BRÈVE PRÉSENTATION DE JEAN BELLIARD
Jean
Belliard est co-fondateur de l’Ensemble Guillaume de Machaut de Paris, dont
il s’est fait l’interprète d’élection. Avec cet ensemble,
qu’il dirige aujourd’hui, et en soliste, puisqu’il s’accompagne lui-même
au luth médiéval, sous l’égide des Jeunesses musicales
de France, de l’Alliance française et de l’Action artistique, dans
les centres culturels français à l’étranger, Jean Belliard
a parcouru le monde (67 pays).
Sa voix de “haute-contre à la française”
se différencie du haute-contre anglais, en ce qu’elle est naturellement
timbrée et reste apte à ornementer en force. C’est la voix
même du ténor léger français où s’illustrèrent
Lambert, sous Louis XIV, Legros chez Glück, et peut-être Nourrit.
Malgré la part importante de son activité
consacrée à la musique ancienne (chant grégorien, Machaut,
Dufay), qui a fait l’objet d’une douzaine d’enregistrements discographiques,
son répertoire est loin de se limiter à cette période:
Socrate d’Erik Satie, “Messe” de Daniel Meier (créée
au Festival d’Avignon)
Jean Belliard a réalisé avec les
Leçons de ténèbres de François Couperin,
la version que Brigitte et Jean Massin, auteurs de l’Histoire de la musique
occidentale par le livre et le disque, ont retenue pour illustrer la
musique baroque de la France “classique”.
“Dans le Socrate d’Erik Satie, Jean Belliard, médiéviste
habituel, fait de cet essai moderne un coup de maître. Son interprétation
dépouillée, d’une justesse de ton remarquable, porte l’émotion
à son comble” Paul Meunier (Télérama).
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Jean BELLIARD
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dirige
LE CHŒUR
ET L’ENSEMBLE
INSTRUMENTAL DU PAYS D’ÉTAMPES
(100 participants)
Œuvres pour chœur, solistes et orchestre de Bach,
Haynd, Mozart, Schubert
dirige
LE CHŒUR DE I’ACADEMIE DE MUSIQUE SACRÉE
DE LA RENAISSANCE EN PAYS D’ÉTAMPES
(70 participants)
Messes, Motets de Palestrina, de Lassus, Josquin Desprez, Victoria, Morales
dirige
L’ENSEMBLE GUILLAUME DE MACHAUT DE PARIS
Voix et instruments anciens, Musique du moyen âge
Pérotin le Grand (XIIe S.), Guillaume de Machaut (XIVe S.), Guillaume Dufay (XVe
S.)
dirige
Le QUATUOR VOCAL «Abélard»
Musique Sacrée de la Renaissance française,
anglaise, italienne, flamande, espagnole
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Jean BELLIARD, voix de haute contre « à la française
» chante
• en soliste
Oratorios de Delalande, Campra, Gilles....
Messes de Schubert, Mozart, Haynd
• s’accompagnant lui-même au luth médiéval,
chante et raconte le moyen âge:
chant grégorien, troubadours, trouvères,
chants de pèlerins, complaintes traditionnelles,
Duo et Luth
Airs de Cour signés de grands poètes
du XVIIe siècle:
Théophile de Viau, Saint-Amant, Tristan I’Hermite, Malherbe...
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Jean
BELLIARD
anime
Des ateliers d’écoute
de la musique à l’intention des mélomanes sans formation musicale
préalable.
Grâce à un astucieux système
de représentations graphiques extrêmement parlantes, cette initiation
offre la possibilité à n’importe quel mélomane, d’accéder
à la découverte en profondeur de toutes les beautés
formelles et sonores des chefs-d’œuvre et plus particulièrement des
symphonies de
Beethoven, Mozart, Schubert, Franck
anime
Des stages d’initiation au Chant
grégorien
— initiation à la notation grégorienne
— rapports aux accents énergétiques
du texte
— rapport de l’émission, de l’écoute
et de la réponse du lieu
Ces stages s’adressent à toute personne
— même débutante —
qui cherche à
développer ses possibilités d’expression.
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Académie de Musique de Boigneville
La quête de la beauté
[extrait de l’Abeille du Parc
(naturel régional du Gâtinais français) n°15
(2004), p. 5.]
Les fées
sont parfois un peu négligentes, quand elles se penchent sur les berceaux...
Il était une fois le petit Jean, né au Vietnam sans palais
ni voix, dont tout le monde ou presque prévoit alors qu’il rejoindra
sans tarder les anges, tant la nature lui consent peu de chance de grandir...
Mais voilà, la vie est parfois plus têtue que les étoiles,
et aujourd’hui, Jean Belliard, grâce à l’intervention d’un
orfèvre du vivant, révèle et partage les chants des
anges au sein de son Académie de Musique Sacrée, porté
à la fois par la quête de la beauté et par sa compagne,
Lydwine, qui en est l’âme.
Le patrimoine d’Étampes...
Jean Belliard a toujours associé architecture
et musique et quand il s’installe à Etampes, dans les années
1980, il est ébloui par le patrimoine architectural de cette ville,
dont ses quatre églises médiévales.
Les églises, confie cet athée
imprégné de spiritualité, ont été bâties
pour valoriser la voix, en particulier du soliste. Elles étaient
par le passé la caisse de résonance, «l’instrument
de Musique en soi, quand ces accessoires étaient interdits par le
clergé. Regardez bien les plafonds des églises du XIIe siècle,
où se rejoignent les arches des voûtes... On distingue des trous,
qui sont en réalité des vases de terre inclus dans l’architecture,
et qui font office d’amplificateurs. Ainsi, selon l’endroit où le
soliste se place, la voix résonne, en harmonie avec l’architecture.
La voix du chantre doit alors s’élever et traverser trois voûtes,
celle du palais, de l’église, pour atteindre celle du ciel puis parvenir
à l’infini».
Du conservatoire des
oiseaux...
Voyageur infatigable et musicien autodidacte,
Jean Belliard confesse: «Les oiseaux m’ont enseigné la Musique,
comme à Olivier Messiaen qui s’en est inspiré», sourit-il
«et quand on m’a nommé directeur du Conservatoire d’Etampes,
avec un avis favorable du Ministre de la Culture, moi qui n’ai pas fait
d’études, j’ai en partie réalisé mes rêves. J’ai
immédiatement associé au Conservatoire architecture, peinture,
et danse, toutes indissociables de la Musique. Pendant 14 ans, j’ai accueilli
avec mon équipe des centaines d’élèves passionnés,
de la région, et du monde entier, et nous avons partagé la
beauté des musiques et des danses traditionnelles d’inde, de Grèce,
du Japon... Nous avons initié et conquis les habitants d’Étampes
et des environs en partageant avec eux de purs moments d’harmonie entre
homme, culture et nature».
... au festival
de Boigneville
«Depuis 1995, c’est le petit village de
Boigneville qui accueille notre Académie de Musique Sacrée,
pendant la seconde semaine de juillet. À la façon des saltimbanques,
nous animons la région, à la recherche d’architectures pour
nous accueillir. Pour nous, les musiques de la Renaissance représentent
l’apogée de la polyphonie, une perfection dans l’instrument vocal.
Cette année, nous exalterons la polyphonie grâce à trois
chantres et compositeurs du XVe et XVIe siècle: Josquin Desprez,
Cristobal de Morales et Tomas Luis de Victoria». Ainsi, Jean et
sa compagne Lydwine, toujours en quête de lieux de beauté,
transfigurent-ils les nuits d’été du Gâtinais français.
Extrait de L’Abeille du Parc
n°15 (été 2004), p. 5.
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Sources: documentation fournie par
l’artiste et l’Abeille du Parc n°15 (2004). |