Bernard
Gineste
État
civil de Léon Marquis
1843-1905
1843
|
Naissance
— “N°25
— Marquis Léon Henry — Du lundi six février mil huit cent quarante
trois, deux heures de relevée. — Acte de naissance de Léon Henry
Marquis, du sexe masculin, né d’hier à huit heures du matin,
chez ses père et mère, fils en légitime mariage de Alexis
Charles Léger Marquis, charpentier agé de quarante six ans,
et de Marie Madeleine Henriette Bigot son épouse agée de quarante
trois ans, domiciliés de cette ville boulevard Henry quatre. — Les
témoins ont été les sieurs Pierre Drouet cordonnier agé
de cinquante huit ans, et Jean Baptiste Verschueren ébéniste
agé de quarante quatre ans, domiciliés de cette ville. — Sur
la représentation de l’enfant et sur la déclaration du père
d’icelui qui a ainsi que les témoins signé avec nous François
Charles Cresté maire de la ville d’Étampes officier de la légion
d’honneur après lecture faire. — [Signé:] Marquis — P. Drouet
— Verschueren — C. Cresté.”
|
AD91 4E 1202 (saisie de Bernard Gineste, 2016)
|
1875
|
Mariage — “13 — Marquis et Huard — Du mardi six avril mil huit cent soixante-quinze,
dix heures du matin. — Sont comparus devant nous Étienne Auguste
Decolange, adjoint délégué par le maire d’Étampes,
officier de l’état civil de la dite ville, le sieur Léon Henry
Marquis, dessinateur et archiviste au chemin de fer de Lyon, agé de
trente deux ans, demeurant à Paris, rue du Dragon numéro dix
(sixième arrondissement), né à Étampes le cinq
février mil huit cent quarante trois, fils majeur de feu Alexis Charles
Léger Marquis, décédé à Étampes
le quatre mai mil huit cent soixante quatorze, et de feu Marie Madeleine
Henriette Bigot, son épouse, décédée aussi à
Étampes le trente avril mil huit cent soixante trois — Et la demoiselle
Henriette Virginie Louise Huard, sans profession, agée de vingt six
ans, demeurant chez ses père et mère, née en la commune
d’Angerville (Seine-et-Oise) le vingt un octobre mil huit cent quarante huit,
fille majeure de Louis Henry Huard, propriétaire agé de cinquante
trois ans et de Marie Louise Émilie Chenevière, agée
de cinquante quatre ans, domiciliés à étampes rue de
la Plâtrerie numéro seize — Lesquels nous ont présenté
leurs actes de naissance, les actes de décès des père
et mère du futur, un certificat délivré le quatre de
ce mois par maître Hautefeuille notaire à Étampes, constatant
que les futurs époux ont fait un contrat de mariage, et les actes
de publication du présent mariage faits tant en cette ville qu’en
celle de Paris (sixième arrondissement) les dimanches vingt un et
vint huit mars dernier sans opposition. — Et après avoir visé
pour être annexés: l’acte de naissance de la future, le certificat
délivré par le notaire et les actes de publication, nous en
avons donné lecture aux parties comparantes assistées des quatre
témoins ci après nommés et qualifiés, ainsi que
du chapitre six du titre du mariage sur les droits et devoirs respectifs
des époux, — Ensuite, nous avons reçu la déclaration
du sieur Léon Henry Marquis qu’il prend pour sa légitime épouse
la demoiselle Henriette Virginie Louise Huard, et celle de la demoiselle
Henriette Virginie Louise Huard qu’elle prend son légitime époux
le sieur Léon Henry Marquis. — En conséquence, nous avons déclaré,
au nom de la loi, que le sieur Léon Henry Marquis et la demoiselle
Henriette Virginie Louise Huard sont unis par le mariage. — Tout ce que dessus
fait à Étampes, en l’hôtel de la mairie, les portes ouvertes,
les dits jour, mois et an, en présence et du consentement des père
et mère de l’épouse, et aussi en présence des sieurs
Isidore Léon Dureau, ingénieur, agé de soixante deux
ans, demeurant à Paris rue du Dragon, numéro dix, Eugène
Isidore Sosthène Hardy, maréchal, âgé de cinquante
sept ans, oncle de l’époux, demeurant à Roinville sous Dourdan
(Seine et Oise), Louis Henri Gustave Huard, couvreur, agé de quarante
cinq ans, oncle de l’épouse, et Auguste Jean François Chenevière,
marchand de vins, agé de cinquante trois ans, aussi oncle de l’époux,
domiciliés en cette ville,
qui ont signé avec les époux, les
père et mère de l’épouse et nous adjoint susnommé
après lecture faite. — [Signé:] H. V. L. Huard — L. H. Marquis
— Huard — Chenevière — Hardy — Dureau — Huard — Chenevière
— Decolange.”
|
AD91 4E 1324 (saisie
de Bernard Gineste, 2016)
|
1905
|
Décès — “N°197 —
Marquis Léon Henry — L’an mil neuf cent cinq, le vingt-six septembre,
à trois heures du soir, par devant nous Charles Auguste Dujoncquoy,
officier d’académie, premier adjoint, officier de l’état civil
spécialement délégué par monsieur le maire de
la ville d’Étampes, département de Seine-et-Oise, sont comparus
Henri Eugène Émile Huard, comptable âgé de quarante-cinq
ans, demeurant à Étampes, rue Mage, numéro 5, beau-frère
du décédé ci-après nommé et qualifié,
et Louis Nicolas Humbert-Droz, imprimeur, âgé de quarante-sept
ans, demeurant à Étampes, rue Saint-Mars, numéro 16,
ami du dit décédé, lesquels nous ont déclaré
que Léon Henry Marquis, rentier, âgé de soixante-deux
ans, né en cette ville et y domicilié rue du Flacon, numéro
3, époux de Henriette Virginie Louise Huard, sans profession, âgée
de cinquante-six ans, même domicile, fils de Alexis Charles Léger
Marquis et de Marie Madeleine Henriette Bigot, son épouse, décédés
tous deux à Étampes, est décédé en sa demeure
de jour à midi quinze minutes du soir. Et après nous être
assuré du décès, nous avons dressé le présent
acte que les comparants ont signé avec nous, adjoint susnommé,
après lecture. — [Signé:] Huard — Humbert — Aug. Dujoncquoy.” |
AD91 4E 3661 (saisie
de Bernard Gineste, 2016).
|
1905
|
Annonce
de décès — “États civils — Commune d’Étampes — […] Décès
— […] Du 26. Marquis Léon-Henry, rentier, 62 ans, rue du Flacon, 3.”
|
Abeille d’Étampes
94/38 (30 septembre 1905), p. 3 (saisie de Bernard
Gineste, 2016).
|
1905
|
Nécrologie par Olivier Lecesne-Allien, directeur de l’Abeille d’Etampes
— “Nécrologie
— M. Léon
Marquis. — Il y a quelques mois
nous nous réjouissions, avec tous ceux de nos concitoyens qu’anime
l’amour de leur pays et le goût des études d’histoire locale,
de la distinction qui sous forme de palmes académiques avait tardivement
récompensé ce travailleur de mérite qu’était M.
Léon Marquis. Depuis longtemps, cette distinction lui était
due. — Et nous nous réjouissions
de le voir dans sa retraite, de retour parmi nous, promettant de se livrer
aux études qui lui étaient chères et d’ajouter plus
d’un chapitre intéressant à l’histoire de notre contrée.
— Cet espoir, hélas!
est à jamais déçu: à peine installé dans
sa petite maison de la rue du Flacon où il s’était aménagé
un cabinet de travail au milieu de ses livres et de ses documents, — la maladie
le saisit. Quelques jours il lutta, mais il ne put reprendre ses forces, et
il est mort il y a deux jours. —M. Léon Marquis était né à Étampes
le 5 février 1843. Élève de l’école des Frères,
il passa aux Arts-et-Métiers de Chalons, ce qui lui permit d’occuper
avec assiduité pendant de longues années l’emploi de dessinateur
à la Compagnie de Paris-Lyon-Méditerranée; et il prenait
sa retraite l’an dernier âgé de 61 ans. Tous ses moments de loisir
il les employait à des travaux historiques. Que de notes il avait
recueillies qui n’attendaient que le moment d’être utilisées.
— Les ouvrages de
Léon Marquis forment une partie importante dans notre bibliographie
étampoise. Dès 1867 il publiait le Château féodal
d’Étampes, qui eut trois éditions et lui valut les félicitations
de l’architecte Viollet-le-Duc et des archéologues de Caumont et de
Dion, ainsi que le mentionne le Dictionnaire bibliographique de Seine-et-Oise
(1898). — Les rues d’Étampes et ses monuments (1881) fondèrent
sa réputation et lui valurent son entrée à la commission
des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise. — Citons encore une précieuse notice
sur Chalo-Saint et les descendants d’Eudes-le-Maire; un petit poème
sur la Tour de Cenive; sa collaboration à l’ouvrage: Les Trois États
du bailliage d’Étampes aux États Généraux de
1789, et à Étampes pittoresque. — Membre fondateur des Sociétés
archéologiques du Gâtinais et de Corbeil-Étampes, il fournit
aux Bulletins de ces Sociétés d’importantes études historique
sur: Étréchy et les fiefs environnants (1895); sur Milly
(1896); le château du Bourgneuf, résidence des baillis d’Étampes
(1901), etc.; de nombreux articles de journaux, miettes échappées
de sa table de travail au fur et à mesure des circonstances, et que
le travailleur sait retrouver et consulter à l’occasion, sont égrenés
dans les colonnes de l’Abeille. — Ce matin, le convoi de ce travailleur
modeste, de ce chercheur assidu, était entouré des membres
de la Commission du Musée dont il avait été nommé
membre: M. Dosithé Bourdeau, président, MM. Castelot, Forteau,
Leblanc, qui tenaient les cordons du char. Dans l’assemblée, marchaient
MM. Dujoncquoy et Laumônier, adjoint au maire d’Etampes, des collègues
du défunt à la Compagnie P. L.M., MM. Masson, notaire, Viron,
Dujardin et de nombreux amis. — L’éloge de Léon Marquis eût gagné à
être fait par l’un des présidents ou secrétaires de ces
sociétés archéologiques où il collaborait utilement;
nous avons pensé, à défaut de celle parole
autorisée, qu’il était utile de rappeler ce que fit pour
l’histoire de son pays notre savant concitoyen. «Son souvenir restera
celui d’un travailleur acharné, d’un homme bon et simple, serviable
envers tous, qui sut s’élever par son seul talent au rang de nos meilleurs
historiens locaux...» Tel est le témoignage que lui a rendu un
de ses distingués collègues dans la science des recherches historiques;
nous ne saurions mieux dire, et nous offrons ces souvenirs émus à
la veuve désolée et à sa famille. — O. L.”
|
Abeille d’Étampes
94/38 (30 septembre 1905), p. 2 (saisie de Bernard
Gineste, 2016).
|
Toute correction,
critique ou contribution sera la bienvenue. Any criticism or contribution
welcome.
|