Du samedi 31 janvier
au 24 février 2009 se tiendra dans l’Hôtel Anne de Pisseleu
à Etampes une exposition rassemblant une trentaine de mes œuvres. Cet
événement me permet de présenter, à travers une
série de toiles peintes exclusivement à l’huile, un panorama
riche et varié de mon activité artistique, où l’on retrouve
tout autant des portraits que des paysages ou des natures mortes.
Résidant depuis toujours
à Etampes, j’ai eu la chance d’entrer à l’âge de 14 ans
à l’atelier de la Vigne. Des professeurs de qualité, tel que
Gaétan Ader puis Philippe Lejeune ont accompagner mes premiers pas
de peintre et de dessinateur. Si le travail au contact d’autres artistes
fut stimulant et formateur du point du vue technique, cette proximité
m’a amené à adopter une nouvelle posture de réflexion
concrète sur l’art et sur le métier de peintre.
Adolescent, je recherchais
les secrets des peintres anciens pour traduire, avec ma sensibilité,
mon environnement quotidien. J’étais dans un atelier qui m’intriguait.
Je devinais, en voyant accrochée au mur la stratigraphie de photographies
et d’affiches, un passé qui m’échappait, marquant le travail
de précédents élèves devenus peintres eux-mêmes.
Singulièrement, je me souviens, à cette période, des
effets ressentis par la découverte des Grands Maîtres de la
Renaissance et de ceux des géants français que sont Delacroix
et Ingres. Quelle révélation ce fut pour moi!
Aujourd’hui plus de 15 ans
après mes débuts, j’ai essayé, par un travail constant,
de rendre compte du réel par un langage intelligible qui me soit propre.
Éviter l’écueil du conformisme fut toujours une de mes préoccupations.
J’ai donc cherché à cultiver mon originalité, chose
difficile à notre époque.
A mon sens l’ouvrage du
peintre est de poser un regard singulier et poétique, en faisant
naître un monde intemporel et esthétique, dépassant
le domaine des apparences.
Ce travail n’est possible
que par une maîtrise des contraintes techniques mais aussi certainement
par une sorte recherche artistique assidue, ainsi que par quelque chose qui
s’apparente au don de soi. Concrètement, la première étape
de mon travail est cérébrale, elle débute par la composition,
de ce qui figurera ou non sur ma toile, des dominantes chromatiques que j’adopterai.
J’œuvre dans le domaine du plausible, car, pour moi, la vérité
n’entre pas dans celui de l’art. Mon dessin se plaît aux compositions
rigoureuses, et mes couleurs à la subtilité. La difficulté
est de réussir le mariage entre le dessin et de la couleur. La réalisation
complexe est le fruit de quinze années d’application et de passion.
Le résultat est incertain, il y a toujours un mystère à
réussir une œuvre, l’entreprise est ardue.
Je pense que le sujet compte
assez peu, je juge qu’un tableau est réussi quand il paraît
à la fois simple et qu’il en découle une certaine évidence.
Je suis touché par la peinture dépouillée que produit
un maître comme Georges de La Tour. Dans ses œuvres, tout semble à
sa place sans que le temps n’ait un quelconque impact sur son sujet. Le travail
des lumières et du dessin servent admirablement le thème sans
l’écraser, ce qui témoigne bien de son grand génie.
J’espère que mes
toiles arriveront à amener les visiteurs à la méditation
et au silence… Car c’est là, certainement la clé de la réflexion
et de l’émotion.
Olivier Soulliaert
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