BHASE n°17 (juin 2015)
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BHASE n°17 (juin 2015)


Préface

5

Palmarès de 1914 7-45

Discours de M. Maxime Leclerc 47-63

Allocution de M. Bourdeau, ancien

maire 63-66

Palmarès de 1915 67-96

Discours de M. Leblanc, principal 97-113

Palmarès de 1916 115-160

Allocution de M. Leblanc principal 161-173

Palmarès de 1917 175-213

Allocution de M. Leblanc, principal 215-223

Palmarès de 1918 225-262

Discours de M. Hattner 263-280

Discours de M. Viguié, sous-préfet 285-283

Discours de 1919 par M. Thourigny 285-294

Discours de M. Ferrand 294-301

Palmarès 301-307

Table des matières 309

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BHASE n°1


iuin 2015


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ISSN 2272-0685

Publication du Corpus Étampois

Directeur de publication : Bernard Gineste 12 rue des Glycines, 91150 Étampes redaction@corpusetampois.com

BHASE n°17

Bulletin historique et archéologique du Sud-Essonne


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publié par le Corpus Étampois

juin 2015



Le collège dÉtampes

dans la Grande Guerre.

1. Palmarès et discours 1914-1919

édités par Bernard Métivier.


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Le collège en 1902 (cliché Des Gachons)

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Le collège d'Étampes vers 1910 (cliché A.C.)


Préface

On saura gré à Bernard Métivier de cette compilation aussi utile qu’intéressante de documents de première main sur l’histoire du collège-lycée d’Étampes pendant la Grande Guerre. Elle sera utile autant à l’histoire générale qu’à l’histoire locale et qu’à l’histoire des familles. Chacun pourra y butiner ce qui l’intéresse, et les simples curieux pourront aussi feuilleter ces pages d’histoire parfois touchantes, ou pittoresques.


Nous donnerons trois volumes de documents sur ce sujet. Dans ce premier tome on trouvera une saisie intégrale et minutieuse des palmarès scolaires de 1914 à 1918, tels qu’ils ont été édités en fascicules annuels. On y a joint le récit par l’Abeille d’Étampes des cérémonies de distribution des prix, y compris surtout la transcription in-extenso de tous les discours qui ont été prononcés à ces occasions.


Le deuxième volume compilera tout ce que nous avons trouvé sur les professeurs et anciens élèves du collège morts pour la France. Le troisième enfin ramassera par ordre chronologique tous les faits relatifs au collège qui se sont déroulés à notre connaissance de 1914 à 1918.


Bernard Gineste, mai 2015.



Palmarès de 1914


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Le collège en 1913 (cliché Lévy)

République FrançaiseUniversité de France Académie de Paris Collège « Geoffroy-Saint-Hilaire » d’Étampes


DISTRIBUTION SOLENNELLE DES PRIX


Sous la présidence de M. Dosithé Bourdeau

Ancien Maire d’Étampes, Ancien Elève du Collège, Officier de l’Instruction publique

Le Dimanche 12 juillet 1914

Le discours d’usage a été prononcé par M. Leclerc, professeur d’allemand


Étampes, imprimerie Lecesne-Allien, 1 rue de la Plâtrerie, 1, 1914 |1-2

Bureau d’administration du collège d’Étampes


MM.

FERRAND (image ,I.image ), Inspecteur d’Académie, à Versailles, Président.

DARRAS (I.image ), Sous-Préfet de l’arrondissement d’Étampes, Vice-Président.

BOUILLOUX-LAFONT, Marcel (image ), Maire d’Étampes, mobilisé.

LEBLANC, Aimé (I. image ), Principal du Collège. LÉAUTÉ, Adjoint au Maire d’Étampes.

LEBLANC, Maurice, Conseiller municipal. Le Docteur MANET, Médecin du Collège.

HUTTEAU, Léonce, Membre du Bureau de l’Association des Anciens Élèves.


Conseil de Discipline


MM.

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LEBLANC, Aimé (I. image ), Principal du Collège, Président. BOISSE (I. ), Professeur de Philosophie.

LIGNIER (I. ), Professeur d’Histoire. GIRONDEAU (I. image ), Professeur de Cinquième. OTTAVI, Surveillant Généra1.

MILLET, Répétiteur. |3

Personnel du Collège Fonctionnaires honoraires

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MM.

GRONNIER (I. ), ancien Principal.

CASTELOT (I. ), ancien Professeur de Mathématiques.

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MONCHOUX (I. image ), ancien Professeur de Sciences physiques et naturelles.


Administration


Principal Surveillant général

M. Aimé LEBLANC (I

M. OTTAVI.

).


Enseignement & Surveillance


Professeurs


MM.

Mathématiques SÉGUELAS-ROUGITTE Sciences physiques et naturelles THOURIGNY

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Sciences CHARDON

Philosophie BOISSE (I. )

Histoire LIGNIER (A. )

Première BOISSE (I. )

Seconde et Troisième DE LAUTREC

Quatrième LIGNIER (A. image )

Cinquième GIRONDEAU (I. image )

Sixième TEYCHENNÉ.

Allemand LECLERC (A. image )

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Anglais DESGARDINS (I. image )

Septième et Huitième DUPUIS (I. )

Classe Primaire Melle HEIT (A. )

Agriculture COULPIER ( )

Dessin VIGNAULT

Musique vocale et instrumentale SCHVARTZ (A. image ) Gymnastique et Escrime PERRIAU

Répétiteurs PELLETIER MILLET BOSC |4

Année scolaire 1913–1914


Résultats obtenus par les élèves du collège d’Étampes dans les examens depuis la dernière distribution des prix.


ENSEIGNEMENT SECONDAIRE

Baccalauréats Deuxième partie Mathématiques

Grajon, René, de Juvisy, interne.

Trouvé Emile, d’Étampes, externe.

Philosophie

Dorival Robert, d’Étampes, externe.

Michau Paul, d’Anicourt, interne (admissible).

Deuxième partie

Latin – Langues vivantes. Section B.

Diacre André, de Chambon-sous-Vouèze, interne.

Latin – Sciences. Section C.

Michau Paul.

Trouvé Emile, d’Étampes, externe. Les examens ne sont pas terminés.


Certificat d’études secondaires du premier degré.

Ont obtenu au cours des quatre années du premier Cycle les notes suffisantes pour l’obtention du certificat d’études secondaires et ont été proposés à M. le Recteur par l’Assemblée des Professeurs.

Perrinelle Jean, de Saint-Cloud, interne.

Fortin Lucien, de Saint-Sulpice-de-Favières, interne.

Caquet Jean, d’Angerville, interne.

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE.

Brevet élémentaire Guitton Roger, de Méréville, interne.

Boivin André, de Creil, externe. |5

Certificat d’études primaires.

Genêt Louis, de Milly, interne.

Lemaire André, de Tananarive, interne.

Gaulandeau Georges, de Paris, externe.

Muzet Maurice, de Châteauneuf-sur-Loire, externe.

Thomas Robert, d’Étampes, externe. Randon Maurice, d’Étampes, externe. Dupré Emile d’Étampes, externe.


Conseil de discipline

Dans sa réunion du 20 juin 1914, à l’unanimité de ses Membres, le Conseil de discipline a décidé qu’il y avait lieu d’accorder des félicitations aux élèves :


Trouvé, Emile, de la classe de Mathématiques élémentres

Moussard, Paul, 1re B, externe.

Leblanc, Jacques, 1re B, —

Teychenné, René, 1re C, —

Bigot, André, 5e A, interne.

Lambert, Lucien, 5e A, —

Richault, Pierre, 5e A, —

Richoux, André, 5e A, —

Jarry, Raymond, 5e B, —

Dont le travail, la conduite et les progrès durant toute l’année scolaire, ont donné la plus complète satisfaction à leurs maîtres.

Le Conseil décide, en outre, que mention sera faite de cette distinction au livret scolaire de ces élèves. |7

DISTRIBUTION SOLENNELLE DES PRIX 1913-1914

Prix d’honneur

Offert par l’Association Amicale des Anciens Elèves à celui des Elèves du Collège qui, arrivé aux classes supérieures, a été désigné par les suffrages de ses camarades et de ses maîtres, comme l’élève en même temps que le camarade le plus aimable :

LESIMPLE Jacques, d’Orléans, interne.


Enseignement secondaire DEUXIÈME CYCLE



Excellence

Classe de Mathématiques élémentaires

Prix offert par M. Dosithé Bourdeau, image O. I., Président de la Solennité.

TROUVÉ Emile, 4 fois nommé.

Tableau d’honneur

Prix TROUVÉ, Emile, 5 f. n.


Mathématiques

Prix TROUVÉ, Emile 6 f. n.


Physique et Chimie

Prix offert par la Société d’Horticulture, à la mémoire de Jean- Etienne Guettard (38e année)

TROUVÉ, Emile 7 f. n.

Sciences Naturelles

Prix TROUVÉ, Emile, 8 f. n.


Philosophie

Prix TROUVÉ, Emile, 9 f. n.


Histoire et Géographie

Prix TROUVÉ, Emile, 10 f. n.



Excellence

Classe de philosophie

Prix offert par M. le Ministre de l’Instruction publique.

MICHAU, Paul, 3 fois nommé.


Dissertation philosophique

Prix offert par M. Bouilloux-Lafont, image Maire d’Étampes.

MICHAU, Paul, 4 f. n. |8


Sciences physiques

Prix MICHAU, Paul, 5 f. n.


Histoire et Géographie

Accessit MICHAU, Paul, 7 f. n.



Excellence

Classe de Première

Section B. C. D.

Prix offert par M. Amodru, Député de l’arrondissement.

MOUSSARD, Paul, 2 fois nommé.

Tableau d’honneur

Prix

MOUSSARD, Paul,

3 f. n.


LEBLANC, Jacques,

3 f. n.


TEYCHENNÉ, René,

3 f. n.


Composition française.

Prix

TEYCHENNÉ, René,

3 f. n.

Accessit

ex æquo

MOUSSARD, Paul,

LEBLANC, Jacques,

4 f. n.

3 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

MOUSSARD, Paul,

5 f. n.

Accessit

ex æquo

LEBLANC Jacques, TEYCHENNÉ, René,

4 f. n.

4 f. n.


Langue anglaise

1re Langue

Prix offert par M. Darras, image I., Sous-Préfet d’Étampes.


LEBLANC, Jacques,

5 f. n.

Mention

2e Langue

LESIMPLE, Jacques,

2 f. n.

Prix

MOUSSARD, Paul,

6 f. n.


Langue allemande

1re Langue

Prix

MOUSSARD, Paul,

7 f. n.

Accessit

2e Langue

TEYCHENNÉ, René,

5 f. n.

Prix

LEBLANC, Jacques,

6 f. n.

2e prix DELTON, Henri, de Bonvillers [sic], externe.


Dessin géométrique et d’imitation.

Prix TEYCHENNÉ, René, 6 f. n.

ex æquo LESIMPLE, Jacques, 3 f. n.

Accessit DELTON, Henri, 2 f. n.

ex æquo HOUDY, Paul, de Paris, externe.

Sections B C

Prix

TEYCHENNÉ, René,

7 f. n.

Mention Thème latin

MOUSSARD, Paul, de Paris,

8 f. n. |9

Prix Accessit

TEYCHENNÉ, René,

LEBLANC, Jacques,

8 f. n.

7 f. n.

Version latine



Mathématiques

Section B

Prix LEBLANC, Jacques, 8 f. n.

ex æquo TETON, Bernard, d’Étampes, externe.

Sections C D

Mathématiques

Prix TEYCHENNÉ, René, 9 f. n.


Physique et Chimie

Prix offert par la Société d’Horticulture à la mémoire de Jean- Etienne Guettard (38e année).


TEYCHENNÉ, René,

10 f. n.

Mention

DELTON, Henri,

3 f. n.


Excellence

Classe de Seconde

Sections A B C D

Prix offert par M. Bouilloux-Lafont image Maire d’Étampes.

BIZET, René, de Saint-Michel-sur-Orge, interne.


Tableau d’honneur

Prix BIZET, René, 2 f. n.


Version grecque

Prix CHANTEREAU, Robert, d’Étréchy, interne.


Composition française

Prix

BIZET, René,

3 f. n.

Accessit

EDET, Emile,

2 f. n.

ex æquo

GUITTON, Roger,

2 f. n.


Histoire et Géographie

Prix

BIZET, René,

4 f. n.

Accessit

EDET, Emile,

3 f. n.


Langue anglaise

1re Langue

Mention

GUITTON, Roger

3 f. n.

2e Langue

Prix


BIZET, René,


5 f. n.

Langue allemande.

1re Langue

Mention

BIZET, René,

6 f. n. |10

2e Langue

Accessit


EDET, Emile,


4 f. n.


Dessin.


Prix Accessit

EDET, Emile, GUITTON, Roger,

5 f. n.

5 f. n.


Mathématiques.

Sections C D

Prix offert par M. Amodru, député de l’arrondissement.


BIZET, René

7 f. n.

Accessit

GUITTON, Roger

6 f. n.


Physique et Chimie.

Prix offert par la Société d’Horticulture à la mémoire de Jean- Etienne Guittard (38e année)


GUITTON, Roger,

7 f. n.

Accessit

BIZET, René,

8 f. n.


PREMIER CYCLE

Classe de Troisième


Excellence

Prix offert par M. de Saint-Léon, Conseiller d’arrondissement. FORTIN, Lucien, de St-Sulpice-de-Favières, int.

Tableau d’honneur

Prix FORTIN, Lucien, 2 fois nommé.

MOUZÉ, André, de Vouvray, externe. PERRINELLE, Jean, de Saint-Cloud, interne. BOIVIN, André, de Creil, externe, 2 f. n.

SAULAS, Georges, de Paris, interne. PENCHENAT, François, de Montlaur, ext. CAQUET, Jean, d’Angerville, interne.


Composition française.

Prix

ex æquo

MOUZÉ, André, 2 fois nommé. FORTIN, Lucien,


3 f. n.

Accessit

ex æquo

PERRINELLE, Jean,

BOIVIN, André,

  1. f. n.

  2. f. n.


Mathématiques.

Prix

BOIVIN, André,

3 f. n.

Accessit

MOUZÉ, André,

3 f. n.

Mention

SAULAS, Georges,

2 f. n.


Physique et Chimie.

Prix PERRINELLE, Jean, 3 f. n. |11


Histoire naturelle.

Prix

PERRINELLE, Jean,

4 f. n.

ex æquo

PENCHENAT, François,

2 f. n.

Accessit

BOIVIN, André, CAQUET, Jean,

5 f. n.

2 f. n.

Langue allemande.

Prix

BOIVIN, André,

6 f. n.

Accessit

PERRINELLE, Jean,

5 f. n.


Langue anglaise.

Prix

FORTIN, Lucien

4 f. n.

Accessit

MOUZÉ, André,

5 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

PERRINELLE, Jean,

6 f. n.

Accessit

FORTIN, Lucien,

5 f. n.

MOUZÉ, André,

6 f. n.


Récitation.


Prix

MOUZÉ, André,

7 f. n.

ex æquo

2e prix

FORTIN, Lucien, SAULAS, Georges,

6 f. n.

3 f. n.

Accessit

PERRINELLE, Jean,

7 f. n.

ex æquo

PENCHENAT, François,

3 f. n.


Comptabilité.

Prix

2e prix

MOUZÉ, André, BOIVIN, André,

8 f. n.

7 f. n.

ex æquo

Accessit

PERRINELLE, Jean,

FORTIN, Lucien, CAQUET, Jean,

PENCHENAT, François,

8 f. n.

7 f. n.

  1. f. n.

  2. f. n.

SAULAS, Georges,

4 f. n.

Dessin.

Prix PERRINELLE, Jean, 9 f. n.

ex æquo BOIVIN, André, 8 f. n.

Accessit PENCHENAT, François, 5 f. n.


Agriculture.

Médaille de Vermeil PERRINELLE, Jean, 10 f. n. Prix CAQUET, Jean, 5 f. n.

Accessit MOUZÉ, André, 9 f. n.

— FORTIN, Lucien, 8 f. n.



Prix d’honneur

Cours spécial

Offert par M. Paul Moussard, Inspecteur primaire à Étampes, Officier de l’Instruction publique, à l’élève du Cours du Brevet, qui s’est le plus distingué par son travail au cours de l’année scolaire.

BOIVIN, André, 9 f. n. |12



Excellence

Classe de Quatrième A

Prix offert par M. Lescuyer, premier Adjoint au Maire.

ROBIN, Jacques, d’Arpajon, interne.


Tableau d’honneur

Prix ROBIN, Jacques, 2 f. n.

Composition française.

Prix CAMPANA, Georges, de Paris, interne. Accessit ROBIN, Jacques, 3 f. n. Mention SIDEL, Jean, de Châtillon-sur-Seine, interne.

— MINIER, Roger,d’Étampes, externe.

Mathématiques.

Prix

JAFFEUX, Roger,

2 f. n.

Accessit

PARISOT, Roger,

3 f. n.


Sciences physiques.

Prix

JAFFEUX, Roger,

3 f. n.

Accessit

PARISOT, Roger,

4 f. n.


Langue anglaise.

Prix PARISOT, Roger, 5 f. n.


Langue allemande.

Ce prix n’a pas été décerné.


Histoire et Géographie.

Prix JAFFEUX, Roger, 4 f. n.

ex æquo PARISOT, Roger, 6 f. n.

Accessit CHAMPROUX, Georges, 2 f. n.

— PESTY, Emile, 2 f. n.

Mention MINIER, Roger, 2 f. n.


Récitation.

Prix PARISOT, Roger, 7 f. n.

Mention JAFFEUX, Roger, 5 f. n.


Dessin.

Prix LÉAUTÉ, Maurice, d’Étampes, externe.

ex æquo JAFFEUX, Roger, 6 f. n. Accessit BLIQUE, Henri, d’Étampes, externe.


Agriculture.

Médaille de bronze PARISOT, Roger, 9 f. n.

Prix

RICHARD, Henri,

2 f. n.

ex æquo

2e prix

MINIER, Roger, CHAMPROUX, Georges,

4 f. n.

3 f. n.

Accessit

LÉAUTÉ, Maurice,

2 f. n.



Excellence

Classe de Cinquième A

Prix offert par M. Léauté, Adjoint au Maire.

BIGOT, André, de Saint-Pierre-du-Perray,

interne, 2 fois nommé.

Prix offert par l’Association des Anciens Eléves.

RICHOUX, André, de Choisy-le-Roi, interne, 2 fois nommé. |14


Tableau d’honneur

Prix BIGOT, André, 3 f. n.


Langue française.

Prix

LAMBERT, Lucien,

3 f. n.

Accessit

RICHOUX, André,

4 f. n.

ex æquo BIGOT, André, 4 f. n. Mention LEMAIRE, André, de Tananarive, interne.


Version latine.

Prix

RICHOUX, André,

5 f. n.

Accessit

LAMBERT, Lucien,

4 f. n.

Mention

BIGOT, André,

5 f. n.

RICHAULT, Pierre,

3 f. n.


Thème latin.

Prix LAMBERT, Lucien, 5 f. n.

ex æquo RICHOUX, André, 6 f. n.

Accessit BIGOT, André, 6 f. n.

ex æquo TICHAULT, Pierre, 4 f. n.


Langue allemande.

Prix

LAMBERT, Lucien,

6 f. n.

ex æquo

BIGOT, André,

7 f. n.

Accessit

ex æquo

RICHOUX, André,

RICHAULT, Pierre,

7 f. n.

5 f. n.


Langue anglaise.

Prix SÉMIROT, Louis, de Levallois-Perret, interne.


Arithmétique.

Prix Accessit

RICHOUX, André,

BIGOT, André,

8 f. n.

8 f. n.

LAMBERT, Lucien, RICHAULT, Pierre,

7 f. n.

6 f. n.

Histoire naturelle.

Prix

BIGOT, André,

9 f. n.

ex æquo

LAMBERT, Lucien,

8 f. n.

Accessit

RICHOUX, André,

RICHAULT, Pierre,

9 f. n.

7 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

BIGOT, André,

10 f. n.

ex æquo

2e prix

LAMBERT, Lucien, LEMAIRE, André,

9 f. n.

2 f. n.

Accessit

RICHOUX, André,

10 f. n.

Mention

RICHAULT, Pierre,

8 f. n.


Récitation.

Prix


BIGOT, André,


11 f. n.

2e prix

LEMAIRE, André,

3 f. n.

Accessit

RICHOUX, André,

11 f. n.

Mention

LAMBERT, Lucien, RICHAULT, Pierre,

10 f. n.

9 f. n. |15


Dessin.


Prix

RICHAULT, Pierre,

10 f. n.

Accessit

RICHOUX, André,

LAMBERT, Lucien,

12 f. n.

11 f. n.



Excellence

Classe de Cinquième B

Prix offert par M. le Ministre de l’Instruction publique. JARRY, Raymond, d’Étampes, interne.

Tableau d’honneur

Prix JARRY, Raymond, 3 fois nommé.

— MUZET, Maurice, se Châteauneuf-sur-Loire, externe.


Langue française.

Prix JARRY, Raymond, 4 f. n.


Mathématiques.

Prix JARRY, Raymond, 5 f. n.

ex æquo RANDON, Maurice, d’Étampes, externe. Accessit MUZET, Maurice, 2 f. n. Mention DUPRÉ, Emile, d’Étampes, externe.


Prix

JARRY, Raymond,

6 f. n.

Accessit

MUZET, Maurice,

3 f. n.

Histoire naturelle.


Langue allemande.

Prix JARRY, Raymond, 4 f. n.


Langue anglaise.

Prix

MUZET, Maurice,

4 f. n.

ex æquo

ROUSSEAU, Pierre,

2 f. n.

Mention

BOUSSAINGAULT, Albert,

2 f. n.


Récitation.

Prix JARRY, Raymond, 6 f. n.


Accessit

MUZET, Maurice,

6 f. n.

RANDON, Maurice,

3 f. n.

DUPRÉ, Emile,

2 f. n.

Mention

ROUSSEAU, Pierre, GENÊT, Louis,

4 f. n.

3 f. n. |16


Ecriture.

Prix


RICHEZ, Claude, de Paris, interne.


ex æquo

Accessit

JARRY, Raymond, BOUSSAINGAULT, Albert,

MUZET, Maurice, ROUSSEAU, Pierre,

7 f. n.

3 f. n.

9 f. n.

5 f. n.

DUPRÉ, Emile,

4 f. n.


Agriculture.

Médaille de bronze JARRY, Raymond, 9 f. n.

Prix GENÊT, Louis, 5 f. n.

ex æquo BOUSSAINGAULT, Albert, 5 f. n.


Prix spécial

Un prix spécial est accordé pour son travail et son application à l’élève CABANE Robert, externe, qui, arrivé en cours d’année, n’a pas pu prendre part à toutes les compositions.



Excellence

Classe de Sixième A

Prix offert par M. le Ministre de l’Instruction publique. COUSIN, Henri, de Fontenay-aux-Roses, externe.

Tableau d’honneur

Prix COUSIN, Henri, 2 f. n.


Langue française.

Prix COUSIN, Henri, 3 f. n. 2e prix TERRIER, Olivier, d’Étampes, externe.

ex æquo THOMAS, Robert, 2 f. n.

Accessit BRUNEAU, Jean, 2 f. n.

— LEMAIRE, Marcel, de Tananarive, interne.


Version latine.

Prix

COUSIN, Henri,

4 f. n.

2e prix

ex æquo

THOMAS, Robert, TERRIER, Olivier,

3 f. n.

2 f. n.

Accessit

LAPEYRE, Pol, de Paris, interne. LEMAIRE, Marcel,


2 f. n.


Thème latin.

Prix COUSIN, Henri, 5 f. n.

2e prix TERRIER, Olivier, 3 f. n.

ex æquo THOMAS, Robert, 4 f. n.

Accessit BRUNEAU, Jean, 3 f. n.

Mention LAPEYRE, Pol, 2 f. n. |17


Arithmétique.

Prix

THOMAS, Robert,

5 f. n.

ex æquo

COUSIN, Henri,

6 f. n.


Accessit

TERRIER, Olivier,

5 f. n.

LEMAIRE, Marcel,

3 f. n.

LAPEYRE, Pol,

3 f. n.

Mention

PONS, Marcel, d’Étampes, interne.

BRUNEAU, Jean,


4 f. n.


Prix Accessit

COUSIN, Henri, TERRIER, Olivier,

7 f. n.

5 f. n.

Mention

THOMAS, Robert, BRUNEAU, Jean,

LEMAIRE, Marcel,

6 f. n.

5 f. n.

4 f. n.

DUPRÉ, Bernard, d’Étampes, externe.


Histoire naturelle.


— DUROCHER, Robert, d’Étampes, externe.


Langue allemande.

Prix

COUSIN, Henri,

8 f. n.

ex æquo

1er accessit

LEMAIRE, Marcel, TERRIER, Olivier,

  1. f. n.

  2. f. n.

2e accessit

THOMAS, Robert, BRUNEAU, Jean,

6 f. n.

6 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix Accessit

THOMAS, Robert, TERRIER, Olivier, COUSIN, Henri, BRUNEAU, Jean,

7 f. n.

7 f. n.

9 f. n.

7 f. n.

Mention

LEMAIRE, Marcel, DUROCHER, Robert,

6 f. n.

2 f. n.


Récitation.

Prix


COUSIN, Henri,


10 f. n.

2e prix

DUPRÉ, Bernard,

2 f. n.

Accessit

THOMAS, Robert,

8 f. n.

LAPEYRE, Pol,

4 f. n.

TERRIER, Olivier,

8 f. n.

BRUNEAU, Jean,

8 f. n.

LEMAIRE, Marcel,

7 f. n.

DUROCHER, Robert,

3 f. n.


Dessin.

Prix


TERRIER, Olivier,


9 f. n.

2e prix

THOMAS, Robert,

9 f. n.

ex æquo

COUSIN, Henri,

11 f. n.

PONS, Marcel,

2 f. n.

Accessit

LEMAIRE, Marcel,

8 f. n.


Un prix spécial est accordé à l’élève LAPEYRE, Pol, qui n’a pu prendre part aux compositions finales.


Classe de Sixième B


Excellence

Prix offert par M. le Ministre de l’Instruction publique.

LARGANT, Fernand, d’Autruy, interne. |18


Tableau d’honneur

Prix LARGANT, Fernand, 2 f. n.

Langue française.

Prix LARGANT, Fernand, 3 f. n. 2e prix GAULANDEAU, Georges, de Paris, interne. Accessit HURÉ, Georges, de Paris, externe.


Langue allemande.

Prix HURÉ, Georges, 2 f. n.


Langue anglaise.

Prix LARGANT, Fernand, 4 f. n. ex æquo PASQUIER, Bernard, d’Oysonville, externe. Mention GAULANDEAU, Georges, 2 f. n.


Prix

HURÉ, Georges,

3 f. n.

ex æquo

2e prix

GAULANDEAU, Georges, LARGANT, Fernand,

3 f. n.

5 f. n.

Arithmétique.


ex æquo PETIT, Henri, de Grange-le-Roy, interne.

Histoire naturelle.

Prix

GAULANDEAU, Georges,

4 f. n.

Accessit

LARGANT, Fernand,

6 f. n.

Mention

HURÉ, Georges,

4 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

GAULANDEAU, Georges,

5 f. n.

Accessit

LARGANT, Fernand, HURÉ, Georges,

7 f. n.

5 f. n.


Récitation.

Prix


LARGANT, Fernand,


8 f. n.

2e prix

HURÉ, Georges,

6 f. n.

Accessit

GAULANDEAU, Georges,

6 f. n.

Mention

PETIT, Henri,

2 f. n.

PASQUIER, Bernard,

2 f. n.

Ecriture.



Accessit

LARGANT, Fernand,

9 f. n.

ex æquo

HURÉ, Georges,

7 f. n.

Dessin.



Prix

LARGANT, Fernand,

10 f. n.

ex æquo

HURÉ, Georges,

8 f. n.

Accessit

GAULANDEAU, Georges,

7 f. n.

PASQUIER, Bernard,

3 f. n.


Agriculture.

Médaille de bronze LARGANT, Fernand, 11 f. n. Prix GAULANDEAU, Georges, 8 f. n.

Section Étrangère

Prix spéciaux accordés aux élèves : LI-KIN-TCHU, de Wou-Pé, interne. LI-COÏN-YI, de Chang-Ton, interne.

YUAN-MIN-PAO, de Kiang-Son, interne. |19

Gymnastique.

Premier cours.

Prix

MICHAU, Paul,

8 f. n.

LEBLANC, Jacques,

9 f. n.

Accessit EDET, Emile, 6

  1. n.

Prix

Accessit

JAFFEUX, Roger, PARISOT, Roger,

CHAMPROUX, Georges,

6 f. n.

10 f. n.

4 f. n.

LÉVÊQUE, Jacques, CAMPANA, Georges, BONIN, Pierre,

5 f. n.

8 f. n.

4 f. n.

Deuxième cours


Troisième cours

Prix GAULANDEAU, Georges, 9 f. n.


Musique.

Prix FORTIN, Lucien, 9 f. n.

ex æquo LAMBERT, Lucien, 12 f. n.

2e prix BONIN, Pierre, 4 f. n.

1er accessit SAULAS, Georges, 5 f. n.

2e accessit GEHENNO, Pierre, 2 f. n.

Mention CAMPANA, Georges, 8 f. n.


CLASSES ÉLÉMENTAIRES



Excellence

Classe de Septième

Prix MIGNON, Marcel, de Combs-la-Ville, externe. Tableau d’honneur

Prix LOUVEAU, Robert, de Luzarches, externe.

— MIGNON, Marcel, 2 fois nommé.


Narration.


Prix

MIGNON, Marcel,

3 f. n.

Accessit

LOUVEAU, Robert,

2 f. n.


Orthographe.

Prix MIGNON, Marcel, 4 f. n.

Accessit LOUVEAU, Robert, 3 f. n.

— RONDU, André, de Choisy-le-Roi, interne.


Calcul.


Prix Accessit

LOUVEAU, Robert, MIGNON, Marcel,

4 f. n.

5 f. n. |20


Histoire et Géographie.

Prix

MIGNON, Marcel,

6 f. n.

Accessit

LOUVEAU, Robert,

5 f. n.


Leçon de choses.

Prix MIGNON, Marcel, 7 f. n.

ex æquo RONDU, André, 2 f. n.

Accessit LOUVEAU, Robert, 6 f. n. Mention MARCHAND, Louis, de Puiselet-le-Marais, interne.


Lecture expliquée.

Prix MIGNON, Marcel, 8 f. n.

ex æquo MARCHAND, Louis, 2 f. n.

Accessit LOUVEAU, Robert, 7 f. n.

— PELLETIER, François, de Paris, interne.

Mention RONDU, André, 3 f. n.


Récitation.

Prix MIGNON, Marcel, 9 f. n.

2e prix RONDU, André, 4 f. n.

Accessit LOUVEAU, Robert, 8 f. n.

— BANNIER, Raymond, d’Echainvilliers, externe.


Ecriture.

Prix LOUVEAU, Robert, 9 f. n.

Accessit MIGNON, Marcel, 9 f. n.


Dessin.

Prix MIGNON, Marcel, 10 f. n.

Accessit LOUVEAU, Robert, 10 f. n.

— RONDU, André, 6 f. n.


Chant.

Prix MIGNON, Marcel, 11 f. n.

2e prix RONDU, André, 7 f. n.

ex æquo MARCHAND, Louis, 4 f. n.

Un prix spécial est accordé pour leur travail et leur application, aux élèves BANNIER (Raymond) et TOUILLER (Georges) qui n’ont pu prendre part à toutes les compositions.


Excellence

Classe de Huitième

Prix CHAMPROUX, Roger, de Paris, interne.


Narration.

Prix CHAMPROUX, Roger, 3 f. n.

Accessit ROBERT, Pierre, 2 f. n.

— LÉVÊQUE, Pierre, 2 f. n.


Orthographe.

Prix

CHAMPROUX, Roger,

4 f. n.

ex æquo

ROBERT, Pierre,

4 f. n.

Accessit

LÉVÊQUE, Pierre,

3 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

CHAMPROUX, Roger,

5 f. n.

Accessit

LÉVÊQE, Pierre, ROBERT, Pierre,

  1. f. n.

  2. f. n.


Calcul.

Prix ROBERT, Pierre, 6 f. n. 2e prix PIQUERET, Robert, d’Étampes, externe.

Accessit RABOURDIN, Léon, de Villiers-Chaussy,

interne.


Leçon de choses.

Prix LÉVÊQUE, Pierre, 5 f. n.


ex æquo

2e prix

ROBERT, Pierre,

MESNIL, Jean, d’Étampes, interne.

7 f. n.

Accessit

CHAMPROUX, Roger,

6 f. n.

PIQUERET, Robert,

2 f. n.

Mention

RABOURDIN, Léon,

2 f. n.

Récitation.



Prix

ROBERT, Pierre,

8 f. n.

ex æquo

2e prix

CHAMPROUX, Roger,

LÉVÊQUE, Pierre,

7 f. n.

6 f. n.

Accessit

PIQUERET, Robert,

3 f. n.

Mention

MESNIL, Jean,

2 f. n.

Lecture.



Prix

CHAMPROUX, Roger,

8 f. n.

ex æquo

ROBERT, Pierre,

9 f. n.

Accessit

LÉVÊQUE, Pierre,

7 f. n.

PIQUERET, Robert,

4 f. n.

RABOURDIN, Léon,

3 f. n.

Ecriture.



Prix

2e prix

RABOURDIN, Léon,

LÉVÊQUE, Pierre,

5 f. n.

8 f. n.

Accessit

PIQUERET, Robert,

5 f. n.

Mention

CHAMPROUX, Roger,

9 f. n.

Dessin.



Prix

PIQUERET, Robert,

6 f. n.

ex æquo

RABOURDIN, Léon,

6 f. n.

Accessit LÉVÊQUE, Pierre, 9 f. n.


Chant.

Prix LÉVÊQUE, Pierre, 10 f. n.

Accessit CHAMPROUX, Roger, 10 f. n.

Mention PIQUERET, Robert, 7 f. n.



Excellence

Classe de Neuvième

Prix RABOURDIN, René, de Villiers-Chaussy, interne.


Tableau d’honneur

Prix PIVOTEAU, Louis, de Châteauroux, externe.


Lecture.

RABOURDIN, René,

2 f. n.

Prix

PIVOTEAU, Louis,

2 f. n.

Accessit

GOUACHE, René, de Paris, interne.


Ecriture.

Prix


RABOURDIN, René,


3 f. n.

Accessit

PIVOTEAU, Louis,

3 f. n.

Calcul.

Prix


RABOURDIN, René,


4 f. n.

Accessit

PIVOTEAU, Louis,

4 f. n.

Orthographe.

Prix

PIVOTEAU, Louis,

5 f. n.

Accessit

RABOURDIN, René,

5 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

RABOURDIN, René,

6 f. n.

Accessit

PIVOTEAU, Louis,

6 f. n.


Leçon de choses.

Prix

RABOURDIN, René,

7 f. n.

ex æquo

GOUACHE, René,

2 f. n.

Accessit

PIVOTEAU, Louis,

7 f. n.


Récitation.


Prix

PIVOTEAU, Louis,

8 f. n.

Accessit

RABOURDIN, René,

8 f. n.


Travail et Application.

Prix

PIVOTEAU, Louis,

9 f. n.

Accessit

GOUACHE, René,

3 f. n.


Gymnastique.

Prix GOUACHE, René, 4 f. n.


Dessin.

Prix PIVOTEAU, Louis, 10 f. n.

Classe Préparatoire


Excellence

Prix AUCHIER, Henri, de Gien, externe.


Tableau d’honneur

Prix AUCHIER, Henri.


Lecture.

Prix GRENET, Marcel, d’Étampes, externe. ex æquo AUCHIER, Henri, 2 fois nommé.

Accessit RANDON, Jean, de Fontenay-sous-Bois, externe.


Ecriture.

Prix AUCHIER, Henri, 3 f. n.

ex æquo LEGENDRE, Marcel, d’Étampes, externe. Accessit BRUNEAU, Pierre, de Janville, externe.


Calcul.

Prix


GRENET, Marcel,


3 f. n.

ex æquo

Accessit

BRUNEAU, Pierre, RANDON, Jean,

2 f. n.

2 f. n.


Leçon de choses.

Prix

GRENET, Marcel,

3 f. n.

ex æquo

AUCHIER, Henri,

4 f. n.

Accessit BRUNEAU, Pierre, 3 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

AUCHIER, Henri,

5 f. n.

Accessit

GRENET, Marcel,

RUÉ, Jean, de Bourges, externe. RANDON, Jean,

4 f. n.


3 f. n.


Orthographe.

Prix

AUCHIER, Henri,

6 f. n.

RANDON, Jean,

4 f. n.

Accessit

GRENET, Marcel, BRUNEAU, Pierre,

5 f. n.

4 f. n.


Récitation.

Prix


BRUNEAU, Pierre,


5 f. n.

Accessit

AUCHIER, Henri,

GRENET, Marcel, RUÉ, Jean,

7 f. n.

6 f. n.

2 f. n.


Travail et Application.

Prix

BRUNEAU, Pierre,

6 f. n.

LEGENDRE, Marcel,

2 f. n.


Gymnastique.

Prix LOUVEAU, Marcel.

Prix spécial décerné à l’élève FRÉMY Pierre, d’Étampes,

interne, qui a fait deux classes dans la même année.

Un prix spécial est accordé aux élèves ROUZÉ, Jean, d’Étampes, externe, et LOUVEAU, Marcel, entrés en cours d’année.



Excellence

Classe Enfantine

Prix BRUNEAU, Jacques, de Janville, externe.


Tableau d’honneur

Prix BRUNEAU, Jacques.


Vu : L’Inspecteur d’Académie,

Chevalier de la Légion d’honneur, FERRAND.


Étampes. – Imp. Terrier Frères et Cie. |der. couv.

Association Amicale des

ANCIENS ÉLÈVES DU COLLÈGE D’ÉTAMPES


EXTRAIT DES STATUTS

L’Association, fondée en 1891, avec l'autorisation du Gouvernement, a pour objet :

1° D'établir entre les anciens Élèves du Collège un centre commun de relations amicales ;

2° De porter secours aux anciens Élèves malheureux, à leurs veuves et à leurs enfants ;

3° D’entretenir, au Collège d’Étampes, des bourses ou portions de bourses au profit de fils d’anciens Élèves, et d’y fonder des prix annuels en faveur des Élèves les plus méritants.

L’Association est dirigée par un Comité d’administration, élu à la majorité des voix en Assemblée générale, et renouvelé tous les ans, par tiers.

Les membres de l’Association versent entre les mains du Trésorier pour la fondation d’une Caisse de Secours une Cotisation annuelle de cinq francs qui peut être rachetée moyennant un versement unique de 100 francs.

L’Assemblée générale a lieu tous les ans le premier samedi du mois de Mai. Elle est suivie d’un Banquet.

Toute demande d’inscription ou de secours doit être adressée à un Membre du Comité d’Administration.

COMITÊ D’ADMINISTRATION POUR 1914-1915.


MM. BOUILLOUX-LAFONT (MARCEL), Maire d'Étampes,

Président.

BUNEL (M.), Agent d’Assurances, Vice-Président. LEBLANC (MAURICE), Secrétaire.

CLAVIER (PAUL), architecte, Secrétaire-Adjoint. LEBLANC (AIMÉ), Principal du Collège, Trésorier. LEBRET (GEORGES), ancien Ministre.

HUTTEAU (LÉONCE), propriétaire.

MARCADET, directeur de l’enseignement technique au ministère du Commerce.

BOUVARD (PAUL), Conseiller d’arrondissement. GAGNEUX (GEORGES).

CHARRON.

DANGER (RENÉ), géomètre à Paris. BOISSE, professeur au Collège.


image

Le collège en 1908 (cliché Garnier)


Discours de 1915


image

La cour du collège vers 1920 (cliché Tourte et Petitin)

L’Abeille d’Étampes et Le Réveil d’Étampes, n° 55, samedi 17 juillet 1915, p. 2


Distribution de prix (…)

Au Collège Geoffroy-Saint-Hilaire


Au Collège d’Étampes, la distribution des prix qui devait avoir lieu dans la cour, s’est faite, en raison de la pluie, sous le préau de la cour des petits hâtivement aménagé ; une estrade disposée dans le fond avait été fort bien décorée de verdure et de drapeaux des nations alliées et à 2 heures les notabilités y prenaient place sous la présidence de M. Leblanc, principal, assisté de M. le capitaine Moreau et de M. Darras, sous-préfet d’Étampes. MM. Marot, président du Tribunal ; Rondelet, procureur de la République ; Auchier, conservateur des hypothèques ; lieutenant Lacouture, commandant le centre d’aviation militaire d’Étampes ; lieutenants Niutha et Bianchi, de l’armée italienne ; les sous-officiers du centre belge ; MM. Moussu, Monchoux, Castelot, Rousselot, Dr Manet, Diard, honoraient de leur présence cette cérémonie, ainsi que le personnel enseignant du Collège ; par une délicate attention, un certain nombre de blessés de l’hôpital auxiliaire des Dames françaises avaient été invités à prendre place sur l’estrade officielle.


La cérémonie commençait par une excellente audition de la

« Marseillaise » par l’« Harmonie-Chorale » du Collège sous la direction de M. F. Schvartz, puis M. Leblanc, principal, prononçait l’excellent discours suivant qui a été fort apprécié de l’auditoire et que nous livrons à la méditation de tous nos lecteurs, en comptant bien que cette « leçon de choses » portera ses fruits :

Chers élèves,


Au moment où vous êtes entrés dans cette salle, devant l’estrade parée selon la coutume, votre pensée, j’en suis sûr, vos reporte naturellement, comme la mienne, à la dernière distribution des prix : Il y a un an, à pareil jour, un de vos professeurs les plus aimés vous adressait la harangue traditionnelle, et vous vous rappelez comment pouvait se résumer son discours : « Allez en Allemagne, ne portez pas sur nos voisins de jugements téméraires, étudiez leurs mœurs parmi eux ; apprenez leur langue chez eux, et vous verrez alors combien est douce aux étrangers l’hospitalité de l’Allemagne. » Donnant l’exemple, il partait le soir même avec sa jeune femme pour Stuttgart, où il comptait passer ses vacances, et où il emmenait avec lui quarante jeunes Français.


Pauvre M. Leclerc !... Moins de quinze jours plus tard, il apprenait brutalement à connaître lui-même la véritable Allemagne et il appréciait à sa valeur l’hospitalité allemande. Confiant comme un honnête homme, il était entretenu dans sa quiétude par la tranquillité apparente de ses hôtes, et il ne pouvait pas croire à la tempête qui allait se déchaîner sur l’Europe : les journaux allemands étaient tellement sobres, la mobilisation allemande s’étaient faite depuis si longtemps et avec tant de discrétion, tout le peuple allemand était pour son gouvernement un complice si fidèle que les étrangers ne s’apercevaient de rien : M. Leclerc s’apprêtait donc à savourer deux mois de repos lorsque l’avis officieux d’un compatriote bien informé vint en deux mots bouleverser ses illusions : il fallait en hâte regagner la France.


Mais soudain la mine de ses bons amis allemands change : La guerre n’est pas déclarée, on ne peut pas retenir de force les étrangers, mais on peut les rançonner. M. Leclerc n’était arrivé

que depuis quelques jours, mais les quarante honorables familles chez lesquelles il a placé ses jeunes élèves réclament impérieusement les deux mois entiers de pension que ces enfants devaient passer chez elles ; et tout à coup M. Leclerc s’aperçoit que ses Allemands se sont mués en détrousseurs de grands chemins. Demander de l’argent en France, impossible ; et pourtant il faut donner la bourse pour sauver la vie : M. Leclerc, sa femme, ses élèves mettent en commun tout ce qu’ils possèdent et ainsi ils réunissent à peu près la rançon réclamée.


Enfin, on part, et ce voyage est un douloureux calvaire : Sous un soleil de plomb le train avance lentement, oh ! si lentement… les portières sont closes, les stores sont baissés, on a soif, on a faim, on défaille. Par-ci par-là, aux arrêts dans les gares, on entend des coups de fusil : ce n’est rien : un Français seulement, qui voulait faire le fanfaron et qu’on a « collé » au mur ? Et le train repart, et les quolibets et les outrages et les insultes des soldats. On garde les lèvres closes, on ferme les yeux pour que les argus allemands n’y puissent pas lire les mots qu’on ne veut pas prononcer. Mais on va pouvoir respirer, voici la délivrance, la Suisse, la terre vraiment hospitalière, celle-là, le pays de pitié et de charité ! D’un bond on est hors du train, hors de prison ! les larmes jaillissent de tous les yeux, et, de toutes ces jeunes poitrines trop longtemps comprimées, un seul cri s’élève, un défi : « Vive la France ! » (Applaudissements)


Quelques jours plus tard, M. Leclerc rentrait à Étampes, accablé, ulcéré, endolori comme un homme qui a fait une chute et qui est tombé de très haut. Il était pourtant plein de confiance : la révélation avait été violente et cruelle ; mais son âme honnête ne pouvait pas douter que notre pays, le pays de franchise et de loyauté, ne parvint à réduire un peuple, dont la puissance était, certes, formidable, mais consistait seulement en un brigandage savamment organisé.

… Il allait rejoindre son corps : c’était pour être soldat qu’il revenait d’Allemagne. Il me fit ses adieux, me chargea d’exprimer son affectueux souvenir à vous, à ses collègues absents, et, sur une dernière poignée de main, une parole d’espérance, avec son bon sourire, il partit…


Et maintenant, il dort du sommeil des héros : Une main pieuse l’a couché dans le lit qu’elle lui a creusé dans le pays d’Argonne, terre bénie entre toutes pour le cœur d’un Français, imprégnée du sang de nos martyrs, sanctifiée par leur mort, temple vénérable où nos descendants ne devront pénétrer qu’avec un respect religieux.


Pardonnez-moi, mes amis, de me laisser emporter ainsi par mes souvenirs, et, en ce jour de fête annuelle, d’évoquer dans vos esprits des pensées funèbres. Mais nous sommes en 1915, année unique dans l’histoire, pendant laquelle, à la veille du 14 juillet, il est juste de glorifier d’abord ceux qui sont morts pour la patrie, de rappeler leurs exemples à jamais mémorables, résolus d’ailleurs que nous sommes à ne leur donner des larmes, que lorsqu’ils auront été vengés. (Applaudissements)


Mais je ne saurais vraiment décerner comme il convient à tous ceux à qui le Collège doit un souvenir, les louanges qu’ils ont méritées. En ce moment, nous avons encore sur le front trois de vos professeurs : MM. Thourigny, Chardon et Perriau, votre surveillant général, M. Ottavi, deux de vos maîtres dont l’un, blessé au début de la guerre, a déjà repris du service. Le bruit du canon ne les empêche peut-être pas de songer à vous aujourd’hui, à cette distribution des prix, à laquelle ils n’assistent pas ; ils se disent aussi, j’espère, que nous ne les oublions pas et que tous nos vœux les accompagnent. Quant à l’excellent M. Vignaud, blessé au champ d’honneur, il gémit

sans doute dans quelque ambulance allemande. Puissions-nous les voir bientôt rendus à leur labeur pacifique !


Malheureusement trop nombreux, sont ceux dont nous ne pouvons plus espérer le retour. A la première page du palmarès, vous pouvez voir combien est déjà longue la liste des anciens élèves morts au champ d’honneur. Il en est tombé de tous âges, de tous grades, de toutes conditions. Négociants, industriels, agriculteurs, avocats, officiers, prêtres, chacun, avant la guerre, remplissait son devoir sous la forme que lui avaient imposé ses aptitudes et sa conscience, lorsqu’un devoir plus supérieur que tous les autres les appela tous au jour du danger : sauver la Patrie encore une fois menacée. Ils sont morts. Que leur mémoire glorieuse soit à jamais conservée par nous et par les générations futures !


En attendant, leurs places ne sont pas restées vides. Comptez vous-mêmes ceux de vos camarades qui, l’an passé, à pareil jour étaient à vos côtés sur les bancs que vous occupez. Vous savez où sont les absents. Si nous étions plus près des tranchées, au moment où je vous parle, peut-être arriverait jusqu’à nos oreilles le sifflement des balles qui partent de leurs fusils. Que dis-je ?... plusieurs nos lauréats, de cette année scolaire même, n’entendrons pas les bravos dont tout à l’heure vous saluerez leurs noms. Aussitôt munis de leur baccalauréat, après la session d’avril, ils ont quitté le Collège, et bientôt ils sortiront de la caserne où ils travaillent encore, pour conquérir un diplôme, le plus envieux, le plus précieux, la Victoire ! (Applaudissements)


En voyant ces enfants qui, avec tant d’entrain et d’allégresse vont au devant des dangers et de la gloire, nos souvenirs d’enfance nous remontent au cœur, ils vont venger nos morts, effacer par des exploits les affronts que nous n’avons pas

oubliés, nous qui avons vécu 1870, ils rallument toutes nos espérances :


Di patrii, quorum semper sub numine Troja est, Non tamen omnino Teucros delere paratis,

Cum tales animos juvenum et tam certa tulistis Pectora !...


Braves enfants, héros imberbes, chers petits soldats de notre France, toutes nos bénédictions vous accompagnent ; vous êtes notre joie et notre orgueil ; et nous, qui serons bientôt des vieillards, nous nous inclinons devant vous ; vous allez être les soldats de la Grande Guerre, les sauveurs de la Patrie ! Allez, boutez les barbares hors du sol sacré, protégez les berceaux, délivrez les tombes, et bientôt, oui bientôt, revenez-nous pour des œuvres plus humaines. La France encore aura besoin de vous lorsque vous nous aurez conquis la paix. Allez ! en attendant, nous allons vous tresser des couronnes ; nos mains, à votre retour, seront pleines de fleurs, et nos poètes, nouveaux Homères, s’efforçant d’égaler leurs chants à vos exploits, vous feront entrer vivants dans la gloire immortelle.


Voilà, mes chers amis que je m’égare encore : c’est à vous, non à vos camarades absents que je dois m’adresser : le discours d’usage manquerait son but s’il ne contenait un enseignement. Mais ne pouvons-nous pas, par un détour, revenir à notre sujet ? et si nous savons résumer ce que contient l’année que nous venons de vivre, les évènements qui chaque jour se déroulent sous nos yeux, n’aurons-nous pas l’enseignement que nous cherchons, la meilleure et la plus frappante leçon de choses que vous ayez jamais reçue ?


Peut-être un jour, au cours d’une version un peu vite expédiée, avez-vous rencontré cette phrase du vieil historien : « Belgae

certant pro libertate, Galli de gloria, Germani ad prædam » ; et vous avez traduit, sans trop approfondir le sens : « Les Belges combattent pour la liberté, les Gaulois pour la gloire, les Germains pour le butin. » Aujourd’hui vous pouvez comprendre et constater que la personnalité des peuples ne change pas plus que celle des individus : la Belgique, vous la voyez depuis un an ; c’est le paisible et vaillant petit peuple qui, assailli en pleine paix par un bandit, n’a pas désespéré de la Justice : Plutôt que d’être asservi, il a préféré périr libre : A la voix du plus noble des rois, il s’est dressé contre l’assaillant, il a donné l’alarme, et, avant que tout fût désespéré, les nations défenseurs du droit pouvaient se préparer à recevoir le choc du monstre. Peuple martyr il a subi toutes les violences, le pillage, l’incendie, l’assassinat. Cependant la Belgique est toujours debout : Elle est aujourd’hui privée de presque tout son territoire, mais elle a, par sa vaillance, sauvé le monde, et le monde la sauvera. Unie aux peuples civilisés, elle combat pour le droit, et, en attendant l’heure des réparations nécessaires, sur la terre de France, elle jouit encore de la liberté. (Vifs applaudissements)


Quant aux Germains, « ils combattent pour le butin ». Avouez mes chers amis, que jusqu’à ces derniers temps, vous n’y songiez guère. Vos livres d’histoire vous disaient la puissance de l’Allemagne, sa force d’expansion, son génie des affaires ; ils vous montraient comment, grâce à la guerre dont ils avaient déjà fait leur industrie nationale, les margraves de Brandebourg, en absorbant peu à peu tous les pays qui les environnaient, avait formé le royaume de Prusse, et aussi comment la Prusse avait à son tour absorbé l’Allemagne. Peut-être avez-vous éprouvé quelque admiration pour un appétit si colossal : Si vous aviez réfléchi que, suivant l’impulsion de sa nature, l’Allemagne voudrait un jour dévorer le reste du monde, peut-être votre étonnement n’aurait-il pas été exempt d’appréhension. Mais,

aux vrais Latins que nous sommes la laideur d’un ogre répugne, et vous vous complaisiez à imaginer plutôt l’Allemagne sous les traits de la douce Dorothée ou de la blonde Marguerite. Et pourtant les avertissements ne nous manquaient pas, et ils étaient retentissants. Un ministre de la guerre allemand (le descendant d’une famille française, hélas !) n’écrivait-il pas il y a quelques années : « Nous annexerons le Danemark, la Belgique, la Hollande, la Suisse, la Livonie, Trieste et Venise et le Nord de la France, de la Somme à la Loire. Ce programme que nous exposons sans peur n’est pas l’œuvre d’un fou ; cet empire que nous voulons fonder ne sera pas une utopie ; nous avons dès maintenant les moyens de réalisation. » Mes amis, ce langage n’est pas n’est pas du cynisme ; c’est de l’inconscience : sans une proie à saisir l’Allemand ne comprend pas la guerre ; la guerre n’est pour lui qu’une industrie, un placement à gros intérêt : « Germani certant ad prædam. » Ne l’oubliez jamais.


Vous avez donc appris à connaître la Belgique et l’Allemagne. Mais la France, notre France, la connaissiez-vous bien avant cette année d’épreuves ?... Que ma question ne vous offense pas : il y en avait tant d’autres comme vous ! La France a surpris tant de monde qu’elle a fini par se surprendre elle- même. Semblable à ces gens qui, pour se faire pardonner leurs vertus, se parent de vices qu’ils n’ont pas, la France s’était tellement dénigrée elle-même qu’elle avait fini par croire à tout le mal dont elle s’accusait. Comment les autres l’auraient-ils mieux jugée ? Aussi nos ennemis nous croyaient-ils irrémédiablement perdus : Nous étions pour eux le peuple inconstant par excellence, impatient de toute autorité, incapable d’aucune discipline, ami seulement des révolutions et tellement ennemi de la guerre que nos chefs ne pourraient jamais ne y conduire, au reste, tellement égoïstes et corrompus, que la Patrie en France n’était plus qu’un vain mot.

Ah ! la patrie ! Y a-t-il vraiment en France un homme qui ait pu croire qu’il ne la chérissait pas ?... Mais sans doute il faut avoir vu sa mère en danger pour savoir à quel point on l’aime. Rappelez-vous, mes amis, les jours inoubliables de la fin de juillet 1914 : toute passion s’était apaisée, toute rivalité avait disparu, tout dissentiment s’était effacé, tous les citoyens de la France, oubliant leurs griefs imaginaires et tout à coup redevenus véritablement frères, attendaient dans la même angoisse les nouvelles qui allaient décider du sort du pays. La France pays d’indiscipline ! qui donc a pu proférer semblable blasphème ! Pendant que nos ministres délibéraient, tous les citoyens debout dans les rues ou sur les places publiques attendaient dans un calme impressionnant, presque en silence, sachant que l’heure était solennelle et que l’enjeu de la partie formidable qui allait se jouer, c’était d’abord et avant tout l’honneur de la France. L’Honneur ! Le voilà notre vrai bien, notre patrimoine commun que nous ne partagerons jamais, le voilà l’intérêt supérieur qui en un instant avait donné à tout un peuple un seul cœur et une seule âme.


Ceux qui ne nous connaissent pas ont dit que, devant la barbarie menaçante, la France s’était sentie régénérée et purifiée. Qu’ils gardent leurs éloges : La France n’avait ni à se régénérer, ni à se purifier ; elle s’est réveillée, voilà tout.


Par-dessus tout pacifique, France la Douce avait dit et proclamé – trop peut-être – qu’elle voulait la paix, la paix quand même, trouvant superflu d’ajouter, quand on est la France, la paix dans l’honneur. Mais quand elle a vu forger pour elle les chaînes de l’esclavage, elle s’est ressouvenue de ses longs siècles de gloire, et tout à coup le monde étonné a vu réapparaître une France oubliée. Oui, mes chers amis, nous pouvons sans rougir évoquer les gloires les plus pures de notre histoire nationale, et Vercingétorix, et Jeanne d’Arc, et

Marceau, et les volontaires de 92. Prenons à témoin nos grands aïeux ; nous n’avons pas dégénéré. Notre France est bien celle qu’ils nous ont transmise, sa cause est bien celle qu’ils ont défendue : la liberté du Monde.


Jamais d’ailleurs l’héroïsme de nos soldats ne s’est manifesté d’une manière plus éclatante, et désormais nous aurons bien de la peine à vous faire admirer les héros d’Athènes et de Rome. Ils sont éclipsés par les prodiges d’audace, de bravoure, d’abnégation, de patience aussi qu’accomplissent nos valeureux soldats : Tous les jours nous arrive le récit de leurs prouesses épiques : ingrats que nous sommes, depuis un an nous en avons tellement pris l’habitude, qu’au lieu du sentiment d’humilité que nous devrions éprouver, il nous arrive parfois d’en lire le récit d’un œil distrait, comme un simple fait divers. Nous leur rendons justice cependant ; mais nous comptons sur l’Histoire pour leur payer notre tribut de reconnaissance.


Il semble d’ailleurs que tout contribue à rendre l’héroïsme familier à nos soldats : Depuis un an que dure la lutte sanglante, jamais ils n’ont fléchi, mais nulle part non plus ils n’ont senti une défaillance ; tous les courages ont été à la hauteur des évènements, et, lorsque les écrivains, soucieux de la vérité, rapporteront dans leurs mémoires la fermeté avec laquelle le peuple français a supporté l’épreuve, ils ne manqueront pas de dire que c’est la femme française qui lui a donné l’exemple. J’en appelle aux glorieux blessés qui nous honorent de leur présence et qi nous permettent de voir, sur l’estrade, de jeunes visages autour de nous : Chacun d’eux, à son départ, avait près de lui sa mère, sa femme, sa sœur. Si au moment de la grande séparation un sanglot leur est monté à la gorge, bien vite elles l’ont refoulé ; si une larme s’est échappé de leurs yeux, elles l’ont caché dans un sourire ; elles ont attendu d’être seules pour pleurer en liberté. Mais il fallait remplacer l’absent, et le

remplacer d’une façon digne de lui ; il fallait sécher ses larmes ; et chacune virilement, s’est mise à la tâche. Nos vaillantes villageoises n’ont pas reculé devant les plus rudes travaux ; elles ont remué la terre ; grâce à elles, des vagues de blonds épis ondulent sous la brise, dans les plaines de la Brie et de la Beauce. La femme de l’industriel ou du négociant est devenue un homme d’affaires ; elle a pris la direction de l’usine ou de l’atelier ; elle veut qu’à son retour, après la victoire, le soldat soit fière d’elle comme elle est déjà fière de lui. D’autres enfin, à qui leur genre de vie ou les évènements ont donné des loisirs, devenues sœurs de charité, consacrent à nos chers blessés leur temps et leurs soins ; elles lavent les plaies, raccommodent les capotes déchirées, réconfortent les malades, et, avec un mot ou une attention aimable, s’efforcent de leur donner parfois l’illusion de la mère absente. Parmi elles, combien ont appris, par un avis officiel, que leurs fils, leurs maris ne reviendraient plus.


Elles n’ont pas cru pourtant qu’elles pouvaient s’enfermer dans une douleur stérile, et, telles des soldats, qui continuent la bataille après avoir vu tomber leur chef, elles continuent leur tâche d’amour et de charité. Saluons très bas ces femmes, ces mères douloureuses ; pour la Patrie, pour nous tous elles ont donné ce qu’elles avaient de plus cher dans la vie ; elles ont droit à la vénération universelle. Mais quand un peuple a de pareilles femmes, de pareilles mères, ce peuple-là est invincible. (Applaudissements.)


Oui, depuis le 2 août 1914, toute Française, tout Français a été mobilisé, car tous les soldats ne sont pas au front, car tous ne sont pas en état de porter les armes ; mais tous ceux qui sont restés, trop âgés ou trop débiles pour le rude métier de la guerre, peuvent au moins remplacer dans une certaine mesure, ceux qui, là-bas, nous font un rempart de leurs poitrines. Ils ont, eux

aussi, donné ce dont ils étaient capables ; ils ont pris leur part de la défense nationale. Mais n’en avez-vous pas profité les premiers ?... Ici même, au Collège, le départ de quatre professeurs avait désorganisé tous les services. Quel enseignement dans ces conditions pouvions-nous vous donner ? Mais d’anciens fonctionnaires, qui après une carrière bien remplie, pouvaient, comme le bon ouvrier qui a achevé sa journée, compter sur quelques heures de repos, songeant que vous étiez la France de demain, l’avenir et l’espérance du pays, sont venus nous offrir leur concours. Grâce à eux, l’enseignement a pu vous être donné avec la régularité accoutumée, les examens ont été préparés, les candidats reçus. Pour l’œuvre nationale, ils se sont imposés une année de rude labeur, pendant laquelle aux angoisses communes, s’ajoutait pour eux l’obligation de reprendre un service interrompu depuis longtemps. Ils ne demandaient pour salaire, que de vous voir profiter de leurs fatigues. Aussi, mes chers amis, je crois être votre interprète, celui du Collège, celui de l’Université toute entière en exprimant notre profonde reconnaissance à MM. Moussu, Castelot et Monchoux, qui ont montré une fois de plus, comment la vieille Université entendait le devoir professionnel et patriotique. (Applaudissements)


Qu’il me soit permis aussi d’adresser une part de nos remerciements à notre jeune collègue M. François ; sans lui, l’enseignement du dessin aurait été impossible. Avant ses études terminées, il a commencé lui-même à enseigner à titre gracieux. Nous souhaitons qu’un pareil début lui porte bonheur, et nous faisons tous nos vœux pour que sa carrière de professeur et d’artiste soit brillante et féconde.


Mais vous, mes chers amis, vous l’objet de tant de sollicitudes, vous, les dépositaires d’un pareil patrimoine de gloire et d’honneur, qu’allez-vous faire pour la défense

nationale ? Vous sentez bien, qu’une fois la grande tourmente passée, vous n’aurez pas le droit de vous reposer sous les lauriers de vos aînés. Jamais, à quelque époque que l’on vive, on n’échappe au Devoir ; mais la forme sous laquelle le Devoir vous réclamera demain sera particulièrement pressante. Assurément, vous ne sentirez pas, comme nous depuis quarante ans, peser sur vos têtes la menace du vainqueur ; la grande tâche qu’après nos désastres nos maîtres nous assignaient, lorsque nous étions au Collège, la grande réparation qu’exigeait la Justice éternelle, ce sont vos frères qui en ce moment l’accomplissent ; elle ne s’imposera donc pas à vous ; vous ne connaîtrez pas la timidité des vaincus ; vos énergies ne seront pas paralysées comme les nôtres, par la pensée que toutes vos entreprises seront ruinées par le fléau inévitable. Le fléau s’abat et ne se relèvera pas demain. Vous aurez la sécurité que nous n’avons jamais connue ; vous recevrez de vos aînés une France glorieuse et triomphante, que nous désespérions de voir, mais aussi une France meurtrie et sanglante. Votre tâche sera de soigner et guérir au plus vite ses blessures, afin de lui rendre la force d’occuper la place qui lui revient dans le monde. Si vous y manquiez, le sacrifice de nos vaillants soldats aurait été vain, et vous seriez des frères indignes.


Du modeste tertre surmonté d’un képi ou d’une croix de bois sous lequel dans les champs de l’Artois, de l’Argonne ou de la Champagne, reposent nos morts vénérés, leurs voix s’élèvent vers vous : « Nous avons versé notre sang pour vous laisser une France libre et indépendante ; mais nos ennemis l’ont ravagée, nous sommes tombés par milliers sous la mitraille, et, avec nous, ont disparu les forces, les intelligences, les énergies dont la patrie avait besoin. Hâtez-vous, petits, de venir prendre les places que nous laissons vides : Nous n’avons jamais cru, nous autres, que les canons étaient l’unique sauvegarde des Etats ; aussi nous voulons qu’après nous, lorsque nous vous aurons

laissé la victoire, vous sachiez rendre à la France la gloire dans la paix. Nous voulons, nous réclamons que vous sachiez mettre en valeur toutes les ressources dont elle dispose : Faites produire à son sol généreux toutes les richesses qu’il renferme, développez son industrie ; que la pensée française brille sur le monde ; que la science, appliquée aujourd’hui à des œuvres infernales, devienne un instrument de paix et de bonheur, que nos arts rajeunissent et montrent la puissance de votre génie créateur. Voilà votre tâche, petits frères ; c’est la guerre après la, guerre, pour la suprématie de la France dans la paix. Défendez à votre manière le drapeau de la France : Enfants, au drapeau, au travail ! »


Oui, mes amis travaillez, travaillons ! L’oisiveté qui est toujours un vice, prend à certaines heures le caractère de la lâcheté et de la trahison : La Patrie a besoin de votre travail, elle l’exige, elle y a droit : Au travail, au drapeau !


Travaillez donc mes amis, et, pour que votre travail soit fructueux, travaillez dans la concorde : L’amour de la Patrie a fait, à l’heure tragique, jaillir du cœur des Français la fraternité véritable, l’union féconde qu’on a appelée l’Union sacrée. Conservez-la pieusement. Elle a été scellée dans le sang de nos morts ; la rompre serait une impiété. Plus tard, lorsque dans l’intérêt du bien public, vous aurez à défendre vos doctrines ou vos méthodes, quelque conviction, quelque chaleur, quelque passion même que vous apportiez dans la discussion, ayez toujours égard aux droits des autres : la pensée humaine est toujours respectable, et vous ne pouvez que gagner à envisager les questions sous tous leurs aspects : N’ayez pas la fatuité de croire que vous avez le monopole de la Vérité ou de la Justice ; n’ayez pas, n’ayez jamais le fanatisme de vos opinions : Comme tous les fanatismes, il conduit à persécuter, et la persécution se retourne toujours contre ses auteurs : La

tolérance est la condition de toute charité et de tout progrès dans le domaine moral.


Si donc vous avez vraiment l’amour du bien public, cherchez toujours ce qui rapproche et jamais ce qui divise ; et vous verrez que les hommes en apparence les plus différents se ressemblent beaucoup plus qu’ils ne le croient eux-mêmes. Bannissez toute discorde et toute haine. Dans tous vos rapports avec les autres, apportez la droiture la plus absolue, la sincérité la plus complète, et surtout commencez à être sincères avec vous- mêmes.


Voilà des maximes bien simples : Ayez seulement le courage de les suivre, et vous aurez à votre tour bien mérité de la Patrie, vous aurez à faire régner parmi vous cette « bienveillance » réciproque qui est le ciment des sociétés puissantes, le charme de la vie, et, après les violences et les douleurs de l’heure présente, vous aurez à faire rayonner sur le monde la Fraternité sainte, vous aurez avancé la mission de notre chère patrie, France la Douce, la France éternelle. Vive la France ! (Applaudissements répétés)


Avant la lecture du palmarès, l’orchestre exécutait avec beaucoup de brio, l’hymne belge, la Brabançonne, ce qui donnait lieu, de la part de l’auditoire, à une manifestation de vive sympathie pour nos vaillants hôtes belges ; mais la surprise réservée par M. Schvartz était une nouveauté : l’hymne national italien, exécuté pour la première fois à Étampes et, s’il vous plaît, en langue italienne. Dire que nos jeunes choristes n’écorchèrent pas un peu la langue de Dante serait un peu risqué, mais nos amis italiens éprouvèrent un grand plaisir de cette aimable intention.


Voici la liste des élèves ayant obtenu le plus de nominations :

Extrait du palmarès Conseil de discipline

Dans sa réunion du 26 mars 1915, à l’unanimité de ses membres, le Conseil de discipline a décidé qu’il y avait lieu d’accorder des félicitations aux élèves : Teychenné René, de la classe de mathématiques ; Leblanc Jacques, de la classe de philosophie ; Bizet René, de la classe de 1re D ; Guitton Roger, de la classe de 1re D ; Richoux André, de la classe de 4e A ; Richault Pierre, de la classe de 4e A ;


Dans sa réunion de juin 1915, aux élèves : Leblanc Jacques, de la classe de philosophie ; Guitton Roger, de la classe de 1re D ; Lambert Lucien, de 3e A ; Guerry Jean-Louis, de 3e B ;


Dont le travail, la conduite et les progrès durant toute l’année scolaire ont donné la plus complète satisfaction à leurs maîtres.


Le Conseil décide en outre que mention sera faite de cette distinction au livret scolaire de ces élèves.


L’abondance des matières nous oblige à remettre à notre prochain numéro la suite de ce palmarès.



Palmarès de 1916


image

Le collège en 1905 (cliché CLC)

République FrançaiseUniversité de France Académie de ParisCollège « Geoffroy-Saint-Hilaire » d’Étampes


CLOTURE ANNUELLE DES CLASSES

sous la présidence de M. Aimé LEBLANC, Principal du Collège, officier de l’Instruction publique, le Jeudi 13 juillet 1916.


Une allocution a été prononcée par M. LEBLANC, Principal.


Étampes Imprimerie Terrier Frères et Cie

1, rue de la

Plâtrerie, 1 – 1916 |1


République FrançaiseUniversité de France Académie de ParisCollège « Geoffroy-Saint-Hilaire » d’Étampes


CLOTURE ANNUELLE DES CLASSES

sous la présidence de M. Aimé LEBLANC, Principal du Collège, officier de l’Instruction publique, le Jeudi 13 juillet 1916.


Une allocution a été prononcée par M. LEBLANC, Principal.


Étampes Imprimerie Terrier Frères et Cie

1, rue de la

Plâtrerie, 1 – 1916 |2

À la mémoire des fonctionnaires et des anciens élèves du collège morts pour la patrie

1914-1916


LECLERC Maxime, professeur d’allemand GHIO Pascal, répétiteur

Général DELARUE,

DELPEUCH Pierre,

1902-1907

VILLETTE Maurice,

1906-1911

AUBERT Francis,

1903-1907

SARCIRON Marcel,

1907

AUBRY Charles,

1906

SOUBALOFF René,

1898

BLAVET Henri,

1882-1885

MASSON Georges,

1891-1900

LÉRY Georges,

1887-1888

IMBAULT Charles,

1899-1900

DEMARSEILLE Stanislas,

1901-1907

DUCLOS Charles,

1894-1905

GUION Pierre,

1905-1906

MENARD André,

1901-1908

BONNIN Raoul,

1896-1902

LEFEBVRE Charles,

1891-1898

TIMBERT Lucien,

1905-1908

ARGENVILLIERS Jacques,

1897-1899

RABOURDIN Charles,

1891-1895

GUILLOTEAU Louis,

1882-1885

DELESSERT Marcel,

1904-1908

BOUTROUX Gaston,

1906-1912

GRAJON René,

1906-1913

LAMBERT Pierre,

1895-1897

MICHAU Louis,

DELPEUCH Paul,

1906-1907

1901-1917|3

Bureau d’administration du collège d’Étampes


MM.

FERRAND (image ,I.image ), Inspecteur d’Académie, à Versailles,

Président.

DARRAS (I.image ), Sous-Préfet de l’arrondissement d’Étampes,

Vice-Président.

BOUILLOUX-LAFONT, Marcel (image ), Maire d’Étampes. LEBLANC, Aimé (I. image ), Principal du Collège.

LÉAUTÉ, Adjoint au Maire d’Étampes. LEBLANC, Maurice, Conseiller municipal. Le Docteur MANET, Médecin du Collège.

HUTTEAU, Léonce, Membre du Bureau de l’Association des Anciens Élèves.


Conseil de Discipline


MM.

image

LEBLANC, Aimé (I. image ), Principal du Collège, Président. BOISSE (I. ), Professeur de Philosophie.

LIGNIER (A. ), Professeur d’Histoire. GIRONDEAU (I. image ), Professeur de Cinquième. OTTAVI, Surveillant Général.

MILLET, Répétiteur. |4


Personnel du Collège Fonctionnaires honoraires

image

MM.

GRONNIER (I. ), ancien Principal.

CASTELOT (I. ), ancien Professeur de Mathématiques.

MONCHOUX (I. image ), ancien Professeur de Sciences physiques et naturelles.


Administration


Principal Surveillant général

M. Aimé LEBLANC (I

M. OTTAVI, mobilisé.

).


image

Enseignement & Surveillance

Professeurs

MM.

Mathématiques SÉGUELAS-ROUGETTE Sciences physiques et naturelles THOURIGNY, mobilisé

Suppléé par MONCHOUX

image

Sciences CHARDON, mobilisé Suppléé par MM. CASTELOT et MOUSSU

Philosophie BOISSE (I. )

Histoire LIGNIER (A. )

Première BOISSE (I. )

image

Seconde et Troisième DE LAUTREC

Quatrième LIGNIER (A. )

Cinquième GIRONDEAU (I. )

Sixième TEYCHENNÉ (I. )

Allemand LECLERC (A. ), mort au champ d’honneur.

Anglais

DESGARDINS (I.

)

Septième et Huitième Classe Primaire

DUPUIS (I. )

Melle HEIT (A. )


Agriculture

COULPIER ( )


Suppléé par Melle MAGNY.

image

image

Dessin VIGNAULD, mobilisé Suppléé par M. FRANÇOIS

Musique vocale et instrumentale SCHVARTZ (A. image ) Gymnastique et Escrime PERRIAU, mobilisé Répétiteurs GUÉRIN, mobilisé

MILLET, mobilisé LHUILLIER, mobilisé

Surveillants d’internat MAYÉRAS LEFER |5


Année scolaire 1915–1916


Résultats obtenus par les élèves du collège d’Étampes dans les examens depuis la dernière distribution des prix.


Baccalauréats

2e partie (Mathématiques).

Teychenné René, de Massat (Ariège), externe. Mention Assez bien.

Jaubert Louis, de Marseille, externe.

2e partie (Philosophie)

Moussard Paul, de Garches, externe.

1re partie (Latin-Grec)

Chanterau Robert, d’Étréchy, interne.

Concours des aspirants officiers Edet Emile, de Forges-les-Bains, interne.

Têton Bernard, d’Étampes, externe.

Certificat d’études secondaires du premier degré Bigot André, de Saint-Pierre-du-Perray, externe.

Richault Pierre, d’Étréchy, externe. Richoux André, de Choisy-le-Roi, interne. Jarry Raymond, d’Étampes, interne.

Léauté Maurice, d’Étampes, externe.

Randon Maurice, d’Étampes, externe.

École d’horlogerie de Cluses Caquet Jean, d’Angerville, interne. |6


ENSEIGNEMENT PRIMAIRE


Brevet Élémentaire Brulebois Maurice, de Châlon-sur-Saône, interne. Les examens ne sont pas terminés.

Conseil de discipline

Dans ses réunions du 14 avril et du 23 juin 1916, à l’unanimité de ses membres, le Conseil de discipline a décidé qu’il y avait lieu d’accorder des félicitations aux élèves :

Hirtzman Robert, d’Affleville, interne.

Poisson Henri, de Morigny, interne.

Bigot André, 2 fois nommé.

dont le travail, la conduite et les progrès durant toute l’année scolaire ont donné la plus complète satisfaction à leurs maîtres. Le Conseil décide en outre, que mention sera faite de cette distinction au livret scolaire de ces élèves. |7

Palmarès de l’Année Scolaire1915-1916


Enseignement secondaire DEUXIÈME CYCLE


Excellence

Classe de Mathématiques élémentaires

Prix GUITTON Roger, de Méréville, interne.


Mathématiques

Prix BIZET René, de Saint-Michel-sur-Orge, int.


Physique et Chimie

Prix BIZET René 2 f. n.


Sciences naturelles

Prix

BIZET René

3 f. n.

ex æquo

GUITTON Roger

2 f. n.


Philosophie

Prix BIZET René 4 f. n.

Mention GUITTON Roger 3 f. n.


Histoire et Géographie

Prix

BIZET René

5 f. n.

Accessit

GUITTON Roger

4 f. n.


Classe de Première.

Sections A B C D


Excellence

Prix POISSON Henri 2 f. n.

Tableau d’honneur

Prix POISSON Henri 3 f. n.


Composition française.

Prix MEYSENC Jacques, de Péronne, interne.

Accessit

POISSON Henri

4 f. n.

ex æquo

HIRTZMAN Robert

2 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix HIRTZMAN Robert 3 f. n. |8


Langue anglaise.


1re Langue.

Prix POISSON Henri 5 f. n.

ex æquo CAMPANA Georges, de Paris, interne.

2e Langue.

Prix HIRTZMAN Robert 4 f. n.


Langue allemande.


1re Langue.

Prix HIRTZMAN Robert 5 f. n.

2e Langue.

Prix POISSON Henri 6 f. n.

Accessit CAMPANA Georges 2 f. n. Mention SIDEL Jean, de Châtillon-sur-Seine, externe.


Dessin d’imitation.

Prix CAMPANA Georges 3 f. n.

Section A

Version grecque

Accessit BRULEBOIS Maurice 2 f. n.

Sections A B C D

Version latine.

Accessit

CAMPANA Georges

4 f. n.

ex æquo

BRULEBOIS Maurice

3 f. n.

Mention

POISSON Henri

3 f. n.


Thème latin.

Accessit SIDEL Jean 2 f. n.

Section B

Mathématiques.

Prix

CAMPANA Georges

5 f. n.

Accessit

BRULEBOIS Maurice

4 f. n.

Mention

SIDEL Jean

3 f. n.


Histoire ancienne.

Mention POISSON Henri 8 f. n.

Sections C D

Mathématiques.

Accessit HIRTZMAN Robert 6 f. n. |9


Physique et Chimie.

Prix HIRRZMAN Robert 7 f. n.

Section Étrangère

Premier Cours

Tableau d’honneur


Prix :

Djurovitch Mikaïlo, de Leskovac Serbie), interne 9 inscrip.

Iovanovitch Lazar, de Belgrade (Serbie)

— 9

Iovanovitch Raïko, de Nish (Serbie)

— 9

Taditch Mica, de Belgrade (Serbie)

— 9


Langue Française.

Prix

ex æquo

DJUROVITCH Mikaïlo TADITCH Mica

2 f. n.

2 f. n.

Accessit

IOVANOVITCH Raïko IOVANOVITCH Lazar

2 f. n.

2 f. n.


Langue Latine.

Prix

IOVANOVITCH Raïko

3 f. n.

Accessit

DJUROVITCH Mikaïlo

3 f. n.


Mathématiques.

Prix

TADITCH Mica

3 f. n.

2e

IOVANOVITCH Lazar

3 f. n.


Allemand.


Prix 2e

IOVANOVITCH Raïko

DJUROVITCH Mikaïlo

4 f. n.

4 f. n.

Accessit

IOVANOVITCH Lazar

4 f. n.

TADITCH Mica

4 f. n.

Classe de Seconde

Sections C D

Composition française.

Prix LAMBERT Lucien, de Perray-Vaucluse, interne.

Accessit GUÉRY Jean-Louis, de Paris, interne.

Mention MARTIN Lucien, de Colombes, interne.


Histoire et Géographie.

Accessit

GUÉRY Jean-Louis

2 f. n.

Mention

LAMBERT Lucien

2 f. n.


Langue anglaise.


1re Langue

Prix MARTIN Lucien 2 f. n. |10

2e Langue

Prix LAMBERT Lucien 3 f. n.

ex æquo GUÉRY Jean-Louis 3 f. n. Mention GUÉRIN André, de Courtenay, interne.


Langue allemande.


1re Langue

Prix LAMBERT Lucien 4 f. n.

Accessit GUÉRY Jean-Louis 4 f. n.

2e Langue

Accessit MARTIN Lucien 3 f. n.


Mathématiques.

Mention GUÉRY Jean-Louis 5 f. n.

Physique et Chimie.

Prix GUÉRY Jean-Louis 6 f. n.


Récitation.


Prix

LAMBERT Lucien

5 f. n.

ex æquo

GUÉRY Jean-Louis

7 f. n.

Mention

MARTIN Lucien

4 f. n.


Dessin géométrique.

Prix GUÉRY Jean-Louis 8 f. n.

Section C

Version latine.

Prix LAMBERT Lucien 6 f. n.


Thème latin.

Prix LAMBERT Lucien 7 f. n.


Mention spéciale.

Mention est faite pour son travail et son application de l’élève Guérin André, interne, qui, arrivé en cours d’année, n’a pu prendre part à toutes les compositions.


PREMIER CYCLE

Classe de Troisième A.


Excellence


Prix

RICHOUX André

2 f. n.

ex æquo

BIGOT André

3 f. n.

Tableau d’honneur

Prix

BIGOT André, 9 inscriptions

4 f. n.


RICHAULT Pierre, 8 inscriptions

2 f. n.


RICHOUX André, 8 inscriptions

3 f. n.


Composition française.

Prix

RICHOUX André

4 f. n. |11

Accessit

BIGOT André

5 f. n.


Version latine.

Prix RICHOUX André 5 f. n.


Thème latin.

Prix RICHOUX André 6 f. n.

Accessit BIGOT André 6 f. n.

Mention RICHAULT Pierre 3 f. n.


Langue grecque.

Prix BIGOT André 7 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

BIGOT André

8 f. n.

Accessit Mention

RICHOUX André RICHAULT Pierre

7 f. n.

4 f. n.


Langue anglaise.

Mention DELAVAL André, de Paris, externe.

Langue allemande.

Prix

RICHOUX André

8 f. n.

Accessit

BIGOT André

9 f. n.

ex æquo

RICHAULT Pierre

5 f. n.


Mathématiques.

Prix

RICHOUX André

9 f. n.

Accessit

BIGOT André

10 f. n.


Récitation.


Prix

BIGOT André

11 f. n.

Accessit

RICHOUX André

10 f. n.


Dessin d’imitation.

Prix

RICHAULT Pierre

6 f. n.

Accessit Mention

RICHOUX André BIGOT André

  1. f. n.

  2. f. n.



Excellence.

Classe de Troisième B.

Prix JARRY Raymond 2 f. n.


Composition française.

Prix HANNECART Pierre, de Mons (Belgique),

interne.

Accessit LÉAUTÉ Maurice 2 f. n.


Mathématiques.

Prix RANDON Maurice 2 f. n.

ex æquo LAURENÇON Maurice, de Bône, interne.

Accessit MONIN Jean, de Saint-Mandé, externe.

Mention LÉAUTÉ Maurice 3 f. n. |12


Prix

RANDON Maurice

3 f. n.

2e prix

LAURENÇON Maurice

2 f. n.

Physique et Chimie.


Accessit HANNECART Robert, de Mons (Belgique), int.


Histoire naturelle.

Prix

ex æquo

HANNECART Robert RANDON Maurice

2 f. n.

4 f. n.

Accessit Mention

LAURENÇON Maurice RICHEZ Paul, de Paris, interne.

3 f. n.


Langue allemande.

Prix LAURENÇON Maurice 4 f. n.


Langue anglaise.

Accessit JACQUES Pierre, d’Angerville, externe.

Mention LÉAUTÉ Maurice 4 f. n.


Histoire et Géographie.

Prix

RANDON Maurice

5 f. n.

Accessit

JACQUES Pierre

2 f. n.


Comptabilité.

Prix RANDON Maurice 6 f. n.


Récitation.


Prix

HANNECART Pierre

2 f. n.

Accessit

RICHEZ Paul

2 f. n.

RANDON Maurice

8 f. n.

Dessin géométrique.

Prix

2e prix

HANNECART Pierre Richez Paul

4 f. n.

3 f. n.

Accessit

RANDON Maurice

9 f. n.


Mention spéciale.

Une mention spéciale est accordée, pour son travail et ses progrès, à l’élève JACQUES Pierre, qui, arrivé en cours d’année scolaire, n’a pu prendre part à toutes les compositions.


Cours de dessin

spécial aux élèves de la section des beaux-arts.

Dessin de tête.

Prix LAURENÇON Maurice. Accessit LÉAUTÉ Maurice.

Mention GUÉRIN André. |13


Composition décorative.

Prix LAURENÇON Maurice.

ex æquo LÉAUTÉ Maurice.


Dessin géométrique.

1er prix LAURENÇON Maurice. 2e — LÉAUTÉ Maurice.

Accessit GUÉRIN André.

Perspective.

Accessit LÉAUTÉ Maurice.

Ex æquo LAURENÇON Maurice.


image

La salle d'arts plastiques vers 1925 (Arch. Munic.)



Excellence

Classe de Quatrième A.

Prix COUSIN Henri, de Fontenay-aux-Roses, externe.


Tableau d’honneur

Prix TERRIER Ollivier, d’Étampes, ext., 9 inscript.


Dessin géométrique.

Prix POUPIER Alfred 3 f. n.

ex æquo SCHAEFFER Jean 7 f. n.

2e prix DUBOIS Jean 4 f. n. Accessit FOURMONT Georges, d’Angerville, interne.


Dessin d’imitation.

Prix

SCHAEFFER Jean

8 f. n.

ex æquo

POUPIER Alfred

4 f. n.

Accessit

JACQUlER Léon

9 f. n.

RICHÉ Raymond

3 f. n.


Agriculture.

1er prix CHARPAGNE Henri 9 f. n.

2e prix DUBOIS Jean 6 f. n.

ex æquo FOURMONT Georges 3 f. n.

Accessit BLANC Louis 6 f. n.

Mention JACQUIER Léon 10 f. n.


Classe de Sixième A


Excellence

Prix PIVOTEAU Louis, de Châteauroux, externe.


Tableau d’honneur

Prix PIVOTEAU Louis, 9 inscriptions, 2 f. n.


Exercices français.

Prix GROS Henri, de Hanoï, interne.

1er accessit LECLERQ Léon, de Semeries (Nord), interne.

2me accessit CHAVIGNY Pierre, d’Étampes, externe.

Mention CÉLESTIN Adrien, d’Étampes, externe.


Narration.

Prix


LECLERCQ Léon


2 f. n.

Accessit

GROS Henri

2 f. n.

PIVOTEAU Louis

4 f. n.

Mention

ROBERT Pierre

2 f. n.

CHAMBON Charles

3 f. n.


Version latine.

Prix

LECLERCQ Léon

3 f. n.

ex æquo

CHAMBON Charles

4 f. n.

Accessit

ROBERT Pierre

3 f. n.

Mention

PIVOTEAU Louis

5 f. n.

STACKLER Guy

2 f. n.


Thème latin.

Prix LECLERCQ Léon 4 f. n.

Accessit CÉLESTIN Adrien 2 f. n.


Langue anglaise.

Prix

LECLERCQ Léon

4 f. n.

ex æquo

PIVOTEAU Louis

6 f. n.

Accessit

GROS Henri

3 f. n.

ROBERT Pierre

4 f. n.

Mention

CÉLESTIN Adrien

3 f. n.


Langue allemande.

Prix STACKLER Guy 4 f. n.


Histoire et Géographie.


Prix

STACKLER Guy

4 f. n.

Accessit Mention

CH.AMBON Charles ROBERT Pierre

5 f. n.

5 f. n. |19


Arithmétique.

Prix

LECLERCQ Léon

5 f. n.

2me prix

ex æquo

Mention

PIVOTEAU Louis ROBERT Pierre GROS Henri CÉLESTIN Adrien

7 f. n.

6 f. n.

4 f. n.

4 f. n.


Histoire Naturelle.

Prix

CHAMBON Charles

6 f. n.

ex æquo

CHAVIGNY Pierre

2 f. n.

Accessit

GROS Henri

5 f. n.

ex æquo

LECLERCQ Léon

6 f. n.

Mention

ROBERT Pierre

7 f. n.

PERDUCAT Charles

2 f. n.

CÉLESTIN Adrien

5 f. n.


Agriculture.

Prix LECLERCQ Léon 7 f. n.

ex æquo CHAVIGNY Pierre 3 f. n.

Accessit CHAMBON Charles 7 f. n.

Mention ROBERT Pierre 9 f. n.


Dessin d’Imitation.

Prix GROS Henri 7 f. n.

Accessit PERDUCAT Charles 3 f. n.


Écriture


Prix

CÉLESTIN Adrien

8 f. n.

Mention

LECLERCQ Léon

9 f. n.

PIVOTEAU Louis GROS Henri

10 f. n

8 f. n. |20


Classe de Sixième B.


Exercices français

Accessit GUILLAUME Maurice, de Paris, interne. ex æquo SIGWALT Jean, de Paris, interne.


Narration.

Prix QUENTIN Georges, de Villeneuve-Saint- Georges, interne.

Accessit DENIZE Henri, de Maisse, interne.

Mention TOUILLER Georges, d’Étampes, externe.


Arithmétique.

Prix CHAUVEAU Gaston, de Pamproux (Deux- Sèvres), externe.

Accessit RABOURDIN Léon, de Villers-Chaussy, int.

ex æquo RABOURDIN René, de Villers-Chaussy, int. Mention ROUSSANNES Edouard, de Villeneuve-Saint- Georges, externe.

— DARGENT Maurice, d’Angerville, interne.


Langue anglaise.

Prix

QUENTIN Georges

5 f. n.

Accessit

RABOURDIN Léon

2 f. n.

Mention

RABOURDIN René

2 f. n.


Langue allemande.

Ce prix n’a pas été décerné.


Histoire et Géographie.

Prix

DENIZE Henri


Mention

ROUSSANNES Edouard

2 f. n.


Histoire naturelle.

Prix ROUSSANNES Edouard 3 f. n.

Accessit CHAUVEAU Gaston 2 f. n.


Récitation.


Prix

Accessit Mention

QUENTIN Georges

CHAUVEAU Gaston ROUSSANNES Edouard RABOURDIN Léon

4 f. n.

  1. f. n.

  2. f. n.

4 f. n.


Écriture.


Prix

CHAUVEAU Gaston

4 f. n.

Accessit

ROUSSANNES Edouard

5 f. n.

Mention

RABOURDIN Léon

DARGENT Maurice

5 f. n.

2 f. n. |21


Dessin géométrique.

Prix

2me prix

ROUSSANNES Edouard RABOURDIN Léon

6 f. n.

6 f. n.

ex æquo

RABOURDIN René

4 f. n.

Mention

RONDU André

2 f. n.

CHAUVEAU Gaston

5 f. n.

SIGWALT Jean, de Paris, interne.



Dessin d’imitation.

Prix

CHAUVEAU Gaston

6 f. n.

Accessit

RABOURDIN Léon

7 f. n.

RABOURDIN René

5 f. n.

Mention

DARGENT Maurice

3 f. n.


Agriculture.

Prix RABOURDIN Léon 8 f. n.

ex æquo RABOURDIN René 6 f. n.

2e prix DARGENT Maurice 4 f. n.

Accessit DENIZE Henri 4 f. n.

Mention CHAUVEAU Gaston 7 f. n.

— ROUSSANNES Edouard 7 f. n.


Prix spécial

Un prix spécial est accordé à l’élève GUILLAUME Maurice, qui, arrivé en cours d’année, n’a pu prendre part à toutes les compositions.

Section étrangère

Deuxième cours


Langue française

Prix KOSTITCH Radoslaw, de Sbrenica (Serbie), int. ex æquo RADOÏEVITCH Karanfil, de Koumanovo

(Serbie), int.


CLASSES ÉLÉMENTAIRES



Excellence

Classe de Septième.

Prix AUCHIER Henri, de Gien, externe.


Tableau d’honneur

Prix AUCHIER Henri, 9 inscriptions.


Orthographe.

1er prix AUCHIER Henri 3 f. n.

2e — DE PAS Pierre, de Cagnes (Alpes-Maritimes), int.

Accessit GRENET Marcel 2 f. n.


Calcul.


1er prix

BENOIT-LÉVY André

4 f. n.

2e prix Accessit

Mention

DE PAS Pierre GRENET Marcel RANDON Jean ROUZÉ Jean

  1. f. n.

  2. f. n.

3 f. n.

2f. n.


Histoire et Géographie.

1er prix AUCHIER Henri 5 f. n.

2e — GRENET Marcel 5 f. n.

Accessit BENOIT-LÉVY André 5 f. n.

— RANDON Jean 4 f. n.

1er prix 2e

DE PAS Pierre BENOIT-LÉVY André

4 f. n.

6 f. n.

Accessit

AUCHIER Henri

6 f. n.

GRENET Marcel

6 f. n.


Lecture expliquée.

1er prix 2e prix

AUCHIER Henri DE PAS Pierre

7 f. n.

5 f. n.

ex æquo

DUCLOUD Guy

3 f. n.

Accessit

GRENET Marcel

7 f. n.

BENOIST [sic]-LÉVY André

7 f. n.

ROUZÉ Jean

3 f. n.

Mention

PIÉTROT Raymond

2 f. n.

RANDON Jean

5 f. n.

BÉZINE André, d’Essonnes, externe.


Mention DUCLOUD Guy 2 f. n. Leçons de Choses.


Récitation.


1er prix

AUCHIER Henri

8 f. n.

2e — Accessit

Mention

DUCLOUD Guy BENOIT-LEVY André

GRENET Marcel RANDON Jean DE PAS Pierre

4 f. n.

8 f. n.

8 f. n.

6 f. n.

6 f. n.


Écriture.

1er prix 2e prix


PRÉTROT Raymond BENOIT-LÉVY André


3 f. n.

9 f. n. |23

Accessit

RANDON Jean

7 f. n.

AUCHIER Henri

9 f. n.

DE PAS Pierre

7 f. n.

Mention

GRENET Marcel

9 f. n.

BÉZINE André

2 f. n.

DUCLOUD Guy

5 f. n.


Chant.

1er prix DE PAS Pierre 8 f. n. 2e PrixROUZÉ Jean 4 f. n.

Accessit BENOIT-LÉVY André 10 f. n.


Prix spécial.

Un prix spécial est accordé aux élèves BRIFFAULT Henri, de Bruxelles, et BÉZINE André, d’Essonnes, externes qui, entrés au Collège en cours d’année, n’ont pu prendre part à toutes les compositions.

Classe de Huitième.


Excellence

Prix MARTIN Pierre, de Lagny, externe.


Tableau d’honneur

Prix DUJONCQUOY Pierre, d’Étampes, ext., 9 inscr.


Narration.

Prix MARTIN Pierre 3 f. n.

Accessit DARRAS Denis 2 f. n.


Récitation.

Prix MARTIN Pierre 8 f. n. 2e PrixDUJONCQUOY Pierre 5 f. n.

ex æquo

CHAMBON Louis

5 f. n.

Accessit

DARRAS Denis

8 f. n.


Écriture.

Prix MARTIN Pierre 9 f. n. 2e PrixLEGENDRE Marcel 4 f. n.

ex æquo

Accessit

DUJONCQUOY Pierre CHAMBON Louis DUCRER René

6 f. n.

6 f. n.

2 f. n.

Chant.



Prix

2e prix

LEGENDRE Marcel

POMMIER Robert, de Sens, externe.

5 f. n.

Accessit

DUJONCQUOY Pierre

7 f. n.

CHAMBON Louis

7 f. n.


Classe de Neuvième.


Excellence



Prix

MANET Olivier, d’Étampes, externe.


Tableau d’honneur

Prix DUROCHER Jacqt1es, externe, 9 inscriptions.


1er prix

GAUCHÉ Georges

2 f. n.

MANET Olivier

3 f. n.

2e

LACHENY Jacques

2 f. n.

Accessit

LEFEBVRE Maxime DUROCHER Jacques

2 f. n.

2 f. n. |24

Lecture.


Écriture.

1er prix MANET Olivier 4 f. n.

— LACHENY Jacques 3 f. n.

2e — DUROCHER Jacques 3 f. n.

Accessit GAUCHÉ Georges 3 f. n.

— RABOURDIN Marcel 2 f. n.


Calcul.

1er prix LACHENY Jacques 4 f. n.

2e — RABOURDIN Marcel 3 f. n.

Accessit LEFEBVRE Maxime 3 f. n.


1er prix

MANET OLIVIER

5 f. n.

2e

LACHENY Jacques LEFEBVRE Maxime

5 f. n.

4 f. n.

Accessit

DRUET Jacques

2 f. n.

Orthographe.

1er prix

LEFEBVRE Maxime

5 f. n.

2e

LACHENY Jacques MANET Olivier

6 f. n.

6 f. n.

Accessit

DUROCHER Jacques

4 f. n.

DRUET Jacques

3 f. n.

Histoire et Géographie.


Leçons de Choses.

1er prix DUROCHER Jacques 5 f. n.

— DRUET Jacques 4 f. n.

2e — RANDON Philippe, d’Étampes, externe. Accessit RABOURDIN Marcel 3 f. n.


Récitation.

1er prix MANET Olivier 7 f. n.

GAUCHÉ Georges

4 f. n.

2e

Accessit

DUROCHER Jacques LEFEBVRE Maxime LACHENY Jacques

6 f. n.

  1. f. n.

  2. f. n.


Travail et Application.

Prix

LEFEBVRE Maxime

7 f. n.

DUROCHER Jacques

7 f. n.

DRUET Jacques

5 f. n.


Dessin.

Prix

RABOURDIN Marcel

4 f. n.

GAUCHÉ Georges

5 f. n.


Prix spécial.

Un prix spécial est accordé aux élèves Marcel et Lucien FANTON, qui, arrivés au début du dernier trimestre, n’ont pu prendre part à toutes les compositions, et à l’élève DRUET André, absent le 2e trimestre. |26


Excellence

Classe Préparatoire

Prix TÊTU Fernand, d’Étampes, externe.


Tableau d’honneur

Prix TÊTU Fernand, 9 inscriptions


2 f. n.

JEANNIARD André, de Lardy, ext.

7 insc.

SÉDARD Jacques, d’Étampes, ext.

7 insc.

LELONG Paul, de Saint-Leu, int.

6 insc.


Lecture.

Prix

SÉDARD Jacques

2 f. n.

LELONG Paul

2 f. n.

Écriture.

Prix


JEANNIARD André


2 f. n.

Calcul.

Prix


TÊTU Fernand


3 f. n.


Leçons de choses.

Prix LEGENDRE René, d’Étampes, externe.


Histoire et Géographie.

Prix JEANNIARD André 3 f. n.


Orthographe.

Prix TÊTU Fernand 4 f. n.

— PASTURAUD Georges, de St-Chéron, externe.


Récitation.

Prix SÉDARD Jacques 3 f. n.


Travail et Application.


Prix

JEANNIARD André

4 f. n.

SÉDARD Jacques

4 f. n.


Prix spécial.


Un prix spécial est accordé à l’élève MÉZIÈRES Émile, de Fourmies, interne, pour son travail et son application.


Classe Enfantine


Excellence

Prix BLAUDEAU Jean, d’Étampes, externe.


Tableau d’honneur

Prix BLAUDEAU Jean, 9 inscriptions 2 f. n.


Lecture.

Prix

BLAUDEAU Jean

3 f. n.

DALLIER Lucien

2 f. n.

MARTIN Jean

2 f. n.


Écriture.

Prix

DIARD Roger

2 f. n.

DALLIER Lucien

2 f. n.

LELONG Pierre

2 f. n.


Calcul.

Prix

BLAUDEAU Jean

4 f. n.

DIARD Roger

3 f. n.

Prix spécial.

Un prix spécial est accordé aux élèves CHARDON Paul- Émile et BEAUVALLET André, pour leur travail et leur application.


La rentrée des classes est fixée, pour les internes, au Lundi 1eroctobre, à l’heure réglementaire, et pour les externes au Mardi 2 octobre, à huit heures du matin.


Le Principal du Collège, Officier de l’Instruction publique,

    1. LEBLANC.


Vu : L’Inspecteur d’Académie,

Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’Instruction publique, L.-H. FERRAND.


Étampes. — Imp. Terrier Frères et Cie.



Discours de 1917


image

Cour du collège vers 1925 (Archives municipales)

L’Abeille d’Étampes et Le Réveil d’Étampes, édition spéciale, n° 160 du 21 juillet 1917, p. 1


La Distribution des Prix au Collège d’Étampes


La distribution solennelle des prix aux élèves du Collège d’Étampes a eu lieu vendredi dernier, à dix heures, dans un préau de l’établissement, au moment où l’Abeille-Réveil commençait à paraître. Elle était présidée par M. le Capitaine Vaudein, commandant notre école d’Aviation, décoré de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre.


Sur l’estrade avaient pris place, outre M. le Principal et Messieurs les Professeurs, M. le Sous-Préfet et son secrétaire,

M. Gleyzes, inspecteur primaire, M. Lescuyer, faisant fonctions de maire, plusieurs conseillers municipaux, le commandant serbe Messarovitch, des officiers français et belges, et quelques fonctionnaires.


Le discours d’usage a été prononcé par M. Girondeau, professeur de grammaire, qui, naturellement, a parlé de la guerre, de la Russie, de l’Amérique et des neutres. M. Girondeau a fait l’éloge de ses élèves, chose assez rare pour un professeur, et leur a donné d’excellents conseils d’avenir. La forme familière et humoristique de ce discours d’une belle tenue littéraire, a, non moins que le fonds, grandement intéressé tout l’auditoire.


M. le commandant Vaudein a répondu à M. Girondeau en prenant des précautions oratoires ; mais c’est bien à tort qu’il a demandé l’indulgence des rhétoriciens pour son discours parfaitement littéraire et sagement pensé. Si ce brave officier sait agir avec énergie, il nous a prouvé qu’il sait aussi écrire et

parler ; il a brillamment vanté les forces morales qui gagnent les batailles et donnent la victoire décisive.


Quand les applaudissements eurent cessé, le commandant Messarovitch se leva ; et, au nom du roi Pierre, il remercia M. Leblanc, principal du Collège, pour les soins dont il entoure les jeunes Serbes qui lui sont confiés ; puis, avec émotion, il épingla sur sa robe la plus haute décoration du gouvernement serbe, l’ordre de Saint-Sava. Toute la salle applaudit à cette

récompense bien méritée, comme elle eut volontiers applaudi à la distinction offerte, avant la cérémonie, à Melle Magny, professeur d’allemand ; elle obtient la croix de l’ordre de Charité, pour son dévouement aux jeunes Serbes, qui conserveront pour elle un attachement presque filial.


Enfin, M. le Principal, avec un art déclamatoire impeccable, prononça l’allocution suivante :


M. le Recteur a prescrit que cette année, comme en 1915 et 1916, la lecture du palmarès serait précédée du « palmarès de guerre », c’est-à-dire qu’un hommage au moins serait rendu à ceux qui, en ces temps difficiles, ont servi la maison, défendu ses intérêts ou même son existence ; à ceux aussi qui lui ont fait honneur et dont elle a le droit de se montrer fière.


Tout d’abord je tiens à remercier au nom du Collège d’Étampes le président de l’Association des Anciens Elèves, le premier magistrat de la cité, qui, si loin de nous, accaparé par le souci des grands intérêts qu’il est allé défendre au nom de la France au-delà de l’Océan, a songé pourtant aux orphelins de la ville et du canton d’Étampes en même temps qu’à son Collège ; il a voulu que les Orphelins de la guerre fussent élevés pendant cinq ans à ses frais dans le Collège où lui-même avait fait ses études, et où l’attachaient les souvenirs d’une enfance heureuse.

Ai-je besoin d’assurer ici que les pupilles de M. Bouilloux- Lafont seront doublement les nôtres ; ils se recommandent à nous dès maintenant par les droits qu’ont sur nous tout d’abord les enfants des victimes de la guerre. En adressant à M. Bouilloux-Lafont tous nos remerciements pour sa munificence, nous formons des vœux pour que les douleurs et les difficultés de la vie qu’il aura évitées à ses protégés se changent en joie et en bonheur pour lui et pour les siens.


Notre gratitude va aussi à ceux qui, depuis le début de la guerre, par leur concours dévoué, ont permis au collège d’Étampes de continuer son enseignement, c’est-à-dire de vivre : nous avons eu le regret, cette année, de ne plus voir parmi nous M. Moussu, qui, pendant deux ans, s’était remis si vaillamment à la tâche : Tout entier à ses angoisses paternelles, hélas ! si justifiées, ses forces ont trahi sa vaillance.


M. Monchoux lui-même, qui avait, courageusement comme toujours, recommencé une nouvelle année classique et qui avait à cœur de « tenir » jusqu’au bout s’est vu arrêter en plein trimestre par une laryngite, la laryngite professionnelle, qui lui a rappelé inopportunément qu’il avait passé l’âge des débutants.


Mais M. Castelot « tient » toujours, notre cher doyen toujours jeune, qui semble braver la fatigue, et auquel sa laborieuse retraite semble rendre chaque jour une nouvelle vivacité. MM. Moussu, Monchoux et Castelot ont des droits particuliers à la reconnaissance de l’Université et surtout du Collège d’Étampes : Au nom de tous, maîtres et élèves, je les prie d’en recevoir ici l’expression la plus sincère.


Je tiens à dire aussi à M. François, notre jeune professeur de dessin, intérimaire, combien nous apprécions à la fois le concours qu’il nous a si gracieusement offert au début de la

guerre, et la valeur de son enseignement : Venu à Étampes pour une convalescence, il a voulu, lui aussi, « servir » et nous sommes heureux que l’activité qu’il a prise au milieu de nous, en l’aidant à supporter nos angoisses communes, ait été favorable à sa santé.


Depuis trois ans donc, grâce aux efforts communs, au dévouement de tous, le Collège d’Étampes a traversé la tourmente dans des conditions aussi heureuses que possible : le nombre des élèves s’est même accru, les études se sont poursuivies, si bien qu’après la guerre nous pourrons dire au moins que le Collège a fait ce qui dépendait de lui pour que la vie continue.


Nous ne prétendons pas d’ailleurs que nos élèves reçoivent de nous leurs meilleures leçons : les maîtres absents enseignent, eux aussi, de loin. Rappelez-vous, mes chers amis, ceux que vous avez pu voir à Étampes au cours de l’année : après trois ans de campagne vous les retrouvez calmes, confiants, sereins comme au premier jour ; ne diriez-vous pas en voyant M. Perriau, frais et souriant comme toujours, qu’il vient de s’assouplir en donnant une leçon d’escrime ? M. Ottavi, qui nous est revenu au lendemain d’assauts furieux, encore tout couvert de la boue vénérable des tranchées, n’évoque-t-il pas, à cent ans de distance, l’image, qu’il aime en sa qualité d’historien, du grognard du Premier Empire ? Et le lieutenant Pelletier, qui, aujourd’hui même est l’objet d’une citation glorieuse, le béret d’alpin posé crânement sur l’oreille, avec sa fourragère et son galon tout neuf, soldat dans l’âme, ardent comme un méridional, enthousiaste comme un jeune français, n’est-il pas fait pour inspirer aux jeunes classes l’entrain qui fait sa force ?

Mais nous ne les avons pas revus tous : sans avoir de nouvelles récentes du lieutenant Millet, nous savons pourtant qu’après avoir gagné ses galons et reçu deux blessures, il est reparti au front : il y travaille de son mieux pour assurer la paix qui lui permettra de déposer l’épée pour prendre la toge.


M. Chardon a été moins heureux ; après les fatigues des deux premières années, après deux blessures et une citation élogieuse, sa santé délabrée l’a conduit d’hôpital en hôpital jusqu’au jour où, reconnu inapte au service actif, il a été placé dans les services auxiliaires, où son intelligence et son zèle trouveront encore leur emploi.


Pour M. Vignaud, hélas ! c’est toujours le silence… Au lendemain de la déclaration de guerre, sa femme, vaillante comme une Romaine, – non, comme une vraie Française – se proclamait heureuse que son mari fut une des « unités » qui allait combattre pour la France. Aujourd’hui encore, malgré toutes ses angoisses, elle a conservé toute son énergie : convaincue que la foi fait des miracles, très calme en apparence, elle attend, elle espère : faisons comme elle ….. Ah ! mes enfants, quels exemples nous auront donné au cours de cette guerre les plus débiles, les plus faibles ! ….. Tâchons pour notre part, de ne pas être trop indignes.


Enfin, M. Thourigny continue sa très dure captivité. Emmené dans un camp dit de représailles, privé des nouvelles des siens, privé même de la consolation d’écrire, il a vécu pendant des mois comme séparé du reste du monde. Un beau jour enfin, changeant de méthode, ses bourreaux lui permettaient d’écrire en France, et, par un raffinement de cruauté, on l’engageait à exposer toutes ses misères : il était sur le front français, exposé aux obus français, à Verdun ! dans ce secteur de Verdun, où, pendant 18 mois, dans les tranchées françaises, il avait fait face

à l’ennemi et remporté sa part de gloire ; et maintenant, c’était de l’autre côté de la ligne française qu’il creusait des tranchées sous les menaces et au milieu des jurons des barbares ! Il avait faim, demandait, avec quelle instance ! à manger – mais prévenait pourtant qu’il ne pouvait rien recevoir. – Enfin, entre chacune des lignes de cette lettre, on pouvait lire un cri de haine et un appel à la vengeance.


Enfin, lassés peut-être de leur propre cruauté, les Allemands, le voyant malade, se sont un peu relâchés de leur rigueur et semblent aujourd’hui le traiter d’une façon un peu moins inhumaine. Souhaitons que sa chaîne soit supportable, jusqu’au jour de la délivrance, c’est-à-dire à celui de la Victoire.


Que dirai-je maintenant de vos anciens et de ceux de vos camarades que nous avons vu partir depuis trois ans. Je voudrais pouvoir les passer en revue, persuadé que le résumé de leurs actions serait une histoire édifiante pour leurs cadets. Mais ils sont trop ; nous n’avons pas les moyens de les suivre tous ; nos poilus, ceux du Collège d’Étampes, comme les autres, font de l’histoire et ne l’écrivent pas. Le temps des historiens n’est pas encore venu. Nous savons seulement que nos élèves font de noble besogne, et que, dans cette guerre, où chaque soldat est un héros, nombreux sont ceux qui se sont distingués. Ici même, parmi nous, plusieurs de vos maîtres voient le déclin de leur carrière ennobli par la brillante conduite des fils qu’ils ont donné à la Patrie ; distinctions, promotions, citations : Non, l’Université n’élève pas trop mal ses enfants. Vous avez pu voir à Étampes, vous voyez encore de vos anciens camarades, qui ont reçu des Allemands la plus belle des décorations, une glorieuse blessure : « testes cicatrices… » A tous, à nos blessés, à nos promus, à nos combattants, nous adressons nos vœux les meilleurs, et l’expression de toute notre reconnaissance.

Nous avons aussi nos morts !... Ah ! nos morts !... Nous inclinerons-nous avec assez de respect sur la terre qui les recouvre ? Trouverons-nous des fleurs assez belles pour en parer leur tombe ? Quelle page ils ont écrite dans l’histoire nationale, que dis-je, dans l’histoire du monde ! Sans eux, que serions-nous devenus, que serait devenu le monde !...


En 1914, après les massacres de Belgique et l’invasion du Nord de la France, au cours d’un sermon qui ferait scandale dans un temple ou dans une église de France, le docteur Philippi, de Berlin, s’écriait : « La mission divine de l’Allemagne, mes frères, est de crucifier l’humanité. Par suite, le devoir des soldats allemands est de frapper impitoyablement ; ils doivent tuer, ils doivent piller, ils doivent brûler, ils doivent détruire… » Faut-il être Allemand et s’adresser à des Allemands, pour oser, sans sourciller, proférer de pareilles hérésies ! Sans doute, après leur irruption soudaine, après les horreurs qu’ils avaient commises pour nous paralyser par la terreur, les Allemands pouvaient se croire vainqueurs : Flagellées et meurtries, la Belgique et la France avaient connu Judas et même Ponce-Pilate, mais l’Allemagne et le pasteur Philippi se sont trop hâtés de prononcer le « Consummatum est ». Ils étaient là, les fils de France, nos morts d’aujourd’hui, pour arrêter les criminels, et pour abattre au pied du Calvaire l’instrument du supplice : Gloire à ceux qui sont morts ! La Belgique et la France meurtries sont toujours debout, et demain elles auront la Victoire. Nos morts auront des vengeurs pour continuer leurs exploits et pour achever leur œuvre, et puisque les pasteurs d’Allemagne ont si peu lu l’Evangile, ils apprendront le jour de leur défaite que les peuples aussi ressuscitent après les temps révolus : Voici venir la Justice ; elle vient à pas lents, mais elle vient, implacable, et lorsque nos ennemis soumis enfin, accepteront notre paix, nous verrons l’Allemagne et l’Autriche tomber la face contre terre, tandis que

se brisera la pierre d’un sépulcre qu’elles gardaient, scellée depuis plus d’un siècle, et un grand cri d’allégresse traversera l’Europe et le monde : Voici le jour de la résurrection, la Pologne est sortie du tombeau.


Ce miracle, mes amis, c’est nous qui devons l’achever, et si nous n’en avions pas la force, nos morts au besoin, nous la donneraient.


Quelques voix timides ont osé dire : « La guerre est longue ». Nous le savons. « Mais ne pourrait-on pas l’abréger ? L’Allemagne sait bien qu’elle ne peut plus être victorieuse… » On ne discute pas avec une bête sauvage, on l’abat.


Palmarès 1918


image

Le collège en 1901 (cliché Flizot)

République FrançaiseUniversité de France Académie de ParisCollège « Geoffroy-Saint-Hilaire » d’Étampes


DISTRIBUTION SOLENNELLE DES PRIX

sous la présidence de M. Viguié, décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire, officier de l’Instruction publique, sous-préfet de l’arrondissement d’Étampes, assisté de M. Aimé Leblanc, Principal du Collège, officier de l’Instruction publique, le mercredi 2 octobre 1918.


Le discours d’usage a été prononcé par M. Hattner, professeur d’allemand.


ÉtampesImprimerie Terrier Frères et Cie

1918|2


Bureau d’administration du collège d’Étampes


MM.

FERRAND (image ,I.image ), Inspecteur d’Académie, à Versailles,

Président.

VIGUIÉ (I.image , image , décoré de la Croix de guerre), Sous-Préfet de l’arrondissement d’Étampes, Vice-Président.

BOUILLOUX-LAFONT, Marcel (image ), Maire d’Étampes. LEBLANC, Aimé (I. image ), principal du Collège.

LÉAUTÉ, Adjoint au Maire d’Étampes.

LEBLANC, Maurice, Conseiller municipal, mobilisé. Le Docteur MANET, Médecin du Collège, mobilisé. N...


MM.

Conseil de Discipline

image

LEBLANC, Aimé (I. image ), Principal du Collège, Président. BOISSE (I. ), Professeur de Philosophie.

LIGNIER (A. ), Professeur d’Histoire. GIRONDEAU (I. image ), Professeur de Cinquième. OTTAVI, Surveillant Généra1, mobilisé.

MILLET, Répétiteur, mobilisé. |3


Personnel du Collège Fonctionnaires honoraires

image

MM.

GRONNIER (I. ), ancien Principal.

CASTELOT (I. ), ancien Professeur de Mathématiques. MONCHOUX (I. ), ancien Professeur de Sciences physiques et naturelles.


Administration

Principal, M. Aimé LEBLANC (I. image ). Surveillant général OTTAVI, mobilisé.

Suppléé par M. FANTON.


Enseignement & surveillance


Professeurs

MM.

Mathématiques SÉGUELAS-ROUGETTE Sciences physiques et naturelles THOURIGNY, mobilisé

Suppléé par Melle ARTUS

image

Sciences CHARDON, mobilisé Supplée par Mlle VIGNERON

Philosophie BOISSE (I. )

Histoire et Géographie LIGNIER (A. )

Première BOISSE (I. image )

Seconde et Troisième DE LAUTREC

Quatrième LIGNIER (A. image )

Cinquième GIRONDEAU (I. image )

Sixième TEYCHENNÉ.

Anglais

DESGARDINS (I.

)

Septième et Huitième Classe Primaire

Mlle HIPPEAU

Melle HEIT (A. )


Agriculture

COULPIER ( )


Dessin

VIGNAULD, mobilisé


Allemand HATTNER (I. image ).

image


image


Suppléé par M. FRANÇOIS Musique vocale et instrumentale SCHVARTZ (A. image ) Gymnastique et Escrime PERRIAU, mobilisé Répétiteurs GUÉRIN, mobilisé

MILLET, mobilisé N… |4

À la glorieuse mémoire des fonctionnaires et anciens élèves du collège morts pour la patrie pendant la Grande guerre

1914-1918


Maxime LECLERC, professeur d’allemand Pascal GHIO, répétiteur

Généra1 DELARUE,

Pierre DELPEUCH,

1902-1907

Paul DELPEUCH,

1901-1907

Maurice VILLETTE,

1906-1911

Francis AUBERT,

1903-1907

Marcel SARCIRON,

1907

Charles AUBRY,

1906

René SOUBALOFF,

1898

Henri BLAVET,

1882-1885

Georges MASSON,

1891-1900

Georges LÉRY,

1887-1888

Charles IMBAULT,

1899-1900

Stanislas DEMARSEILLE,

1900-1907

Charles DUCLOS,

1894-1905

Pierre GUION,

1905-1906

André MENARD,

1901-1908

Raoul BONNIN,

1896-1902

Charles LEFEBVRE,

1891-1898

Lucien TIMBERT,

1905-1909

Jacques ARGENVILLIERS,

1897-1899

Charles RABOURDIN,

1891-1895

Louis GUILLOTEAU,

1882-1885

Marcel DELESSERT,

1904-1908

Gaston BOUTROUX,

1906-1912

Louis PETIT,

1906-1910

René GRAJON,

1906-1913

Pierre LAMBERT,

1895-1897

Louis MICHAU,

1906-1907


René DAVID,

1898-1907

Jacques MONIN,

1907-1909

Lucien POISSON,

1901-1908

Charles LANGUMIER,

1905-1911

Louis MIGNON,

1904-1905

Gaston LANCELEUX,

1904-1906

Louis TERRIER,


Raphaël MIGNON,

1907-1908

CHACHIGNON,


Roger DUVERSON,


Émile EDET,

1910-1916

Louis KREMER,

1893-1900

René QUISFIS,

1904-1911

Yves MARIA,

1913-1914

Jacques BOUVARD,

1905-1914

Louis JAUBERT, Marcel PUIS,

1914-1915

1904-1911 |5

Année scolaire 1917-1918


Résultats obtenus par les élèves du collège d’Étampes dans les examens depuis la dernière distribution des Prix.


Baccalauréats

Lettres Philosophie (2e partie).

Lambert Lucien, de Perray-Vaucluse, interne. [(mention manuscrite) : Mention assez bien]

Vincent Georges, de Houplines, externe.


Latin- Grec (1re partie).

Sidel Jean, de Chatillon, externe.


Latin-Langues vivantes (1re partie) Vincent Michel, de Houplines, externe. [(annotation manuscrite) : Mention assez bien]


Latin-Sciences (1re partie).

Lambert Lucien, interne.

Cousin Henri, de Fontenay-aux-Roses, externe.

Richoux André, de Choisy-le-Roi, interne.


Sciences- Langues (1re partie)

Laurençon Maurice, de Bône (Algérie), interne. [(annotation manuscrite) : Mention assez bien]

Randon Maurice, d’Étampes, externe.


Certificat d’études secondaires du premier degré


Section A Durocher Robert, d’Étampes, externe. Blondelot Maurice, de Paris, interne.

Lanoé Jean, de Garches, externe.

Section B Delaroche Émile, de Ballancourt, interne. Dron Émile, de Paris, interne.

Dalisson Marcel, d’Étampes, externe. Dewez Arthur, de Fourmies, interne. Dupré Bernard, d’Étampes, externe. Grenet Auguste, de Méréville, interne. |6

Certificat d’études secondaires Dujoncquoy Pierre, d’Étampes, externe.

Chambon Louis, de Blandy, interne.

Gros Émile, de Saint-Leu, interne. Lefebvre André, de Douai, interne. Loche André, de Bouy (Marne), interne. Lussier Arthur, de Fourmies, interne.

Martin Pierre, de Lagny, externe.

Massard André, de Paris, externe.

Tourneux Jean, de Chalo-Saint-Mars, interne.

Certificat d’études primaires Rimmel Raymond, externe.

Soulier René, interne. Meyer André, interne. Ernoult Paul, externe.

Lagarrosse Pierre, de Paris, externe. |7

PALMARÈS DE L’ANNÉE SCOLAIRE 1917-1918

Enseignement secondaire DEUXIÈME CYCLE.

Classe de Philosophie


Dissertation Philosophique.

Prix LAMBERT Lucien, de Perray-Vaucluse, int. Mention V1NCENT Georges.


Histoire et Géographie.

Prix LAMBERT Lucien


Sciences Physiques et Naturelles.

Mention LAMBERT Lucien 3 f. n.

Cours préparatoire à l’École des travaux publics Tableau d’honneur

Prix GUÉRY Jean-Louis, de Paris, interne.


Facultés réunies

Prix GUÉRY Jean-Louis 2 f. n.


Classe de Première.


Sections A B C D


Excellence

  1. A B RICHAULT Pierre, d’Étréchy externe.

  2. C D COUSIN Henri, de Fontenay-aux-Roses , ex.

    Tableau d’honneur

    RICHAULT Pierre

    Composition française.

    1er accessit COUSIN Henri

    2e — LAURENÇON Maurice, de Bôneinterne. Mention FOURRAT.


    Histoire et Géographie.

    Mention RICHOUX André, de Choisy-1e-Roi, interne. |8


    Langue anglaise.

    1re Langue.

    Prix RANDON Maurice, d’Étampes, externe.


    Langue allemande.

    1re Langue.

    1er prix RICHOUX André. Accessit RICHAULT Pierre.

    Mention COUSIN Henri.

    2e Langue.

    Prix RANDON Maurice 2 f. n.

    Section A

    Version grecque.

    Mention RICHAULT Pierre.

    Sections A C D

    Version latine.

    Accessit RICHOUX André.


    Thème Latin.

    Accessit COUSIN Henri.



    Mathématiques.

    Sections A B

    Prix RICHAULT Pierre.

    Histoire Ancienne.

    Prix RICHAULT Pierre 5 f. n.

    Sections C D

    Mathématiques.

    Prix COUSIN Henri. Accessit RICHOUX André.


    Physique et Chimie

    Accessit

    RICHOUX André

    5 f. n.

    Mention

    COUSIN Henri

    6 f. n.



    Excellence

    Classe de Seconde.

    Sections A B C D


    TERRIER Olivier, d’Étampes, externe. |9


    Tableau d’honneur

    TERRIER Olivier.


    Composition française.

    2e PrixTERRIER Olivier.


    Histoire et Géographie.

    Prix TERRIER Olivier.



    Version grecque.

    Sections A B

    1er Prix TERRIER Olivier.


    Mathématiques.

    Prix TERRIER Olivier.

    Sections A C

    Version latine.

    1er Prix TERRIER Olivier.


    Thème latin.

    2e — TERRIER Olivier 8 f. n.

    Sections C D

    Mathématiques.

    Accessit PASQUIER Bernard, d’Oysonville, externe.


    PREMIER CYCLE


    Classe de Troisième A


    Excellence

    Ce prix n’a pas été décerné.


    Composition française.

    Accessit

    LANOE Jean, de Garches,

    externe.

    Mention

    SAUTEREAU.



    Version latine.

    1er prix LANOE Jean.

    2e — BLONDELOT Maurice, de Paris, interne.


    Thème latin

    Ce prix n’a pas été décerné.


    Langue grecque.

    Accessit MERMILLOD, de Saclas, interne. |10


    Histoire et Géographie.

    Accessit LANOE Jean

    Langue anglaise.

    Prix LANOE Jean

    Mention BLONDELOT Maurice


    Langue allemande.

    Prix DUROCHER Robert, d’Étampes, externe.


    Mathématiques.

    Prix BLONDELOT Maurice Accessit LANOE Jean


    Récitation.


    1er prix 2e — Accessit

    BLONDELOT Maurice DUROCHER Robert MERMlLLOD


    2 f. n.

    Mention

    LANOE Jean

    6 f. n.


    Dessin d’imitation.

    Prix

    BLONDELOT Maurice

    5 f. n.

    ex æquo

    DUROCHER Robert

    3 f. n.


    Classe de Troisième B.


    Excellence

    DELAROCHE Émile, de Ballancourt, interne.

    Tableau d’honneur

    DALISSON Marcel, d’Étampes, externe.


    2e prix

    DRON Émile, de Paris,

    externe.

    Accessit

    DALlSSON Marcel


    Composition française.


    Mathématiques.

    1er prix DELAROCHE Émile

    2e — DALISSON Marcel

    1er accessit GRENET Auguste, de Méréville, externe. 2e — DEWEZ Arthur, de Fourmies, interne. Mention DUPRÉ Bernard, d’Étampes, externe.


    Histoire naturelle.

    Prix DELAROCHE Émile. Accessit GRENET Auguste.


    Physique et Chimie.

    Accessit DRON Émile. Mention DELAROCHE Émile.


    Langue allemande.

    Mention GRENET Auguste. |11


    Langue anglaise.

    Prix DEWEZ Arthur. Accessit DELAROCHE Émile. Mention DUPRÉ Bernard.


    Histoire et Géographie.

    Prix DRON Émile. Accessit DUPRÉ Bernard.


    Comptabilité.

    Prix GRENET Auguste. Accessit DELAROCHE Émile.

    — DEWEZ Arthur. Mention DALISSON Marcel.

    — DRON Émile.


    Récitation.

    Prix GRENET Auguste.

    ex æquo DUPRÉ Bernard. Accessit DRON Émile.


    Dessin géométrique.

    Prix DEWEZ Arthur. Accessit DELAROCHE Émile.

    — GRENET Auguste. Mention DALISSON Marcel.


    Dessin d’imitation.

    Prix

    DELAROCHE Émile.

    8 f. n.

    ex æquo

    DEWEZ Arthur.

    6 f. n.

    Accessit

    GRENET Auguste.

    7 f. n.

    DALISSON Marcel.

    7 f. n.

    Mention

    DUPRÉ Bernard.

    6 f. n.


    Classe de Quatrième A.


    Excellence

    Ce prix n’a pas été décerné.


    Composition française.

    Prix DURUY Jean, de Montmirail, externe.


    Version latine.

    Mention RICHART Raymond, de Valenciennes, externe.


    Thème latin.

    Mention DURUY Jean. 2 f. n.

    Mathématiques.

    Accessit RICHART Raymond.


    Récitation.

    Accessit RICHART Raymond.


    Dessin d’imitation.

    Accessit

    RICHART Raymond.

    4 f. n.

    Mention

    GUYOMAR Georges, de Paris,

    externe. |12


    Classe de Quatrième B


    Excellence

    CASTELAIN Raymond, de Tourcoing, externe. TABLEAU D’HONNEUR

    CASTELAlN Raymond.

    CHARPAGNE Henri, d’Étampes, externe. LANCELEUX Jean, d’Étampes, externe.


    Composition française.

    1er prix CHARPAGNE Henri.

    2e — CASTELAIN Raymond. 1er accessit LANCELEUX Jean.

    ex æquo BENOIT-LÉVY Edouard, de Dunkerque, ext.

    2e accessit JACQUIER Léon, de Montier-en-Der (He-Mar.) Mention ROUQUIER-RICARD Alexis, de Paris, interne.


    Mathématiques.

    1er prix CASTELAIN Raymond. 2e — CHARPAGNE Henri.

    Accessit BLANC Louis.

    Mention SCHÆFFER Jean, de Paris, interne.

    — FOURMONT Georges, d’Angerville, interne.


    Sciences physiques.

    1er prix CASTELAIN Raymond. 2e — CHARPAGNE Henri.

    1er accessit SCHŒFFER [sic] Jean.

    ex æquo BLANC Louis.

    2e accessit LANCELEUX Jean.

    Mention DUBOIS Jean, de Saint-Vrain, interne.

    — AVENEL Pierre, de Marcoussis, interne.


    Langue anglaise.

    1er prix GASTELAIN Raymond. 2e — BENOIT-LÉVY Edmond.

    1er accessit BOIVIN Jean.

    ex æquo SCHÆFFER Jean.


    Langue allemande.

    Prix STACKLER Yvan. |13


    Histoire et Géographie.

    1er prix CHARPAGNE Henri. 2e — SCHÆFFER Jean.

    1er accessit CASTELAIN Raymond. 2e — BLANC Louis.

    Mention FRIBOURG.

    Physique et Chimie.

    1er prix CASTELAIN Raymond. 2e — CHARPAGNE Henri.

    1er accessit SCHÆFFER Jean.

    ex æquo BLANC Louis.

    2e accessit LANCELEUX Jean. Mention DUBOIS Jean.

    — AVENEL Pierre.


    Comptabilité.

    1er prix CASTELAIN Raymond. 2e — CHARPAGNE Henri.

    Accessit JACQUIER Léon. Mention BLANC Louis.


    Récitation.

    1er prix CASTELAIN Raymond.

    2e LANCELEUX Jean. 6 f. n.

    1er accessit

    CHARPAGNE Henri.


    2e

    JACQUIER Léon.

    Mention

    RANDON Roger.

    STACKLER Yves

    3 f. n.

    BOIVIN Jean

    4 f. n.


    Dessin d’imitation.

    1er prix

    ROUQUIER-RICARD Alexis.


    2e

    SCHÆFFER Jean.


    Accessit

    CASTELAIN Raymond.


    AVENEL Pierre

    3 f. n.

    FOURMONT Georges.


    Dessin géométrique.

    Prix

    DUBOIS Jean.


    ex æquo

    SCHÆFFER Jean.

    Accessit

    FOURMONT Georges

    4 f. n.

    ROUQUIER-RICARD Alexis.



    Agriculture.

    1er Prix CHARPAGNE Henri 10 f. n.

    2e —

    CASTELAlN Raymond

    12 f. n.

    Accessit

    JACQUlER Léon

    5 f. n.

    SCHÆFFER Jean

    9 f. n.

    Mention

    DUBOIS Jean

    ROUQUIER-RICARD Alexis

    6 f. n.

    5 f. n. |14


    Classe de Cinquième A.


    Excellence

    PIVOTEAU Louis, de Châteauroux, externe.

    Tableau d’honneur

    PIVOTEAU Louis.

    CHAMBON Charles, de Blandy, interne. CÉLESTIN Adrien, d’Étampes, externe.


    Exercices français.

    Prix

    CÉLESTIN Adrien.


    ex æquo

    1er accessit

    GROS Henri, de Hanoï,

    STACKLER Guy.

    interne.

    2e

    PIVOTEAU Louis.


    Mention

    CHAMBON Charles.



    Narration.

    Prix CÉLESTIN Adrien. Accessit GROS Henri.

    Mention CHAMBON Charles.

    — PIVOTEAU Louis.


    Version latine.

    Prix CÉLESTIN Adrien. Accessit PIVOTEAU Louis.


    Thème latin.

    Prix CÉLESTIN Adrien. Accessit PIVOTEAU Louis. Mention GROS Henri.


    Langue anglaise.

    1er prix CÉLESTIN Adrien. 2e — GROS Henri.

    1er accessit PIVOTEAU Louis.

    2e — ROBERT Pierre, de Lardy, interne. Mention CHAMBON Charles.


    Langue allemande.

    Prix STACKLER Guy.


    Histoire et Géographie.

    Prix GROS Henri. Accessit CÉLESTIN Adrien. Mention STACKLER Guy.

    — CHAMBON Charles.


    Arithmétique.

    Prix PIVOTEAU Louis. Accessit CÉLESTIN Adrien. Mention GROS Henri.


    Histoire naturelle.

    Prix GROS Henri.

    Accessit CHAMBON Charles. |15


    Récitation.

    Prix CÉLESTIN Adrien. 1er accessit PIVOTEAU Louis. 2e — CHAMBON Charles. Mention GROS Henri.


    Dessin.

    Prix

    GROS Henri.


    Accessit

    PIVOTEAU Louis

    10 f. n.

    Mention

    CÉLESTIN Adrien

    10 f. n.

    CHAMBON Charles.


    ROBERT Pierre

    3 f. n.


    Agriculture.

    Prix CHAMBON Charles 9 f. n.

    ex æquo GROS Henri 9 f. n.


    Classe de Cinquième B.


    Excellence

    Ce prix n’a pas été décerné.


    Exercices français.

    Prix LECLERCQ Léon, de Sémeris (Nord), interne. Mention DENIZE Henri, de Maisse, interne.


    Rédaction.

    Accessit QUENTIN Georges, de Villeneuve-Saint-

    Georges, interne.


    Chant.

    1er prix POMMIER Robert 2 f. n.

    2e — FANTON Lucien 5 f. n. Accessit LANNOY André, d’Étampes, externe. Mention NETTER André 3 f. n.

    — LEFEBVRE Maxime 7 f. n.

    — ROSEMBERG Ernest 5 f. n.


    Une mention spéciale est accordée aux élèves NETTER André, REIN Georges et ROSEMBERG Ernest, qui, arrivés en cours d’année, n’ont pu prendre part à toutes les compositions. Une mention spéciale est accordée également aux élèves LANNOY André et BONNAT, qui, admis à passer de 9e en 8een cours d’année, n’ont pu par suite prendre part à toutes les compositions de cette classe.


    Classe de Neuvième.


    Excellence

    Prix LELONG Paul, de Saint-Leu, interne.

    — TÊTU Fernand, d’Étampes, externe.


    Tableau d’honneur

    JEANNIARD André, de Lardy, externe. LIGNIER Pierre, d’Étampes, externe.

    LELONG Paul.

    MEZIÈRES Émile, de Sains-du-Nord, interne. MINIER Roger.

    ROLLET Marcel, d’Étampes. SCHMITT André, d’Étampes, interne. SEDARD Jacques, d’Étampes, externe.

    SPINETTE Armand, d’Audennes (Province de

    Namur), interne. VIGUIÉ ·Raymond, de Toulouse, externe. |22


    Lecture.

    1er prix LIGNIER Pierre.


    Calcul.

    1er prix LELONG Paul.

    2e — TÊTU Fernand. Accessit SPINETTE Armand.


    Orthographe.

    1er prix LELONG Paul 3 f. n. 2e — LIGNIER Pierre.

    1er accessit SPINETTE Armand.

    — TÊTU Fernand.


    1er prix

    TÊTU Fernand.


    2e prix

    JEANNIARD André.


    Accessit

    SÉDARD Jacques.


    SCHMITT André

    3 f. n.

    Histoire et Géographie.

    1er prix

    TÊTU Fernand. ROLLET Marcel.


    2e prix

    JEANNIARD André.

    LEGENDRE René

    1 f. n.


    Récitation.

    1er prix

    SÉDARD Jacques

    3 f. n.

    TÊTU Fernand

    9 f. n.

    2e prix

    JEANNIARD André

    SPINETTE Armand.

    4 f. n.

    Accessit

    VIGUIÉ Raymond.



    ROLLET Marcel

    4 f. n.

    Leçons de Choses.


    Travail et Application.

    VIGUIÉ Raymond 4 f. n.

    LIGNIER Pierre 4 f. n.

    SPINETTE Armand 5 f. n.


    Dessin.


    MEZIÈRES Émile 3 f. n.

    Une mention honorable est accordée aux élèves HOREAU Jacques, MICHAU André, LEVY Jean qui, entrés en cours d’année, n’ont pas pu prendre part aux compositions. |23


    Classe Préparatoire


    Excellence


    BLAUDEAU Jean, d’Étampes, externe.


    Tableau d’honneur

    BLAUDEAU Jean.

    DALLIER Lucien, d’Étampes, externe.



    DIARD Roger, d’Étampes, LELONG Pierre, de Saint-Leu,

    externe. interne.

    Lecture.

    Prix


    DALLIER Lucien.


    Écriture.

    Prix


    LELONG Pierre.


    BLAUDEAU Jean.


    Calcul.

    Prix


    LELONG Pierre.


    DIARD Roger

    2 f. n.


    Leçons de choses.

    1er prix BLAUDEAU Jean. 2e prix DALLIER Lucien.


    Histoire et Géographie.

    Prix LELONG Pierre.

    DALLIER Lucien 4 f. n.


    Orthographe.

    Prix BLAUDEAU Jean.


    Récitation.


    BLAUDEAU Jean 5 f. n.

    LELONG Pierre 5 f. n.


    Travail et Application.

    BLUET Henri, d’Étampes, interne.

    Une mention honorable est accordée aux élèves JOUBERT, REIN Pierre qui, entrés en cours d’année, n’ont pas pu prendre part aux compositions.


    Classe Enfantine


    Excellence

    MARTIN Jean, d’Étampes, externe.


    Tableau d’honneur

    BEAUVALLET André, d’Étampes, externe. BOBIN Jacques, d’Étampes, externe.

    LEGRAND Émile, de Paris, externe.

    MANET Philippe, d’Étampes, externe. MARTIN Jean. |24


    Lecture.

    MANET Philippe. MARTIN Jean.

    BEAUVALLET André.

    BOBIN Jacques 2 f. n.

    VIGUIÉ Roger.


    Écriture.

    MANET Philippe 3 f. n. MARTIN Jean.


    Calcul.

    LEGRAND Émile.

    MARTIN Jean 5 f. n.

    LIGNIER, Jacques.


    Travail et Application.

    BEAUVALLET André

    Une .mention honorab1e est accordée à l’élève GUIMBAL Jean qui, entré en cours d’année, n’a pas pu prendre part aux compositions.


    Le Principal du Collège, Officier de l’Instruction publique,

    1. LEBLANC.


Vu : L’Inspecteur d’Académie,

Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’Instruction publique, L.-H. FERRAND.


Étampes. — Imp. Terrier Frères et Cie. |25|4de couverture

Association Amicale

des Anciens élèves du collège dÉtampes

Extrait des statuts


L’Association, fondée en 1891, avec l’autorisation du Gouvernement, a pour objet :

1° D’établir entre les anciens Elèves du Collège un centre commun de relations amicales ;

2° De porter secours aux anciens Elèves malheureux, à leurs veuves et à leurs enfants ;

3° D’entretenir, au Collège d’Étampes, des bourses ou portions de bourses au profit de fils d’anciens Elèves, et d’y fonder des prix annuels en faveur des Elèves les plus méritants.

L’Association est dirigée par un Comité d’administration, élu à la majorité des voix en Assemblée générale, et renouvelé tous les ans, par tiers.

Les membres de l’Association versent entre les mains du Trésorier pour la fondation d’une Caisse de Secours une Cotisation annuelle de cinq francs qui peut être rachetée moyennant un versement unique de 100 francs.

L’Assemblée générale a lieu tous les ans le premier samedi du mois de Mai. Elle est suivie d’un Banquet.

Toute demande d’inscription ou de secours doit être adressée à un Membre du Comité d’Administration.


Comité d’administration pour 1914-1915.


MM.

BOUILLOUX-LAFONT (MARCEL), Maire d’Étampes,

Président.

BUNEL (M.), Agent d’Assurances, Vice-Président. LEBLANC (MAURICE), Secrétaire.

CLAVIER (PAUL), architecte, Secrétaire-Adjoint. LEBLANC (AIMÉ), Principal du Collège,

Trésorier.

LEBRET (GEORGES), ancien Ministre. HUTTEAU (LÉONCE), propriétaire.

MARCADET, directeur de l’enseignement technique au ministère du commerce.

BOUVARD (PAUL), Conseiller d’arrondissement. GAGNEUX (GEORGES).

CHARRON.

DANGER (RENÉ), géomètre à Paris. BOISSE, professeur au Collège.


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Le Casino et la salle du Casino en 1901 (cliché des Gachons)


Discours de 1918


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Le Casino vers 1910 (cliché Brière)

L’Abeille d’Étampes et Le Réveil d’Étampes, édition spéciale, n° 229, samedi 5 octobre 1918, p. 1


La Distribution des prix aux élèves du collège d’Étampes


La distribution des prix aux élèves du Collège d’Étampes a eu lieu mercredi, après-midi, dans la salle du Casino. M. Viguié, sous-préfet, présidait assisté de M. le chef de bataillon Boulanger, commandant d’armes ; Leblanc, principal du Collège ; le chef de bataillon Noyer, commandant du dépôt des

P. G. ; Hervé, Gauché et Richou, conseillers municipaux ; le médecin-major Soupplet ; les lieutenants Delarras, Naudin et Combe, du 58e territorial ; Gleyzes, ancien inspecteur primaire ; Moussard, inspecteur primaire ; Sédard, secrétaire de la Sous- Préfecture ; Castelot et Monchoux, anciens professeurs au Collège ; Moussu, ancien agent-voyer d’arrondissement ; Bouroche, économe de l’hospice ; Mulard, directeur de l’école du Centre ; Séguélas, Boisse, Lignier, de Lautrec, Girondeau,

Teychenné, Hattner, Desgardins, François et Fanton, professeurs.


L’arrivée des notabilités est saluée par le chant de la Marseillaise exécuté par les élèves du Collège, puis M. Hattner, professeur d’allemand, prononce ainsi le discours traditionnel :


L’ESPRIT FRANÇAIS


De Lille à Marseille et de Brest à Bordeaux, il y a dans les mœurs, dans la manière de vivre et de considérer la vie, une unité plus parfaite que chez les autres nations et le touriste étranger qui, le premier, parla du « plaisant pays de France » l’a fort bien remarqué. Partout, dans la riche Touraine aussi bien

que dans la frugale Auvergne, il a vu une certaine habitude de prendre les choses telles qu’elles sont ; une physionomie réjouie par tous les temps, un visage bienveillant pour l’étranger, une certaine façon d’agir avec les hommes et les choses, naturelle, agréable et polie. Au dehors ne grande affabilité ; ni raideur, ni rudesse dans la conduite et dans la philosophie ; un peuple, versé depuis longtemps dans l’art du savoir-vivre, d’une culture très ancienne et d’une sociabilité à toute épreuve. A cet extérieur, correspond une philosophie adéquate, une ferme résolution de ne pas chercher querelle à la vie, d’en tirer le meilleur parti possible et e sourire à la destinée aussi bien qu’aux événements de chaque jour ; rien d’ailleurs de cette folle gaieté, de ce genre bohême que l’on suppose parfois français, mais au contraire, une intention des plus sérieuses de tout arranger pour le mieux et un dessein bien arrêté de tirer de la vie tout ce qu’elle peut donner.


Le « plaisant pays de France » cache sous ses dehors agréables un réalisme impitoyable et profond et sa philosophie qui s’efforce de rendre la vie aussi facile que possible à l’extérieur est au fond grave, amère quelquefois. Le paysan silencieux du Nord, le méridional bavard dans ses vignobles de second ordre, le vigneron solennel du grand Médoc, le lourd Auvergnat, le petit bourgeois, le gros bourgeois, le boutiquier à petits bénéfices, l’homme aux grandes entreprises, tous sont des réalistes, tous ont une grande foi dans la vie, une foi peut-être sévère, trop subtile parfois, mais même ainsi, ils rendent la vie non moins digne d’être vécue.


Bref, il y a un « Esprit français ». Il n’a rien d’équivalent chez les autres peuples. Il ne représente pas seulement quelque chose de réel, mais il est aussi une conception réelle du peuple français. Cet esprit est particulier à la France. Aucune autre nation n’a eu d’elle-même une idée aussi claire, aussi complète.

Dans les arts et dans la philosophie, l’esprit français est voulu, raisonné, étudié ; dans la vie, il est instinctif et non moins fort. Les Français, lorsqu’ils pensent ou agissent, le regardent toujours comme un modèle, d’après lequel ils comparent et étudient et qu’ils vont jusqu’à proposer à l’intelligence du monde entier. Je doute que depuis les Athéniens et les Romains un esprit national aussi parfait ait jamais existé. De Lille à Marseille, de l’Académie française à l’usine, des Champs- Elysées et des commerçants millionnaires à Belleville et chez ses syndicalistes, c’est partout le même pays, avec le même esprit, le même langage et à peu près les mêmes mœurs. Rien ne semble troubler l’unité du peuple français.


Seuls des observateurs superficiels peuvent oublier le divorce qui règne entre les actions et la pensée, entre les faits et les rêves de l’Angleterre, entre sa prose et sa poésie. Les Anglo- Saxons ont merveilleusement changé la face du monde et cependant le monde est resté impénétrable à la pensée anglaise. Quel abîme entre un Shelley, « frêle forme, fantôme parmi les hommes, sans compagnon, pareil au dernier nuage d’un orage expirant avec le tonnerre pour glas funèbre », « cet homme des utopies, les pieds ici, les yeux ailleurs », entre un Blake, « ce visionnaire, ce prophète même qui eut sur toutes choses les idées les plus extraordinaires » et l’intelligence moyenne de la nation anglaise. Quant aux Russes, ils en sont encore à se chercher et à vouloir se deviner les uns les autres.


La pensée impériale allemande est de date toute récente et elle ne concorde en aucune façon avec la pensée allemande qui a eu jadis quelque valeur dans le monde. Quel contraste entre l’Allemagne bottée, casquée, cuirassée, militarisée et celle des vrais penseurs, prophètes et poètes que le monde a écoutés, entre le poing et l’imagination, entre le culte et la force pesante et matérielle et le sentiment poétique que l’Allemagne nous a

montré ! Il n’y a plus de Gœthe maintenant ! La pensée allemande a abdiqué. « Le gantelet de fer, la poudre sèche, l’épée aiguisée » sont devenus ses thèmes favoris ; les canons allemands sont désormais les seules choses que le monde connaisse et l’Allemagne aussi. Il est possible que la force ait étouffé l’imagination, mais l’on ne saurait oublier cette dernière, bien que l’on puisse pardonner à ceux qui ont senti le

« poing » d’avoir oublié l’imagination et l’on ne cessera pas de s’étonner aussi longtemps que l’on vivra, qu’un peuple ou un assemblage de peuples, qui a chanté quelques-unes des poésies les plus grandes et les plus délicates que le monde connaisse, ait pu perfectionner un système de brutalité organisée, tel que le monde n’en a jamais vu de pareil, et que ces poésies aient été écrites dans la même langue que ces trois mots : Krieg is Krieg : « C’est la guerre ! » en vertu desquels nos campagnes ont été dévastées, nos villes et nos campagnes pillés, détruits, incendiés, des vieillards, des femmes et des enfants emmenés en esclavage ou lâchement assassinés. Si la poésie de l’Allemagne est allemande, et l’on suppose qu’elle doit l’être, il n’y a pas de caractère national allemand. Mais une association du bien et du mal et dans l’histoire de nos jours, le mal a pris le dessus.


L’Esprit français considéré comme esprit national est une passion pour l’unité nationale. En histoire, il y a ce fait important. L’Ile-de-France a groupé autour d’elle la Bourgogne, le Languedoc, la Normandie et la Provence. Toutes ces provinces sont devenues françaises et sont françaises aujourd’hui. Nice a été réunie quelques siècles plus tard à la France et est française. La Bretagne l’est devenue également. Metz, Strasbourg, Mulhouse, devenue allemande d’un point de vue politique en 1871, étaient encore françaises quarante-trois ans après. Si vous y parliez allemand, vous passiez pour un étranger et cela dans la plus fâcheuse acception du terme, mais

si vous y parliez français dans les boutiques, dans les cafés, vous étiez le bienvenu et considéré comme une personne qui sait vivre.


Pourquoi les Français sont-ils devenus Français d’une façon aussi absolue ? L’histoire nous donne la réponse. Plusieurs races, plusieurs civilisations se sont réunies entre elles pour former un esprit national. La cristallisation des pays autour de l’Ile de France a été un fait historique remarquable. Ce fut aussi un fait psychologique. L’Ile de France devint la volonté et l’intelligence de toute la nation et lorsque son autorité se fut affirmée, elle prit le commandement. C’est de là que vint l’esprit français qui, à travers bien des vicissitudes, a persisté jusqu’à nos jours.


Et l’unité politique française est un modèle pour tous les organismes sociaux qui visent à l’unité. L’esprit français politique a l’amour de la logique, de la régularité et de la cohésion ; dans la construction de l’édifice social, il va de la théorie à la pratique, d’un plan général au particulier. Aujourd’hui la France st plus résolue que jamais à être une nation. L’esprit politique est aussi vigoureux que jamais. Il n’y a aucun signe de désagrégation dans la nation française. Rien ne semble rendre les Français moins Français qu’ils ne le sont. L’esprit français a un pouvoir unique au monde. Il a exercé sur les autres peuples une influence plus profonde que tout autre esprit national. La France a agi sur le monde, surtout par la pensée. En retour elle accepte bien une vitalité étrangère, mais cette vitalité ne modifie en rien sa façon de penser. Elle absorbe les étrangers en leur imprimant une marque profonde et ineffaçable. L’on rencontre à Paris, des Russes, des Italiens, des Danois, des Anglais qui sont plus Français que les Français eux-mêmes.

L’esprit français les a ensorcelés et les a transformés. A-t-on jamais entendu parler à Londres d’un Français que l’esprit anglais ait ensorcelé ?


Si l’Alsace, en dépit de l’organisation policière allemande, est restée avec entêtement française, c’est que l’Alsace a été française. La marque que la France lui a imprimée, a été à l’origine une marque étrangère, mais rien depuis n’a pu l’effacer. Les Alsaciens, qui ne connaissent la plupart que l’allemand ou le dialecte alsacien, se disent en allemand quand les agents de police ne peuvent les entendre, Français de cœur. N’est-pas l’hommage le plus flatteur que l’on puisse rendre à l’esprit français ?


A l’appel de la mère patrie, les indigènes de nos colonies sont accourus pour défendre la France, sur le sol français, une France qui était pour eux une contrée fabuleuse, sur un sol où on ne les a jamais vus et pendant que l’ennemi occupe encore Lille, notre empire colonial du Maroc au Tonkin n’a pas ressenti la moindre secousse ; tous Arabes, Sénégalais et Maures, se battent comme des lions pour la France. N’est-ce pas un grand honneur pour nous autres Français d’avoir su provoquer cet attachement indéfectible et ce grand désir de servir la France ? Le caractère social et économique du peuple français correspond à son esprit politique et national, comme il faut s’y attendre de la part d’un peuple logique. Les Français sont jaloux de leur caractère national ; ils y tiennent plus fortement que toute autre nation. On les a appelés les Chinois de l’Europe. Cet instinct profond se montre dans leur vie économique et sociale. Le paysan qui cultive les terres qu’il a reçues de son père ou de sa mère, à qui sa femme a apporté probablement d’autres terres et qui n’a d’autre rêve que de laisser à ses enfants un héritage accru de quelques biens, ne songe guère à émigrer. L’ouvrier des villes, même s’il n’a rien

ou s’il a perdu le peu qu’il possédait, a des espérances ; il est persuadé qu’un héritage inattendu lui permettra tôt ou tard de devenir un capitaliste. La bourgeoise est naturellement la classe, où l’instinct de conservation est le plus fort. Elle a beaucoup changé dans les temps modernes, elle dépense plus d’argent, elle s’amuse peut-être davantage ; mais ses habitudes de traiter les affaires, son genre de vie, ses mariages, son écononomie donnent l’exemple d’un groupement humain attentivement attaché à sa conservation.


Si l’on étudie l’esprit du peuple français, dans la pensée française, l’on s’aperçoit qu’il est bien distinct et caractéristique dans la spéculation, dans les arts, même dans la science et surtout dans la science de la vie.


Si dans la pensée pure, les Français ont presque toujours été des constructeurs, cela ne pourrait surprendre personne, excepté les observateurs superficiels qui les ont toujours appelés des destructeurs. L’esprit français a toujours bâti sur des bases solides, sur la raison. La philosophie française s’est rarement fiée à la révélation dans la recherche de la vérité et a rarement préféré la perception directe de l’absolu qui est le principe même du mysticisme. L’existence était un miracle continuel pour Malebranche, mais ses déductions étaient fondées sur la raison, sur l’homme lui-même. Presque tous les philosophes français ont posé en principe la raison humaine, par laquelle ils entendaient inconsciemment la vie humaine, avant de se livrer à la spéculation.


La philosophie française a construit, ai-je dit, et n’a pas détruit, non pas construit, si vous voulez, bien haut dans les airs, comme l’alouette enivrée de son propre chant au zénith, mais comme le castor, solidement, utilement et tout près du sol. Tous les représentants de la philosophie française ont été

humains avant tout ; ils ont gardé l’équilibre et ne l’ont jamais rompu. Bacon, Hume, Locke, Darwin ont été de plus grands révolutionnaires en fait que les Girondins et les Jacobins de la première Révolution. Que sont les coups portés à la religion, comparés à l’invention de l’induction, à la destruction des idées innées, à la découverte de l’évolution ? Un pétard à côté d’une bombe !


Les actions françaises ont été bien plus révolutionnaires que la pensée française. La philosophie française n’a jamais peut-être oublié la déduction ou la croyance dans les idées innées ; elle a gardé une foi sincère dans la raison humaine. Ni le mysticisme ne l’a amené à prétendre qu’il y a un autre modèle pour la pensée de l’homme que l’intelligence humaine ; ni aucune théorie qu’elle fût relativiste, associationiste ou évolutionniste ne lui a fait dire, du moins pour ce qui concerne l’homme, que la raison humaine n’est pas absolue. Une fois sûre pour l’homme, voilà le vrai but de la pensée française. Descartes a peut-être représenté le mieux l’esprit français en philosophie ; aujourd’hui tout Français à peu près est cartésien de cœur et il le sera probablement toujours. Pascal, un mystique ? Ses fameuses, ses tragiques visions, les portes du cloître ouvertes devant lui, voilà son mysticisme. Son christianisme est le type d’une foi austère et logique. Son style a la beauté et la clarté de la raison. Un mystique, certes il le fut, mais il maîtrisa toujours son mysticisme d’une main de fer. Il fut le type de l’esprit intellectuel français ; nous sommes humains avant tout et c’est avoir tort que de prendre tout autre guide que la raison humaine.


Dans l’art littéraire, l’esprit français a été surtout lui-même. Dans les autres arts, il a pu donner sa part de beauté et de plaisir au monde, mais il n’a pas été exclusivement français. Les grands peintres, les sculpteurs, les musiciens, les architectes, les décorateurs n’ont pas été aussi particulièrement français que les

écrivains français. Chez ces derniers, l’esprit français est le plus fort et surtout très personnel. A part l’héritage commun que l’art grec et l’art romain ont laissé à tous les peuples modernes et les influences passagères de l’Italie et de l’Espagne, l’art littéraire français est un art de ses œuvres, un art self made, comme disent les Anglo-Saxons. Il est resté fidèle à l’esprit français. Pope n’est pas toujours anglais. Heine est anti- allemand. Quel écrivain français n’est pas Français ?


L’esprit français s’est exprimé dans la littérature plus totalement que tout autre esprit national. Le français écrit porte l’empreinte du peuple français. Le mot de Buffon : « Le style est l’homme même », pourrait être celui-ci : Le style, en France, c’est la véritable nation française. En prose et en poésie, la langue française est l’image de l’esprit français. Le sobre, le vigoureux, le suggestif Baudelaire, et le tendre, le pervers, l’exquis Verlaine ont écrit dans la véritable langue française, la langue qui convient si bien à l’esprit français. Le lyrisme sublime de Lamartine et la mélancolie altière de Vigny ont la forme vive et précise du français. Molière a mis sans effort apparent une conversation aisée et naturelle en vers français. Racine a exprimé dans le même vers ses sentiments délicats. Le vers français, aisé, calme, si maniable, capable à la fois de réalisme, d’humour et de quelque poésie est une image de l’esprit français. La prose française a les mêmes qualités que le vers français ; elle est claire, concise, subtile et très nette. La poésie et la prose françaises nous donnent toutes deux une idée de l’esprit français. La pensée française comme le style français a toutes les qualités de la raison ; elle n’a pas de qualités irraisonnables ; elle est humaine au suprême degré, mais elle n’est pas plus qu’humaine. Nos écrivains ont atteint le style le plus élevé en vers aussi bien qu’en prose, mais ils n’ont pas souvent dépassé les limites fixées par la raison, pour aller errer dans les régions mystérieuses et supra-terrestres de la poésie et

ils ne se sont jamais risqués aussi loin dans ce pays enchanté que les écrivains des autres nations. Ils sont restés fidèles à l’esprit français qui est avant tout humain, qui fuit tout ce qui est plus qu’humain et qui, incomparable dans le fini, se montre lâche devant l’infini.


Bien que nulle pensée humaine ne soit moins nationale que la pensée scientifique, il serait peut-être intéressant pour un homme de science d’étudier ce qui est spécialement français dans la science française, mais c’est la science de la vie française qui est surtout française. Personne en France ne se demande si la vie vaut la peine d’être vécue, et peu pourquoi il faut la vivre. La foi profonde du Français dans la vie est trop forte pour donner quelques chances de succès à de telles questions. Les Français croient sincèrement à la vie, en tant qu’elle est une chose précieuse et ils admettent sa valeur a priori, dès qu’ils se livrent à la spéculation. Leur art est avant tout humain, parce que rien d’humain ne leur est étranger. Leur vie est une œuvre d’art, ils sont tous des artistes dans leurs vies. Ibsen parlait de « vivre sa vie » ; le petit bourgeois français l’a fait avant lui et d’une façon qi lui est propre.


Des plus hautes pensées de l’art français aux préjugés sociaux les plus vulgaires, l’esprit français aide à vivre sur cette terre. Les vies ordinaires françaises sont humaines, comme les plus grands écrivains français l’ont été. Elles sont vécues d’après un plan bien ordonné et ce plan est mis à exécution. Le paysan qui connaît les champs que son fils ou sa fille vont posséder et qui leur donne tous ses soins pour que fils et fille puissent à leur tour remplir leurs obligations envers la vieille terre, le salarié de la ville, qu’il soit vêtu de noir ou en bras de chemise, qui met un peu de son grain pour que « la famille puisse garder sa position sociale », le petit bourgeois, le petit capitaliste qui combinent des mariages pour leur fils ou leur fille, tous ont une foi robuste

en soi-même. Le facteur, l’agent de police, la femme du kiosque de journaux et la concierge sont des êtres « qu’exalte leur position sociale » dans l’humble vie française. Qui rirait de Madame la Concierge ou de Madame la Marchande de journaux ? Elles pensent toutes deux qu’elles sont une valeur permanente dans la ville ; elles ont une « position sociale ».


Le bourgeois français qui a un enjeu plus ou moins grand dans la vie, a foi en elle. Toutes ses idées, qu’elles soient religieuses ou non, sont appropriées à la vie ; elles sont pratiques, avec une sagesse sereine et profonde. Il est parfois aussi rigoureux qu’un puritain, mais il n’est pas plus austère que la vie ; il n’ira pas jusqu’à prétendre au nom de ses principes que la vie n’est pas quelque chose de réel. On ne rencontre pas chez nous de ces personnages qui abondent dans les nouvelles anglaises : la dame qu’on ne voyait jamais sans son chapeau sous prétexte que la vie est un voyage ou cette autre encore qui, trouvant sa fille, âgée de 10 ans, en train de se regarder dans la glace avec un chapeau neuf, le lui arracha de la tête et le jeta au feu en disant que sa vanité la conduirait à la damnation éternelle. Ces deux types ne sauraient être français.


Les Français ont parmi tous les peuples le plus de sens commun. Une bourgeoisie ne saurait avoir trop de bon sens. Sa foi dans la vie n’est pas seulement une simple image de la conversation ; aller au théâtre ou s’asseoir au café et la gentille joie de vivre du bourgeois français, c’est aussi une douce lumière qui l’éclaire et le guide dans toutes ses actions. Elle lui fait goûter de tout avec modération des choses divines, des idées, de la beauté. La bourgeoisie française est probablement la classe moyenne la plus cultivée dans le monde. Ce qu’elle a appris des idées, de la beauté est suffisant pour lui permettre de prendre un plaisir modéré aux lettres et aux arts. Mais si elle leur ouvre son esprit plus que de bien d’autres bourgeois chez

les autres nations, elle ne s’y livre pas corps et âme. La vie est pour elle la chose essentielle : c’est elle qui gouverne toutes les traditions, les préjugés, les petites habitudes curieuses de la bourgeoisie française. Au fond, il y a peu de sentimentalité.

« Primum vivere » aurait été certainement inventé par les Français. Leurs familles sont rationnelles, pratiques ; ce sont la plupart du temps des associations naturelles pour que la vie devienne une bonne affaire. Ils sont parmi les hommes de toutes les nations les grands réalistes qui ne peuvent supporter les rêves, vivre des idéals impossibles, des intentions splendides.

« Qui veut faire l’ange fait la bête », a dit Pascal et il a parlé pour le peuple français. Chez les autres nations, les Russes entre autres, il y a toujours un tant pour cent d’hommes ou de femmes qui vivent à l’ange.


La grande guerre n’a pas apporté de grands changements à l’esprit français. Des sentiments, qu’elle avait fait naître, se sont perdus, quelques tendances du temps de paix ; il les a tout à coup supprimées. L’esprit guerrier a toujours été français. Le patriotisme s’il signifie la garde jalouse d’un caractère national, a toujours été particulièrement français et le peuple français a prouvé sa vitalité d’une façon fort intelligente.


Voici un peuple, d’une natalité plutôt faible, menacé à la fois par des troubles sociaux et pour un pays plus prolifique et au moins aussi puissant que lui ; il apaise les troubles et fort de son droit et de la grandeur de sa cause, sous l’outrage et la menace, il se dresse de toute son énergie devant l’étranger. Le peuple français a donné une preuve éclatante de sa prodigieuse vitalité. En réclamant sa place dans le monde après Casablanca en 1908 et après Agadir en 1911, il a montré qu’il est resté la vaillante nation, la nation civilisée qu’il était autrefois, une nation désormais limitée peut-être, pour ce qui concerne la natalité, mais une nation qui a toujours la ferme volonté de vivre, d’être

une nation et qui n’a pas du tout l’intention de devenir une autre nation. Cette vitalité n’est-elle pas plus forte que celle d’un peuple qui s’est surtout accru par le nombre ?


Il n’y a pas le moindre signe que l’esprit national français soit quelque chose de mourant. La population française augmente difficilement peut-être, mais le peuple français tient sa place plus que jamais. Supposez qu’il en soit réduit un jour à n’être plus qu’une poignée d’hommes en Europe et qu’il demeure ferme, les rangs serrés, pareil à un dernier carré de fantassins chargé sur le champ de bataille. Tous les caractères nationaux peuvent mourir en Europe ; le caractère national français mourra le dernier.


Et la guerre a fait voir qu’il a refusé de mourir. Il est certain que l’un des buts de l’agression allemande était de le tuer, de le tuer sans « rudesse », sauf celle nécessitée par les « horreurs inévitables de la guerre », de le tuer même avec bienveillance, si cela se pouvait, de le tuer encore. La culture allemande croyait que l’esprit national français était quelque chose de mourant, qu’il était miséricordieux d’achever promptement. Pourquoi par une pitié mal comprise le laisser languir ? Mieux vaut un coup de couteau, une guerre courte, rude, horrible et l’organisation allemande arrangerait tout au mieux pour le bien de tous, pour les Français eux-mêmes tout d’abord. Tous les Français avaient besoin qu’on leur apprit, ce qui était bon pour eux et avec leur bon sens ils verraient de suite ce qui était juste et raisonnable. Ils avaient toutes sortes de qualités admirables ; personne n’était aussi prêt à le reconnaître que les Allemands, mais ils étaient fatigués et leurs qualités devaient être remises en valeur par la force allemande. Une partie du territoire français annexée et fortement administrée, le reste de la France étroitement lié à l’Allemagne par une étroite alliance ; son industrie et son commerce enfin réorganisés d’après les

meilleures méthodes allemandes ! Que pouvait désirer la France de plus ?


Ce qu’il y avait de plaisant ou d’horrible, c’était que l’Allemagne croyait à ce qu’elle disait ; elle connaissait moins la France que les insulaires des îles de la Sonde, elle jugeait la France de 1914 ; comme si elle n’avait jamais entendu parler d’histoire, Jeanne d’Arc, la Marseillaise, les historiens allemands les avaient-ils donc oubliées ? Les Français étaient une nation bien des siècles avant les Allemands et un peuple cultivé, alors que les Prussiens étaient encore des serfs vivant dans des marécages. La guerre a montré l’erreur stupéfiante de la culture allemande. Les Français sont plus résolus que jamais à être une nation ; ils ont un grand passé, il n’y a pas de raison pour qu’ils soient épuisés aujourd’hui.


L’esprit de Jeanne d’Arc est aussi vivant que jamais. Bien plus, il brille d’une clarté plus vive, plus lumineuse que jadis. Les Français se battent pour la France, pour leur sol, pour leurs foyers, mais aussi pout Molière, pour Voltaire et pour Renan, pour l’intelligence et le goût, pour le bon sens et la culture française, pour leur vie contre une stupide arrogance. Ils se battent contre une conception intellectuelle inintelligente qui s’arroge le droit d’apprendre au monde à penser. Ils se battent contre une mégalomanie obtuse, sotte et comique, telle que le monde n’en a jamais vu de pareille dans une nation organisée. L’Allemagne les a attaqués. La sotte imprudence dont elle a fait preuve, en voulant réorganiser la pensée du monde, d’après les plans allemands, a choqué leur bon sens et maintenant, ils luttent pour leur vie, pour la pensée française, pour leur santé intellectuelle, pour cet esprit juste et bien équilibré, qui a toujours été leur grande force dans le monde, pour l’intelligence et l’esprit français. Si après Sedan, la France est restée la France, c’est à la pensée française qu’elle le doit. Sedan a eu sa

revanche. Depuis quatre ans, nos soldats opposent victorieusement leur barricade et leur poitrine contre l’envahisseur. Au cri révoltant et oppresseur de « l’Allemagne par-dessus tout », ils ont répondu « Non ». La France doit garder sa place parmi les nations, pour que la raison française vive et rayonne parmi les autres nations. L’esprit triomphe, mais il faut que la force lui vienne en aide. Dans cette longue lutte, la plus grande force de patriotisme, c’est la foi dans la raison française.


Cette croyance, cet espoir, ce désir de victoire qui nous inspire, nous rassénère et nous guide tous est aussi la foi des combattants, de vos maîtres, de vos anciens camarades, de tous ces jeunes intellectuels surtout, qui, dans les tranchées se battent et mènent les autres à la victoire et qui, sont devenus, devant la besogne à faire, soudain des soldats résolus et des chefs admirables. Ceux de 1915, 1916, 1917, sont déjà de vieux soldats, ceux de 1918, des garçons de 19 ans sont allés au front au dernier printemps et combien vivent maintenant ? La plus noble des guerres fait un vide affreux dans la pensée d’une nation ; mais ce vide sera comblé. Après la guerre, ces jeunes intellectuels porteront le flambeau, comme ils l’ont tenu auparavant ? Ce qu’il adviendra d’eux ? Ce qu’ils feront ? Personne ne saurait le dire. Ils sortiront de l’enfer et eux, qui ont montré comme d’autres et mieux que tant d’autres peut-être, qu’ils étaient capables de vivre, d’agir et de mourir pour quelque chose, ils auront le droit de parler bien haut. Ils se diront plus Français que janais, avec la volonté forte et fière de conserver intacts et vivants l’esprit et l’intelligence française, et de garder dans l’intelligence, si possible, les souvenirs de toutes les horreurs qu’une agression sauvage et brutale a répandues sur leur contrée. Beaucoup d’entre eux déjà, dans les tranchées, dans les intervalles que leur laisse le lancement des grenades, discutent des lettres, des arts et de la métaphysique. Ils sont

d’avis que la philosophie et les arts sont dans une tranchée les seuls passe-temps, capables de détourner l’esprit de la guerre à dix mètres des lignes ennemies.


La France devra reconstruire. La jeunesse de demain donnera une vie nouvelle au vieux levain de pensée. Nulle intelligence française ne saurait oublier le mot de Henri Poincaré : « La pensée n’est que la lueur d’un éclair au milieu des ténèbres d’une longue nuit. » Mais cette lueur, c’est tout.


Elle nous a donné notre patrie spirituelle, la grande personne morale de la France, créée par nos penseurs, nos artistes et nos écrivains, la patrie de tous ceux qui nous ont appris à penser et qui constituent notre famille intellectuelle et si, à cette heure où, la victoire s’illumine comme un globe éblouissant à l’horizon, nous célébrons nos soldats, si l’univers entier, nos ennemis mêmes constatent leur héroïsme, unissons-les dans une seule et même gloire, à ceux qui, comme eux, ont incarné l’esprit immortel de la France et qui ont produit ce qu’il y a vraiment de grand, de durable et d’éternel, ce qui mérite de retenir l’attention et l’admiration des hommes. Et vous, les jeunes, vous qui dans ces jours d’épreuve avez appris à souffrir, vous qui êtes à jamais trempés, vous dont le courage n’a jamais faibli, n’oubliez jamais que cette patrie spirituelle est bien aussi une réalité que vous devez défendre, connaître et aimer. Cherchez dans Montaigne, Rabelais, Descartes, Voltaire, Diderot, Balzac, Hugo, Flaubert et tant d’autres ce que nous avons de meilleur, ce que représente la France par la pensée, dans l’histoire des civilisations et vous saurez ainsi répandre et accroître notre influence morale et intellectuelle dans le monde. Ce devoir vous semblera facile, car vous serez aidés, soutenus, encouragés par l’admiration, la tendresse et la reconnaissance universelle. Bientôt, sur le terreau neuf de la civilisation que des ouvriers, vaillants et habiles, disposent par-dessus des vieilles

idées ataviques, venues du fond des âges et durcies au feu du fanatisme prussien, vous verrez fleurir, à la lumière des heures glorieuses qui commencent, les nobles conceptions de la liberté des peuples et de l’égalité des races. Une ère nouvelle s’annonce, une ère brillante entre toutes, où un pays qui, cette fois encore, a été le champion du droit, de la justice et de l’égalité adorable des hommes, une nation, qui s’est élevée à la hauteur spirituelle de la France, sera plus grande, plus riche et plus rayonnante que jamais pour le bien et l’ornement de l’humanité.


Ce discours soulevait à maintes reprises de vifs applaudissements, puis M. Viguié, sous-préfet, prenait la parole en ces termes :


Mes chers Enfants,


Autrefois, avant la guerre, la distribution des prix était pour tous une grande fête. Autour de l’estrade, élèves, parents, amis, tout le monde s’empressait ; il y avait de la musique, des drapeaux, des fleurs. Bref, dans un décor agréable, au milieu de la joie générale, c’était vraiment une réjouissance publique.


Il n’y avait pour tous et spécialement pour vous qu’un moment ennuyeux : c’était celui des discours. Le président de la cérémonie et le professeur chargé de prononcer le discours d’usage sur des sujets littéraires, philosophiques ou moraux berçaient tour à tour l’assemblée de leurs périodes élégantes et balancées mais toujours trop longues surtout au gré d’un jeune auditoire impatient de reprendre sa liberté.


Aujourd’hui, les graves circonstances que nous traversons ont réduit cette cérémonie à l’essentiel et supprimé tout ce qui constituait son éclat extérieur. Il me paraîtrait donc

souverainement injuste à votre égard, puisque son attrait a disparu, de prolonger outre mesure la partie qu’en d’autre temps vous paraissait la moins agréable.


Votre professeur a su éviter cet écueil par un discours précis et documenté, inspiré d’un haut sentiment patriotique. Il a su vous intéresser, vous l’avez écouté attentivement et vous profiterez, je suis sûr, de ses conseils. Je ne saurais pour ma part prétendre à retenir aussi longtemps et aussi utilement votre attention, mais vous excuserez, j’en suis certain, cette insuffisance, en raison de mon extrême brièveté.


Permettez-moi seulement de m’associer d’avance et du plus profond de mon cœur à l’hommage que tout à l’heure on va rendre aux anciens élèves du Collège tombés au champ d’honneur.


Sans regret, sans faiblesse, ils ont pour nous défendre sacrifié cette vie pleine de promesses dans laquelle la plupart entraient à peine d’un pas joyeux ; que leur mémoire demeure à jamais parmi vous comme le plus haut et le plus pur exemple.


Et n’oublions pas non plus vos anciens camarades qui combattent encore ; la liste des citations et des décorations qu’ils ont mérité formerait le plus émouvant et le plus glorieux des palmarès, mais leur tâche est dure et périlleuse ; qu’ils sentent derrière eux notre constante et affectueuse pensée.


Et maintenant mes enfants, encore un mot.


Au temps jadis, quand la distribution des prix clôturait l’année scolaire, je vous aurais, suivant l’usage, à la veille de ces vacances si impatiemment attendues souhaité de les employer le plus joyeusement possible, je vous aurais recommandé d’y

puiser des forces nouvelles et aussi de sages révolutions pour le travail futur.


Cette année, par une exception qui, nous en sommes sûrs, ne se renouvellera pas, ma tâche est moins agréable et je dois simplement a u seuil de cette année d’études vous engager à poursuivre un utile et laborieux effort.


Cet appel au travail que je vous adresse, je suis sûr que vous l’entendrez. Vous l’entendrez, car quel que soit votre âge vous êtes déjà de bons et braves petits Français et aux heures que nous traversons, où tout le monde fait son devoir, vous sentez que vous devez faire le vôtre qui est de travailler et de vous instruire.


Bientôt, demain peut-être, la victoire complète et définitive viendra couronner l’héroïsme de nos soldats. Mais pour que notre triomphe soit fécond, pour que soient réparées tant de ruines et tant de misères, le pays aura besoin pendant de longues années de rassembler et de multiplier toutes ses énergies ; il faudra que tous les Français, afin que la France garde dans le monde la place qu’elle doit avoir, contribuent par un labeur sans cesse accru, à cet immense travail de réparation et d’organisation.


Cette œuvre de demain, mes enfants, ce sera la vôtre, vous qui êtes l’avenir ; pour la bien accomplir, préparez-vous dès maintenant par votre travail et vous serez ainsi, j’en suis sûr, les dignes héritiers de ceux qui ont combattu et sont morts pour sauver la France.


L’allocution de notre sympathique sous-préfet soulevait d’unanimes applaudissements. M. Leblanc, principal du Collège, donnait alors lecture de la liste des élèves de

l’établissement morts au champ d’honneur, funèbre palmarès que l’assistance profondément émue écoutait debout.


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Le Casino vers 1912 (cliché Rameau n°497)



Discours et Palmarès de 1919


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La salle du Casino en 1908 (cliché Garnier)

L’Abeille d’Étampes, n° 29, samedi 19 juillet 1919, p. 2


Les Distributions de Prix Collège Geoffroy-Saint-Hilaire


La distribution solennelle des prix aux élèves du Collège Geoffroy-Saint-Hilaire a eu lieu samedi [12 juillet 1919] dans la salle du Casino. M. Ferrand, inspecteur d’Académie, présidait, assisté de MM. Bouilloux-Lafont, conseiller général, maire d’Étampes et de M. Leblanc, principal du Collège. Sur l’estrade, avaient pris place avec les professeurs de l’établissement, MM. Gauché et Gagneux, conseillers municipaux ; François, procureur de la République ; Gleyzes, ancien inspecteur primaire ; Moussard, inspecteur primaire ;

Castelot et Monchoux, anciens professeurs ; Dr Manet ; Diard,

caissier de la Caisse d’Épargne ; Colson, Gorneau et Mulard, directeurs des écoles communales.


Une affluence nombreuse et élégante emplissait la salle.


A l’ouverture de la séance, l’excellent orchestre, composé de jeunes artistes, sous la direction de M. Schvartz, exécutait une vibrante Marseillaise et M. Ferrand, donnait la parole à M. Thourigny, professeur de sciences physiques qui s’exprimait en ces termes :


Chers élèves,


Au moment où je prends la parole pour prononcer le traditionnel discours qui clôture le cycle des études de l’année scolaire, j’éprouve une impression particulière, dont je ne puis me défendre, et, tout ému du périlleux honneur d’avoir à vous

entretenir à mon tour, je ne puis que vous demander l’indulgence dont n’avaient besoin aucun des orateurs qui m’ont précédé ici à l’occasion de solennités semblables à celle qui nous réunit aujourd’hui.


J’essaierai d’être bref ; mais avant de vous rendre la liberté, j’ai cependant un gros sacrifice à vous demander ; j’ai à vous dire des choses plutôt sérieuses ; pour vous les faire entendre, j’ai besoin de votre attention soutenue et c’est pour l’obtenir de votre bonne grâce que je me permets de vos appeler mes chers camarades, imitant en cela César, qui, pour mieux s’assurer le concours de ses légionnaires, usait volontiers de ce vocatif insinuant et caressant « Commilitones », « chers compagnons d’armes ».


Laissez-moi donc, mes chers amis, vous parler de la double influence que peuvent exercer les études scientifiques sur la formation et le développement de votre esprit et de votre caractère.


Les besoins de la société moderne rendent nécessaire l’acquisition d’un savoir de plus en plus vaste et varié et il devient de plus en plus difficile pour vos maîtres, de condenser en des leçons abrégées toute l’encyclopédie des connaissances reconnues indispensables pour faire de vous plus tard des hommes éclairés capables de vous diriger par vous-mêmes et capables à l’occasion de diriger les autres.


Aussi quand vous parcourez l’histoire des vicissitudes qui ont secoué et trop souvent, hélas ! bouleversé l’humanité ; quand, guidés par l’inspiration poétique, vous vous élevez au-dessus des contingences réelles et que faisant vôtres les paroles enflammées des poètes et des grands orateurs, vous restez ravis devant de sublimes pensées, quand perdue dans la

contemplation des chefs-d’œuvre de nos grands peintres, ou doucement bercée par le rythme mélodieux et les harmonieux accords d’une musique divine, toute votre âme d’artiste se réveille et s’affine, quand enfin vous suivez les progrès ininterrompus de la science à travers les siècles, ceux à qui ont été confiés l’honneur et la charge de vos instruire n’ont jamais eu la prétention de faire de vous des Pic de la Mirandole capables de discourir avec compétence de omni re scibili.


Notre enseignement plus modeste se propose un double but : tout en vous léguant un ensemble imposant de connaissances acquises, vos maîtres cherchent avant tout à vous apprendre à observer avec précision, à raisonner avec méthode et à développer votre naturelle tendance à admirer tout ce qui est vrai, tout ce qui est beau et tout ce qui est bien ; et, sans contester l’avantage que présentent les études littéraires ou artistiques pour orner votre esprit, je pense vous rendre un réel service en vous montrant combien est important aussi le rôle des études scientifiques pour donner leur plein essor à vos facultés intellectuelles.


L’étude sérieuse et approfondie réclame de votre part des efforts d’intelligence et de volonté dont l’intensité ne peut s’accroître que graduellement, que par une sorte de répercussion continue entre les résultats déjà acquis et ceux que nous poursuivons. Mus par le naturel désir de combattre notre ignorance, nous tenons tous à nous instruire, à faire appel à toutes les ressources de notre application, de notre imagination et de notre bon sens pour tenter de déchiffrer les profonds mystères de la nature, et, bientôt encouragés par nos propres découvertes, nous nous sentons comme aiguisés, stimulés, pour aller de l’avant et entreprendre de nouvelles recherches, essayant de résoudre tous les problèmes qui obscurcissent encore les horizons de la science, tellement est ardente notre

soif de vérité, tellement est violent et impérieux l’instinctif besoin que nous avons de vouloir tout expliquer.


Le savant dans son laboratoire est obligé par la nature et la complexité même des phénomènes qu’il observe et qu’il étudie de prêter une attention soutenue et toute particulière aux différentes phases de ses expériences, la moindre distraction pouvant être parfois suivie des conséquences les plus funestes, et il est aisé de comprendre jusqu’à quel point les laborieuses et patientes recherches du géologue, du botaniste, du physicien et même du mathématicien, constituent peut-être l’exercice le plus utile pour développer en nous l’art d’être attentif, pour nous faire contracter peu à peu l’habitude de resserrer notre activité intellectuelle sur un plus petit espace de façon à la rendre plus intense, en un mot, pour favoriser le développement de cette grande qualité de l’esprit : l’attention raisonnée et réfléchie.


A certains jours maussades où rien ne plaît, où tout effort nous coûte et semble surhumain, nous éprouvons le besoin de nous délasser en nous transportant par la pensée et pour un instant dans un monde imaginaire et en nous forgeant un idéal capable de remplacer la réalité. Il arrive même souvent que notre imagination, avec une certaine logique naturelle, crée de toutes pièces, comme une copie anticipée de la réalité ; elle peut alors inventer des hypothèses qui, débarrassées de leur gangue, traduiront les véritables lois qui régissent les phénomènes naturels ; elle nous permet de découvrir en l’espace d’un éclair, des lois et des règles qui bien suivies et bien appliquées peuvent modifier profondément les conditions matérielles et sociales de l’humanité.


Eh, bien ! mes chers amis, cette imagination si fertile, si créatrice, existe dans les sciences. Tout le monde connaît l’histoire de Pascal qui, grâce à sa puissance d’imagination et

d’invention, retrouva seul à l’âge de douze ans, sans le secours d’aucun livre ni d’aucun maître, les principaux théorèmes de la géométrie euclidienne. Et qui n’a entendu parler de ces hypothèses hardies et merveilleuses qui étonnent autant par leur simplicité que par leur fécondité ? La France s’honore d’avoir donné le jour à des hommes tels que Buffon et Laplace, qui, embrassant d’un seul coup d’œil la double immensité des espaces et des temps et ne la trouvant pas trop vaste pour leur génie, nous font assister en quelque sorte à la naissance et aux lentes transformations de notre planète perdue dans l’Univers. Quoi de plus admirable aussi que cette synthèse gigantesque dont rêvent les savants et qui les pousse à rechercher enfouies dans le sol à l’état de fossiles les mailles qui doivent compléter la chaîne ininterrompue des êtres vivants ! Permettez-moi encore de vous rappeler la somme considérable de travail fournie par un de nos plus profonds astronomes du siècle dernier, Le Verrier, qui, après deux années de calculs, arrivait à fixer la position dans le ciel d’une planète qu’aucun œil humain n’avait encore perçue ; ne possédant pas de lunette assez puissante pour observer l’astre dont il venait de découvrir l’existence par la seule vertu du calcul mathématique, il écrit à un de ses collègues plus heureux en le priant de chercher la planète et le soir même, au reçu de la lettre de Le Verrier, le 23 septembre 1846, un nouveau monde était découvert.


On comprend facilement comment de pareils travaux tout d’observation, d’expérimentation et de raisonnement, finissent par donner à notre esprit plus de force et de sagacité, et, ces habitudes de circonspection et de méthode une fois acquises, se retrouveront partout ailleurs dans l’examen des questions sociales les plus graves, qui demandent à être traitées avec prudence et discernement et que les ignorants tranchent cependant avec tant de promptitude et de hardiesse. D’ailleurs, l’étude et le commerce des sciences inspirent à l’enfant une

salutaire défiance pour toute idée vague et obscure, pour toute affirmation dénuée de preuve, elles exercent sur le langage, et, par suite, sur la pensée, une action décisive ; elles nous habituent, inconsciemment, à ne nous servir que de mots ou de termes exacts et précis, qui, plus tard, dans les discussions auxquelles les circonstances de la vie nous feront un devoir de prendre part, mettront plus de clarté et donneront à nos paroles plus de poids et de valeur objective.


L’influence de la culture scientifique n’est pas moins considérable dans le domaine moral, et tout d’abord, malgré leur austérité apparente, les scientifiques offrent à ceux qui se consacrent à leur étude, des satisfactions que le vulgaire ne goûtera jamais. La joie éprouvée par l’élève qui a résolu tout seul, mais avec effort et travail, un problème difficile et compliqué, cette joie est pour lui la meilleure des récompenses, elle l’encourage plus que les satisfecits qu’on pourrait lui décerner ; l’élève puise dans ce succès personnel une énergie toute nouvelle et c’est ainsi que son caractère se trempe, que sa personnalité s’affirme par le travail intellectuel ; désormais, il aura confiance en lui, il comptera d’abord sur lui, il sera prêt à l’occasion à ne pas reculer devant d’autres difficultés.


Grande fut la joie d’Archimède, dont toute la préoccupation se portait sur la recherche de la solution d’un problème, lorsqu’un jour, au bain, il sentit son corps soulevé par la poussée exercée par l’élément liquide et fut ainsi conduit à la découverte du fameux principe qui porte aujourd’hui son nom. En 1617, Jean Néper publiait suivant ses propres paroles : « Une table merveilleuse de logarithmes et une explication de son usage universel, facile et rapide dans tout calcul mathématique » et, tout débordant de joie et d’enthousiasme, invitait le lecteur à payer avec lui un tribut de gloire et de reconnaissance à Dieu comme souverain auteur et dispensateur de tous les biens.

Les profondeurs vertigineuses où gravite le monde stellaire, les vitesses incroyables avec lesquelles se propage la lumière et l’électricité, la complexité et la diversité des êtres qui nous entourent et l’étendue des siècles que nous sommes aujourd’hui amenés à donner à la lente évolution de notre monde, bouleversent et confondent notre imagination. Dans l’espace comme dans le temps, les scientifiques approchent de plus en plus de l’infiniment grand comme de l’infiniment petit et sans jamais pouvoir les atteindre, elles arrivent à mesurer des quantités dont la grandeur ou la petitesse étonnent même ceux qui savent comment se font ces mesures. N’oublions pas du reste nous cause beaucoup plus de plaisir que sa possession :

« Si l’on m’offrait, disait un écrivain célèbre, le choix entre la vérité toute trouvée et le plaisir de la chercher, c’est le second parti que je prendrais. »


Le savant a donc ses émotions tout comme l’artiste ou le poète, elles peuvent être aussi vivaces et aussi profondes que les leurs ; la curiosité naturelle qui nous incite à tout voir et à tout savoir, fait naître dans notre âme, à mesure que l’intelligence se développe, la joie toute particulière de comprendre et de découvrir, et ce qui avant tout anime et soutient le chercheur dans son travail opiniâtre, c’est l’amour de la vérité pour elle- même, indépendamment de ses applications pratiques. « Il y a au monde, écrivait Augustin Thierry dans les dernières années de sa vie, quelque chose qui vaut mieux que les jouissances matérielles, mieux que la fortune, mieux que la santé elle- même, c’est le dévouement à la science. »


Les études scientifiques non seulement procurent à l’élève studieux de douces satisfactions, mais elles favorisent encore le développement des plus nobles sentiments moraux, car les plaisirs de l’étude, en détournant l’âme des occupations futiles ou grossières sont déjà des auxiliaires de la vertu. L’étude des

sciences qui nous révèle l’ordre de la nature, nous dispose à introduire aussi de l’ordre dans notre conduite. En nous faisant connaître les rapports étroits qui unissent tous les êtres, elle accroit en nous le sentiment de la solidarité universelle. Celui qui s’intéresse aux lois qui régissent le monde physique, aura honte de s’abaisser aux conversations banales, aux médisances perfides, aux mesquineries d’un égoïsme étroit et choquant. La vraie science, quoi qu’on en ait pu dire, est et sera toujours une grande école de morale et la recherche de la vérité conduira toujours les âmes droites et bien douées à l’admiration de tout ce qui est beau et à la pratique de tout ce qui est bien.


Aussi, n’est-il pas rare de rencontrer parmi les véritables savants, sous des apparences parfois un peu gauches, un peu frustres, — car beaucoup d’entre eux ont leurs petites manies inoffensives, — des hommes qui sont des modèles d’abnégation et de dévouement.


Avec quel désintéressement, sans souci du danger, uniquement hantés du désir de sonder les mystères de la nature et d’enrichir l’acquis de nos connaissances, de hardis explorateurs doublés de savants, n’ont-ils pas consacré toute leur énergie, toutes leurs ressources, parfois jusqu’à leur vie, à parcourir les océans, à gravir les sommets les plus élevés comme à descendre au fond des mers, à se rendre sous les latitudes les plus chaudes comme sous les plus froides et cela, bien souvent, pour courir soit à la recherche d’une empreinte d’un animal ou d’un végétal disparu, soit à la découverte de quelque nouveau gaz vomi des entrailles de la terre par un majestueux volcan ou pour tenter de mesurer avec encore un peu plus d’exactitude la longueur d’un fragment de méridien.


D’autres enfin, comme notre grand Pasteur, armés de puissants microscopes, passent leur vie à livrer les plus rudes

combats aux infiniment petits qui, sans répit, s’emploient à désagréger le fragile organisme qu’est notre corps, et, en nous traçant de sages règles d’hygiène, nous donnent les moyens de rester ou même de revenir forts et vigoureux et de réaliser le mens sana in corpore sano des Anciens ; et, grâce à cette heureuse influence du physique sur le moral, l’exécution fidèle de ces prescriptions donnera plus de force de pénétration à notre intelligence, plus de nerf et de fermeté à notre volonté et plus de ressort à notre activité, si bien que toutes nos facultés trouvant ainsi leur plein épanouissement, nous nous assurerons une jouissance plus parfaite du bonheur que nous poursuivons tous.


Mes chers amis, je n’abuserai pas plus longtemps de votre patience, je n’ai plus qu’un mot à vous dire ; si plus tard à vos moments d’ennui, il vous arrive de vous rappeler votre professeur de sciences, réservez-lui dans votre souvenir un petit espace libre, il ne vous en demande pas davantage pour le prix de sa trop longue leçon qui contient cependant une recette précieuse pour vous, à savoir que l’étude sérieuse des sciences de la nature peut aussi contribuer à édifier votre bonheur.


Le sympathique professeur qui, on s’en souvient, subit en Allemagne de longs mois d’une dure captivité, était chaleureusement applaudi ; puis M. Ferrand prononçait un discours dont la haute portée morale et la documentation puissante et édifiante ont vivement impressionné l’assistance. Nous nous faisons un devoir et un plaisir d’en publier le texte que nous soumettons aux méditations de tous nos lecteurs :


Mesdames, Messieurs,


Je remercie M. le professeur Thourigny. Il nous fait partager sa foi dans la vertu éducative et moralisatrice de la science. Et il

le fait bien à propos, car jamais nous n’avons eu si grand besoin de demander à la science nos ressources et nos espoirs.


La guerre, si glorieuse qu’elle soit pour nous, laisse notre nation exsangue et fiévreuse. L’après-guerre sera presque aussi redoutable que la guerre. Il y aura de par le monde, les bien- portants à qui ces dernières années furent légères, à qui la vie sourit, et les glorieux mutilés qu’on salue respectueusement mais dont on prend lestement la place.


Hommes ou peuples, les éclopés ne peuvent vivre de leurs seuls lauriers.


L’énigmatique Allemagne qui se déclare martyre quand tout chez elle est intact, hormis l’orgueil, quand tous les champs sont cultivés, quand toutes les usines marchent (Krupp est plus riche que jamais), quand toutes les villes sont debout, quand tous les monuments colossaux se dressent encore et proclament qu’on veut dominer l’univers, l’Allemagne sera-t-elle demain ce qu’elle était hier ? Nous ne savons. Il dépend d’elle-même d’être ou de ne pas être. Tout ce que nous constatons, c’est qu’elle veut être et qu’elle espère toujours grandir aux dépens d’autrui.


D’où lui venaient ses prétentions et sa foi arrogante en ses forces ? Précisément de la Science qu’elle avait — tout comme le vieux Dieu — domestiquée au service de ses ambitions. Et sa science progressait à pas de géant.


Non que le savant allemand fût un être surnaturel et que le génie allemand s’élevât d’un puissant essor. Le savant allemand était souvent un vrai savant, mais souvent aussi un savant « à la suite ». Originale ou non, bien des fois « habit d’arlequin » ou costume d’emprunt, la science allemande, — dût-elle acheter ou

piller les brevets du monde entier — était réaliste ; entendez par là qu’elle visait aux affaires, qu’elle avait pour idéal de se monnayer en beaux écus sonnants et d’enrichir la « grande nation ».


Ouvrez une statistique et comparez la production de la Germanie à celle de la France. En trente ans, la richesse allemande a crû dans des proportions qui dépassent l’imagination. La France, pendant ce même temps, restait presque stationnaire, je n’en donnerai que deux preuves.


L’hectare de froment produit, en 1880, 11 quintaux 07 en France, 11,8 en Allemagne. Ce point de départ est donc sensiblement le même dans les deux pays. 20 ans après, l’hectare produit 12 quintaux et ½ et l’allemand 18 quintaux 7. Après 1900, l’écart s’accentue encore ; les années d’avant la guerre, la moyenne est de 13,52 pour la France, pour l’Allemagne de 20 quintaux 3.


Or, n’allez pas croire que l’Allemagne ait abandonné les champs improductifs pour se limiter à emblaver les terres de rendement exceptionnel : la surface cultivée en blé a augmenté en Allemagne, diminué en France ; c’est nous qui délaissons les terres ingrates, ce qui doit augmenter notre moyenne. Sur un même sol, là où 4 allemands trouvaient à manger en 1880, 7 peuvent vivre 30 ans plus tard. En France, la nourriture reste à peu près stationnaire, la population aussi.


Mêmes constatations et non moins significatives au chapitre des pommes de terre. En France, 70 quintaux ½ à l’hectare en 1880, 87 ½ en 1913 ; belle augmentation de 17 ! Oui, mais [en] Allemagne, 70 quintaux ½ en 1880, 132 et davantage en 1913, soit une augmentation de près de 62 quintaux.

Etonnez-vous après cela que cette Germania nourricière, aux mamelles si extensibles ait appelé à naître une pareille masse d’hommes ! Il était inévitable qu’elle débordât sur le monde… Alors que le champ du Français s’accommode du « fils unique » qui répond à son genre de fertilité !


1871 : France 35 millions d’habitants ; 1914 39 millions.


1871 : Allemagne 36 millions ; 1914 70 millions.


Est-ce clair ? Et que le facteur décisif de cet enrichissement s’appelle nitrate ou soit potasse, je ne lui donnerai qu’un nom générique : c’est le dressage scientifique du producteur allemand.


N’est-il pas évident que si la France veut vivre, il lui faut à son tour, créer et les ressources et la population qui soutiendront sa grandeur et l’empêcheront de disparaître étouffée entre les édifices politiques monstrueux que l’avenir nous opposera ? Certes nous favorisons de notre mieux la naissance des petites nations : mais notre sort sera-t-il d’être l’une d’elles quand les Etats-Unis compteront 200 millions d’habitants, et « l’univers anglais » 400 ?... La France haussera sans doute aussi le nombre de ses naissances, mais quoi ! peut- être jusqu’à ce total mirifique de 40 millions d’âmes que, depuis cinquante ans, nous effleurons sans l’atteindre. Encore devons-nous l’estimer heureuse de pouvoir demander à ses colonies un supplément d’hommes et de ressources qui lui permettent — pour un temps — de faire figure dans le monde.


Produire ou ne pas produire, se peupler ou se dépeupler, c’est- à-dire être ou ne pas être : voilà le problème.

Produire pour pouvoir peupler : mais avec quoi produire ? Nos 1 700 000 morts (sans compter le million d’enfants qui auraient dû naître et ne sont pas nés), la paix ne nous les rendra pas. Nos campagnes ont toujours manqué de main-d’œuvre : combien davantage maintenant !


Et pourtant la partie est belle encore, si nous voulons. La main-d’œuvre manque : que la machine la remplace. L’esclave antique, le prolétaire moderne, machines humaines de faible rendement doivent (l’intérêt des hommes comme leur fraternité l’exige) faire place au puissant tracteur, à l’agile engrenage, au mécanisme ingénieux et de marche sûre. Du même coup, tout l’édifice social s’élève d’un degré. Tout homme est libre et commande… à l’esclave métal. Tout travailleur est, pour le moins, mécanicien sinon ingénieur. Tout prolétaire passe capitaliste. La production s’accélère et la vie chère, ce cauchemar, devient un lointain souvenir.


Nous n’en sommes pas tout à fait là… hélas ! et le commis- voyageur boche aura longtemps beau jeu à nous vanter sa marchandise bon marché et sa camelote aussi commode que laide. Mais si nous ne nous hâtons de nous armer contre sa concurrence, de nous donner et le matériel producteur et l’esprit hardi de production qui conviennent au peuple si coûteusement vainqueur, alors nous serons vaincus dans l’après-guerre par le producteur ennemi. Or, la victoire économique du Boche, ne l’oubliez pas, c’est l’exubérance de sa population, la croissance de sa fortune, la multiplication de ses usines qui toutes sont à la fois usines de paix et usines de guerre.


Ainsi nous devons nous faire à cette idée que le Français de demain ne peut plus être un manœuvre, une machine humaine ; qu’il doit tendre à devenir de plus en plus homme de savoir et d’initiative ; que sa préparation à la vie doit être celle d’un

citoyen libre et responsable, d’un homme qui veut agir et sait agir ; que sa préparation à une profession doit être celle d’un homme réfléchi, méthodique, de culture scientifique, capable d’observer, d’interroger les faits, de les comprendre, de remonter jusqu’à leurs causes, enfin de se débrouiller, devant une panne de moteur s’il dirige une machine, comme devant une complication d’ordre politique si l’heure est venue pour lui de prendre parti comme citoyen.


Cette formation du Français de demain, nous voudrions que ce collège d’Étampes qui a derrière lui un si beau passé, et qui depuis l’origine ne songe qu’à évoluer selon les besoins de l’avenir, nous voudrions que ce collège l’entreprît avec des hardiesses nouvelles et une confiance en lui qui serait pleine de promesses. Nous souhaiterions que la municipalité lui adjoignît sans tarder — parce que les heures sont précieuses, parce que le sang de la France a fui goutte à goutte et qu’à son noble corps épuisé il faut en hâte infuser une vigueur nouvelle —, que la municipalité, dis-je, lui adjoignît sans tarder une section technique. Là le jeune collégien, tout en suivant avec fruit ce qui serait indispensable de nos cours littéraires, se formerait à loisir aux sciences et à leurs applications pratiques. Quand il aurait étudié avec le professeur de sciences, à l’aide d’expériences, de calculs, d’inductions, quelque loi scientifique de haute valeur, il ne la classerait pas vénérable et intangible dans quelque coin de sa mémoire, mais, bien vite, il irait essayer une application pratique et reconnaître quel obstacle ou quel secours cette même loi lui présentera dans la vie : car pour vaincre la nature, ne faut-il pas obéir à ses lois ? Il visiterait avec le professeur d’agriculture telle ou telle exploitation agricole : il examinerait le bétail, les engrais, les semences, leur rendement. Il étudierait les machines, apprendrait à les démonter, à diagnostiquer leurs défaillances, voire même à y remédier. Il se ferait la main à certains travaux d’atelier. Ni les

moteurs ni les forces motrices ne lui seraient étrangers. Ni la vie rurale, ni les préoccupations du cultivateur, ni les bienfaits de l’association, ni les lois d’usage courant ne lui échapperaient. Il n’aurait aucune prétention à être un savant, ayant appris tout juste assez pour mesurer la petitesse de son savoir : mais il se serait fait une mentalité docile aux enseignements des savants, une culture qui le préparerait à se cultiver davantage. Oserai-je dire qu’il saurait beaucoup s’il savait seulement bien lire ? Je veux dire si, premièrement, il n’avait pas pris en dégoût les livres… qui ne sont pas des romans, et si, ensuite ouvrant un ouvrage d’économie rurale, par exemple, ou écoutant une conférence du professeur d’agriculture, ou une discussion au syndicat agricole, il se trouvait tout heureux et tout aise de comprendre ce qu’il lirait ou ce qu’il entendrait et d’y prendre plaisir et profit.


Perfectible et désireux de se perfectionner, le collégien de la section technique deviendra donc le producteur prévoyant et débrouillard dont la France a besoin. Et ainsi il fera honneur à la maison qui l’aura élevé et donné à la nation… pourvu, du moins, que tout ceci ne soit pas le rêve de Perrette, que la section technique du Collège d’Étampes vienne au monde, et que, comme je le souhaite et l’espère, la municipalité « lui prête vie ».


Les applaudissements terminés, l’orchestre se fit entendre et ce fut une véritable aubaine pour beaucoup d’assistants privés de bonne musique depuis cinq ans. Puis M. le Principal fit la lecture, que tout le monde écouta debout, de la liste des fonctionnaires et des anciens élèves du Collège morts pour la patrie. Voici les noms de ces vaillants :


Maxime LECLERC, Pascal GHIO, Général DELARUE ; Pierre DELPEUCH, Paul DELPEUCH, Maurice VILLETTE,

Francis AUBERT, Marcel SARCIRON, Charles AUBRY, René SOUBALOFF, Henri BLAVET, Georges MASSON, Georges LÉRY, Charles IMBAULT, Stanislas DEMARSEILLE, Charles DUCLOS, Pierre GUION, André MÉNARD, Raoul BONNIN, Charles LEFEBVRE, Lucien TIMBERT, Jacques ARGENVILLIERS, Charles RABOURDIN, Louis

GUILLOTEAU, André NAÏS, Marcel LEDUC, Georges PAPINEAU, Marcel DELESSERT, Gaston BOUTROUX,

Louis PETIT, René GRAJON, Pierre LAMBERT, Louis MICHAU, René DAVID, Jacques MONIN, Lucien POISSON, Charles LANGUMIER, Louis MIGNON, Gaston LANCELEUX, Louis TERRIER, Raphaël MIGNON, CHACHIGNON, Roger DUVERSON, Emile EDET, Louis KREMER, René QUISFIS, Yves MARIA, Jacques BOUVARD, Louis JAUBERT, Marcel PUIS, Louis AUBERT,

Marcel RICHE.


La distribution des prix suivit, agrémentée d’intermèdes de musique qui furent unanimement appréciés et très applaudis.


Voici un extrait du palmarès des récompenses décernées aux élèves :


Baccalauréats


Lettres philosophie (2e partie) : COUSIN Henri, admissible.

Latin-grec (1re partie) : RICHAULT Pierre ; TERRIER Olivier, mention : Assez bien.


Sciences-langues vivantes (1re partie) : FOURRAS René, admissible.

Certificat d’Etudes Secondaires


1er degré : CHARPAGNE Henri ; BOIVIN Jean ; DUBOIS Jean ; JACQUIER Léon ; MIGNON Marcel.


Elémentaire : BONAT Jean ; DUROCHER Jacques ; FANTON Lucien ; FANTON Marcel ; LACHENY Jacques ; LANNOY André ; LEFEBVRE Maxime ; LELONG Paul ; MANET Olivier ; RABOURDIN Marcel ; VAILLANT Marcel.


Certificat d’Etudes Primaires


DAUER Maurice.

Ont reçu les félicitations du Conseil de discipline, les élèves : RICHAULT Pierre, élève de philosophie, externe ; TERRIER Olivier (1re A), externe ; DELAROCHE Emile (1re D), interne ; CHARPAGNE Henri (3e B), externe.


DEUXIÈME CYCLE


Classe de mathématiques et de philosophie


Prix d’excellence : RICHOUX André, 5 n. ; RANDON Maxime, 6 n.

Elèves le plus souvent nommés : RICHAULT Pierre, 4 n. ; prix spécial à l’élève COUSIN Henri qui, malade une partie de l’année, n’a pu prendre part à toutes les compositions.


Classe de première


Sections A B C D


Excellence : A B TERRIER Olivier, 11 n. ; C D

DELAROCHE Emile.

Classe de seconde Excellence : LECOMTE Robert, 5 n.

Tableau d’honneur : MERMILLOD Jean, 3 n.


Elèves le plus souvent nommés : DUROCHER Robert, 5 n. ; GRENET Auguste, 5 n. ; BLONDELOT Maurice ; GERVAISE Raymond ; SCHAEFFER Jean, 4 n. ; DUPRÉ Bernard.


PREMIER CYCLE


Classe de troisième Excellence : CHARPAGNE Henri, 11 n.

MIGNON Marcel, 6 n. ; BOIVIN Jean, PRÉVOST Robert, 4

n. ; AVENEL Pierre, DUBOIS Jean, JACQUIER Léon, 3 n. ; MAUZAC Pierre, RIMMEL Raymond, RANDON, 2 n.


Classe de quatrième A


Elèves le plus souvent nommés : CHAMBON Charles, n. ; CÉLESTIN Adrien, 5 n. ; ROBERT Pierre, 3 n.


Classe de quatrième B


LECLERCQ Léon, 8 n. ; BOURGEOIS Nicolas, 5 n. ;

DENIZE Henri, 4 n. ; GUILLAUME Maurice, 2 n.


Classe de cinquième A


CHAVIGNY Pierre, 10 n. ; PERDUCAT Charles, 6 n. ; LAGARROSSE Pierre, 5 n ; BRUNEAU Pierre, 2 n.

Classe de cinquième B Excellence : DESFORGES René, 8 n.

Tableau d’honneur : DESFORGES René ; DUPUIS André, 4 n.


CHARPAGNE Maurice, 8 n. ; GUITTON Maurice, 7 n. ; RYCKEWAERT André, 6 n. ; GAULTIER Louis, 5 n. ; DRON

Maurice, 4 n. ; LECOMTE Michel.


Classe de sixième A

Tableau d’honneur : DUJONCQUOY Pierre, 5 n. CHAMBON Louis, 8 n. ; MARTIN Pierre, 7 n. ; BRUNEAU

Jacques, 3 n.


Classe de sixième B Excellence : VAILLANT Jean, 2 n.

Tableau d’honneur : TOURNEUX Jean, 7 n.


BRÉBION Georges ; DAUER Maurice, 9 n. ; CHAVIGNY Jean, 6n. ; CREVAUX Daniel, 5 n. ; LÉAUTÉ Pierre, PASQUIER André, 4 n. ; MAZURE Albert, VAILLANT Jean,

2 n. ; ARNOULT Robert, BILLARAND Maurice.


Classes élémentaires Classe de septième

Excellence : MANET Olivier, 10 n.

Tableau d’honneur : LEFEBVRE Maxime, 8 n. ; MANET Olivier, LACHENY Jacques, 9 n.


DUROCHER Jacques, 7 n. ; FANTON Lucien, FANTON Marcel, LANNOY André, RABOURDIN Marcel, 6 n. ; LELONG Paul, 5 n. ; BONAT Jean, 4 n. ; RANDON Philippe, 2 n. ; MINIER Roger.


Prix spécial : VAILLANT Marcel, 3 n.


Classe de huitième Excellence : VIGUIÉ Raymond, 9 n.

LIGNIER Pierre ; TÊTU Fernand, 6 n. ; HEYSER Maurice, ROLLET Marcel, 4 n. ; JEANNIARD André, 2 n. ; SÉDARD

Jacques.


Prix spéciaux : BRUNEAU Paul, LEBLANC Lucien.


Classe de neuvième


Excellence : BLONDEAU Jean ; THOMAS Jean, 8 n.


Tableau d’honneur : BLONDEAU Jean, 7 n. ; DALLIER Lucien, 5 n. ; RABOURDIN Louis, 6 n. ; THOMAS Jean, 8 n.


LELONG Pierre, 5 n. ; SPINETTE Maurice, 3 n. ; BEAUFORT André, BLUET Henri, CHARDON Paul, DELABROUILLE André, DIARD Roger, LEGENDRE René,

LUTAUD Xavier.

Classe préparatoire Excellence : MANET Philippe.

Tableau d’honneur : BEAUVALLET André, 3 n. ; BOBIN Jacques, 3 n. ; LEGRAND Emile, 4 n. ; MANET Philippe, 6

n. ; MICHAUT Louis, 4 n.


POPOT André, 3 n. ; MARTIN Jean, 2 n. ; BEAUFORT

Henry, BOUDARD Fernand, NUGUE Bernard.


Classe enfantine Excellence : VIGUIÉ Roger.

Tableau d’honneur : DUHEM Paul, 3 n. ; VIGUIÉ Roger, 4 n.


LUTAUD François, LIGNIER Jacques, MICHAUT Lucien, COUAN Georges, GODARD Jack, GUYOT Jean, MOISSON

Louis.


La distribution des prix terminée, M. Leblanc, principal, se leva pour annoncer à l’assistance qu’une surprise des plus agréables était réservée aux élèves ayant obtenu déjà un prix. Il apprenait à ceux-ci que M. Marcel Bouilloux-Lafont, offrait à chacun d’eux un voyage à Reims, pour qu’ils puissent se rendre compte de l’œuvre dévastatrice des Barbares. Cette proposition était accueillie par des salves d’applaudissements à l’adresse du généreux président de l’Association amicale des Anciens élèves du Collège ; puis l’assistance se retirait enchantée aux accents de la populaire Madelon.

La rentrée des classes est fixée au jeudi 2 octobre pour les pensionnaires et pour les internes [sic] au vendredi 3 octobre, à huit heures du matin.



TABLE DES MATIÈRES


Préface

5

Palmarès de 1914 7-45

Discours de M. Maxime Leclerc 47-63

Allocution de M. Dosithé Bourdeau, ancien maire 63-66

Palmarès de 1915 67-96

Discours de M. Aimé Leblanc, principal 97-113

Palmarès de 1916 115-160

Allocution de M. Aimé Leblanc principal 161-173

Palmarès de 1917 175-213

Allocution de M. Aimé Leblanc, principal 215-223

Palmarès de 1918 225-262

Discours de M. Hattner, professeur d’allemand 263-280

Discours de M. Viguié, sous-préfet 285-283

Discours de 1919 par M. Thourigny 285-294

Discours de M. Ferrand, inspecteur d’académie 294-301

Palmarès 301-307

Table des matières 309



ISSN 2272-0685

Publication du Corpus Étampois

Directeur de publication : Bernard Gineste 12 rue des Glycines, 91150 Étampes redaction@corpusetampois.com


BHASE n°17 (juin 2015)


Préface

5

Palmarès de 1914 7-45

Discours de M. Maxime Leclerc 47-63

Allocution de M. Bourdeau, ancien

maire 63-66

Palmarès de 1915 67-96

Discours de M. Leblanc, principal 97-113

Palmarès de 1916 115-160

Allocution de M. Leblanc principal 161-173

Palmarès de 1917 175-213

Allocution de M. Leblanc, principal 215-223

Palmarès de 1918 225-262

Discours de M. Hattner 263-280

Discours de M. Viguié, sous-préfet 285-283

Discours de 1919 par M. Thourigny 285-294

Discours de M. Ferrand 294-301

Palmarès 301-307

Table des matières 309