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25 chartes relatives à Étampes ou à des Étampois |
Nous donnons
ici pour l’instant, avec deux extraits de l’Introduction de Jules Marion,
les 25 seules chartes (sur 355) qui font mention
d’Étampes ou d’Étampois. Ce n’est qu’un commencement: à
terme il faudra naturellement saisir tout le cartulaire. Nous attendons pour
cela que se manifestent des bonnes volontés. Saisir des textes anciens est une tâche fastidieuse et il ne faut pas décourager ceux qui s’y attellent en les pillant sans les citer. |
LE
CARTULAIRE DU PRIEURÉ DE NOTRE-DAME DE LONGPONT DE L’ORDRE DE CLUNY AU DIOCÈSE DE PARIS Publié pour le première fois avec un Intoduction &des Notes. LYON IMPRIMERIE ALF. LOUIS PERRIN ET MARINET Rue d’Amboise, 6 M D CCC LXXIX |
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INTRODUCTION
[Extraits] DANS une charte non datée, mais que les concordances chronologiques auxquelles elle donne lieu permettent d’attribuer à l’année 1061 ou environ, & dont le Cartulaire de Longpont nous fournit le texte sous le n° LI, Geoffroi (1), évêque de Paris, expose que Gui, l’un de ses chevaliers ou vassaux (noster miles), est venu le trouver & l’a humblement supplié de faire don & remise de l’église ou chapelle de Notre-Dame, située dans le bourg de Longpont qui est de son domaine, à des moines appelés [p.6] par lui, qui y serviraient Dieu selon la règle de Saint-Benoît. Ces moines, envoyés par l’abbé de Cluny (2), qui devait rester à tout jamais leur supérieur, étaient déjà arrivés à Longpont, & le chevalier Gui, de son autorité privée (nostro consilio nostraque auctoritate), les avait reçus et mis en possession de l’église (3). L’Évêque de Paris accueille favorablement la requête de son vassal & accorde l’investiture sollicitée aux moines nouveau-venus & au monastère de Cluny, dont il dépendront, en réservant soigneusement, suivant l’usage, tous les droits & priviléges de l’évêque diocésain, et en particulier ceux de Joscelin, son archidiacre, dans la juridiction de qui Longpont était placé, & qui souscrit la charte à son rang. «Le nombre des moines venus de Cluny,» ajoute l’abbé Lebeuf, «était de 22, suivant l’institution [p.7] primitive; mais plus tard il monta jusqu’à 30 (4).» Telle est clairement & authentiquement expliquée l’origine de notre Prieuré. Le village de Longpont (5) (Longus Pons) est situé dans la vallée de l’Orge, au pied de la colline de Montlhéry, du côté Nord-Est, & à deux kilomètres seulement de la petite ville du même nom. La plaine basse & humide, au milieu de laquelle il est bâti, était autrefois très marécageuse, et c’est sans nul doute à cette circonstance qu’il doit le nom qu’il porte. «Quant au nom de Longpont,» dit l’abbé Lebeuf, «il vient sans doute d’une longue chaussée qui y a été, & sur les arcades de laquelle on passait la rivière d’Orge, ou peut-être même vient-il de celle que l’on y passe encore aujourd’hui en arrivant du côté de Launay. L’abbaye de Longpont proche Soissons a eu depuis ce temps-là une étymologie fondée sur une raison à peu près semblable (6).» Des termes [p.8] mêmes de la charte mentionnée plus haut il résulte clairement que le village existait dès le milieu du XIe siècle. Quant à l’église ou chapelle de Notre-Dame, elle ne devait pas être moins ancienne. Dès le XIIe siècle, elle était le but d’un pèlerinage demeuré très populaire dans les environs de Paris, & qui s’est continué presque sans interruption jusqu’à nos jours. Ce Gui, fondateur du Prieuré de Longpont & simplement qualifié de chevalier de l’évêque de Paris, n’était autre que Gui Ier, deuxième seigneur connu de Montlhéry (7). Il était fils de Thibaud, surnommé File-Etoupe (Filans stupas), le fondateur du célèbre château & l’auteur de cette puissante maison de Montlhéry, qui causa tant de soucis aux rois Henri Ier & Philippe Ier & qui, heureusement pour leurs successeurs, se fondit rapidement dans la maison de France. […]
[…]
Le Cartulaire de Longpont est inscrit au catalogue des manuscrits de la Bibliothèque nationale sous le numéro 9968 des fonds latins (1). Dès le commencement du XVIIIe siècle il était sorti, par vente ou donation, de la bibliothèque du Prieuré ; car nous ne le voyons pas figurer nommément dans l’Inventaire des Titres de 1713, cité plus haut, où les moines n’eussent pas négligé de l’inscrire s’il eût encore occupé sa place sur leurs tablettes. Peu d’année après, il tomba entre les mains de M. de Foncemagne. Une note succincte, mise ne tête du premier feuillet du manuscrit, nous apprend que le savant académicien le légua par testament à la bibliothèque du Roi, où il entra le 16 décembre 1779, & d’où il n’est plus sorti depuis. Le manuscrit, en très-bon état de conservation, est de format petit in-folio & écrit sur vélin. Il comprend 56 feuillets sur lesquels sont copiés 355 chartes. La charte 355e & dernière n’étant pas complète, il en résulte évidemment [p.45] que le manuscrit a perdu un plus ou moins grand nombre de feuillets. La pagination, marquée primitivement en chiffres romains, l’a &été beaucoup plus récemment en chiffres arabes. Le nombre des lignes dans chaque page varie de 32 à 35 A de très-rares exceptions près, chacune des chartes forme un alinéa séparé. Les feuillets sont rayés à l’encre rouge. Quelques chartes, en très-petit nombre, dont l’écriture annonce manifestement le XIIIe siècle, ont été ajoutées après coup dans les blancs ou sur les marges: telles sont entr’autres les chartes 40 & 297. Celle-ci a été transcrite sur la marge inférieure, &les dernières lignes en ont été coupées, lorsqu’on a relié le Cartulaire. Dans les neuf premières chartes, dans la 41e & la 42e, les initiales sont peintes en rouge & vert; du numéro 299 au numéro 334 inclusivement, elles sont peintes en rouge seulement; dans tout le reste du Cartulaire, enfin, les initiales, tracées à l’encre noire, sont de belles majuscules dessinées avec soin. Dans un petit nombre de chartes, l’initiale est absente; mais sa place a été soigneusement réservée, ce qui indique qu’elle devait être dessinée ou peinte par un autre que le copiste. Les chartes 98, 137 & [p.46] 138 ont été bâtonnées, mais non de façon à les rendre illisibles. L’écriture du Cartulaire, abstraction faite des quelques chartes ajoutées au XIIIe siècle, que je signalais tout à l’heure, appartient au milieu du XIIe siècle. L’année 1151-52 étant précisément la date de la bulle pontificale placée en tête du recueil, il en résulte bien évidemment que le Cartulaire n’a pas pu être écrit avant la deuxième moitié du XIIe siècle. D’autre part, la parfaite similitude de l’écriture des dernières chartes avec celle de la plupart des premières, similitude qui se montre aussi bien dans les caractères proprement dits que dans les abréviations, atteste que le manuscrits a été complété dans un intervalle de temps assez court, & cet intervalle peut, il nous semble, être enfermé, sans crainte d’erreur, entre les années 1152 & 1200. Les chartes transcrites dans le Cartulaire appartiennent toutes au XIe siècle & au XIIe siècle. Huit seulement sur 355 sont datées: ce sont les numéros 1, 2, 3, 5, 6, 7, 9 & 181. Les dates des sept premières que je viens de nommer sont comprises entre les années 1140 & 1152; le numéro 181 est de l’année 1092. Quant à la masse des pièces datées, elles doivent être attribuées sans aucune hésitation aux dernières [p.47] années du XIe siècle & aux premières années du siècle suivant. Voici sur quelles présomptions se fonde cette affirmation: Dans un grand nombre d’actes figurent, soit comme parties, soit comme témoins, des personnages célèbres de l’époque dont nous parlons; tels sont les divers seigneurs de Montlhéry, depuis Gui Ier jusqu’à Gui-Troussel & à Milon de Bray, Hugues de Crécy, Gui de Rochefort, &c., qui sont tous parfaitement connus comme contemporains du long règne de Philippe Ier. Dans beaucoup d’autres actes, où n’apparaissent pas ces personnages de premier ordre, on rencontre du moins, & presque toujours groupés d’une façon identique, les témoins plus obscurs qui ont concouru ailleurs avec eux, & de ce simple rapprochement, si facile à faire, résulte pour la critique la possibilité de fixer approximativement des dates que, sans ce secours, il serait probablement bien difficile de déterminer, même à beaucoup d’années près. En second lieu, le Cartulaire nous fournit le texte de plusieurs donations faites par des personnages partant pour la Terre-Sainte. Or, des termes mêmes que les chartes emploient pour mentionner ces voyages il résulte, à n’en pas douter, que les croisades n’ont pas encore commencé, & qu’il s’agit simplement [p.48] alors de ces pèlerinages isolés si fréquent au XIe siècle; d’où se tire cette conclusion forcée que les donations faites pour un pareil motif sont antérieure au concile de Clermont, c’est-à-dire à 1095, & qu’il convient d’en dire autant des personnages qui les ont consenties & des témoins qui en attestent la vérité. C’est grâce à ces divers rapprochements, qui se fortifient l’un par l’autre, qu’il nous a été possible de proposer des dates approximatives, nécessairement très-flottantes & quelquefois bien conjecturales, pour un si grand nombre de pièces totalement dépourvues de toute indication chronologique précise. Le lecteur voudra bien prendre en compte ces dates comme nous le lui donnons. Les abréviations, soit générales, soit spéciales, employées dans notre Cartulaire, sont nombreuses et rentrent complètement dans le système usité à l’époque où il a été écrit; elles ne donnent donc lieu à aucune observation particulière de quelque importance. Quant aux signes de ponctuation, ils sont fort simples & au nombre de deux seulement: le point seul & le point surmonté d’une virgule retournée. Ce dernier signe sépare les membres de phrase & remplit l’office, soit de notre [p.49] point-virgule, soit même de notre simple virgule. Le point seul a deux emplois très-distincts. D’abord il termine la phrase, &, dans ce cas la phrase suivante commence par une majuscule ou par une minuscule de grande forme; ensuite, il lui arrive de séparer les différentes parties d’un même membre de phrase &, dans cet emploi secondaire, il a fréquemment une valeur moindre que notre virgule actuelle, se plaçant entre des mots entre lesquels nous ne mettrions aucun signe de ponctuation; c’est ainsi que l’on trouve presque constamment un point entre deux mots que réunit par ailleurs la particule &. [...]
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NOTES DE L'INTRODUCTION
[renumérotées] (1) Geoffroi de Boulogne, 1061. —1er mai 1095. (2) Saint Hugues, abbé de Cluny, de 1049 à 1109. (3) Saint Hugues fit, dans les premières années de son abbatiat, un long voyage en France. Il séjourna plusieurs mois à Paris & dans les environs, à Gournay, à Créspy-en-Valois, parcourut tout le Beauvaisis, &c. N’est-ce pas à ce voyage & la présence prolongée dans le pays de Paris du saint abbé, dont la haute renommée commençait alors à se répandre, qu’il convient de rattacher la pensée du fondateur d’affilier le nouveau Prieuré à l’ordre de Cluny? L’influence personnelle de saint Hugues, jointe à l’éclat incomparable dont brillait à ce moment l’abbaye-mère, rendent cette hypothèse très-vraisemblable. (4) Lebeuf, Histoire du diocèse de Paris, X, 143. (5) Seine-&-Oise; arrondissement de Corbeil; canton de Longjumeau. (6) Histoire du Diocèse de Paris, X, 135. — Quelques antiquaires contestent l’exactitude étymologique donnée par l’abbé Lebeuf & proposent de traduire le mot français Longpont, non par Longus Pons, mais par Longus Pontus, en donnant à ce dernier mot le sens qu’il paraît avoir dans quelques documents du moyen-âge de marais ou terrain marécageux. (7) Par une inadvertance singulière, les auteurs du Gallia Christiana ont confondu Gui Ier de Montlhéry avec son petit-fils Gui Troussel, dont ils font mal à propos le fondateur du Prieuré de Longpont. (VII, col. 553.) |
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A Étampes, vers 1064, Sancelina, épouse de Gauthier Castel, possède par héritage le huitième d’un aleu d’Ours Le Riche, père de Theudon. [Marion CCCXIII, p. 251] Gualterius Castellus & Sancelina, uxor ejus, ex cujus patrimonio erat, dederunt Deo & sancte Marie de Longo Ponte, & monachis ejusdem loci, hoc quod habebant apud Stampas, in alodio Ursi Divitis, patris Theudonis, videlicet octavam partem tocius terre, culte & inculte, nemoris, hospitum, census, paagii, roagii, molendini de Crocheto. Hujus autem doni ita facti audientes & videntes testes sunt hii: idem Galterius & eadem Sancelina, qui donum fecerunt; Robertus (1), prior; Ansoldus; Mainerius; Lucianus; Arembertus; Joslenus; Balduinus; Salomon; Heinricus; Bernardus; Joslenus. (1) Robert, premier prieur de Longpont [J.M.].
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Anseau d’Étampes, fils de Thierry, témoin d’une donation de Hugues de Champigny, vers 1090. [Marion CVIIX, pp. 132-133] Domnus Hugo de Campiniaco, secularem habitum relinquens, dedit Deo & sancte Marie de Longo Ponte, & monachis ibi Deo servientibus, apud Longum Pontem de Lysui, tantum terre que reddit duos solidos de censu; &, apud Forgias, unum hospitem qui tenet duos arpennos terre; unus arpennus solvit jus & alter campart. Hujus [p.133] donationis testes sunt hii; ex parte ipsius: Robertus de Fluriaco; Hugo, filius Alvi; Milo Bassettus; Ansellus de Stampis, filius Teoderici; Girardus Captivus; ex parte sancte Marie: Guillermus Cochivit; Herbertus de Balisi; Dodo de Villa Nova; Raimbaldus, famulus. |
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Ours Le Riche d’Étampes et son frère Aymon, témoins d’une donation de Hugues de Champigny, vers 1090. [Marion CIX, pp. 133-134] |
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Donation par Païen de Petrorio et son épouse Alpes de la maison du clerc Girard à Étampes, vers 1090. [Marion CCCXXV, p. 258] |
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Ingua, mater Petri Reptaldi, de B[r]ueriis, in ultimo vite posita, dedit
Deo & sancte Marie de Longo Ponte, & monachis ejusdem loci, uno quoque
anno, duos sextarios annone in decima sua apud Lunvillam et duos modios vini.
Quod donum concessit eisdem monachis predictus Petrus, filius ejus, &
super altare sancte Marie posuit, audientibus & videntibus istis: Hogone
Cochelino qui est major ipsius Petri de Lunvilla; Garnerio, famulo; Josberto,
carpentario; Millone, fullone; Galterio de Stampis; Rainardo, fabro. |
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Guillelmus, filius Guillelmi Cochivi, mutuavit & dedit in tuicione contra
omnes calumpniantes, pro animabus patris & matris sue, Deo & sancte
Marie de Longo Ponte, & monachis ejusdem loci, quicquid pater suus apud
Champlant habuerat & ipse post eum habuit, videlicet in hospite, [p.198] in terris, in vineis, in
paagio, in roagio, excepto feodo molendini quem Radulfus Baudus tenebat de
eo; & pro hoc dederunt ei prior Heinricus & monachi, similiter in
tuicione, IIIIor
hospites censuales apud Britiniacum, Tescelinum & fratrem ejus, Helinvisam
& Holdeburgem, quos habebant de Aymone, filio de Donjone,& unum
equum in precio Lta solidorum. Hoc autem concessit Hugo, frater ipsius Guillelmi,
Aymo de Norvilla, avunculus ejus, Guido & Thomas, filii ipsius Aymonis,
Ursus, filius Normanni de Stampis, nepos jamdicti Guillelmi. Hii itaque omnes
de hoc miserunt donum super altare sancte Marie. Quod viderunt & audierunt
hii testes: Thomas Taxellus; Fromundus, filius Goncelini; Ebrardus, frater
ejus; Hugo, frater Bernoardi; Robertus de Larzi; Guido, nepos prioris; Robertus,
famulus. Postea autem, Hugone Chamilli calumpniante duos hospites, Tescelinum
& fratrem ejus, quia servi illius erant, nolui concedere ut Guillelmus
eos haberet. Quamobrem, prefati monachi iterum dederunt ipsi Guillelmo XXti solidos, & pro eisdem hospitibus
quos sibi retinuerunt duos alios hospites, Hermerium de Sancto Philiberto
& Fredericum, clientem, qui de duobus arpennis terre solvebant monachis
unusquisque eorum XIIcim nummos de censu, quos amodo reddent Guillelmo, & de ipsis
arpennis hostites ejus erunt: reliquam vero terram, quam de monachis tenent,
semper tenebunt ipsi & successorum eorum & jus debitum eis solvent.
Si autem hosticium suum dimittere voluerint, monachi eos alicubi ad hospitadum
nullo modo recipient. Hujus rei sunt testes hii: Hugo, frater supradicti
Guillelmi; Aymo de Norvilla, Fromundus, filius Guncelini; Burchardus de Valle
Grinosa; Gaufredus, cognomento Paganus, de Alneto; Aszo de Villa Bona; Johannes,
filius Giroldi de Coldriaco; Georgius de Atrio.
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Ébrard d’Étampes, ainsi que ses fils Aszon et Grimaud, consentent à la donation faite par leur neveu et cousin Arnulf et son fils Duran, vers 1100. [Marion CCXXX, p.201] |
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Isembard dit Païen, fils d’Anseau d’Étampes, témoin d’une donation vers 1100. [Marion CCLXXXIII, pp. 229-230] |
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Ansoldus, filius Lisiardi, dedit Deo & sancte Marie de Longo Ponte,
& monachis ejusdem loci, pro anima Guarini, filii sui, apud Vilers juxta
Nooreium, totam terram quam emerat a Roberto, cognomento Pagano, de Porta,
solventem XII denarios de censu eidem Roberto, & quantam plateam juxta
ecclesiam de Nooreio ad domum faciendam, propter decimam reponendam;
& de hoc misit donum super altare sanct Marie. Quod viderunt & audierunt
hii testes: Ivo, presbiter; Gaufredus Randolinus; Galterius, carpentarius;
Bernardus, famulus; Rainlodus de Forgiis; Galterius de Stampis; Isembardus,
famulus; Josbertus, cocus. |
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Ursus, filius Herberti, concessit Deo & sancte Marie de Longo Ponte,
& monachis ejusdem loci, terram & vineam quam Sevinus & Aia tenebant
de eo, & omnes consuetudines ejusdem terre dimisit, excepto censu qui
ei ab eisdem, Sevino videlicet & Aia, in festivitate sancti Remigii solvebatur.
De hoc sunt testes: Paganus de Monte Jai; Paganus, filius Hadonis; Arbertus,
frater ejus; Radulfus de Virini; Durannus, filius Guillermi. Et hoc concessit
Aspasia, uxor [p.253] Pagani, filii Hadonis, & hii sunt testes ex parte sua: Gunterius
& Durannus, filius ejus. Ex parte sancte Marie: Lucianus, serviens; Rannulfus,
famulus; Gislebertus, famulus. Item hoc concessit Beliardis, uxor ejusdem
Ursi, & Joslenus, & Gaufredus & Guido, filii amborum, & Ascelina,
filia eorum; & de hos sunt testes hii, ex parte eorum: Gaufredus de Moreto;
Arnulfus, filius Arraldi; ex parte sancte Marie: Gerardus, filius Gerardi;
Radulfus de Virini; Tebaldus; Josbertus, gener Luciani. |
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Arnulf, avec le consentement de son père Adrald d’Étampes, âgé mais présent, donne une terre près de Favières à l’abbaye de Longpont pour le salut de leurs âmes et de son défunt frère Ours, vers 1100. [Marion CCCXVIII, p. 254] |
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Donation par Hermer d’Étampes et son épouse Havise, vers 1100, d’un aleu à Berville tenu par Giraud Mincius, avec l’accord de leurs fils Rainard, Duran (clerc surnommé Païen) et Erisus, ainsi que de leurs filles Hersendis et Havisis. [Marion CCCXX, p. 255] |
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Donation par Godefroy, fils de Theudo d’Étampes de la moitié du port de Paluel, vers 1110. [Marion CCXIV, p. 191] |
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Accord de Theudon fils d’Ours d’Étampes, vers 1110, pour la donation du port de Paluel par son fils Godefroy. [Marion CCXV, p. 191] |
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Domnus Balduinus de Corboilo, qui etiam de Belvaco dicitur, concessit ecclesie
de Longo Ponte donum, quod Giroldus Gastellinus antea fecerat de quodam
homine, scilicet Herberto nomine, quem secundum seculi consuetudinem servum
habebant. Hujus rei sunt testes isti: Paganus de Stampis, Ingenulfus de Firmitate,
Heinricus, filius Fulcoidi; Uvvanus, Nanterius, Lysiardus, filius Godefredi;
Paganus Bifol, Paganus, filius Garini; Paganus, filius Fillonis; Teobaldus
de Guicha, Oylardus, filius Oylardi; Teboldus de Genueriis. |
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Vers 1120, Ferry, fils de Païen d’Étampes et comte, confirme au jour de sa mort et avec l’aide de sa mère Eustachie la donation de trois hôtes et de leur tenure à Bondufle, ainsi que d’un boisseau de blé d’hiver, après avoir obtenu l’accord des Seigneurs locaux. [Marion CXCII (et non CCII), pp. 178-179] |
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Vers 1130, donation d’Isembard dit Païen, fils d’Anseau d’Étampes (ainsi que de Ferry, fils de Gaudry). Girard d’Étampes témoin du dépôt sur l’autel. [Marion CLXXX, pp.170-172] |
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Donation d’Eustachie, fille de Frédéric de Châtillon et femme de Jean d’Étampes (antérieurement mariée à Baudouin de Beauvais, dont elle avait un fils, Frédéric), à l’abbaye de Longpont, vers 1130. [Marion CLXXXIII, p. 174] Eustachia, Frederici filia, de Castellonio, uxor autem Johannis de Stampis, concessit Deo & sancte Marie de Longo Ponte, & monachis ejusdem loci, donum quod predictis monachis fecerat mater sua, mandatione patris sui, supradicti Frederici, ex via Hierusalem; videlicet partem suam de censu hospitum quod habebat apud Bunduflum, & quicquid inde amplius cresceret, & boscum mortuum in silva sua , ad quicquid necesse fuerit monachis habitantibus in jamdicto loco, scilicet Bunduflo; & de hoc misit donum super altare sancte Marie eadem Eustachia cum filio suo, Frederico nomine, quem habuerat ex anteriori marito suo, Balduino scilicet de Belvaco; qui Fredericus hoc idem libenter concessit. Quod viderunt & audierunt hii testes: Galterius Tirellus; Ansellus, nepos ejus; Guillelmus, miles, de Hierra; Galterius, presbiter; Teodericus, clericus; Hubertus, pelletarius; Josbertus, cognomento Paganus, sutor; Josbertus, frater ejus; Herveus Brito. |
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Vers 1140. Accord de Jean, fils de Païen d’Étampes, de son son épouse Eustachie et du fils de celle-ci, Ferry, pour la donation opérée par Gauthier Tyrellus lors de son départ pour Jérusalem. Thomas, abbé de Morigny et Gauthier d’Étampes témoin. [Marion CLXXVIII, p.168] (1) L’abbaye de Morigny, de l’ordre de Saint-Benoît,
au diocèse de Sens. —
Morigny, Seine-et-Oise, arron. & cant. d’Étampes. [J.M.] |
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Arnulf Des Roches donne par testament une vigne. Godefroy, fils de Galon, et son épouse Havisa, concèdent la rente de douze deniers qu’ils en tiraient. Godefroy, fils de Godefroy, donne également son accord à Jean, prieur de l’abbaye, lors d’une rencontre à Étampes vers 1140, dont les témoins sont Gislebert de Petroso, Simon fils d’Ours Le Riche, Païen Bardin, un certain Bernard et Arnulf des Roches. [Marion CCCXIX, p.255] |
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A Étampes, en 1142 (après le 1er août, selon Ulysse Chevalier), en présence de Machaire, abbé de Morigny, Louis VII accorde à l’abbaye de Longpont et à son prieur Pierre le droit de tenir une foire, avec les privilèges afférents. [Marion III, pp.64-65] (1) Louis VII le Jeune. [J.M.]
(2) Du 7 au 15 septembre. [J.M.] (3) Conductus est le droit payé au seigneur pour la sauvegarde des marchandises amenées à la foire. (Voy. Du Cange: v° Conductus, 2.) [J.M.] (4) Raoul Ier, dit le Vaillant, & le Borgne. — 1102-1151. [J.M.] |
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A la suite d’un long conflit entre l’abbaye de Longpont et un pèlerin de retour de Jérusalem sur la propriété d’un bien qu’elle avait acquis en son absence, le tribunal royal d’Étampes décide un duel judiciaire, mais les deux parties finissent par composer. [Marion XXXVII, pp. 85-86] (1) Que signifie ce mot hundevum ou peut-être
handevum?
Nous ne saurions le dire .[J.M.] (2) Lisez: Ecclesia. [B.G.] (3) Lisez: Gaufredus. [B.G.] (4) Lisez: Sicque. [B.G.] |
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Isembard dit Païen, fils d’Anseau d’Étampes, témoin d’une donation, à une date impossible à préciser de la fin du XIe siècle ou début du XIIe. [Marion CCXLII, pp. 206-207] |
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Morehery d’Étampes, témoin d’une donation, à une date impossible à préciser de la fin du XIe siècle ou début du XIIe. [Marion CCLXXIV, pp. 224-225] (1) Cf. les chartes CCLVI, CCLXXII & CCLXXXII. [J.M.] |
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Arnulf, fils d’Arrald d’Étampes, témoin d’une donation de Bernoald d’Étréchy, à une date impossible à préciser de la fin du XIe siècle ou début du XIIe. [Marion CCCXXVI, pp.258-259] |
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Source: Jules
Marion, Le Cartulaire du Prieuré de Notre Dame de Longpont,
1879 |
Le cartulaire du prieuré de Notre-Dame de Longpont, de l’ordre de Cluny au diocèse de Paris (XIe-XIIe siecle), publié pour la première fois avec une introduction et des notes. Lyon, impr. Perrin, 1879, gr. in-8° de 371 p. et 3 planches. Fondé vers 1061 par Gui Ier,
deuxième seigneur de Montlhéry, et sa femme Hodierne de Gometz,
qui aurait fait le voyage de Cluny pour obtenir une colonie de l’abbé
Hugues, le prieuré de Longpont grandit rapidement en richesse et en
importance; il posséda jusqu’à six prieurés sous sa dépendance.
Mis en commende en 1550, il fut cédé aux Bénédictins
de Saint-Maur en 1700. Le volume qui nous occupe s’ouvre
par une introduction, divisée en quatre paragraphes: 1° Histoire
du prieuré de Longpont et des seigneurs de Montlhéry; 2°
Description archéologique de l’église de Notre-Dame de Longpont;
3° Cartulaire du XIIe siècle Cartulaire du XIIIe siècle;
suivie du catalogue des prieurs de 1061 à 1782. Le cartulaire original
9968, petit in-folio de 56 feuillets, renferme 355 chartes, dont 8 seulement
sont datées: la plus ancienne est de 1092 et la plus récente
de 1152; la masse des pièces non datées flotte entre la fin
du XIe et le commencement du XIIe siècle. L’ensemble de la publication
m’a paru très-satisfaisant; je me bornerai à quelques remarques,
principalement sur la chronologie. L’éditeur anonyme ne connaît
pas ou du moins n’a pas fait usage des Regesta pontificum Romanorum
de Jaffé, comme le prouvent les notes 3 et 5 de la page 62: la bulle
d’Eugène III (n°I) donnerait lieu à plusieurs observations
qu’il serait trop long de discuter ici. M. Wattenbach, qui prépare
une nouvelle édition du monumental ouvrage de Jaffé, ne manquera
pas de faire son profit de cette pièce. Les chartes II et VII prouvent
que Thibaud était évêque de Paris dès 1142, année
de la mort de son prédécesseur Étienne de Senlis. Le n°III est postérieur au 1er août 1142, et le n° V antérieur au 3 (non 1er) août
1137. Pierre-le-Vénérable étant mort le 25 décembre
1159, la pièce VIII ne saurait être comprise entre 1122 et 1157.
Le maire Arnoul de la charte LXVII me paraît, contrairement à
la note, le même qui figure dans le n°VII. La mort de l’évêque
Étienne de Senlis (n°LXXI) est fixée au 6 juin 1142. La
charte CLXXXI est bien de 1092, mais après le 22 novembre à
cause de la présence de Geoffroy de Boulogne, que ce document prouve
avoir été évêque dès 1060; dans la même
pièce il faut lire «S. Galeranni precentoris,» au lieu
de «precenroris.» La fête de saint Ambroise (n° CCXVIII)
est bien célébrée par l’Église le 7 décembre,
jour de son ordination, mais à Paris elle l’était le 4 avril,
jour de sa mort. — Une «Table générale du cartulaire,
contenant les noms de personnes, de lieux, de professions et de dignités,
de principales institutions et des coutumes particulières» (p.
291-354), et un «Dictionnaire géographique du cartulaire»
(p. 355-69) terminent utilement cette excellente publication. La deuxième
table, distribuée par ordre alphabétique des noms latins, aurait
dû être fondue dans la première, d’autant plus que l’absence
de numéros de renvoi rend incertaine l’attribution des traductions
multiples d’un même nom, aux mots «Alnetum, Coldreium, Fresnes,
Moncellum, Pleseiz et Villaris»; plusieurs traductions semblent en outre
purement conjecturales. ULYSSE CHEVALIER.
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Bibliothèque Nationale de France, ms. lat. 9968 (cartul. 13), manuscrit ainsi décit par MARION 1879 (pp. 44-49): Petit in-f° sur velin, 56 folios, 355 chartes des XIe et XIIe siècles; écriture de la 2e moitié du XIIe siècle (un petit nombre seulement a été inséré dans les espaces libres au XIIIe); chartes généralement non datées mais de la fin du XIe ou du début du XIIe d’après différents indices convergents. ANONYME [Jules MARION], Le Cartulaire du Prieuré de Notre Dame de Longpont de l’ordre de Cluny au diocèse de Paris, publié pour la première fois avec une Introduction et des Notes. XIe-XIIe siècle [in-8°; 371 p.; 3 planches; texte latin; index], Lyon, A. Louis Perrin & Marinet, 1879. Recension: Ulysse CHEVALIER, in Revue des questions historiques, Nouvelle série, 15e année, t. XXVIII (1er octobre 1880) [dont une édition numérique en mode image mise en ligne par la BNF sur son site Gallica, N016946, http://gallica.bnf.fr/Document?O=N016946, en ligne en 2004], pp. 688-689 [saisie en mode texte: B. Gineste, février 2002: vide infra]. Abbé A.-E. GENTY [curé de La Norville], Histoire de La Norville et de sa seigneurie [in-18, IX+364 p.], Paris, Société Générale de Librairie Catholique (Victor Palmé), 1885 [dont une réédition numérique en mode texte: Cercle Généalogique Norvillois, http://cgnorvillois.org (2002)], p. 315 [document III = MARION 1879, n°CCXXV, pp. 197-198]. Recension: Revue critique d’histoire et de littérature, 20e année, 26 (1886) [dont un fac-simile, Leiden, IDC, sans date; dont une édition numérique en mode image par la BNF, gallica.bnf.fr (2002), N092910], p. 278.
A. E. GENTY, Op. cit., 1885,
p. 278.
Eugène ATGET [photographe], «N°44, n°45, n°46, N°47,
n°48 & n°49» [6 photographies de 1902],
in ID., 72 photographie concernant l’actuel département de l’Essonne
[Photographies positives sur papier albuminé d’après négatif
sur verre au gélatinobromure], Paris 1902-1925 [dont une réédition
numérique par la BNF mise en ligne sur son site Gallica, en
ligne en 2004].
Renée ALLARD, «Excursions: L’Abbaye de Longpont. — Un Petit
Lourdes aux Portes de Paris» [avec une photographie par Paul Allorge],
in A travers le monde [in-4°; supplément encarté
de Le Tour du Monde (Paris)] 13 (1907)
[dont une rééditon numérique en mode image par la BNF
sur son site Gallica, http://gallica.bnf.fr/document?O=N034470,
en ligne en 2004], pp. 213-214.
Jean VALLERY-RADOT, «L’église de Notre-Dame de Longpont (Seine-et-Oise)» [avec trois photographies], in Bulletin monumental 79 (1920) [dont une réédition numérique en mode image par la BNF sur son site Gallica, N031085, http://gallica.bnf.fr/document?O=N031085, en ligne en 2004], pp. 65-76. Dietrich POECK, Longpont. Ein
cluniacensisches Priorat in der Ile-de-france [24 cm; 226+XXXIV+166 p.;
illustr.; textes en allemand et en latin; bibliogr. pp. XXXII-XXXIV], München
[Munich], W. Fink [«Münstersche Mittelalter-Schriften» 38],
1986. |
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