CORPUS HISTORIQUE ÉTAMPOIS
 
Bernard Gineste
État civil de Léon Marquis
1843-1905
    
Portrait de Léon Marquis
Signature de Léon Marquis en 1875
 
     A la date où nous publions cette page il semble que personne ne se soit encore attaché à fixer l’état civil de l’un des plus importants historiographes étampois, Léon Marquis (1843-1905), dont même les notices de la BnF ignorent la date du décès. On nous sera donc peut-être reconnaissant de combler cette lacune et de mettre sous les yeux de tout le monde les pièces de ce petit dossier.
Bernard Gineste, octobre 2016
 
Bernard Gineste
État civil de Léon Marquis
1843-1905
 

1843
Naissance N°25 — Marquis Léon Henry — Du lundi six février mil huit cent quarante trois, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Léon Henry Marquis, du sexe masculin, né d’hier à huit heures du matin, chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Alexis Charles Léger Marquis, charpentier agé de quarante six ans, et de Marie Madeleine Henriette Bigot son épouse agée de quarante trois ans, domiciliés de cette ville boulevard Henry quatre. — Les témoins ont été les sieurs Pierre Drouet cordonnier agé de cinquante huit ans, et Jean Baptiste Verschueren ébéniste agé de quarante quatre ans, domiciliés de cette ville. — Sur la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous François Charles Cresté maire de la ville d’Étampes officier de la légion d’honneur après lecture faire. — [Signé:] Marquis — P. Drouet — Verschueren — C. Cresté.
AD91 4E 1202 (saisie de Bernard Gineste, 2016)
1875
Mariage 13 — Marquis et Huard — Du mardi six avril mil huit cent soixante-quinze, dix heures du matin. — Sont comparus devant nous Étienne Auguste Decolange, adjoint délégué par le maire d’Étampes, officier de l’état civil de la dite ville, le sieur Léon Henry Marquis, dessinateur et archiviste au chemin de fer de Lyon, agé de trente deux ans, demeurant à Paris, rue du Dragon numéro dix (sixième arrondissement), né à Étampes le cinq février mil huit cent quarante trois, fils majeur de feu Alexis Charles Léger Marquis, décédé à Étampes le quatre mai mil huit cent soixante quatorze, et de feu Marie Madeleine Henriette Bigot, son épouse, décédée aussi à Étampes le trente avril mil huit cent soixante trois — Et la demoiselle Henriette Virginie Louise Huard, sans profession, agée de vingt six ans, demeurant chez ses père et mère, née en la commune d’Angerville (Seine-et-Oise) le vingt un octobre mil huit cent quarante huit, fille majeure de Louis Henry Huard, propriétaire agé de cinquante trois ans et de Marie Louise Émilie Chenevière, agée de cinquante quatre ans, domiciliés à étampes rue de la Plâtrerie numéro seize — Lesquels nous ont présenté leurs actes de naissance, les actes de décès des père et mère du futur, un certificat délivré le quatre de ce mois par maître Hautefeuille notaire à Étampes, constatant que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes de publication du présent mariage faits tant en cette ville qu’en celle de Paris (sixième arrondissement) les dimanches vingt un et vint huit mars dernier sans opposition. — Et après avoir visé pour être annexés: l’acte de naissance de la future, le certificat délivré par le notaire et les actes de publication, nous en avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre témoins ci après nommés et qualifiés, ainsi que du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs des époux, — Ensuite, nous avons reçu la déclaration du sieur Léon Henry Marquis qu’il prend pour sa légitime épouse la demoiselle Henriette Virginie Louise Huard, et celle de la demoiselle Henriette Virginie Louise Huard qu’elle prend son légitime époux le sieur Léon Henry Marquis. — En conséquence, nous avons déclaré, au nom de la loi, que le sieur Léon Henry Marquis et la demoiselle Henriette Virginie Louise Huard sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus fait à Étampes, en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes, les dits jour, mois et an, en présence et du consentement des père et mère de l’épouse, et aussi en présence des sieurs Isidore Léon Dureau, ingénieur, agé de soixante deux ans, demeurant à Paris rue du Dragon, numéro dix, Eugène Isidore Sosthène Hardy, maréchal, âgé de cinquante sept ans, oncle de l’époux, demeurant à Roinville sous Dourdan (Seine et Oise), Louis Henri Gustave Huard, couvreur, agé de quarante cinq ans, oncle de l’épouse, et Auguste Jean François Chenevière, marchand de vins, agé de cinquante trois ans, aussi oncle de l’époux, domiciliés en cette ville, Signature de Léon Marquis en 1875 qui ont signé avec les époux, les père et mère de l’épouse et nous adjoint susnommé après lecture faite. — [Signé:] H. V. L. Huard — L. H. Marquis — Huard — Chenevière — Hardy — Dureau — Huard — Chenevière — Decolange.
AD91 4E 1324 (saisie de Bernard Gineste, 2016)

Portrait de Léon Marquis

1905
Décès N°197 — Marquis Léon Henry — L’an mil neuf cent cinq, le vingt-six septembre, à trois heures du soir, par devant nous Charles Auguste Dujoncquoy, officier d’académie, premier adjoint, officier de l’état civil spécialement délégué par monsieur le maire de la ville d’Étampes, département de Seine-et-Oise, sont comparus Henri Eugène Émile Huard, comptable âgé de quarante-cinq ans, demeurant à Étampes, rue Mage, numéro 5, beau-frère du décédé ci-après nommé et qualifié, et Louis Nicolas Humbert-Droz, imprimeur, âgé de quarante-sept ans, demeurant à Étampes, rue Saint-Mars, numéro 16, ami du dit décédé, lesquels nous ont déclaré que Léon Henry Marquis, rentier, âgé de soixante-deux ans, né en cette ville et y domicilié rue du Flacon, numéro 3, époux de Henriette Virginie Louise Huard, sans profession, âgée de cinquante-six ans, même domicile, fils de Alexis Charles Léger Marquis et de Marie Madeleine Henriette Bigot, son épouse, décédés tous deux à Étampes, est décédé en sa demeure de jour à midi quinze minutes du soir. Et après nous être assuré du décès, nous avons dressé le présent acte que les comparants ont signé avec nous, adjoint susnommé, après lecture. — [Signé:] Huard — Humbert — Aug. Dujoncquoy. AD91 4E 3661 (saisie de Bernard Gineste, 2016).
1905
Annonce de décès États civils — Commune d’Étampes — […] Décès — […] Du 26. Marquis Léon-Henry, rentier, 62 ans, rue du Flacon, 3.
Abeille d’Étampes 94/38 (30 septembre 1905), p. 3 (saisie de Bernard Gineste, 2016).
1905
Nécrologie par Olivier Lecesne-Allien, directeur de l’Abeille d’Etampes Nécrologie M. Léon Marquis. Il y a quelques mois nous nous réjouissions, avec tous ceux de nos concitoyens qu’anime l’amour de leur pays et le goût des études d’histoire locale, de la distinction qui sous forme de palmes académiques avait tardivement récompensé ce travailleur de mérite qu’était M. Léon Marquis. Depuis longtemps, cette distinction lui était due. Et nous nous réjouissions de le voir dans sa retraite, de retour parmi nous, promettant de se livrer aux études qui lui étaient chères et d’ajouter plus d’un chapitre intéressant à l’histoire de notre contrée. Cet espoir, hélas! est à jamais déçu: à peine installé dans sa petite maison de la rue du Flacon où il s’était aménagé un cabinet de travail au milieu de ses livres et de ses documents, — la maladie le saisit. Quelques jours il lutta, mais il ne put reprendre ses forces, et il est mort il y a deux jours. M. Léon Marquis était né à Étampes le 5 février 1843. Élève de l’école des Frères, il passa aux Arts-et-Métiers de Chalons, ce qui lui permit d’occuper avec assiduité pendant de longues années l’emploi de dessinateur à la Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée; et il prenait sa retraite l’an dernier âgé de 61 ans. Tous ses moments de loisir il les employait à des travaux historiques. Que de notes il avait recueillies qui n’attendaient que le moment d’être utilisées. Les ouvrages de Léon Marquis forment une partie importante dans notre bibliographie étampoise. Dès 1867 il publiait le Château féodal d’Étampes, qui eut trois éditions et lui valut les félicitations de l’architecte Viollet-le-Duc et des archéologues de Caumont et de Dion, ainsi que le mentionne le Dictionnaire bibliographique de Seine-et-Oise (1898). — Les rues d’Étampes et ses monuments (1881) fondèrent sa réputation et lui valurent son entrée à la commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise. Citons encore une précieuse notice sur Chalo-Saint et les descendants d’Eudes-le-Maire; un petit poème sur la Tour de Cenive; sa collaboration à l’ouvrage: Les Trois États du bailliage d’Étampes aux États Généraux de 1789, et à Étampes pittoresque. Membre fondateur des Sociétés archéologiques du Gâtinais et de Corbeil-Étampes, il fournit aux Bulletins de ces Sociétés d’importantes études historique sur: Étréchy et les fiefs environnants (1895); sur Milly (1896); le château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes (1901), etc.; de nombreux articles de journaux, miettes échappées de sa table de travail au fur et à mesure des circonstances, et que le travailleur sait retrouver et consulter à l’occasion, sont égrenés dans les colonnes de l’Abeille. Ce matin, le convoi de ce travailleur modeste, de ce chercheur assidu, était entouré des membres de la Commission du Musée dont il avait été nommé membre: M. Dosithé Bourdeau, président, MM. Castelot, Forteau, Leblanc, qui tenaient les cordons du char. Dans l’assemblée, marchaient MM. Dujoncquoy et Laumônier, adjoint au maire d’Etampes, des collègues du défunt à la Compagnie P. L.M., MM. Masson, notaire, Viron, Dujardin et de nombreux amis. L’éloge de Léon Marquis eût gagné à être fait par l’un des présidents ou secrétaires de ces sociétés archéologiques où il collaborait utilement; nous avons pensé, à défaut de celle parole
autorisée, qu’il était utile de rappeler ce que fit pour l’histoire de son pays notre savant concitoyen. «Son souvenir restera celui d’un travailleur acharné, d’un homme bon et simple, serviable envers tous, qui sut s’élever par son seul talent au rang de nos meilleurs historiens locaux...» Tel est le témoignage que lui a rendu un de ses distingués collègues dans la science des recherches historiques; nous ne saurions mieux dire, et nous offrons ces souvenirs émus à la veuve désolée et à sa famille.
O. L.
Abeille d’Étampes 94/38 (30 septembre 1905), p. 2 (saisie de Bernard Gineste, 2016).


Toute correction, critique ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution welcome.
SourceÉtat civil d’Étampes et Abeille d’Étampes.
BIBLIOGRAPHIE
 
Éditions


     Bernard GINESTE [éd.], «État civil de Léon Marquis (1843-1905)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/che-19-1843etatcivil1905.html,
2016.
 
Sur Léon Marquis
 
     Bernard GINESTE [éd.], «Léon Marquis: Publications relatives à l’histoire d’Étampes (liste)», in Corpus Étampois, www.corpusetampois.com/index-marquis.html, depuis 2004.


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