57. De Paris à Tours.
[pp. 312-314]
A. Par Orléans et Blois.
234 kil. Trajet en 3 h. 36 à 9 h. 10. Prix: 26 fr.
30, 17 fr. 80, 11 fr. 65. Chemin de fer d’Orléans, gare du quai
d’Orsay (pl., p. 1, E 17).
I. De Paris à Orléans.
121 kil. Trajet en 1 h. 41 à 4 h. 15. Prix: 13
fr. 65, 9 fr. 15, 5 fr. 95. Les trains express ne touchent pas à
Orléans: v. p. 314, les Aubrais.
1 kil. ½. Pont-Saint-Michel,
station pour voyageurs sans bagages. — 2 kil. Gare d’Austerlitz,
l’anc. gare d’Orléans.— 3 kil. (de la gare d’Austerlitz). Orléans-Ceinture,
stat. où l’on passe sous la ligne de ceinture avant de sortir de
Paris. — 6 kil. Le Chevaleret. A dr., Ivry et son grand hospice
des Incurables (2029 lits). — 8 kil. Vitry. On se retrouve sur
le bord de la Seine avant Choisy.
10 kil. Choisy-le-Roi (hôt.
des Voyageurs; rest. Pompadour), ville riante de 11590 hab.,
où Louis XV fit bâtir, pour s’y livrer à la débauche,
un château dont il reste peu de chose. Près du pont, en deçà
de la gare, sur la rive g., un monument commémoratif des
combats livrés ici en 1870. La rue du Pont passe à g. près
des anc. communs du château, occupés, comme ce qu’il
en reste à l’extrémité de l’avenue de Paris, par
une manufacture de porcelaine. Plus loin, à dr. de la rue, la mairie
et l’église, deux constructions de la même époque
que le château. On aperçoit de loin la statue de Rouget
de l’Isle, l’auteur de la «Marseillaise», qui mourut à
Choisy en 1836, bronze par L. Steiner. L’avenue, où passe un tramway
de Paris (place du Châtelet), se termine un peu plus loin à
côté de la grille de l’ancien château, à laquelle
aboutit une avenue de Versailles.
On passe plus loin sous la ligne
de Grande-Ceinture de Paris. — 15 kil. Ablon. On revoit la Seine
à g. —17 kil. Athis-Mons. A dr., des hauteurs boisées,
avec de jolies maisons de campagne. A g., la ligne de Paris à Montargis
par Corbeil (v. le N.-E. de la France).
20 kil. Juvisy-sur-Orge (hôt. Belle-Fontaine), bourg de 2912 hab.,
dont la stat. est commune aux deux lignes. Château ancien et par
planté par Le Nôtre.
La voie remonte maintenant la
vallée de l’Orge, sur laquelle on aperçoit à dr., un
peu après la stat. les deux ponts superposés dits pont des
Belles-Fontaines, du XVIIIe s.
22 kil. Savigny-sur-Orge,
qui a un beau château du XVe s., à g. en arrivant. Un peu
plus loin, à dr. et à g., un tronçon de la Grande-Ceinture
de Paris, dans la direction de Palaiseau (Versailles).
24 kil. Epinay-sur-Orge,
précédé et suivi d’un viaduc, dans un joli site.
A dr., au loin, la tour de Montlhery (v. p. 313).
26 kil. Perray-Vaucluse.
A dr., sur une colline, le grand asile d’aliénés de Vaucluse,
à la ville de Paris. — 29 kil. St-Michel-sur-Orge.
[p. 313] CORRESPOND. pour
Montlhéry (3 kil.; hôt. du Chapeau-Rouge, etc.; tramw.
de Paris), où sont les ruines d’un château féodal,
dont la tour, de 32 m. de haut, sur une colline, s’aperçoit de fort
loin. C’est l’anc. donjon, du XIIe s. On y peut monter pour jouir de la
vue, du reste déjà fort belle de la colline. Montlhéry
est connu pour la bataille que s’y livrèrent, en 1465, Louis XI et
les seigneurs de la ligue du Bien public, et qui resta indécise.
—A dr. de la route venant de St-Michel se voit Longpont, dont l’église,
dépendant jadis d’un prieuré, est un curieux édifice
roman, en grande partie reconstruit dans ce style primitif.
32 kil. Brétigny,
localité qu’il ne faut pas confondre avec celle où fut signé
le traité de 1360, entre la France et l’Angleterre., à 9
kil. au S.-E. de Chartres. — Ligne de Tours par Vendôme, v. p. 317.
37 kil. Marolles. 40 kil.
Bouray. Plus loin, à g., sur une hauteur, la tour
de Janville. — 43 kil. Lardy. — 46 kil. Chamarande, à
g., avec un château bâti par Mansart. — 49 kil. Etréchy.
A g., en arrivant à Etampes, ses églises Notre-Dame et Saint-Gilles;
à dr., les ruines de la tour Guinette. (p. 314).
56 kil.
Étampes (buffet; hôt.: du Grand-Monarque,
place Romanet; du Grand-Courrier, rue St-Jacques, 67), ville de 8637
hab. et chef-lieu d’arr. de Seine-et-Oise, dans un vallon à g. et
que l’on voit bien ensuite du chemin de fer. Elle fait un grand commerce
de grains, et trois petites rivières, la Juine et ses affluents, y
font tourner des moulins importants.
La rue du Château, en face
de la gare et qui croise bientôt la rue St-Jacques, conduit à
l’église St-Basile, qui est surtout des XVe et XVIe s. Elle a
une tour du XIIe s. et un beau portail roman. On remarque à l’intérieur
des bas-reliefs anciens et des vitraux anciens et modernes. A dr. est l’anc.
hôtel de Diane de Poitiers, du XVIe s., occupé
sur le devant par la caisse d’épargne. La cour a encore de jolie
sculptures et il y a dans ses bâtiments un petit musée, dit
musée Élias-Robert, du nom d’un sculpteur d’Etampes
(1819-1874), public le dim. et visibles les autres jours. Il comprend des
sculptures, surtout d’El. Robert; des antiquités, des armes, des
faïences et, au 1er étage, une petite galerie de peinture.
Derrière St-Basile est
la place Romanet et un peu plus bas, à g., l’église Notre-Dame,
du XIIe s., avec des créneaux moins anciens et une belle
tour romane, à flèche en pierre. Vitraux du XVIe s.
Prenant ensuite par la place voisine,
la rue à dr. et la première à g., on arrive à
l’hôtel de ville, jolie construction à tourelle du
XIXe s., agrandie au XIXe s. A côté se voit l’anc. hôtel d’Anne
de Pisseleu, maîtresse de François Ier, aussi du XVIe s., auj.
une épicerie. La rue qui monte au delà, à g., ramène
à St-Basile. En tournant encore là à g., dans la
rue St-Jacques, on passe à la place du Théâtre, où
est la statue de Geoffroy-St-Hilaire, le naturaliste (1772-1844),
en marbre, par El. Robert. Plus loin se trouve l’église St-Gilles,
des XIIe-XIIIe et XVIe s., et, plus loin encore, dans un faubourg, à env.
20 min. de St-Basile, l’église St-Martin, édifice
remarquable du XIIe s., avec une tour de la Renaissance, qui penche fortement,
et un portail moderne dans le style du XIIIe s.
[p. 314]
La tour Guinette (27 m.), de l’autre côté du ch. de
fer, est un reste de château fort du XIIe s. Il y a aux alentours
une jolie promenade publique et l’on a de là une belle vue, mais
il n’y a rien à voir dans la tour et il est difficile d’y monter.
A 2 kil. Au N.-E., par la route de Paris, qui fait suite
à la rue St-Jacques, le beau parc du château Brunehaut,
qui est ouvert aux promeneurs.
D’ETAMPES A AUNEAU (Chartres):
33 kil., embranch. qui se détache à dr. de la ligne
d’Orléans et monte par un vallon au plateau monotone de la Beauce
(v. ci-dessous). — Auneau, v. p. 318. De là à Chartres,
p. 233.
Un embranch. doit relier Etampes
à Pithiviers et Beaune-la-Rolande.
Au delà d’Etampes, qui
s’étend au loin à g. et dont on aperçoit l’église
St-Martin, la voie gravit une rampe assez forte, montant de 55 m. sur une
distance de 6300 m. La contrée est ensuite très monotone; de
vastes champs s’étendent à perte de vue: on est sur le plateau
de la Beauce, dont le sol très fertile produit surtout un blé
excellent. — 70 kil. Monnerville. — 75 kil. Angerville. — 81
kil. Boisseaux. — 89 kil. Toury.
Ligne de Voves, v. p. 169 et 318. — Ligne à
voie étroite, de 32 kil., à l’E., sur Pithiviers (v.
le Nord-Est de la France).
95 kil. Château-Gaillard.
— 102 kil. Artenay. — 108 kil. Chevilly, où le prince
Frédéric-Charles battit le général d’Aurelle
de Paladines, le 3 déc. 1870. — 113 kil. Cercottes. La contrée
devient plus riante et l’on traverse des vignes.
119 kil. Les Aubrais (buffet),
où les express déposent les voyageurs à destination
d’Orléans, qui y sont transportés par un train spécial.
Les trains omnibus vont directement jusqu’à Orléans.
121 kil. Orléans
(buffet; p. 322).