repos hebdomadaire légal? La pension de
retraite ne nous est-elle pas assurée depuis longtemps? Et pour arriver à tous ces résultats, vous n’ignorez
pas combien les Compagnies ont dû s’imposer de sacrifices. Vous ne l’ignorez
pas et vous prouvez votre reconnaissance en donnant à vos camarades
mal renseignés des conseils de prudence et de sagesse. En vérité,
Messieurs, je le dis bien haut, votre rôle est noble et beau et il
force l’admiration! —
Laissez-moi maintenant prier votre Président, M. Pellier, de partager
avec M. Pommier, le Président de la Société de Brive
et avec M. Casimir, Président de la section Paris-Orléans
de l’Association fraternelle mes sincères remerciements pour les paroles
flatteuses qu’ils ont bien voulu m’adresser. —
Je lève mon verre à votre aimable
Président, M. Pellier, à ses dévoués collaborateurs
et aux délégués des diverses Sociétés
de chemins de fer. — Je bois
au bonheur de vos familles et à la prospérité de l’Union
fraternelle des Agents retraités de la Compagnie d’Orléans.»
— Des bravos chaleureux
accueillirent la fin de ce discours, et à ce moment M. Pellier offrit
à M. Delaluque un superbe bouquet en souvenir de cette fête
de famille. — Enfin à
l’issue du banquet une quête fut faite en faveur des victimes du tremblement
de terre du Midi. Elle a produit 35 fr. 55.”
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L’Abeille d’Étampes 98/25 (19
juin 1909), p. 2 (saisie de B.G. en 2018).
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1909
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Compte-rendu d’un banquet
d’excursionnistes. — “[...] L’on se dirige donc vers
l’hôtel des Trois-Rois rue St-Jacques, où nous sommes impatiemment
attendus. — Là, autour d’une table artistement
décorée et bien fleurie, prennent place 49 convives que
le grand air et la promenade ont bien préparés pour faire
honneur au déjeuner qui va leur être servi; voici le menu,
dont chaque convive a un exemplaire imprimé sur carte postale illustrée
de monuments ou vues d’Étampes. — Comme nous venons de le dire,
la table comptait 49 convives des deux sexes en nombre presque égal,
et si M. P., de Morsang-sur-Orge, n’avait point été empêché
au dernier moment par un deuil de famille survenu inopinément,
il serait venu accompagné de Madame et Mademoiselle P., et alors
les dames eussent été en majorité, ce qui est assez
rare dans ce genre de réunion. — Nous ne pouvons indiquer
tout le monde, nous bornant à citer les personnes les plus
connues. Commençons par M. le Dr Boucher, Vice-Président
de la Société, accompagné de Mme et de Mlle Boucher;
M. Gérard de Corbeil, Mme et Mlles Gérard; M. et Mme Rousseaux;
M. et Mme Geoffroy; M. et Mme Jarry, de Corbeil; Mme Léon Marquis,
d’Étampes, Vve de l’historien regretté de cette ville;
Mme Huard, également d’Étampes; M. Robert Dubois
et Mlle Dubois de Brunoy; M. Humbert, notaire à Brunoy et
Mme Humbert; la famille Michelez de Lardy, composée de six personnes;
M. et Mme Dameron, de Corbeil; M. et Mme Lucien Bourdin, de Paris; M.
Delessard, de Lardy; M. Dufour, secrétaire général
de la société; Mlle Loisel, de Corbeil; M. Forteau, le
sympathique directeur du musée d’Étampes; M. J. Prestat,
de Paris; M. Ch. Sebrou de Corbeil; M. Creuzet, l’aimable historien de
Corbeil; M. L. Hutteau d’Étampes; MM. Amiot et Collomp de Paris;
M. Flizot, d’Étampes; M. L.-E. Lefèvre, le guide dévoué
des excursionnistes; M. A. Marc-Pasquet, de Corbeil; M. Clavier, d’Étampes,
etc., etc. — Le repas fut très gai, et les
convives, mis en appétit par la course matinale, lui firent
largement honneur; et chose assez rare, le service fut rapide et bien
fait; aussi l’on eut que des éloges à adresser au maître-queux
des Trois-Rois, et l’on n’y manqua pas. Au dessert, le sympathique Président,
M. Boucher, adresse de gracieux remerciements aux personnes présentes.
Il salue particulièrement les dames qui sont venues, nombreuses,
embellir par leur présence la promenade de ce jour; il rappelle
l’excursion faite, il y a 13 ans, dans cette même ville d’Étampes,
et qui eut autant de succès que celle d’aujourd’hui. Il termine
son allocution par un rapide exposé des visites faites dans la
matinée, et de ce qu’il nous reste à voir dans l’après-midi,
puis il donne la parole au Secrétaire général qui
joint ses remerciements à ceux du Président, et présente
les excuses des collègues qui, empêchés à la
dernière heure, n’ont pu se joindre à nous, tel, entre autres,
le cas de M., Mme et Mlle Périn de Morsang-sur-Orge. Il regrette
tout particulièrement l’absence forcée de M. Maxime Legrand,
vice-président de notre Société, que sa mauvaise
santé a empêché de prendre part à notre réunion.
Il donne ensuite quelques indications relatives aux voitures à
prendre et aux monuments à visiter. En terminant, le Secrétaire
général tient à remercier chaleureusement M. L.-E.
Lefèvre, le savant archéologue Etampois, qui a bien voulu
mettre sa science à la disposition de la société,
pour guider ses membres à travers la ville et leur montrer les curieux
monuments qu’elle a su conserver, tout en faisant admirer les beautés
et en expliquant les origines et l’histoire. — Le champagne saute, les
toasts se succèdent, débordant de cordialité, puis
l’heure pressant, l’on quitte presque à regret cette salle où
l’on vient de passer de si bons moments. —
Devant les Trois-Rois, de grands breacks attendent les excursionnistes
pour les transporter à St-Martin dont la tour penchée fait
songer à celle de Pise [...].”
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Anonyme, «Promenade archéologique
du 5 juillet 1909 à Étampes», in Bulletin de la Société
historique & archéologique de Corbeil, d’Étampes et
du Hurepoix 15/2 (1909), pp. 65-72 (saisie
de Jacky Corbel en 2003).
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1911
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Le recensement
de 1911 trouve à Étampes, 150 rue Saint-Jacques: 1° Georges
Huet, né en 1874 à La Norville, hôtelier, patron, chef
de famille; 2° Émilie Huet, née en 1876 à Janvry,
hôtelière, patronne, son épouse; 3° Émile
Huet, né en 1904 à La Norville, leur fils; 4° Jules Foucher,
né en 1888 à Allainville, garçon d’écurie employé
par Huet; 5° Marie-Louise Foucher, née en 1889 aussi à
Allainville, aussi domestique employée par Huet; 6° Amélie
Hortense Foucher, née en 1890 aussi à Allainville, aussi domestique
employée par Huet; 7° Marie Robert, née en 1882 à
Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine); 8° Alfred Teillet, né
en 1880 à Périgueux (Dordogne), mécanicien employé
par la compagnie du Paris-Orléans, pensionnaire; 9° Aristide Désiré
Auguste Jan, né en 1890 à Plouha (Côtes-d’Armor), dessinateur-opérateur
employé par les Ponts-et-Chaussées.
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AD91 6M 127 (relevé de B.G.,
2018)
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1913
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Réclame dans l’Almanach
d’Étampes pour 1909. — “Pâtisserie des Trois-Rois. — M. Georges
Huet ouvrira le 13 juillet, dans les dépendances de l’Hôtel
des Trois-Rois, sur l’emplacement de l’ancienne boulangerie Saugez, une pâtisserie
de premier ordre où l’on trouvera un grand choix de Vol-au-Vent,
Tourtes, Timbales, Déjeuners et Dîners, Glaces, etc. — On livre à domicile et sur commande.”
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L’Abeille d’Étampes du 12 juillet
1913, p. 3 (dont un scan ci-dessus).
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1914-1918
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Georges Huet sous les drapeaux.
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Cf. supra 1893-1921
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1919
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Installation à
Dijon. |
Cf. supra 1893-1921.
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Toute critique, correction ou contribution
sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
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