Cancien Védie
Initiales ornées
1511
Signature de Cancien Védie ( Cancian Vedye)
1. Contexte historique
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Depuis 1267, les religieuses de Notre-Dame de Lonchamp, dont le couvent
était près de Saint-Clou détenaient à Étampes
une censive qui pour l’essentiel s’étendait de l’actuelle rue Louis-Moreau
jusqu’au village voisin de Brières-les-Scellées. Leur maison
seigneuriale était sur le site actuel du Crédit-Lyonnais,
au n°24 de la rue Louis-Moreau. En 1511, cet hôtel particulier
était lui-même donné à cens à un marchand
étampois, Gillet Lecoup, mais c’était là tout de
même qu’était perçue chaque année la redevance
seigneuriale que devait régler à la Saint-Rémi chacun
des nombreux tenanciers de cette censive.
Le 1er octobre 1511 donc, c’est dans l’hôtel
de Gillet Lecoup que le procureurs de ces dames procède à
la perception de ce cens, dont il été décidé
de tenir un registre extrêmement soigné, qui fera référence
pour les années suivantes. Ce procureur est alors un certain prêtre
dénommé Jean Raclardy. C’est déjà lui qui avait
rédigé le censier de 1509. C’est sans doute l’arrière
grand-oncle d’un autre Jean Raclardy étampois plus connu, lui aussi
prêtre et capucin, mystique dont les écrits eurent une grande
influence sur la spiritualité française au début du
XVIIe siècle.
Pour donner plus d’autorité à
ce censier, on le donna à rédiger à un officier de
la prévôté d’Étampes dénommé Cancien
Védie, qui était alors “clerc notaire juré en la ville
et comté d’Étampes sous Pierre Védie tabellion juré
au dit Étampes”.
A cette époque,
Étampes a retrouvé pour l’essentiel la prospérité
et la population qu’elle avait atteint avant le commencement de la guerre
de cent ans. L’administration du bailliage se normalise progressivement.
Quelques années plus tard, en 1519, les chanoines de Notre-Dame eux
aussi verront viser par le tabellion de la prévôté une
copie de leur censier de 1500.
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Initiale du prénom de Cancien Tourneville
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2. Les tabellions du bailliage et leurs substituts
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Nous sommes assez mal renseignés, à ce jour, sur le fonctionnement
administratif et la vie concrète des officiers du bailliage et de
la prévôté en ce tout début du XVIe siècle
étampois. Ces questions jusqu’à présent n’ont pas intéressé
ni occupé grand monde. Paul Dupieux en 1931 avait commencé
à explorer ce terrain, mais il est resté depuis en friche.
Le prévôt était assisté, c’est clair, d’un greffier
et d’un tabellion; lui-même assisté régulièrement
d’un substitut. On connaît mal ces deux derniers officiers. Je donne
ci après la liste de ceux que j’ai trouvés vers l’époque
qui nous occupe.
1) Le 20 novembre 1473, Louis XI avait nommé
à la fois greffier et tabellion Hervé de la Coste (1), qui tenait
encore ces deux charges en 1486 malgré des contestations (2). Ces offices furent ensuite séparés,
comme le note Dupieux qui ne connaissait ensuite qu’un tabellion
en fonctions en 1506. On peut désormais être plus complet,
grâce à quelques données que j’ai glanées çà
et là.
2) Louis Beloncle (3), clerc, “tabellion à
Estampes” le 1er mai 1479 (4), prétendit remplacer
le dit Hervé dans ses fonctions, avec Jehan le Tellier et Pierre Dodier
(5), et avec le soutien de Jean de Foix
(6), comte d’Étampes de 1478 à 1500. Il était
par ailleurs à la fois censitaire et procureur des dames de Longchamp
en 1482. Décédé avant 1498, il laissa à ses héritiers
un demi arpent de vigne au clos Valeton près de la ferme de Guinette
(7); son probable neveu Guillaume Beloncle, qui
était encore “escolier, estudiant en l’Université de Paris en
la Faculté des ars” en février 1477,
a succédé à Louis en 1498 comme procureur des dames
de Longchamp à Étampes (8).
3) Jehan le Tellier, clerc, tabellion de la
ville et du comté d’Estampes et François Gombault, prêtre,
son substitut, sont en fonctions le 8 mars 1490 (9).
4) Un certain Collin est cité comme
“commis”, c’est-à-dire sans doute substitut, le 30 octobre 1500
(10).
5) “Jehan le Vassor le jeune, tabellion, et
Martin Bourdon, clerc substitut soubz le dit tabellion”, sont en fonctions
le 20 novembre 1506 (11).
6) Le 5 février 1510 est mentionné
“Pierre Védye, notaire à Estampes” (12).
7) Notre censier de Longchamp nous montre
que le 1er octobre 1511, et certainement encore les deux années
suivantes au moins, Cancien Védie “clerc notaire juré en la ville et conté d’Estampes,
soulz Pierre Védie, Clerc, tabellion juré dudit Estampes”.
Tous deux, comme la plupart des autres d’ailleurs, sont ignorés de
Dupieux
8) Le 4 janvier 1519, nous trouvons en fonction
Martin Dodier comme tabellion avec pour notaire substitut un certain Simon
Colin (13).
9) Le 13 mai 1519 est effectuée une
copie du censier des chanoines de Notre-Dame d’Étampes de 1500 par
“Martin Dodier tabellion et Saincton Dodier notaire substitut, jurez,
commis et establiz en la ville et conté d’Estampes” (14).
10) Le 5 novembre 1526 sont mentionnés
“Saincton Dodier, Jehan Maroublier, notaires royaux au tabellionnage d’Estampes”
(15).
Il ne s’agit certes guère que d’une
série de noms: mais c’est un commencement. Nous voyons que Cancien
Védie était le substitut de l’un de ses très proches
parents, père, oncle ou frère aîné, Pierre Védie,
tabellion, qui était lui-même notaire l’année précédente.
A cette époque en effet beaucoup de charges tendent à l’hérédité,
et on le voit dans le cas des tabellions et substituts d’Étampes
par l’exemple de la famille Dodier, même si on ne paraît pas
à cette époque tenir la charge bien longtemps, puisqu’elle change fréquemment de titulaire,
comparativement par exemple avec celle de procureur du roi, qu’on garde jusqu’à sa mort à Étampes au XVIe siècle.
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(1)
Dupieux, Les Institutions royales au pays d’Étampes
au XVIe siècle, Versailles, Mercier, 1931, p. cit., p.
95, alléguant Archives Nationales, Registre du Parlement, X.1a 1486,
f°165r°.
(2) Dupieux, ibid.,
d’après une pièce conservée à Étampes
en date du 28 juillet 1486 qu’il édite pp. 243-244. Seulement il commet
à ce sujet une double étourderie, op. cit., p. 95, car il cite
après Hervé de la Coste seulement “Jehan le Vassor tabellion”,
prétendument en 1492 (alors que le document qu’il édite lui-même
est de 1506); il écrit par ailleurs que “son office aurait dû
être tenu par un laïc”, donnant par là à entendre
qu’il s’agirait du même personnage que son homonyme chantre de Notre-Dame
depuis 1500 (selon Fleureau, op. cit., p. 252): mais il s’agit évidemment
de l’un de ses parents, car il était alors plus d’un Jean Levasseur.
(3) Apparenté
à un “Guillaume Beloncle prebstre” qui rédigea la liste des
censitaires des dames de Longchamp à la saint Rémi 1498 (AD91
E. 3895); le dit Guillaume Beloncle était “escolier, estudiant en
l’Université de Paris en la faculté des ars” le 15 février
1477 (ibid., sur un parchemin servant à relier cette liste).
(4) AD91 E. 3896.
(5) Dupieux écrit
Didier, erreur de lecture évidente, car il s’agit
selon toute apparence du même Pierre Dodier que cite comme censitaire
des chanoines le Cartulaire de Notre-Dame, sans doute apparenté à
Martin et Saincton Dodier, eux-mêmes respectivement tabellion et substitut
en 1519.
(6) Archives nationales,
Registre du Parlement, après dîner X.1a 8318, f°513r°v°,
édité par Dupieux, op. cit., pp. 243-244, qui ne pouvait
pas encore en identifier tous les protagonistes.
(7) AD91 E. 3895: Censier
de Longchamp pour 1498 (éd. Gineste 2010).
(8) Ibid. (la
couverture de ce censier est un parchemin de 1477).
(9) AD91 E. 3895.
(10) Censier de Notre-Dame
pour l’an 1500 (éd. Gineste 2010)
(11) Archives municipales,
textes édités par Dupieux, op. cit., pp. 252-253 et
253-254.
(12) Texte édité
par Charles Forteau, “Les restes de l’Hôtel-Dieu d’Étampes
en 1665”, in Bulletin de la Société historique et archéologique
de Corbeil, de l’Essonne et du Hurepoix 9 (1903), pp. 106-132,
spécialement p. 127: “Par contract du 5 février 1510, passé
par devant Pierre Védye, notaire à Estampes, Macé Durant,
foulon, demeurant à Saclas, a pris nouvellement à titre de
chef cens portant lods et ventes, saisine, defaut et amende, à rente
annuelle du maître et administrateur de l’Hostel-Dieu de Notre-Dame
d’Estampes, une maison couverte de roseaux, cour et jardin assis à
Saclas, tenant d’une part au preneur, d’un bout à la rue dudit lieu
et d’autre bout à l’un des bras de la rivière de Juine, passant
au long de l’héritage, moyennant 4 sols 4 deniers parisis de cens
et rente par an audit hostel-Dieu, le jour St Remy.”
(13) D’après un
document sans cote consulté vers 1930 par Paul Dupieux aux Archives
municipales d’Étampes (op. cit., p. 121, note 1), et aujourd’hui
disparu, comme le signale Monique Chatenet en 1999 (op. cit., p.).
La date doit être donnée par Dupieux en nouveau style, mais
cela n’est pas absolument certain et il est donc possible que nous soyons
alors plutôt en janvier 1520.
(14) Censier de Notre-Dame
pour 1500 visé par la prévôté en 1519, édition
Gineste 2010. Martin et Saincton Dodier cités en tête et fin
de document, doivent être apparenté à Pierre Dodier
cité comme censitaire en 1500 (item n°42).
(15) Cartulaire de Notre-Dame
d’Étampes, f°35v° (éd. Alliot, pp. VIII et 144):
Saincton Dodier est l’auteur d’un acte du 5 novembre 1526 recopié
après cette date à la suite du Cartulaire.
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3. Sur Cancien Védie et sa famille
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De cette famille Védie nous ne savons pas grand chose, sinon qu’elle
n’était vraisemblablement pas étampoise depuis très
longtemps, et qu’elle faisait sans doute partie des nouvelles familles qui
avaient contribué à repeupler progressivement la ville
après la catastrophe démographique de la fin de la guerre de
cent ans.
Nous voyons un Jacques Védye prévôt
de Vernon en 1528 (1).
Nous voyons par ailleurs à Dourdan,
du début du XVIIe siècle jusqu’à la révolution,
une famille d’officiers du nom de Védye (2)
dans laquelle le nom prénom Pierre est bien représenté,
et qui est certainement apparentée à celle des notaires
et tabellion d’Étampes: un Jean Védye procureur en l’élection
de Dourdan au XVIIe siècle (3), et une série de
quatre Pierre Védye (4), le premier, dont un fils,
Guillaume est greffier en l’élection de Dourdan en 1624 (5), le suivant,
lieutenant particulier en 1652 (6), le troisième lieutenant
général au bailliage de 1696 à 1733 (7), le quatrième,
son fils et successeur de 1733 à 1758, auquel succèderont
son gendre puis son petit-fils jusqu’à la Révolution, qui
portera encore le prénom grand-père maternel, ainsi que son
nom accolé à celui de son père (8).
Revenons en 1511, et à Cancien Védie
sur lequel nous ne sommes pour l’instant pas autrement documenté.
Il apparaît qu’il composa simultanément deux exemplaires de
ce censier, qui tous deux sont conservés. Ce sont deux cahiers de papier.
Le premier constituait un exemplaire de travail, où l’on constate de
nombreuses retouches, et que nous appellerons pour simplifier le brouillon.
Le deuxième, élégamment relié de cuir, a été
rédigé avec plus de soin. Il y manque quelques items, comme
s’il était inachevé, et se termine en 1513. Comme nous voyons
que les deux frères Védie ne sont plus en fonctions en 1519,
date avant laquelle ils ont été remplacé par Martin
Dodier et Simon Collin puis Saincton Dodier, ce dernier passé tabellion
en 1526, il faut croire qu’ils en ont été évincés
après 1512, lorsque le comté est revenu dans le domaine royal
après la mort sans héritier de Gaston de Foix.
Voilà tout ce que nous savons pour
l’instant, et c’est peu de choses à la vérité, de
l’auteur.
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(1)
Catalogue des actes de François Ier, tome 6,
Paris, Imprimerie nationale, 1894, p. 121, n°19518.
(2) Joseph Guyot, Chronique
d’une ancienne ville royale, Dourdan, capitale du Hurepoix, Paris,
Auguste Aubry, 1869, p. 212. — (3) Ibid.,
p. 197. — (4) Ibid., p. 154, 164.
— (5) Ibid., p. 202. — (6) Ibid., p. 168, n.1. — (7) Ibid., p. 157, 162, 283. — (7) Ibid., p. 197.— (8)
Ibid., p. 1547.
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4. Sur le censier composé et orné par Cancien
Védie
C’est dans ce cadre général que
Cancien Védie, substitut du tabellion Pierre Védie, prend
la plume et nous donne ce beau censier où sa plume, pour distraire
son ennui sans doute autant que pour donner plus de solennité à
cet ouvrage de référence, court et trace au gré de
sa fantaisie près d’une centaine d’initiales ornées de figures
pittoresque, ou parfois seulement de feuillages, moins d’un sur trois des
331 biens fonciers listés par ce censier.
C’est le seul de tous les censiers de Lonchamp
à avoir bénéficié d’une telle ornementation.
Avant cela, à part le premier de la série, rédigé
vers 1268 et qui avait été orné avec grand soin de simples
initiales à l’encore rouge sur un beau cahier de parchemin, sans
parler d’une tendance épisodique à utiliser le latin, nous
n’avons guère que d’austères rouleaux de vélin, puis
de simples cahiers de papier sans couverture.
C’est ce qui explique que la première
page de ce censier ait déjà été reproduite par
Michel Martin en illustration à un article qu’il a consacré
en 2004 à faire connaître au public étampois l’existence
et la nature de la précieuse série documentaire que constituent
les censiers étampois, et particulièrement ceux de la censive
de Longchamp (1).
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(1) Michel Martin, “Première
page du censier Foresta de 1511, conservé au Archives départementales”,
in Cahier d’Étampes-Histoire n°6 (2004), pp. 85-86.
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Bibliographie
sommaire
Éditions
Original: Cancien VÉDIE,
Censier des dames de Longchamp pour l’an 1511 [in-4°; cahier
de papier relié de cuir; 85 folios numerotés précédés
de 6 folios de table; 331 items numérotés, tous de la même
main, dont 96 ornés d’initiales ornées, régulièrement
signés du nom de Védie (Vedye)], conservé aux
Archives départementales de l’Essonne sous la cote E. 3898 bis..
Bernard GINESTE [éd.], «Cancien Védie:
Initiales ornées (1511)», in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/cae-16-1511vedie.html,
2010.
Études
Gustave DESJARDINS
(chef de bureau des archives au ministère de l’Intérieur,
1834-1902) et Martin BERTRANDY-LACABANE (archiviste du département
de Seine-et-Oise, ancien inspecteur général des archives,
1827-1888), Seine-et-Oise. Archives civiles. Série E. Numéros
2948 à 3993 [347 p.], Versailles, Cerf et fils [«Collection
des Inventaires Sommaires des Archives départementales antérieures
à 1790 publiée sous la direction du Ministère de l’Intérieur.
Deuxième partie. Archives civiles»], 1880, pp. 289b-290b.
E. 3898. — 1 registre,
papier, de 83 feuillets in-4°, précédé d’une table
de noms de personnes de 12 feuillets, formant un cahier de 0,25 de long sur
0,08 de large.
1511. — Foresta ou de Longchamp (Fief de). — Cens
receuz à Estampes par moy Jehan Raclardy, prebstre, procureur pour
mesdames les abbesse et couvent de l’Umilité Nostre-Dame de Lompchamp-lez-Saint-Cloux
près Paris, pour les ans mil cinq cens et unze et cetera: et fait
faire déclaration des héritages et terres et appartenances
tenus en censive des dites Dames assis à Estampes, et es environs,
receu par moy Cancien Védie (Sign. Autogr. Védye.) clerc, notaire
juré en la ville et conté d’Estampes, soulz Pierre Védie,
Clerc, tabellion juré dudit Estampes, des détanteurs d’iceulx
héritages et terres et appartenances, pour et à la requeste
des dites Dames ou de leur procureur pour elles, pour en faire registre
à la conservation de leur droit, afin de perpétuel mémoire.
Lesquels détenteurs, chacun en droit soy, ont avoué tenir
lesdits héritages, terres et appartenances, audit titre de censive
desdites Dames: ledit cens païable par chacun an, le jour Saint-Remy,
en la ville d’Estampes, en l’ostel de Gillet-le-Coupt, marchant, lequel
oustel est tenu d’elles en censive, assis devant l’église saint-Basille,
en la Grant-rue Saint-Jaques; portant ledit cens cinq solz parisis de deffault
par faulte de païer le cens ledit jour Saint-Rémy... »
Censitaires: « Anthoyne Bichon, masson; Anthoyne Guyart, marchant
houstelier; Cancian Girard, marchand tonnelier; Guillaume Doucet, laboureur
de bras; Cancian Gobert, laboureur de bras; Jehan Allant, homme de bras;
Denis Delacroix, charron; Guillaume le Gendre; François du Camel
, marchant outelier; Ferry Saillart, marchand cordonnier; Françoys
Voire, homme de bras; Gillet le Coupt, marchant espicier; Jehan Buisson,
carrier; Guillaume Syrant, le jeune; Guillaume Papillon; Jehan de Lyonnin,
chevaucheur du roy; Jehan Asselin, voiturier de la Reyne; Jehan Rondeau;
Jehan Boyvin, laboureur de vignes; Jehan Loreau; Jehan Bézard, l’esné;
Jehan Guyart; Jehan Durant, praticien en court laye; [p.290a] Jehan Fournyou; Jehan Brouechant; la veufve
Anthoyne Tarret; la veufve et hoirs Jehan Melu, boulangier; la veufve Jehan
de Mareaulx, chaustier; Mathurin Nolier; Marsault Pillault, tailleur de
pierre; Pierre Retourne, charron; Pierre Esselin, cordonnier; Pierre Delorme,
marchant bouchier; Pierre Bouchier, homme de bras; Pierre Cotu, laboureur
de vignes; Princet Picart, charron; Pierre Hue, marchant drappier; Symon
Tourneville, huillier, filz de feuz Martin Tourneville; Symon de Lestan;
Thomas Janvier, maréchal; Pierre Nyvet; Denis l’Evesque; Symon l’Evesque;
Estienne de Lestan; Jullian l’Evesque; Jehan Chaudoux, marchand espicier;
Jehan Souriz; Jehan le Feuvre; Pierre Coutu; Loys Régnier; Andry
Bidon; la vefve et hoirs Jehan Ruelle; Denis Serault; Guillaume Benoist;
Jehan Gouvin, l’esné; Jaquet le Mère; Jehan Loreau, le jeune;
Mahiet Loreau; Mathurin Ourry; Pierre Guillegault, mercier; Cancian Tourneville;
Cancian Coue; Audry Bouteron; Audry Boyer; Allin Bourciault; Anthoine Mathieu;
Bastien Guyart; Collas Brossart; Collin des Mons, arpenteur; Clément
Jolivet; Malhurin Ranson; Estienne Porchier; Gillet Mercier, vitrier et
peintre: la vefve et hoirs Gillet Chollet; Girault de Saint-Avy, escuyer;
Guillaume le Bret; Guillaume Péronnet; Guillaume Moynel, mercier;
Jehan Bourdillon, praticien en court laye; Jehan Friceau; Jehan Pérart,
marchant bouchier; Jehan Guillart, homme de bras; Jehan Charpentier, dit
Danbe; Jehan Moret; Jaquet Bouchier, gendre de Dryon Bougault; Jehan Bougault,
filz de Dryon Bougault; Jehan Buisson; la vefve Jehan Morin, l’esné;
Jehan Morin, le jeune; Jehan Johannes; Pierre Plessis; Marsaulx Bezard;
Mathurin le Fièvre; Richard Johannes; Symon la More; Pierre Hardy;
Pierre Boysse. foulon; Pierre le Conte; Oudet du Pont; Noël Lamy; Macé
Chartier; Marquet de Lacroix, vigneron; Michelet l’agneau, marchant; Pierre
Brunet; homme de bras; Dryon Bougault; Denis Nolier; Gillet Mignard, cordonnier;
Jehan Gallot; Jehan Gransenlay; Jehan Notier; Jehan Régnier, marchant
espicier; Jehan Chevecier; Jehan Pierre; Jehan Bellemère; la vefve
et hoirs Anthoyne Michelet, masson; Loys Girault; la vefve et hoirs Estienne
Tamplier, fille de feux Martin Tourneville; Loys Johannes; Liénart
Thibault; Loys Lallier, cousturier; Pierre le Bret; la vefve Jehan Lesné,
cloutier; Pierre Doches, sergent à cheval au chastellet de Paris;
Pierre Lesné, marchant cloutier; la vefve et hoirs Jehan Asselin;
la veufve et hoirs Jehan Hyète; la vefve et hoirs Jehan de Mareault,
l’esné, musnier; Cancian Baudon, vigneron; [p.290b] Jehan le Saige; Pierre Ambart, vigneron;
Estiene Boudon, laboureur; Symon de Villete, marchant tanneur; Guillaume
Bruant; la veufe Jehan Veret; Jehan Genest, filz de feux Robert Genest;
Lucas Bonnelier, cardeux; la veufve Perrot Jullian, fille de feux Robert
Genest; Guillaume Cheveciet; Cancian Hardy; la veufve Estienne Michenet;
les hoirs feux Jehan Chevecier; Jehan Notier; Jehan des Landes, le jeune;
Jehan Moret; Martin de Paviaux; Robert le Tellier, marchand et bourgoys
de Paris; Noël Boutet, marchant, conterouleur du Grenier à sel
à Etampes; Guillaume Carquaret, vigneron; Cancian Ponnille, marchand
drappier; Collin du Camel; Cancian Forest; les hoirs feux Guillaume Metas,
les doyen et chappitre de l’église collégiale Saincte-Croix;
Jehan le Noble, foullon; Jehan Dallier, marchant; Anthoyne Fournyon; Jehan
le Comte, marchand mercier; Cancian Girard; Michel des Prés; Jehan
Lochereau.»
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E.3898bis. — 1 Registre,
papier, de 85 feuillets in-4°, plus 6 feuillets de table.
1511-1513. — Foresta ou de Longchamp (Fief de).
— Ce registre est un double de celui qui fait l’objet de l’article 3899.
Il s’arrête à la déclaration des cens payés
par la collégiale de Sainte-Croix d’Estampes, et ne contient pas
les noms des censitaires qui terminent l’article précédent.
Ces noms se trouvaient peut-être dans un feuillet qui devrait porter
le n°86, et qui a disparu, ne laissant qu’une manière d’onglet
pour toute trace de son existence. La table, qui est au commencement de
ce registre, porte, en lettres rouges et noires, l’intitulé suivant:
“Tabula ad inveniendum nomina que sequuntur.” Il y a dans ce registre nombre
de lettres initiales ornées.
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Michel MARTIN, “Première
page du censier Foresta de 1511, conservé au Archives départementales”,
in Cahier d’Étampes-Histoire n°6 (2004), pp. 85-86.
Bernard GINESTE [éd.], «Cancien Védie:
Initiales ornées (1511)», in Corpus Étampois,
http://www.corpusetampois.com/cae-16-1511vedie.html,
2010.
Toute critique,
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